[RP] Rencontres
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- Naufragé mort vivant
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- Inscription : dim. 26 juil. 2009 16:18
- Localisation : sur un lougre
Re: [RP] Rencontres
Je tousse. Je sens une vague de chaleur me recouvrir.J’ai l’impression de voler dans les airs. Je tousse à tel point que je me réveille.
Je suis dans la cabane de Faresc, couchée dans son lit d’ami. Je n’arrive pas à comprendre comment je suis arrivée là ! Faresc dort dans son lit. J’ai envie de tousser. Je dois absolument sortir. Si je reste ici, je vais la réveiller et elle ne va pas apprécier de me voir.
Elle va comprendre que je l’ai suivie et donc que j’ai omis de l’écouter !
Je retourne sous l’appentis d’un pas léger et inaudible. La toux monte dans ma gorge. Je me cale sous les voiles et tousse à nouveau. J’ai encore besoin de sommeil, j’ai froid mais ici je serai mieux que dehors. Je frissonne puis me laisse emporter par le sommeil.
J’entends des pas près de moi. Je comprends que Faresc est juste à coté. Je regarde à travers les voiles, en prenant grand soin de ne pas trop bouger. Elle fait partir un pigeon. Il revient se poser très près des voiles sur le toit. Je comprends que ce pigeon m’est destiné. Il est arrivé à destination. Je ferme les yeux en espérant que Faresc ne comprenne pas que je me cache là ! Elle s’éloigne.
La toux me reprend. Heureusement Faresc est partie. J’attrape le pigeon et lis son message. Il faut que je rentre à Gypsis. Je dois rendre la barque à son propriétaire et être au bon endroit lorsque Faresc va me rendre visite.
Je me sens fiévreuse. J'entre dans la cabane et prends une pomme que je croque en me dirigeant vers le port. Je retrouve ma barque. Tous mes muscles sont endoloris. J’ai beaucoup de mal à réfléchir. Je ne suis même pas certaine d’arriver entière à Gypsis.
Je prends la mer et compte sur ma bonne étoile et les lougres qui effectuent ce chemin chaque jour. J’en suis un en particulier. J’ai entendu son propriétaire évoquer des livraisons de Lichen à Gypsis et j’espère arriver jusque là bas.
Je tiens le gouvernail, tire sur l’écoute et fais les différents nœuds que Meery m’a enseignés. La mer est calme. Après plusieurs heures de navigation, j’aperçois Gypsis. Je suis heureuse d’y être arrivée. Je suis épuisée mais je vais pouvoir me reposer.
Lorsque j’arrive sur le port. Je trouve rapidement le propriétaire de la barque. Il semble soulagé de récupérer son embarcation. Comme je n’arrête pas de tousser, je vois bien qu’il craint une maladie contagieuse. Il fait tout pour écourter notre conversation par crainte de la maladie.
Je décide de retourner dans ma chaumière. Encore quelques pas et je vais pouvoir m’allonger. La tête me tourne et la marche devient de plus en plus difficile. Je m’assois quelques instants sur le sable. Je ferme les yeux. Je réfléchis aux quelques jours qui viennent de passer, aux péripéties vécues. Il est grand temps que j’admette la vérité. Siryack me manque dès que je m’éloigne de lui trop longtemps. Pourtant je le connais à peine. J’ai même cru qu’il était près de moi cette nuit !
Faresc a confiance en moi et je m’en voudrais de la décevoir. Le plus simple est de parler aux personnes concernées. Mais avant toutes choses, il faut que je dorme.
Je me relève en toussant. Je rejoins ma chaumière. Je trouve sur le pas de ma porte différents sachets d’herbes à faire infuser. Meery m’a laissé un mot pour m’expliquer leur effets et m’invite à reprendre la mer au plus vite pour ne pas laisser mes peurs m’immobilisées. Si elle savait !
Je rentre, je mets de l’eau à chauffer sur le feu. Je regarde les flammes danser. Je m’endors. Je suis réveillée par des cris.
Il fait nuit noire. Il pleut et le vent souffle sans s’arrêter. Je ne comprends pas immédiatement. Je sors sur le pas de la porte. Il y a beaucoup de monde sur la plage. Des hommes avec des torches scrutent l’horizon.
Je rentre pour mettre mon châle pour m’abriter de la pluie, j’attrape une bougie.
Sur la plage, je demande à un kiponais de m'expliquer ce qui se passe. Il me dit que deux lougres sont entrés en collision et que personne ne sait combien de marin était à leur bord. Je regarde la mer au loin et j’aperçois l’ombre d’un lougre qui s’enfonce dans l’eau.
Je tourne la tête vers le kiponais pour en savoir plus mais mon regard est arrêté par une silhouette que je connais si bien. Siryack, loin des autres, loin des torches, monte dans une barque et prends la mer. Mais que fait-il ?
En très peu de temps, j’essaye de trouver une raison à un tel geste. Evidemment, il part essayer de récupérer les éventuels survivants. La mer n’est pas docile ce soir, et même un marin comme lui doit être vigilant.
Je devine son embarcation sur, puis sous la première vague; il disparait. Je voudrais tellement voir mieux dans cette obscurité. Je demande au kiponais toujours à mes cotés : "pourquoi personne d’autre ne prends une barque pour aller chercher les naufragés ?"
Il me répond qu’il vaut mieux être prudent avec la tempête de ce soir. Que la mer comme toujours ici, ramènera les corps sur la plage. Je tremble. Si seulement je pouvais voir cette barque.
J’entends des cris, je devine l’embarcation de Siryack au loin. Elle se rapproche.
La barque est proche de la plage. Je cours dans l’eau à la rencontre de Siryack. Ce n’est pas lui qui est à bord. Un homme blessé me regarde stupéfait. « Ou est-il ? Ou est-il ? » Je hurle dans le vent et les embruns me giflent le visage. L’homme ne dit rien et pointe du doigt l’horizon.
Je suis glacée. Je ne vais pas le perdre maintenant. J’ai des tas de chose à lui dire. Je raccompagne sur la plage l’homme et la barque, en tirant sur la corde d’amarrage.
Je vois Meery et Faresc sur le port. Je cours vers elles.
« Il faut faire quelque chose, Meery, Faresc, il est dans l’eau, Siryack est dans l’eau… »
Meery me regarde les yeux remplis de larmes : « nous lui avons dis d’attendre que la mer se calme, nous partirons en lougre dès que le vent nous le permettra, il a voulu faire ce qu’il croyait juste ! » J’ai envie de pleurer mais je me dis qu’il va s’en sortir. Ne pas le perdre maintenant.
Les larmes inondent mon visage.
Sur la plage tout le monde s’est attroupé autour du rescapé. Il parle d’un autre marin, coincé dans les voiles.
Je regarde la mer déchainée. Tant d’impuissance me torture.
Le vent souffle, les grains de sable se collent sur ma peau. Je sens la main de Faresc sur mon épaule.
Puis j’entends des kiponais crier de nouveau. Je le vois sortir de l’eau. Il marche. Siryack est en vie ! Il tient dans les bras un homme avec le visage ensanglanté. Il le dépose délicatement sur le sable, Faresc accoure lui donner les premiers soins.
Toutes les personnes avec des torches forment un cercle autour du blessé pour l’éclairer.
Siryack s’écarte doucement de la foule et part le long de la plage. Je cours vers lui. Il est trempé. Pourtant il est toujours aussi impressionnant même si je le devine éprouvé par ce qu’il vient de vivre. Je m’approche délicatement, lui sourit. Sans un mot, je me blottis dans ses bras ruisselants d’eau de mer. Il me sert contre lui et me chuchote « tu veux vraiment attraper une pneumonie? » Je souris encore. Je n’ai plus froid. Je frisonne mais son étreinte m'emplit d’une chaleur bienveillante. Je m’écarte doucement. Juste le bruit des vagues. J’approche mes mains de sa capuche. Doucement, je la fait glisser en arrière. Je découvre enfin, à la lueur de la lune son visage.
Les gouttes de pluie glissent le long de sa peau lisse. Son sourire me transporte ailleurs et la douceur de ses traits me rassure à tel point que j’ose le regarder dans les yeux. Ses yeux couleur émeraude, légèrement plissés me scrutent avec amusement.
Je sens ses mains dans mon dos, resserrant notre étreinte. Sa tête s’incline vers moi. Je voudrais fermer les yeux, mais je ne peux m’empêcher de le regarder. Sa bouche touche mes lèvres. Je ferme les yeux. Je frisonne.
Il s’écarte puis me regarde inquiet. Je souris mais je vois trouble.
Mes jambes ne me soutiennent plus, mon corps vacille. Je tousse, tremble et tombe.
J’ai mal partout, je ne vois plus rien, j’entends juste des voix autour de moi.
Je me dis que l’adrénaline m’a fait oublier mon manque de force. Je tente de parler, de bouger mais je ne peux rien faire.
Je suis comme enfermée à l’intérieur de moi !
Je suis dans la cabane de Faresc, couchée dans son lit d’ami. Je n’arrive pas à comprendre comment je suis arrivée là ! Faresc dort dans son lit. J’ai envie de tousser. Je dois absolument sortir. Si je reste ici, je vais la réveiller et elle ne va pas apprécier de me voir.
Elle va comprendre que je l’ai suivie et donc que j’ai omis de l’écouter !
Je retourne sous l’appentis d’un pas léger et inaudible. La toux monte dans ma gorge. Je me cale sous les voiles et tousse à nouveau. J’ai encore besoin de sommeil, j’ai froid mais ici je serai mieux que dehors. Je frissonne puis me laisse emporter par le sommeil.
