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Documentation version 3

La Romance de BibiQwertz - Chapitre X

Rappel : Cette page a été rédigée par des joueurs du Territoire de Kiponie. En conséquence, il est possible que certaines informations soit erronées ou non mises à jour. Si vous remarquez une erreur ou un oubli, n'hésitez pas à modifier la partie correspondante.

1. Partie sans titre

Dernière édition : Nevea an 138 AUC
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- Chapitre X -

***


Prairial de l’an 38

Bibitricotin avait eu du mal à s’endormir la nuit dernière et s’était réveillée assez tard. Dès l’envol du pigeon voyageur destiné à la buvette, Bibitricotin prit le coussin sur lequel Silver avait dormi pendant qu’elle en avait la garde et le fit sentir à Chipeur, elle s’en voulait de ne pas y avoir pensé plus tôt!

- Allez, mon petit Chipeur, cherche Silver! Cherche ton ami!

Personne n’avait vu Qwertz de toute la journée d’hier et elle était de plus en plus inquiète. Si l’imposteur avait su que Qwertz s’était réveillé, peut-être avait-il de nouveau essayé d’attenter à sa vie! Cette pensée lui était insupportable, elle avait tant de choses à lui dire…et avait déjà perdu trop de temps!

Chipeur fit ce que sa maîtresse lui demandait et la mena sur la route de Pyrrit. Au bout d’un moment il s’arrêta flairant l’air en direction du Crêt Kermesite, il tourna en rond pour enfin repartir vers Gypsis et la chaumière de Bibitricotin. Celle-ci était déçue, Chipeur semblait vouloir simplement retourner à la Maison.

***


Après une longue promenade dans les prairies du sud et une nuit à la belle étoile loin du tumulte de la ville, Qwertz décida de rentrer à Gypsis pour reprendre ses activités normales. Toutefois, il décida de faire un crochet sur la rive sud du fleuve Cinabr pour aller frapper à la porte de la belle rédactrice. Il n’y avait personne. Qwertz décida d’attendre devant la chaumière de Bibi le retour de sa promise.

Arrachant un brin d’herbe, il se mit à le mâchouiller en s’asseyant contre la porte close de la chaumière de Bibi, en espérant qu’elle ne prendrait pas trop de temps avant de rentrer chez elle. Il profita des instants suivants pour analyser son étrange comportement. Pourquoi donc avait-il ressenti le besoin de fuir ? Il aurait sagement pu attendre qu’elle se réveille, ou même la réveiller doucement. Lâche, il avait fugué… Aurait-il eu un remord remontant à l’épisode du jet de fumier ? Avait-il eu peur d’être mal reçu par Bibi ? Il ne savait pas pourquoi il avait agi de la sorte. Même le médecin chef avait été surpris de le voir déjà sortir ; il aurait sans doute apprécié de pouvoir effectuer quelques tests de santé sur le poète. Tant pis pour le docteur : il se sentait en pleine forme et vivant.

***


Bibitricotin et Chipeur avaient parcouru une grande distance et la nuit était tombée à présent. Un magnifique clair de lune baignait la colline d’une douce lumière. A quelques pas de sa chaumière, Bibitricotin s’arrêta net. Un homme était assis devant sa porte caché dans l’ombre de la maison, elle ne pouvait distinguer de qui il s’agissait. Chipeur se précipita vers l’inconnu qui s’était visiblement assoupi et lui lécha le visage. Bibitricotin retint son souffle. Elle venait de reconnaître Silver qui jouait à présent avec Chipeur.

Qwertz se réveilla, aperçut Bibitricotin figée au milieu du chemin. Ils se regardèrent un moment sans mot dire, puis, d’un même élan se jetèrent dans les bras l’un de l’autre, elle, pleurant, lui, lui murmurant des mots doux à l’oreille pour apaiser ses pleurs.

Calmée par le doux son de la voix de son bien-aimé, Bibitricotin, blottie dans les bras du poète, releva timidement la tête. Qwertz lui caressa la joue, puis déposa un léger baiser sur ses lèvres. Un long frisson parcourut Bibitricotin, elle se serra davantage contre Qwertz, et leurs lèvres s’unirent de nouveau en un long baiser passionné.

Reprenant un peu ses esprits, Bibitricotin s’écarta à regret de Qwertz et dit d’une toute petite voix :

- Où étais-tu passé ? J’ai eu si peur quand j’ai vu le lit vide ! Et ton poème ! Mais tu dois être affamé, entrons!

- Tu as raison, entrons et mangeons. Nous avons toute la nuit pour tout nous raconter.


Et Qwertz entra pour la première fois dans la maison de Bibi. Celle-ci s’affaira rapidement à ses fourneaux tandis que Qwertz parcourait d’un œil expert la belle bibliothèque de la rédactrice. Il vit divers ouvrages des grands auteurs, un recueil des lois de Kiponie et un cahier épais dans lequel elle collectionnait ses articles à lui. Ému, il se retourna en direction de la cheminée où grillait une belle pièce de viande.

- Bibi ! C’est merveilleux ! Ta bibliothèque est fantastique ! Je pourrais rester sans travailler jusqu’à la fin de ma vie, à t’admirer et à lire ! Mais as-tu besoin d’un coup de main ?

- Je te remercie, c'est presque prêt, nous pourrons passer à table dans une minute. Arrange un peu la nappe veux-tu, et peux-tu aller puiser de l’eau? Tu serais gentil. S’approchant de Qwertz elle déposa un léger baiser sur sa joue.

Qwertz sortit donc muni d'un seau et puisa de l'eau dans le puit. Il faisait frais, il entendait les clameurs des habitants de la ville qui étaient tous à la fête : Gypsis avait 25 ans ! Il toqua à la porte de Bibi pour annoncer son retour, avant d’entrer. Qwertz pénétra dans la maison toute éclairée à la bougie, la table mise, la viande en sauce fumant au milieu d’un beau plat en argile. Ils soupèrent en se racontant les évènements passés. Qwertz n’avait rien vécu pendant plus d’une année : il lui fallait rafraîchir sa mémoire.

Une fois le dîner achevé, ils s'assirent au coin du feu dans le grand fauteuil vermillon de Bibitricotin. Cette dernière blottie contre le poète, laissa échapper un long soupir.

- Je reste toutefois inquiète, Qwertz. Je pense qu’il serait important que tu repasses une nuit à l’hôpital, pour me rassurer. Ses yeux s’étaient assombris.

Qwertz dit alors pour la tranquilliser :

- Je vais bien, il y a la fête, je veux y aller avec toi !

Mais elle insista :

- Non ! Il faut que tu sois sérieux ! Fais-moi plaisir ! Je t’en prie. Elle posa sa main sur celle du poète, ses yeux implorants rivés sur ceux de Qwertz. Je resterai près de toi !

Comment aurait-il pu résister à une telle supplique ?

- Soit, allons-y ! Répondit Qwertz, prenant sa main et la portant à ses lèvres.




Chapitre IX - Romance de BibiQwertz - Chapitre XI