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Documentation version 3

Les Colombes Disparues V

Rappel : Cette page a été rédigée par des joueurs du Territoire de Kiponie. En conséquence, il est possible que certaines informations soit erronées ou non mises à jour. Si vous remarquez une erreur ou un oubli, n'hésitez pas à modifier la partie correspondante.

1. Partie sans titre

Dernière édition : Helia an 78 AUC
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Les Colombes Disparues


Chapitre V

.. Nous nous rendîmes aux port pour prendre une lougre de Lapiaz. Le voyage dura toute la nuit, le temps de nous reposer... Quand nous arrivâmes très tôt le matin, Lestrade dormait sur un banc tel un clochard. Je le réveillai doucement tandis que Watermelon regardait autour de lui ce nouveau paysage.
- Bonjour, Watermelon et Farlan. Excusez-moi, dit Lestrade. J'ai veillé toute la nuit pour essayer de résoudre cette histoire de colombes.
- Ne vous excusez pas, Lestrade, voulez-vous un café?
- Oui, merci.
Nous nous rendîmes au café du port et Lestrade exposa les faits suivants :
- Les trois colombes volées sont particulieres, chacune d'elles dit quelques mots. La premiere, celle de Madame Griffith dit : "La lune aux douze coups de minuit entre les ruines". La seconde, celle de Monsieur William : "Cherchez le trésor", et la troisième, celle de Monsieur Morton : "Montez à l'étage et regardez". Des phrases banales qui ne nous mènent à rien ! Les trois propriétaires ne se connaissaient pas entre eux avant les vols.
- Essayez de nous en dire plus sur la provenance des oiseaux, dit Watermelon.
- Je vais essayer.
Nous visitâmes la ville et son vieux château en ruines. Le guide nous raconta la légende du trésor du Duc qui serait encore enfoui dans les ruines depuis plus de 50 kipo-années. Ces vieilles histoires amusaient toujours beaucoup Henri. Cela lui rappela la phrase "Cherchez le trésor". Le propriétaire de la colombe avait bien de l'humour !
Lestrade nous rendit visite à notre auberge le lendemain et nous apprîmes que les trois colombes avaient appartenu à un vieil original qui passait sa vie à traduire de vieux parchemins. Il les gardait dans une grande volière au fond de sa bibliothèque et ils étaient sa seule compagnie à part sa vieille gouvernante. A la mort du bonhomme, les colombes avaient été vendues par le notaire à leurs propriétaires actuels pour liquider les dettes. La maison n'avait pas encore trouvé d'acquéreur et était toujours à vendre.
Watermelon sursauta :
- J'ai trouvé, dit-il. Allons voir la maison de ce vieil original. Lestrade, sceptique, le suivit. Ils se firent ouvrir par une voisine la vieille demeure inhabitée depuis la mort de son propriétaire. Henri se précipita à l'étage, s'assit devant la fenêtre de l'unique pièce et nous invita à en faire autant.
- Asseyez-vous, nous dit-il. Nous restons là jusqu'à minuit !
Nous le regardâmes éberlués, mais nous fîmes ce qu'il demandait.
Les heures passaient lentement. Henri fumait, Lestrade et moi bavardions doucement. Petit à petit, la lune se leva dans le ciel. Vers minuit, Watermelon se leva enfin et alla à la fenêtre. Là, un curieux spectacle nous attendait : à minuit pile, la lune se trouva derrière le clocher de l'ancienne chapelle du château dont on apercevait les ruines depuis la fenêtre. L'ombre démesurée du clocher se projetait sur la pelouse du parc jusqu'à un point précis marqué par les ruines d'un vieux tombeau.
Watermelon nous dit :
- C'est là qu'a été enterré le trésor du Duc. Allons soulever la vieille dalle.
Lestrade ne comprenait rien à ce qui se passait. Henri expliqua :
- Le vieux savant a sans doute trouvé dans un ancien grimoire l'emplacement du trésor. Comme sa maison donnait sur le parc du vieux château et que de sa fenêtre on voyait cet emplacement, il a confié le secret à ses colombes en leur apprenant à chacun une phrase. Il suffisait de mettre bout à bout les trois phrases pour trouver l'emplacement : "Montez à l'étage et regardez…la lune aux douze coups de minuit entre les ruines… et cherchez le trésor." La vieille gouvernante a dû se méfier de quelque chose. Elle, ou un complice, a essayé de reprendre les colombes pour retrouver le message. Peut-être la cachette est-elle déjà vide.
Nous soulevâmes la vieille dalle et nous ne trouvâmes pas le trésor, mais il était évident que le tombeau avait reçu une visite récente : l'herbe était piétinée et la dalle portait les traces d'un outil qui avait servi à la soulever. Nous étions arrivés trop tard pour le trésor, mais nous avions compris le secret du vieux savant. Il ne restait plus à Lestrade qu'à suivre les traces de la vieille gouvernante.
Nous rentrâmes à Gypsis.