J’entends des pas près de moi. Je comprends que Faresc est juste à coté. Je regarde à travers les voiles, en prenant grand soin de ne pas trop bouger. Elle fait partir un pigeon. Il revient se poser très près des voiles sur le toit. Je comprends que ce pigeon m’est destiné. Il est arrivé à destination. Je ferme les yeux en espérant que Faresc ne comprenne pas que je me cache là ! Elle s’éloigne.
La toux me reprend. Heureusement Faresc est partie. J’attrape le pigeon et lis son message. Il faut que je rentre à Gypsis. Je dois rendre la barque à son propriétaire et être au bon endroit lorsque Faresc va me rendre visite.
Je me sens fiévreuse. J'entre dans la cabane et prends une pomme que je croque en me dirigeant vers le port. Je retrouve ma barque. Tous mes muscles sont endoloris. J’ai beaucoup de mal à réfléchir. Je ne suis même pas certaine d’arriver entière à Gypsis.
Je prends la mer et compte sur ma bonne étoile et les lougres qui effectuent ce chemin chaque jour. J’en suis un en particulier. J’ai entendu son propriétaire évoquer des livraisons de Lichen à Gypsis et j’espère arriver jusque là bas.
Je tiens le gouvernail, tire sur l’écoute et fais les différents nœuds que Meery m’a enseignés. La mer est calme. Après plusieurs heures de navigation, j’aperçois Gypsis. Je suis heureuse d’y être arrivée. Je suis épuisée mais je vais pouvoir me reposer.
Lorsque j’arrive sur le port. Je trouve rapidement le propriétaire de la barque. Il semble soulagé de récupérer son embarcation. Comme je n’arrête pas de tousser, je vois bien qu’il craint une maladie contagieuse. Il fait tout pour écourter notre conversation par crainte de la maladie.
Je décide de retourner dans ma chaumière. Encore quelques pas et je vais pouvoir m’allonger. La tête me tourne et la marche devient de plus en plus difficile. Je m’assois quelques instants sur le sable. Je ferme les yeux. Je réfléchis aux quelques jours qui viennent de passer, aux péripéties vécues. Il est grand temps que j’admette la vérité. Siryack me manque dès que je m’éloigne de lui trop longtemps. Pourtant je le connais à peine. J’ai même cru qu’il était près de moi cette nuit !
Faresc a confiance en moi et je m’en voudrais de la décevoir. Le plus simple est de parler aux personnes concernées. Mais avant toutes choses, il faut que je dorme.
Je me relève en toussant. Je rejoins ma chaumière. Je trouve sur le pas de ma porte différents sachets d’herbes à faire infuser. Meery m’a laissé un mot pour m’expliquer leur effets et m’invite à reprendre la mer au plus vite pour ne pas laisser mes peurs m’immobilisées. Si elle savait !
Je rentre, je mets de l’eau à chauffer sur le feu. Je regarde les flammes danser. Je m’endors. Je suis réveillée par des cris.
Il fait nuit noire. Il pleut et le vent souffle sans s’arrêter. Je ne comprends pas immédiatement. Je sors sur le pas de la porte. Il y a beaucoup de monde sur la plage. Des hommes avec des torches scrutent l’horizon.
Je rentre pour mettre mon châle pour m’abriter de la pluie, j’attrape une bougie.
Sur la plage, je demande à un kiponais de m'expliquer ce qui se passe. Il me dit que deux lougres sont entrés en collision et que personne ne sait combien de marin était à leur bord. Je regarde la mer au loin et j’aperçois l’ombre d’un lougre qui s’enfonce dans l’eau.
Je tourne la tête vers le kiponais pour en savoir plus mais mon regard est arrêté par une silhouette que je connais si bien. Siryack, loin des autres, loin des torches, monte dans une barque et prends la mer. Mais que fait-il ?
En très peu de temps, j’essaye de trouver une raison à un tel geste. Evidemment, il part essayer de récupérer les éventuels survivants. La mer n’est pas docile ce soir, et même un marin comme lui doit être vigilant.
Je devine son embarcation sur, puis sous la première vague; il disparait. Je voudrais tellement voir mieux dans cette obscurité. Je demande au kiponais toujours à mes cotés : "pourquoi personne d’autre ne prends une barque pour aller chercher les naufragés ?"
Il me répond qu’il vaut mieux être prudent avec la tempête de ce soir. Que la mer comme toujours ici, ramènera les corps sur la plage. Je tremble. Si seulement je pouvais voir cette barque.
J’entends des cris, je devine l’embarcation de Siryack au loin. Elle se rapproche.
La barque est proche de la plage. Je cours dans l’eau à la rencontre de Siryack. Ce n’est pas lui qui est à bord. Un homme blessé me regarde stupéfait. « Ou est-il ? Ou est-il ? » Je hurle dans le vent et les embruns me giflent le visage. L’homme ne dit rien et pointe du doigt l’horizon.
Je suis glacée. Je ne vais pas le perdre maintenant. J’ai des tas de chose à lui dire. Je raccompagne sur la plage l’homme et la barque, en tirant sur la corde d’amarrage.
Je vois Meery et Faresc sur le port. Je cours vers elles.
« Il faut faire quelque chose, Meery, Faresc, il est dans l’eau, Siryack est dans l’eau… »
Meery me regarde les yeux remplis de larmes : « nous lui avons dis d’attendre que la mer se calme, nous partirons en lougre dès que le vent nous le permettra, il a voulu faire ce qu’il croyait juste ! » J’ai envie de pleurer mais je me dis qu’il va s’en sortir. Ne pas le perdre maintenant.
Les larmes inondent mon visage.
Sur la plage tout le monde s’est attroupé autour du rescapé. Il parle d’un autre marin, coincé dans les voiles.
Je regarde la mer déchainée. Tant d’impuissance me torture.
Le vent souffle, les grains de sable se collent sur ma peau. Je sens la main de Faresc sur mon épaule.
Puis j’entends des kiponais crier de nouveau. Je le vois sortir de l’eau. Il marche. Siryack est en vie ! Il tient dans les bras un homme avec le visage ensanglanté. Il le dépose délicatement sur le sable, Faresc accoure lui donner les premiers soins.
Toutes les personnes avec des torches forment un cercle autour du blessé pour l’éclairer.
Siryack s’écarte doucement de la foule et part le long de la plage. Je cours vers lui. Il est trempé. Pourtant il est toujours aussi impressionnant même si je le devine éprouvé par ce qu’il vient de vivre. Je m’approche délicatement, lui sourit. Sans un mot, je me blottis dans ses bras ruisselants d’eau de mer. Il me sert contre lui et me chuchote « tu veux vraiment attraper une pneumonie? » Je souris encore. Je n’ai plus froid. Je frisonne mais son étreinte m'emplit d’une chaleur bienveillante. Je m’écarte doucement. Juste le bruit des vagues. J’approche mes mains de sa capuche. Doucement, je la fait glisser en arrière. Je découvre enfin, à la lueur de la lune son visage.
Les gouttes de pluie glissent le long de sa peau lisse. Son sourire me transporte ailleurs et la douceur de ses traits me rassure à tel point que j’ose le regarder dans les yeux. Ses yeux couleur émeraude, légèrement plissés me scrutent avec amusement.
Je sens ses mains dans mon dos, resserrant notre étreinte. Sa tête s’incline vers moi. Je voudrais fermer les yeux, mais je ne peux m’empêcher de le regarder. Sa bouche touche mes lèvres. Je ferme les yeux. Je frisonne.
Il s’écarte puis me regarde inquiet. Je souris mais je vois trouble.
Mes jambes ne me soutiennent plus, mon corps vacille. Je tousse, tremble et tombe.
J’ai mal partout, je ne vois plus rien, j’entends juste des voix autour de moi.
Je me dis que l’adrénaline m’a fait oublier mon manque de force. Je tente de parler, de bouger mais je ne peux rien faire.
Je suis comme enfermée à l’intérieur de moi !
" On ne juge sainement du présent qu'en l'opposant au passé. " Citation de Samuel Johnson - 1759.
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- Naufragé fossile
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- Habite la cité : Caledonyth
- Localisation : descendue de cheval, a trouvé un drôle d'oiseau
Re: [RP] Rencontres
Faresc: l'observatrice
Un naufrage à Gypsis
Avant toute chose, je passe par ma demeure pour envoyer un message à Siryack et lui relater les informations recueillies auprès de Bibitricotin. Je lance mon pigeon et l'observe. Il part aussitôt. Je ne comprends toujours pas l'attitude de celui de ce matin.
La nuit était tombée, j'attrape une torche. Je me dirige vers la demeure de Lundi quand soudain, j'entends des cris. Sur la plage il y a un attroupement. Dans l'entrée du port de Gypsis deux lougres se sont percutés et l'un d'eux coule à pique.
Je m'approche de Meery qui venait visiblement de rentrer de pêche. Nous assistons à la scène et chose qui paraît assez étrange, personne ne fait un geste pour aller sauver les marins de la noyade. En Kiponie, lorsqu'il y a un naufrage, tout le monde sait que la mer va fatalement déposer les naufragés sur la plage. C'est ainsi que la Kiponie se peuple. De tout temps les bateaux coulent et quelques heures plus tard un nouveau colon égaré, cherchant son chemin et un peu d'aide, tenant à la main une bourse remplie de kipons, pousse la porte de la taverne pour les plus hardis ou se cache pour comprendre et observer le monde dans lequel il vient d'arriver.
