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Documentation version 3

La Romance de BibiQwertz - Chapitre XI

Rappel : Cette page a été rédigée par des joueurs du Territoire de Kiponie. En conséquence, il est possible que certaines informations soit erronées ou non mises à jour. Si vous remarquez une erreur ou un oubli, n'hésitez pas à modifier la partie correspondante.

1. Partie sans titre

Dernière édition : Diona an 163 AUC
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- Chapitre XI -

***


Ils descendirent donc à l’hôpital. Qwertz fut ausculté par une infirmière, sous le regard attentif de Bibi. Le médecin de garde arriva alors avec un flacon contenant de la décoction de médiplante.

- Buvez ça et allez dormir ! Demain, vous pourrez sortir et ne plus avoir à revenir ici.

- Tu vois, ce n’est pas la mer à avaler. Juste une nuit. Et je reste ici…
Dit Bibitricotin avec un doux sourire.

- Ah non, mademoiselle ! Pas de présence féminine ! Le patient n’est pas encore complètement guéri. Il lui faut du repos…

Et il embarqua Qwertz par le coude, laissant Bibi seule dans le couloir. Elle lui fit un signe de la main et quitta l’hôpital…

***


Elle allait rentrer chez elle quand elle se souvint qu’il y avait une partie de kipobingo organisée ce soir… Qwertz allait bien, elle pouvait donc se permettre d’aller festoyer un peu. Cependant, l’imposteur qui avait pris la place de Qwertz dans la dernière course de brouettes rôdait toujours, elle fit donc un détour par la Rédaction et envoya un pigeon voyageur à Imperator lui demandant de dépêcher deux de ses hommes à l’hôpital. Il faudrait aussi faire quelque chose contre l’auteur des billets anonymes… mais comment le retrouver ?

Bibi défila entre les stands, le souvenir du baiser échangé avec Qwertz éclairant son visage d’un sourire radieux, puis se rendit à la soirée Kipobingo où Keliane remporta le gros lot. Elle s’amusa comme une folle avec ses amis Jeje et Statler, engageant avec ce dernier une bataille de tartes au fumier !

Mais bientôt la foule se massa vers la tribune des officiels car un jeune homme qui se déclarait magicien venait d’y faire son entrée.

Le maire demanda alors le silence et parla ainsi :

- Chers amis, le jeune homme que voici promet de rapporter du ciel un objet de notre choix, car il est magicien. Alors, je vous le demande : quel objet aimeriez-vous qu’il aille nous chercher dans le ciel ?

Les gens commencèrent à discuter entre eux ; finalement, l’objet retenu fut un simple sac d’orge. Le jeune homme fit un signe de tête pour approuver le choix et s’en retourna vers la brouette. Il ôta d’un geste magistral le drap et découvrit ainsi un vieillard, roulé en boule au fond de la benne.

Une fois sorti de la brouette, le vieillard (qui portait une longue barbe blanche et une toge bleu sombre brodée de fils argentés) sortit de la large poche ventrale de son costume une épaisse corde, du type de celle que l’on trouve pour arrimer les marchandises à bord des lougres. Il fit un noeud compliqué à l’une des extrémités et lança la corde en direction du ciel. La corde se déroula en grimpant puis se fixa à un clou invisible quelque part dans l’azimut.

Le jeune homme, habile comme un singe, saisit la corde et commença à grimper. Tous levèrent la tête et le virent bientôt disparaître derrière un nuage. Après un long moment, un sac d’orge vint s’écraser au sol, arrivant directement du ciel !

La foule applaudit le vieillard qui s’inclinait respectueusement. Puis, un second objet s’écrasa durement sur le sol non loin de là ; stupéfaction et horreur : il s’agissait de la tête du jeune homme ! Voyant cela, le vieillard tomba en larme !

- Mon fils ! Mon fils unique ! Pour un sac d’orge volé au ciel, il faut qu’il soit décapité ! Quelle horreur ! Mon fils !

Tandis qu’il parlait, un bras tomba bientôt sur le sol, suivi par les jambes, le torse et l’autre bras. Effondré, le vieillard ramassa les morceaux du corps de son fils et les disposa humblement au fond de la brouette. Il recouvrit ensuite le cadavre avec le drap avant de se retourner vers la foule.

- Amis ! Mon fils est mort dans ce numéro pourtant inoffensif ! Pour un sac d’orge volé au ciel, il ne méritait pas cette peine. Que vais-je devenir ? Il faut lui offrir les plus belles funérailles !

A ces mots, les gens commencèrent, dans un acte de générosité incroyable, à lancer des bourses pleines de kipons au vieillard. Il les cachait prestement dans sa poche en pleurant.

Quand la foule se fut calmée, il s’approcha alors de la brouette et cria :

- Tu peux maintenant sortir de là, mon fils !

Le drap remua ; il se souleva et le fils, entier et vivant, sauta en bas de la brouette devant une foule médusée.

Les deux hommes saluèrent l’assistance et prirent la route qui monte vers Koryndon.

Après cet étonnant numéro qui avait failli lui provoquer une nausée, Bibi toute crottée de fumier, se rendit compte qu’il était fort tard et qu’elle se devait de dormir un peu. Elle rentra chez elle un peu honteuse de s’être amusée pendant que Qwertz devait sans doute se maudire lui-même de sa propre faiblesse depuis son lit d’hôpital au pied duquel Silver dormait. Elle dormit comme une bienheureuse, un léger sourire sur les lèvres, le visage de Qwertz illuminant sa nuit. Elle savait désormais qu’elle aimait cet homme de tout son être.


(A suivre...)




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