L'édile avait fait installer pour cette occasion de nombreux sièges et un grand bureau derrière lequel elle prit place. Elle y installa le dossier conséquent qui regroupait les preuves accumulées pendant que les badauds commençaient à arriver et que les membres de l'agora s'installaient. Un siège à part, destiné à l'accusé était visible de tous, encore libre de son destinataire.
Allons-y ! Installez-vous tous. Le spectacle va bientôt commencer...
Les kiponais de tous horizons affluaient et prenaient place. Lorsque la salle fut remplie d'une proportion raisonnable, l'édile obtint le silence et commença.
Mes amis ! L'heure est grave !
Aveuglé par la haine qu'il entretient à l'égard d'un membre de l'agora, Slonf a commis le pire crime possible à l'encontre, non pas de la dite personne, mais sa cité, qu'il prétend pourtant aimer.
Consciente de la gravité de son accusation, l'édile sortit deux documents de l'épais dossier et les montra à tous.


En conséquence, moi, leonardus, édile de Lapiaz, accuse slonf de haute trahison envers sa cité nourricière, Lapiaz !
L'accusé ainsi que certains membres de l'agora ont souhaité un procès sur la place publique. Chaque personne est donc invitée à participer dans le respect de la bienséance.
En tant que juge dans cette affaire, je n'émettrai mon point de vue et mon avis que lorsque tout le monde l'aura fait.
L'édile se rassit à la fin de son discours, attendant une prise de parole.