Curieusement et à la surprise de beaucoup, Siryack sur les lieux prend une barque et file en direction de l'accident. Avant de monter dans à bord il jette un coup d'oeil aux alentours et hausse les épaules nous voyant prostrés sur la plage. Aurait-il eu une vision que l'accident se serait mal terminé?
Tout se passe rapidement. Siryack s'enfonce dans les ténèbres et peu de temps après nous voyons revenir sa barque avec une autre personne à bord l'air effrayé. Il a l'air blessé. Je suis surprise, c'est Lundi qui hisse la barque en sécurité. Elle nous dit: « Il faut faire quelque chose, Meery, Faresc, il est dans l’eau, Siryack est dans l’eau… » Je la sens si malheureuse, si angoissée , si perdue que j'en ai les larmes aux yeux. Je ressens sa détresse. « Nous lui avons dis d’attendre que la mer se calme, nous partirons en lougre dès que le vent nous le permettra, il a voulu faire ce qu’il croyait juste ! » répond Meery.
A ces mots je vois que Lundi est au bord de l'effondrement. je pose la main sur son épaule comme pour dire: « je suis là » .
De nouveau la foule crie. C'est Siryack qui sort de l'eau avec un homme blessé et ensanglanté dans les bras. Il le dépose sur la plage. Aussitôt je m'avance vers le blessé pour lui promulguer les premiers soins. Un cercle de torches vacillent au dessus de ma tête, les habitants ayant formé le cercle. Tout en essuyant le sang du blessé, je m'aperçois que c'est assez superficiel. Rien de grave, il est en état de choc. J'aperçois Meery : « allons chercher une charrette pour le conduire à l'hôpital.
-je vais l'approcher jusqu'ici, me répond-elle.
Je la vois jouer des coudes pour sortir de la foule. Je réalise que ni Siryack, ni Lundi ne font partis des badauds Je suis submergée par l'angoisse, Lundi avait l'air si malheureuse.
Meery donne de la voix en arrivant avec la charrette.
« alors quand allez vous comprendre qu'il faut que je passe?! »
Deux hommes nous aident à installer le blessé dans la charrette et à la pousser jusqu'à l'hôpital de Gypsis. Je lance à Meery:
« va avec eux s'il te plaît, j'arrive. »
Elle n'a pas le temps de me répondre je pars dans l'obscurité. Je suis inquiète pour Lundi et même pour Siryack. J'avance sans savoir où aller quand grâce à un pâle rayon de lune., je les aperçois.
Je vois Siryack déposer ses lèvres sur celles de Lundi. Et dire que je m'inquiétais me dis-je. J'ébauche un sourire mais il est vite effacé car dans le regard de Siryack, que je vois pour la première fois sans capuche, je lis l'effroi. Je me rends compte qu'il soutient Lundi avec peine et la dépose sur le sable.
Il lève la tête, remets de suite sa capuche lorsqu'il me voit; « ah! Faresc tu es là! Quel soulagement!
Regarde Lundi! »
Je lui tend ma torche que j'ai gardée à la main. Je regarde le visage de Lundi, il est livide que dis-je translucide presque. Cette pâleur! Je soulève ses paupières, les yeux sont retournés. J'approche ma tête de son visage. Un souffle enfin!
« Siryack il faut l'amener au chaud le plus rapidement possible.!
Il ne répond rien, muet par les événements et ses sentiments.
Je crie : « Siryack!
-oui Faresc me dit- il comme si je venais de le réveiller
-il faut conduire Lundi au chaud. Nous n'allons pas aller à l'hôpital, c'est trop loin. Allons chez Meery, je sais où est la clef. »
Nous partons en silence et marchons le plus vite possible.
Arrivés chez Meery nous installons Lundi sur le lit. Siryack s'occupe de raviver le feu dans la cheminée.
Je prends la main de Lundi et lui souffle à l'oreille: « accroche-toi mon enfant, il est trop tôt pour toi de nous quitter. Tu ne peux pas partir maintenant que ton coeur a trouvé un écho. »
Je pose la main sur son front, elle est brûlante.
« Siryack donne-moi de l'eau fraîche et un linge pour l'éponger. Ensuite cours à l'hôpital, trouve Meery et dis lui de m'apporter de la belladone dans la pharmacopée cela devrait faire tomber la fièvre.
-tu penses que c'est grave Faresc? ,me demande-t-il avec terreur.
-je pense à un coup de froid de niveau 2 au moins. Bon tu sais que les coups de froid ne se soignent que par potion donc tu vas au marché et cherche un bon aubergiste qui prépare des potions . Tu en prends deux. Reviens le plus rapidement possible »
L'envoyer en mission est ma meilleure idée, cela à l'air de le rassurer. Un peu gêné devant moi il s'approche de la couche de Lundi et lui dépose un baiser sur le front. Il lui parle très bas et je ne comprends pas ce qu'il lui dit.
Une fois parti, j'approche une chaise pour être auprès de Lundi. J'éponge son front à l'eau fraîche .Je lui prends la main et parlant à voix haute : « je crois bien que le lien qu'il y a entre vous n'est pas que divinatoire ». Je sers un peu plus fort sa main. « accroche-toi petite âme, des êtres chers t'attendent »
Un naufrage à Gypsis
Avant toute chose, je passe par ma demeure pour envoyer un message à Siryack et lui relater les informations recueillies auprès de Bibitricotin. Je lance mon pigeon et l'observe. Il part aussitôt. Je ne comprends toujours pas l'attitude de celui de ce matin.
La nuit était tombée, j'attrape une torche. Je me dirige vers la demeure de Lundi quand soudain, j'entends des cris. Sur la plage il y a un attroupement. Dans l'entrée du port de Gypsis deux lougres se sont percutés et l'un d'eux coule à pique.
Je m'approche de Meery qui venait visiblement de rentrer de pêche. Nous assistons à la scène et chose qui paraît assez étrange, personne ne fait un geste pour aller sauver les marins de la noyade. En Kiponie, lorsqu'il y a un naufrage, tout le monde sait que la mer va fatalement déposer les naufragés sur la plage. C'est ainsi que la Kiponie se peuple. De tout temps les bateaux coulent et quelques heures plus tard un nouveau colon égaré, cherchant son chemin et un peu d'aide, tenant à la main une bourse remplie de kipons, pousse la porte de la taverne pour les plus hardis ou se cache pour comprendre et observer le monde dans lequel il vient d'arriver.
Curieusement et à la surprise de beaucoup, Siryack sur les lieux prend une barque et file en direction de l'accident. Avant de monter dans à bord il jette un coup d'oeil aux alentours et hausse les épaules nous voyant prostrés sur la plage. Aurait-il eu une vision que l'accident se serait mal terminé?
Tout se passe rapidement. Siryack s'enfonce dans les ténèbres et peu de temps après nous voyons revenir sa barque avec une autre personne à bord l'air effrayé. Il a l'air blessé. Je suis surprise, c'est Lundi qui hisse la barque en sécurité. Elle nous dit: « Il faut faire quelque chose, Meery, Faresc, il est dans l’eau, Siryack est dans l’eau… » Je la sens si malheureuse, si angoissée , si perdue que j'en ai les larmes aux yeux. Je ressens sa détresse. « Nous lui avons dis d’attendre que la mer se calme, nous partirons en lougre dès que le vent nous le permettra, il a voulu faire ce qu’il croyait juste ! » répond Meery.
A ces mots je vois que Lundi est au bord de l'effondrement. je pose la main sur son épaule comme pour dire: « je suis là » .
De nouveau la foule crie. C'est Siryack qui sort de l'eau avec un homme blessé et ensanglanté dans les bras. Il le dépose sur la plage. Aussitôt je m'avance vers le blessé pour lui promulguer les premiers soins. Un cercle de torches vacillent au dessus de ma tête, les habitants ayant formé le cercle. Tout en essuyant le sang du blessé, je m'aperçois que c'est assez superficiel. Rien de grave, il est en état de choc. J'aperçois Meery : « allons chercher une charrette pour le conduire à l'hôpital.
-je vais l'approcher jusqu'ici, me répond-elle.
Je la vois jouer des coudes pour sortir de la foule. Je réalise que ni Siryack, ni Lundi ne font partis des badauds Je suis submergée par l'angoisse, Lundi avait l'air si malheureuse.
Meery donne de la voix en arrivant avec la charrette.
« alors quand allez vous comprendre qu'il faut que je passe?! »
Deux hommes nous aident à installer le blessé dans la charrette et à la pousser jusqu'à l'hôpital de Gypsis. Je lance à Meery:
« va avec eux s'il te plaît, j'arrive. »
Elle n'a pas le temps de me répondre je pars dans l'obscurité. Je suis inquiète pour Lundi et même pour Siryack. J'avance sans savoir où aller quand grâce à un pâle rayon de lune., je les aperçois.
Je vois Siryack déposer ses lèvres sur celles de Lundi. Et dire que je m'inquiétais me dis-je. J'ébauche un sourire mais il est vite effacé car dans le regard de Siryack, que je vois pour la première fois sans capuche, je lis l'effroi. Je me rends compte qu'il soutient Lundi avec peine et la dépose sur le sable.
Il lève la tête, remets de suite sa capuche lorsqu'il me voit; « ah! Faresc tu es là! Quel soulagement!
Regarde Lundi! »
Je lui tend ma torche que j'ai gardée à la main. Je regarde le visage de Lundi, il est livide que dis-je translucide presque. Cette pâleur! Je soulève ses paupières, les yeux sont retournés. J'approche ma tête de son visage. Un souffle enfin!
« Siryack il faut l'amener au chaud le plus rapidement possible.!
Il ne répond rien, muet par les événements et ses sentiments.
Je crie : « Siryack!
-oui Faresc me dit- il comme si je venais de le réveiller
-il faut conduire Lundi au chaud. Nous n'allons pas aller à l'hôpital, c'est trop loin. Allons chez Meery, je sais où est la clef. »
Nous partons en silence et marchons le plus vite possible.
Arrivés chez Meery nous installons Lundi sur le lit. Siryack s'occupe de raviver le feu dans la cheminée.
Je prends la main de Lundi et lui souffle à l'oreille: « accroche-toi mon enfant, il est trop tôt pour toi de nous quitter. Tu ne peux pas partir maintenant que ton coeur a trouvé un écho. »
Je pose la main sur son front, elle est brûlante.
« Siryack donne-moi de l'eau fraîche et un linge pour l'éponger. Ensuite cours à l'hôpital, trouve Meery et dis lui de m'apporter de la belladone dans la pharmacopée cela devrait faire tomber la fièvre.
-tu penses que c'est grave Faresc? ,me demande-t-il avec terreur.
-je pense à un coup de froid de niveau 2 au moins. Bon tu sais que les coups de froid ne se soignent que par potion donc tu vas au marché et cherche un bon aubergiste qui prépare des potions . Tu en prends deux. Reviens le plus rapidement possible »
L'envoyer en mission est ma meilleure idée, cela à l'air de le rassurer. Un peu gêné devant moi il s'approche de la couche de Lundi et lui dépose un baiser sur le front. Il lui parle très bas et je ne comprends pas ce qu'il lui dit.
Une fois parti, j'approche une chaise pour être auprès de Lundi. J'éponge son front à l'eau fraîche .Je lui prends la main et parlant à voix haute : « je crois bien que le lien qu'il y a entre vous n'est pas que divinatoire ». Je sers un peu plus fort sa main. « accroche-toi petite âme, des êtres chers t'attendent »
Grand Médiateur
Intercesseur qui s'occupe :
- de problèmes entre joueurs avec la possibilité d'une entrevue privée avec médiation
- d'incompréhension des lois
- des difficultés de navigation sur le jeu
- d'anomalies sur la licorne
Juge Territoriale
Propriétaire d'Alternative Magazine
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Juge Territoriale
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- Naufragé endurci
- Messages : 294
- Inscription : mar. 14 juil. 2009 20:53
- Habite la cité : Eolis
- Localisation : Eolis !! Pour ses rafales de vent décoiffantes... :p
Re: [RP] Rencontres
Terrible tempête !
Arrivé au petit matin à Gypsis, après une brève nuit passée à Eolis, je débarque sur les quais du port. Sur le chemin de retour, voyant le vent souffler de plus en plus fort et la houle s'intensifier, j'ai de plus en plus une mauvaise prémonition...
A peine ai-je terminé d'amarrer mon lougre, que je sens un danger de plus en plus pressant arriver. Le vent souffle de plus en plus fort et la mer est maintenant démontée. On dirait qu'une tempête est en train de se lever...
Anticipant sur cette prémonition, je cours vers une barque libre à quai, quand soudain, je vois au large deux lougres entrer en collision. Malgré la distance, j'entends clairement le fracas que produit cette collision : ce bruit est terrible !
Me voyant accourir vers une barque, Faresc et Meery me crient de ne pas y aller, que le vent est bien trop fort et la mer trop démontée ! Je ne veux pas les entendre.
Ni une ni deux, je pars vers le large. Je rame fort ! La voile étant inutile, vue la tempête qui s'est levée...
Arrivé sur le lieu de la collision, j'aperçois un homme qui se débat avec la houle si forte ! Je plonge le récupérer, n'écoutant que mon courage. Je réussis à l'attraper par la manche avant qu'il ne sombre dans les flots, le ramène jusqu'à la barque, puis l'aide à monter dans celle-ci. Il me tend son bras pour que j'y monte, lorsque j'aperçois un autre marin coincé sous une voile de lougre, prêt à se noyer. Je décide d'y retourner, coûte que coûte -la vie d'un marin n'a pas de prix pour moi- Je nage jusqu'à lui, le récupère au dernier moment. Lorsque je veux revenir jusqu'à la barque, le marin sous mon bras, je la vois s'éloigner... Je n'ai pas d'autre solution que de revenir jusqu'aux rivages à la nage. La pensée de Lundi m'aide à dépasser mes forces amoindries...
Enfin j'arrive au bord, épuisé !
Là, je dépose le pauvre malheureux sur la plage, entouré de badauds. Mon amie Faresc, infirmière reconnue de Gypsis, accoure pour le soigner.
Étrangement, je n'ai qu'une pensée : retrouver lundi !
Je sort de l'attroupement, marche sur la plage intuitivement...
Soudain Lundi me rejoint, comme je m'y attendais.
Un immense bonheur m'envahit !
Je répond à son sourire. Elle se blottit contre moi. Je me sens bien. Je la serre encore plus fort dans mes bras. Cette fois encore, étrangement, je m'inquiète pour elle et ne peux m'empêcher de lui lancer : « tu veux vraiment attraper une pneumonie !? » Elle s'écarte de moi afin de découvrir ma capuche. Je la regarde longuement dans les yeux, puis je l'enlace encore plus fort et naturellement l'embrasse.
Soudain, une forte inquiétude me saisit ! Je prends du recul afin de mieux la voir : elle semble si faible et si fragile d'un coup !
Lundi tousse bruyamment, avant de s'écrouler dans mes bras...
Arrivé au petit matin à Gypsis, après une brève nuit passée à Eolis, je débarque sur les quais du port. Sur le chemin de retour, voyant le vent souffler de plus en plus fort et la houle s'intensifier, j'ai de plus en plus une mauvaise prémonition...
A peine ai-je terminé d'amarrer mon lougre, que je sens un danger de plus en plus pressant arriver. Le vent souffle de plus en plus fort et la mer est maintenant démontée. On dirait qu'une tempête est en train de se lever...
Anticipant sur cette prémonition, je cours vers une barque libre à quai, quand soudain, je vois au large deux lougres entrer en collision. Malgré la distance, j'entends clairement le fracas que produit cette collision : ce bruit est terrible !
Me voyant accourir vers une barque, Faresc et Meery me crient de ne pas y aller, que le vent est bien trop fort et la mer trop démontée ! Je ne veux pas les entendre.
Ni une ni deux, je pars vers le large. Je rame fort ! La voile étant inutile, vue la tempête qui s'est levée...
Arrivé sur le lieu de la collision, j'aperçois un homme qui se débat avec la houle si forte ! Je plonge le récupérer, n'écoutant que mon courage. Je réussis à l'attraper par la manche avant qu'il ne sombre dans les flots, le ramène jusqu'à la barque, puis l'aide à monter dans celle-ci. Il me tend son bras pour que j'y monte, lorsque j'aperçois un autre marin coincé sous une voile de lougre, prêt à se noyer. Je décide d'y retourner, coûte que coûte -la vie d'un marin n'a pas de prix pour moi- Je nage jusqu'à lui, le récupère au dernier moment. Lorsque je veux revenir jusqu'à la barque, le marin sous mon bras, je la vois s'éloigner... Je n'ai pas d'autre solution que de revenir jusqu'aux rivages à la nage. La pensée de Lundi m'aide à dépasser mes forces amoindries...
Enfin j'arrive au bord, épuisé !
Là, je dépose le pauvre malheureux sur la plage, entouré de badauds. Mon amie Faresc, infirmière reconnue de Gypsis, accoure pour le soigner.
Étrangement, je n'ai qu'une pensée : retrouver lundi !
Je sort de l'attroupement, marche sur la plage intuitivement...
Soudain Lundi me rejoint, comme je m'y attendais.
Un immense bonheur m'envahit !
Je répond à son sourire. Elle se blottit contre moi. Je me sens bien. Je la serre encore plus fort dans mes bras. Cette fois encore, étrangement, je m'inquiète pour elle et ne peux m'empêcher de lui lancer : « tu veux vraiment attraper une pneumonie !? » Elle s'écarte de moi afin de découvrir ma capuche. Je la regarde longuement dans les yeux, puis je l'enlace encore plus fort et naturellement l'embrasse.
Soudain, une forte inquiétude me saisit ! Je prends du recul afin de mieux la voir : elle semble si faible et si fragile d'un coup !
Lundi tousse bruyamment, avant de s'écrouler dans mes bras...
"Il n'existe que deux choses infinies, l'univers et la bêtise humaine... mais pour l'univers, je n'ai pas de certitude absolue."-Albert Einstein
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- Habite la cité : Caledonyth
- Localisation : descendue de cheval, a trouvé un drôle d'oiseau
Re: [RP] Rencontres
Nuit de veille
Lundi est très agitée. Elle secoue la tête de droite à gauche et pousse des petits cris. Elle transpire beaucoup. Je ne lâche pas sa main. Je prie de toutes mes forces. L'attente me paraît longue, interminable. Pourtant lorsque Meery passe la porte, son manteau dégoulinant de pluie, peu de temps s'est écoulé.
Tout en accrochant son manteau à la patère Meery dit: « Je ne n'ai jamais vu une telle tempête à Gypsis. Siryack est parti au marché. Le naufragé n'avait besoin que d'un coin chaud pour dormir. Je lui ai indiqué les groupes d'aide qui pourront le guider dans les prochains kipo-mois. Comment va-t-elle?» Elle pose le petit sac de plantes sur la table. Elle a l'air calme et pourtant je lis dans ses yeux une agitation et une inquiétude que je ne lui connaissais pas.
«Elle a beaucoup de fièvre et transpire beaucoup. Elle se plaint parfois.
-hum! Je vois. Elle a du prendre un sacré coup de froid, ajoute Meery.
Je voudrais préparer la tisane de belladone mais je n'ose lâcher la main de Lundi comme si, si je rompais le contact, je la perdais à tout jamais.Meery intuitivement s'installe sur une chaise de l'autre côté du lit et prend la seconde main de Lundi.
« Tu peux préparer la tisane maintenant mon amie, je la tiens . Meery a l'air d'avoir compris.
-Merci, lui dis-je
Je fais bouillir de l'eau. La belladone est une plante très vénéneuse qui doit faire l'objet d'une utilisation prudente. Le dosage est important, il ne faut pas en mettre trop. Je réalise soudain que Lundi ne sera pas capable de boire cette décoction. Je m'affaire à la préparation et entends Meery qui apaise sa « filleule de pêche » par des mots chuchotés et presque fredonnés en berceuse.
Je me retourne, je me sens impuissante. « Meery comment allons nous faire pour lui faire avaler le breuvage?
Meery semble réfléchir, nous allons l'asseoir en la rehaussant avec des coussins.
-oui et puis je vais commencer par lui en déposer quelques gouttes sur les lèvres, peut-être qu'inconsciemment elle va vouloir boire »
Nous l'installons du mieux possible et nous essayons, sans en avoir parler, d'avoir toujours l'une ou l'autre une main posée sur celle de Lundi.
Je dépose quelques gouttes, pas de réaction. Je recommence l'opération ; toujours rien. Je regarde Meery désespérément mais son regard me renvoie mon désespoir. Nous essayons encore et encore rien n'y fait.
Soudain la porte s'ouvre. Siryack entre trempé, ne prend pas le temps d'ôter son manteau. Il me regarde interrogateur. « il faut qu'elle boive un peu, lui dis-je
-d'accord. Il prend le bol et le porte délicatement aux lèvres de Lundi et celle-ci commence à boire.
Meery et moi nous nous écartons.
Quand Lundi a bu tout le contenu du bol, Siryack se retourne vers nous: « et maintenant? »
Mon idée est qu'une fois la fièvre un peu calmée, Lundi supportera mieux l'absorption des potions pour coups de froid. « il faut attendre Siryack et ensuite nous lui donnerons les potions »
Il est inutile de lui demander de rentrer chez lui, c'est évident. « Siryack puis-je te demander d'ôter ton manteau mouillé. Si tu attrapes également un coup de froid tu ne lui seras d'aucune utilité » l'interpelle Meery.
Curieusement il a la même réaction que moi et me fait signe de prendre la main de Lundi. J'obtempère.Toujours aussi courtois il demande à Meery : « je peux rester?
-bien sûr que tu vas rester. D'ailleurs je me demande s'il ne faudrait pas instaurer des tours de veille. Nous pourrions nous reposer chez Faresc chacun notre tour, précise-t-elle à mon intention. Bien que je rechigne à laisser Lundi dans cet état, je réponds "oui, certainement, et ajoute, Siryack tu lui donneras encore de la décoction de belladone dans une heure environ. Je reviendrais alors pour lui donner la potion de coup de froid et tu pourras aller te reposer »
Sur le chemin de ma demeure je ne suis pas sereine et Meery le sens bien.
« Mon amie je voudrais autant que toi être auprès de Lundi tu le sais bien, mais visiblement c'est de Siryack dont elle a le plus besoin. Tu as bien vu elle a bu aussitôt avec lui.
-tu as raison comme toujours mon amie. »
Nous n'avons pas sommeil même si nous sommes toutes les deux exténuées. Nous restons sans rien dire à regarder les flammes danser dans la cheminée.
Il est temps de repartir. Meery m'accompagne. Nous arrivons et nous trouvons Siryack toujours au chevet de Lundi, lui tenant la main. Lundi a l'air plus calme. Elle est moins brûlante. Je ne sais si c'est grâce à la tisane ou à la présence de Siryack. Je lui administre la première potion qu'elle prend sans ouvrir les yeux mais je dirais ; volontairement.
Siryack accepte de prendre du repos et veille à ce que l'une de nous tient une main de Lundi.
La potion n'a pas l'air de faire un effet fulgurant. Nous décidons de donner la seconde potion; le résultat à l'air semblable. Lorsque Siryack revient, nous restons tous les trois au chevet de Lundi. Siryack au plus près d'elle et nous en retrait ; nous prions.
Au petit matin rien n'a changé. Lundi semble calme, sereine même, comme dans un sommeil profond ; trop profond hélas. Elle ne reprend pas conscience.
C'est alors que Siryack se lève et déclare: « je dois aller voir Garion! ». Nous le regardons interloquées. « Oui je pense qu'il est le seul à pouvoir nous aider, promettez-moi de rester continuellement auprès d'elle en lui tenant la main c'est important!
-Tu peux en être certain, Siryack. Je lui réponds d'un ton un peu solennel.
C'est ainsi que Meery et moi, à tour de rôle, nous restons près de Lundi, lui tenant la main jusqu'au retour de Siryack.
Lundi est très agitée. Elle secoue la tête de droite à gauche et pousse des petits cris. Elle transpire beaucoup. Je ne lâche pas sa main. Je prie de toutes mes forces. L'attente me paraît longue, interminable. Pourtant lorsque Meery passe la porte, son manteau dégoulinant de pluie, peu de temps s'est écoulé.
Tout en accrochant son manteau à la patère Meery dit: « Je ne n'ai jamais vu une telle tempête à Gypsis. Siryack est parti au marché. Le naufragé n'avait besoin que d'un coin chaud pour dormir. Je lui ai indiqué les groupes d'aide qui pourront le guider dans les prochains kipo-mois. Comment va-t-elle?» Elle pose le petit sac de plantes sur la table. Elle a l'air calme et pourtant je lis dans ses yeux une agitation et une inquiétude que je ne lui connaissais pas.
«Elle a beaucoup de fièvre et transpire beaucoup. Elle se plaint parfois.
-hum! Je vois. Elle a du prendre un sacré coup de froid, ajoute Meery.
Je voudrais préparer la tisane de belladone mais je n'ose lâcher la main de Lundi comme si, si je rompais le contact, je la perdais à tout jamais.Meery intuitivement s'installe sur une chaise de l'autre côté du lit et prend la seconde main de Lundi.
« Tu peux préparer la tisane maintenant mon amie, je la tiens . Meery a l'air d'avoir compris.
-Merci, lui dis-je
Je fais bouillir de l'eau. La belladone est une plante très vénéneuse qui doit faire l'objet d'une utilisation prudente. Le dosage est important, il ne faut pas en mettre trop. Je réalise soudain que Lundi ne sera pas capable de boire cette décoction. Je m'affaire à la préparation et entends Meery qui apaise sa « filleule de pêche » par des mots chuchotés et presque fredonnés en berceuse.
Je me retourne, je me sens impuissante. « Meery comment allons nous faire pour lui faire avaler le breuvage?
Meery semble réfléchir, nous allons l'asseoir en la rehaussant avec des coussins.
-oui et puis je vais commencer par lui en déposer quelques gouttes sur les lèvres, peut-être qu'inconsciemment elle va vouloir boire »
Nous l'installons du mieux possible et nous essayons, sans en avoir parler, d'avoir toujours l'une ou l'autre une main posée sur celle de Lundi.
Je dépose quelques gouttes, pas de réaction. Je recommence l'opération ; toujours rien. Je regarde Meery désespérément mais son regard me renvoie mon désespoir. Nous essayons encore et encore rien n'y fait.
Soudain la porte s'ouvre. Siryack entre trempé, ne prend pas le temps d'ôter son manteau. Il me regarde interrogateur. « il faut qu'elle boive un peu, lui dis-je
-d'accord. Il prend le bol et le porte délicatement aux lèvres de Lundi et celle-ci commence à boire.
Meery et moi nous nous écartons.
Quand Lundi a bu tout le contenu du bol, Siryack se retourne vers nous: « et maintenant? »
Mon idée est qu'une fois la fièvre un peu calmée, Lundi supportera mieux l'absorption des potions pour coups de froid. « il faut attendre Siryack et ensuite nous lui donnerons les potions »
Il est inutile de lui demander de rentrer chez lui, c'est évident. « Siryack puis-je te demander d'ôter ton manteau mouillé. Si tu attrapes également un coup de froid tu ne lui seras d'aucune utilité » l'interpelle Meery.
Curieusement il a la même réaction que moi et me fait signe de prendre la main de Lundi. J'obtempère.Toujours aussi courtois il demande à Meery : « je peux rester?
-bien sûr que tu vas rester. D'ailleurs je me demande s'il ne faudrait pas instaurer des tours de veille. Nous pourrions nous reposer chez Faresc chacun notre tour, précise-t-elle à mon intention. Bien que je rechigne à laisser Lundi dans cet état, je réponds "oui, certainement, et ajoute, Siryack tu lui donneras encore de la décoction de belladone dans une heure environ. Je reviendrais alors pour lui donner la potion de coup de froid et tu pourras aller te reposer »
Sur le chemin de ma demeure je ne suis pas sereine et Meery le sens bien.
« Mon amie je voudrais autant que toi être auprès de Lundi tu le sais bien, mais visiblement c'est de Siryack dont elle a le plus besoin. Tu as bien vu elle a bu aussitôt avec lui.
-tu as raison comme toujours mon amie. »
Nous n'avons pas sommeil même si nous sommes toutes les deux exténuées. Nous restons sans rien dire à regarder les flammes danser dans la cheminée.
Il est temps de repartir. Meery m'accompagne. Nous arrivons et nous trouvons Siryack toujours au chevet de Lundi, lui tenant la main. Lundi a l'air plus calme. Elle est moins brûlante. Je ne sais si c'est grâce à la tisane ou à la présence de Siryack. Je lui administre la première potion qu'elle prend sans ouvrir les yeux mais je dirais ; volontairement.
Siryack accepte de prendre du repos et veille à ce que l'une de nous tient une main de Lundi.
La potion n'a pas l'air de faire un effet fulgurant. Nous décidons de donner la seconde potion; le résultat à l'air semblable. Lorsque Siryack revient, nous restons tous les trois au chevet de Lundi. Siryack au plus près d'elle et nous en retrait ; nous prions.
Au petit matin rien n'a changé. Lundi semble calme, sereine même, comme dans un sommeil profond ; trop profond hélas. Elle ne reprend pas conscience.
C'est alors que Siryack se lève et déclare: « je dois aller voir Garion! ». Nous le regardons interloquées. « Oui je pense qu'il est le seul à pouvoir nous aider, promettez-moi de rester continuellement auprès d'elle en lui tenant la main c'est important!
-Tu peux en être certain, Siryack. Je lui réponds d'un ton un peu solennel.
C'est ainsi que Meery et moi, à tour de rôle, nous restons près de Lundi, lui tenant la main jusqu'au retour de Siryack.
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Intercesseur qui s'occupe :
- de problèmes entre joueurs avec la possibilité d'une entrevue privée avec médiation
- d'incompréhension des lois
- des difficultés de navigation sur le jeu
- d'anomalies sur la licorne
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Propriétaire d'Alternative Magazine
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- Localisation : sur un lougre
Re: [RP] Rencontres
Je n’y comprends rien.
J’entends parler autour de moi, je sens qu’on me transporte. Je suis là, bloquée à l’intérieur de mon corps. Je ne peux pas bouger alors que je voudrais me lever. Je ne peux pas parler alors que je voudrais hurler. Une vague de tristesse me submerge et je me laisse emporter, lorsque je sens quelque chose qui me retient.
Je voudrais aller vers ce vide inconnu, ne plus sentir la douleur, ni le manque des personnes auxquelles je tiens, mais une main me retient. Je suis comme aspirée par un tourbillon de moiteur, mais je ne peux pas y tomber. Une main me retient. Alors je me laisse flotter entre ces deux mondes, je ne peux dire si ceux sont des minutes, des heures ou des jours durant lesquels je reste ainsi.
Tout à coup, je sens quelques choses contre mes lèvres ; j’ai peur ; je ne sais pas quoi faire. Je ne vois rien, je flotte dans un trou noir à présent mais une main me retient.
Je sens à nouveau cette chose contre ma bouche. Je connais le rythme de ce cœur, il est bienveillant alors je décide de boire. Puis c’est le sommeil qui arrive. Ce ne peut être la mort, une main me retient.
Je sens que cette main tremble, qu’elle a peur. Peut être ne pourra-t-elle pas me retenir longtemps, peut être va-t-elle me laisser tomber. Il vaut mieux que je la lâche la première ainsi je pourrai m’enfoncer vers ce vide qui m’appelle. Il m'en empêche. Je sens bien que là bas mes tourments et ma douleur me quitteront à jamais. Mais il y a leur voix que j’entends au loin, je ne comprends rien mais j’entends. Comme des encouragements, des prières, comme une petite musique qui ne veut pas que je parte.
Mes deux fées papillonnent autour de moi. Je sais que Meery et Faresc sont là. J’aimerai tant leur dire combien je les remercie, combien grâce à elle, la vie a été belle ici. Mais j’ai si mal. Tout mouvement est impossible, mon corps ne m’obéit plus, mon corps ne m’appartient plus. Autant partir.
Mais parfois, il est tout prêt. Lui qui fait accélérer mon cœur, lui avec qui j’ai encore à partager, lui que je ne veux pas lâcher. Siryack tout prêt de moi, je voudrai qu’il me rejoigne, qu’il fasse ce chemin avec moi, ainsi je n’aurai plus à choisir, j’ai si peur…
Tout doucement je le sens qui s’éloigne. Quelqu’un m’empêche toujours de partir en me tenant. Mais lui, il me quitte. Je voudrais crier, le retenir, mais je n’arrive même pas à me débattre. Je pleure intérieurement.
J’entends les voix de Faresc et Meery qui s’entremêlent et m’apaisent.
Je ne peux rien faire. Comme si mon âme naviguait sur une mer d’huile sans pouvoir s’arrêter. Comme si je n’avais plus à décider, laissant faire la vie ou la mort. Je me laisse bercer par mes deux fées et m’abandonne au sommeil.
J’entends parler autour de moi, je sens qu’on me transporte. Je suis là, bloquée à l’intérieur de mon corps. Je ne peux pas bouger alors que je voudrais me lever. Je ne peux pas parler alors que je voudrais hurler. Une vague de tristesse me submerge et je me laisse emporter, lorsque je sens quelque chose qui me retient.
Je voudrais aller vers ce vide inconnu, ne plus sentir la douleur, ni le manque des personnes auxquelles je tiens, mais une main me retient. Je suis comme aspirée par un tourbillon de moiteur, mais je ne peux pas y tomber. Une main me retient. Alors je me laisse flotter entre ces deux mondes, je ne peux dire si ceux sont des minutes, des heures ou des jours durant lesquels je reste ainsi.
Tout à coup, je sens quelques choses contre mes lèvres ; j’ai peur ; je ne sais pas quoi faire. Je ne vois rien, je flotte dans un trou noir à présent mais une main me retient.
Je sens à nouveau cette chose contre ma bouche. Je connais le rythme de ce cœur, il est bienveillant alors je décide de boire. Puis c’est le sommeil qui arrive. Ce ne peut être la mort, une main me retient.
Je sens que cette main tremble, qu’elle a peur. Peut être ne pourra-t-elle pas me retenir longtemps, peut être va-t-elle me laisser tomber. Il vaut mieux que je la lâche la première ainsi je pourrai m’enfoncer vers ce vide qui m’appelle. Il m'en empêche. Je sens bien que là bas mes tourments et ma douleur me quitteront à jamais. Mais il y a leur voix que j’entends au loin, je ne comprends rien mais j’entends. Comme des encouragements, des prières, comme une petite musique qui ne veut pas que je parte.
Mes deux fées papillonnent autour de moi. Je sais que Meery et Faresc sont là. J’aimerai tant leur dire combien je les remercie, combien grâce à elle, la vie a été belle ici. Mais j’ai si mal. Tout mouvement est impossible, mon corps ne m’obéit plus, mon corps ne m’appartient plus. Autant partir.
Mais parfois, il est tout prêt. Lui qui fait accélérer mon cœur, lui avec qui j’ai encore à partager, lui que je ne veux pas lâcher. Siryack tout prêt de moi, je voudrai qu’il me rejoigne, qu’il fasse ce chemin avec moi, ainsi je n’aurai plus à choisir, j’ai si peur…
Tout doucement je le sens qui s’éloigne. Quelqu’un m’empêche toujours de partir en me tenant. Mais lui, il me quitte. Je voudrais crier, le retenir, mais je n’arrive même pas à me débattre. Je pleure intérieurement.
J’entends les voix de Faresc et Meery qui s’entremêlent et m’apaisent.
Je ne peux rien faire. Comme si mon âme naviguait sur une mer d’huile sans pouvoir s’arrêter. Comme si je n’avais plus à décider, laissant faire la vie ou la mort. Je me laisse bercer par mes deux fées et m’abandonne au sommeil.
" On ne juge sainement du présent qu'en l'opposant au passé. " Citation de Samuel Johnson - 1759.
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Re: [RP] Rencontres
L'attente
L'attente commence.
Je ne sais pas exactement pourquoi Siryack est parti à la recherche de Garion. Peut-être en rapport avec les potions ou il va vérifier les dires de Bibitricotin. Je ne dis mot à Meery. Si les potions n'ont pas eu l'effet attendu, une chose me rassure Lundi ne transpire plus, ne s'agite plus et sa fièvre a l'air tombée. Elle paraît dormir calmement.
Lorsque je ne suis pas auprès de Lundi à lui tenir la main, je ne sais que faire. Je bouillonne d'impatience. Que fait donc Siryack?
L'attente dure.
Je repense à tous les événements des derniers jours. Comme si un dieu, le destin,quel nom lui donner, je ne saurai le dire, m'avait préparée à soigner Lundi. En effet, il y a quelques temps encore je ne connaissais absolument rien ou pas grand chose aux soins à porter aux malades. Django m'a donné en charge l'hôpital et j'y ai appris tant de choses. Mes longues soirées aux côtés des naufragés perdus, ou des voyageurs malheureux qui ont tenté de rejoindre Karst par le Krest Kermesite n'ont pas été inutiles.
Jamais je n'aurais pensé un seul instant que tout ceci me prédestinait à veiller sur Lundi.
L'attente est rompue. On frappe à la porte.
« Enfin! » Le voilà de retour me dis-je.
Mais ce n'est pas Siryack, c'est Django dégoulinant de pluie. « Je suis venu dès que j'ai su. Comment va Lundi ?». Je me mets en devoir de lui raconter son démâtage en mer et les imprudences que Lundi a commises au lieu de se reposer.
Django paraît triste et impuissant.
Nous nous mettons à l'écart pour ne pas trop troubler le repos de Lundi bien que nous ne sommes pas certains qu'elle puisse entendre.
« Je ne pensais pas la voir dans cet état, il joue nerveusement avec le parchemin qu'il a dans sa main.
-je sais elle est en plus mauvais état encore que lorsque je t'ai retrouvé chez toi.
-Elle dort?
-Si l'on veut. Je ne sais comment dire c'est un sommeil des plus profonds. Incapable de savoir quand elle va se réveiller.
-Tu lui as donné des potions demande-t-il anxieux.
-Bien sûr. Deux pour être exacte ; et aucun effet sauf celui de la calmer.
-J'ai griffonné quelques lignes tu pourras lui remettre? Il paraît embarrassé. Pour la rédaction du Gypsien ce n'est pas de chance après le départ de Catherina...
-Je veillerais aux publications quand je passerais voir si il ne manque pas de plantes médicinales pour l'hôpital. Ne te fais pas de souci. »
Il me confie le parchemin . Toujours égal à lui-même Django, toujours à se préoccuper de Gypsis. Il part se sentant inutile.
L'attente reprend dans le silence.
Meery et moi nous restons ainsi dans le calme. Ne sachant que dire. Toute parole réconfortante, nous la savons fausse. Il n'est pas question pour l'une comme pour l'autre de nous mentir. Parfois le silence est rompu par des petits cris de Lundi. Elle a prononcé deux fois son nom « Siryack! ».La seconde fois avec un sourire.
L'attente commence.
Je ne sais pas exactement pourquoi Siryack est parti à la recherche de Garion. Peut-être en rapport avec les potions ou il va vérifier les dires de Bibitricotin. Je ne dis mot à Meery. Si les potions n'ont pas eu l'effet attendu, une chose me rassure Lundi ne transpire plus, ne s'agite plus et sa fièvre a l'air tombée. Elle paraît dormir calmement.
Lorsque je ne suis pas auprès de Lundi à lui tenir la main, je ne sais que faire. Je bouillonne d'impatience. Que fait donc Siryack?
L'attente dure.
Je repense à tous les événements des derniers jours. Comme si un dieu, le destin,quel nom lui donner, je ne saurai le dire, m'avait préparée à soigner Lundi. En effet, il y a quelques temps encore je ne connaissais absolument rien ou pas grand chose aux soins à porter aux malades. Django m'a donné en charge l'hôpital et j'y ai appris tant de choses. Mes longues soirées aux côtés des naufragés perdus, ou des voyageurs malheureux qui ont tenté de rejoindre Karst par le Krest Kermesite n'ont pas été inutiles.
Jamais je n'aurais pensé un seul instant que tout ceci me prédestinait à veiller sur Lundi.
L'attente est rompue. On frappe à la porte.
« Enfin! » Le voilà de retour me dis-je.
Mais ce n'est pas Siryack, c'est Django dégoulinant de pluie. « Je suis venu dès que j'ai su. Comment va Lundi ?». Je me mets en devoir de lui raconter son démâtage en mer et les imprudences que Lundi a commises au lieu de se reposer.
Django paraît triste et impuissant.
Nous nous mettons à l'écart pour ne pas trop troubler le repos de Lundi bien que nous ne sommes pas certains qu'elle puisse entendre.
« Je ne pensais pas la voir dans cet état, il joue nerveusement avec le parchemin qu'il a dans sa main.
-je sais elle est en plus mauvais état encore que lorsque je t'ai retrouvé chez toi.
-Elle dort?
-Si l'on veut. Je ne sais comment dire c'est un sommeil des plus profonds. Incapable de savoir quand elle va se réveiller.
-Tu lui as donné des potions demande-t-il anxieux.
-Bien sûr. Deux pour être exacte ; et aucun effet sauf celui de la calmer.
-J'ai griffonné quelques lignes tu pourras lui remettre? Il paraît embarrassé. Pour la rédaction du Gypsien ce n'est pas de chance après le départ de Catherina...
-Je veillerais aux publications quand je passerais voir si il ne manque pas de plantes médicinales pour l'hôpital. Ne te fais pas de souci. »
Il me confie le parchemin . Toujours égal à lui-même Django, toujours à se préoccuper de Gypsis. Il part se sentant inutile.
L'attente reprend dans le silence.
Meery et moi nous restons ainsi dans le calme. Ne sachant que dire. Toute parole réconfortante, nous la savons fausse. Il n'est pas question pour l'une comme pour l'autre de nous mentir. Parfois le silence est rompu par des petits cris de Lundi. Elle a prononcé deux fois son nom « Siryack! ».La seconde fois avec un sourire.
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Juge Territoriale
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- Localisation : Eolis !! Pour ses rafales de vent décoiffantes... :p
Re: [RP] Rencontres
Angoissante sensation...
Dès que Lundi s'est effondrée dans mes bras, sur la plage, une terrible prémonition me saisit jusqu'au plus profond de mes entrailles...
De retour du marché, approvisionné des plantes que m'avait demandées Faresc, je sens monter en moi de plus en plus une angoisse oppressante. Je vois ma douce et folle Lundi partir, partir au loin, vers un abîme que je n'ose imaginer.
Arrivé au chateau de mon amie Meery, ne prenant même pas la peine d'ôter mon manteau, je découvre Faresc essayant de faire quelque chose avec Lundi que je ne comprends pas. Elle me réponds qu'elle essaye de lui faire boire sa décoction. Je décide de prendre le bol afin de la faire boire. Sans doute, sentant ma présence, elle boira. Ce qu'elle fait.
Que faire maintenant ? Je me retourne vers Faresc et Meery pour leur demander. Leur réponse ne me satisfait pas... Que peuvent-elle réellement faire ? Je me sens aussi impuissant qu'elles.
Son visage est en sueur, elle semble toujours avoir de la température... Je devine son trouble intérieur et m'en attriste d'autant plus. Ma chère Lundi... Soudain, absorbé par son trouble et ses signes cliniques, Meery me fait remarquer que je dégouline d'eau du manteau que je n'ai même pas pensé à enlever !
Je l'ôte et demande intuitivement à Faresc de lui prendre sa main.
Je demande à Meery, un peu gêné, si je peux rester. Elle acquiesce et propose des tours de garde. Faresc me demande de la faire boire encore de la decoction de Belladone dans une heure. J'acquiesce de la tête, tout en devinant l'inutilité de ce remède...
Je prends le premier tour de veille et laisse Meery et Faresc partir se reposer dans la demeure de Faresc.
Malgré les bons soins de mes amies Meery et Faresc, je ne peux m'empêcher de ressentir une angoisse augmenter de plus en plus en intensité... je vois ma douce Lundi de plus en plus disctinctement tomber dans une sorte d'abîme noir et sans fond. Je ressens cet abîme presque autant qu'elle. Je frémis à l'idée de ce qu'elle ressent.
Lorsque mes deux braves amies reviennent, je garde mon sang-froid afin de leur cacher mon désarroi, elles qui veillent si bien sur ma chère Lundi.
A force d'insistance de leur part, je prends bon gré mal gré mon tour de repos, en veillant bien à ce que Faresc ou Meery lui tienne toujours la main.
Quelques heures après, bien avant l'heure prévue, je reviens auprès de Lundi. Sa température semble avoir baissé mais son visage -inanimé- ne présage rien de bon. Je ressens encore et toujours le trouble de Lundi. Son calme apparent ne laisse rien transparaitre du combat intérieur qu'elle est en train de mener. Combat que je ressens au plus profond de mon âme. Je lui crie intérieurement de ne pas lâcher, que je suis là auprès d'elle, que je ne pourrai jamais me consoler sans elle auprès de moi. Ce lien, si fort entre nous, ne peut se rompre comme ça ! Non !! Je ne peux, je ne veux l'accepter !
Soudain une lumière ! Une étrange lumière se dessine dans les méandres de mes sensations intuitives... Une lumière entourant de plus en plus nettement une silhouette qui me semble familière. Je distingue de plus en plus la silhouette de Garion ! Garion m'apparait tel un magicien bénéfique...
Je décide de partir le chercher. Je sais déjà intuitivement où se trouve sa cabane.
J'en informe Meery et Faresc, tout en prenant soin de leur dire de ne jamais lâcher la main de Lundi, peut-être le seul lien qui l'attache au monde des vivants.
Dès que Lundi s'est effondrée dans mes bras, sur la plage, une terrible prémonition me saisit jusqu'au plus profond de mes entrailles...
De retour du marché, approvisionné des plantes que m'avait demandées Faresc, je sens monter en moi de plus en plus une angoisse oppressante. Je vois ma douce et folle Lundi partir, partir au loin, vers un abîme que je n'ose imaginer.
Arrivé au chateau de mon amie Meery, ne prenant même pas la peine d'ôter mon manteau, je découvre Faresc essayant de faire quelque chose avec Lundi que je ne comprends pas. Elle me réponds qu'elle essaye de lui faire boire sa décoction. Je décide de prendre le bol afin de la faire boire. Sans doute, sentant ma présence, elle boira. Ce qu'elle fait.
Que faire maintenant ? Je me retourne vers Faresc et Meery pour leur demander. Leur réponse ne me satisfait pas... Que peuvent-elle réellement faire ? Je me sens aussi impuissant qu'elles.
Son visage est en sueur, elle semble toujours avoir de la température... Je devine son trouble intérieur et m'en attriste d'autant plus. Ma chère Lundi... Soudain, absorbé par son trouble et ses signes cliniques, Meery me fait remarquer que je dégouline d'eau du manteau que je n'ai même pas pensé à enlever !
Je l'ôte et demande intuitivement à Faresc de lui prendre sa main.
Je demande à Meery, un peu gêné, si je peux rester. Elle acquiesce et propose des tours de garde. Faresc me demande de la faire boire encore de la decoction de Belladone dans une heure. J'acquiesce de la tête, tout en devinant l'inutilité de ce remède...
Je prends le premier tour de veille et laisse Meery et Faresc partir se reposer dans la demeure de Faresc.
Malgré les bons soins de mes amies Meery et Faresc, je ne peux m'empêcher de ressentir une angoisse augmenter de plus en plus en intensité... je vois ma douce Lundi de plus en plus disctinctement tomber dans une sorte d'abîme noir et sans fond. Je ressens cet abîme presque autant qu'elle. Je frémis à l'idée de ce qu'elle ressent.
Lorsque mes deux braves amies reviennent, je garde mon sang-froid afin de leur cacher mon désarroi, elles qui veillent si bien sur ma chère Lundi.
A force d'insistance de leur part, je prends bon gré mal gré mon tour de repos, en veillant bien à ce que Faresc ou Meery lui tienne toujours la main.
Quelques heures après, bien avant l'heure prévue, je reviens auprès de Lundi. Sa température semble avoir baissé mais son visage -inanimé- ne présage rien de bon. Je ressens encore et toujours le trouble de Lundi. Son calme apparent ne laisse rien transparaitre du combat intérieur qu'elle est en train de mener. Combat que je ressens au plus profond de mon âme. Je lui crie intérieurement de ne pas lâcher, que je suis là auprès d'elle, que je ne pourrai jamais me consoler sans elle auprès de moi. Ce lien, si fort entre nous, ne peut se rompre comme ça ! Non !! Je ne peux, je ne veux l'accepter !
Soudain une lumière ! Une étrange lumière se dessine dans les méandres de mes sensations intuitives... Une lumière entourant de plus en plus nettement une silhouette qui me semble familière. Je distingue de plus en plus la silhouette de Garion ! Garion m'apparait tel un magicien bénéfique...
Je décide de partir le chercher. Je sais déjà intuitivement où se trouve sa cabane.
J'en informe Meery et Faresc, tout en prenant soin de leur dire de ne jamais lâcher la main de Lundi, peut-être le seul lien qui l'attache au monde des vivants.
"Il n'existe que deux choses infinies, l'univers et la bêtise humaine... mais pour l'univers, je n'ai pas de certitude absolue."-Albert Einstein
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Re: [RP] Rencontres
Texte ci dessous écrit par Garion

Gérer une auberge est un art difficile, mais les plus grand noms de la gastronomie s’y sont tous frottés avant d’être au sommet et reconnus comme tel. Après tout, quoi de plus glorieux que de permettre à ses voisins de manger chaque jour à sa faim ?
Mais la difficulté réside (comme dans d’autres professions) à s’approvisionner. Et là, il n’y a que 2 manières de faire : produire soi-même les denrées nécessaires ou bien, comme moi, les acheter au marché pour faire tourner les affaires des autres.
Et là, avant de me rendre dans l’Extrême Nord du pays, où se trouve ma dernière auberge, je profite de la qualité du marché de la Dernière Cité Sans Taxe. Là où on peut encore trouver de quoi se nourrir et nourrir les autres à un prix honnête.
J’étais donc là, à la recherche de quartiers de viandes juteux, de poissons frais, de cervoises fuitées et d’autres spécialités locales, m’abritant de l’orage qui déversait la moitié de l’océan sur nos têtes…
Un temps à ne pas mettre un marin dehors… ni un angelot momifié comme moi. La dernière fois que j’ai vu un ciel aussi menaçant, c’était juste avant que la milice ne découvre que l’Invasion barbare qui menaçait avait fini mal en point sous une tempête de neige peu ordinaire… Là aussi, la noirceur faisait disparaître toute lumière, et les quelques éclairs qui zébraient le ciel pouvaient faire croire que l’on apercevait des pépites de fer au fin fond des plus obscurs boyaux des mines pyrritoises.
Avec, bien sûr, un vent à déraciner un château édilique en prime…
Seul un fou serait resté sur les flots par un temps pareil, et il était bien plus convivial de rester à terre, au chaud… Chez soi…
Ce que devaient se dire les marchands d’ailleurs… Car chacun rangeait ses marchandises rapidement. Après tout, il n’y avait qu’un seul client sur le marché… Non… un second homme passait par là… En courant. Le pied agile qui le guidait laisse croire à un marin habitué à déambuler sur des surfaces glissantes. Sans doute un jeune marin, car je me verrais mal courir aussi vite de nos jours. Sa capuche en cuir tanné devait le protéger bien plus efficacement que ma tenue un peu légère pour la saison, mais j’ai toujours du mal avec les vêtements un peu plus lourd depuis un vieil incendie. Ça irrite. Dommage… Sa capuche ne m’a pas permis de le reconnaître
Le marchand me fait un rabais sur les poissons que j’hésitais à acheter… Peut-être parce que je suis son dernier client (ou le premier si tout le monde est resté chez soi aujourd’hui), ou peut-être parce qu’il préfère aller prendre une cervoise tiède à la taverne… Il paraît qu’un lougre aurait coulé, ou quelque chose comme ça…
Il faut toujours que les gens se repaissent du malheur des autres…
Mais je vais me faire une bonne petite flambée tranquillement dans ma petite chaumière… Avec de la chance, la météo sera plus favorable demain pour reprendre la route…
Une bonne flambée… Voilà ce qui donne une atmosphère agréable même dans la plus modeste des cabanes ! Et avec la tempête qui sévit dehors, c’est un petit plaisir qui vaut son pesant d’or… ou de fer, vu les prix proposés par certains. Enfin…
Qui n’a jamais laissé son âme se balader en contemplant les arabesques de flammèches rouge et or qui sautillent entre les bûches et l’air, tentant sans grand espoir de s’élever vers un ailleurs au-delà de leur portée ? Etrangement, ces feux de cheminées n’évoquent plus en moi les évènements qui ont transformé un angelot innocent en momie vivante, mais bien au contraire les quelques années qui ont précédé, alors que je pouvais ronronner aux côtés de la plus merveilleuse des créatures que la Kiponie ait hébergé. Je me languis toujours de ces hivers trop brefs passées à Piethra dont le rude climat invite à se calfeutrer sous une pile de plaids généreusement doublé en peau d’agneau. Imaginez-vous ce que cela peut être d’être là, devant le spectacle des flammèches virevoltantes, comme seul au monde avec l’Autre ? De se blottir contre elle devant une cheminée rudimentaire, soit, mais qui dégage mystérieusement une chaleur incomparable… Surtout si on pense à la température extérieure qui avoisine les moins 40°C ! Quoi de mieux encore pour passer d’agréables moments que de suivre ensemble les animations des COFEs ? Quoi de mieux que de voir un avenir radieux dans le regard qui nous fait face ? Que de savoir que demain sera encore meilleurs qu’aujourd’hui ?
Une bûche finit de se consumer. On frappe à la porte.
Elle glisse devant la réalité de son poids et soulève un nuage de cendres en atterrissant…
Qui donc oserait m’arracher à la contemplation de mes souvenirs ?
Que dis-je ? Suis-je donc déjà si vieux pour commencer à vivre dans le passé ?
On frappe à la porte.
Partiras-tu donc, damné visiteur ? Me laisseras-tu donc rêver à ma princesse bien-aimée qu’une santé chancelante garde prisonnière de son château en pierre ?
On tambourine à la porte.
Il suffit !
Non, je n’ai pas besoin de planches, de coffres ou autre pour améliorer cette vieille chaumière ! Du vent, colporteur !
Ah ! On insiste encore ?
Je me lève donc à l’aide de mon bâton de chèvrefeuille qui ne me quitte jamais. Symbole de mes fonctions d’ovate au Culte Druidique de la Déesse, celui-ci me sert aussi de soutien pour me déplacer quand il le faut… Ce serait un crime, mais j’ai bien envie de le casser sur la tête de l’importun ! Je me rapproche à contrecœur de cette porte qui miraculeusement tient encore dans ses chevilles ; je l’ouvre, prêt à incendier le fou qui ose me déranger… Deux yeux … noirs comme la nuit… me percent l’âme. Aussitôt, une capuche les recouvre… un peu tard quand même…
« Venez, me disent-ils… Elle a besoin de vous, et moi j’ai besoin d’elle ! »
Je n’ai plus 20 kipo-ans! Et un gamin quatre fois plus jeune marcherait bien plus vite que moi actuellement… surtout par ce temps ! Je comprends mieux pourquoi jadis ce brave Cornellius se déplaçait en cité à cheval. Bon… il transportait toujours un fût de cervoise pour passer un petit moment en agréable compagnie, ce qui poserait vite des problèmes s’il fallait le promener à travers toute une cité. Cela dit… Avec le temps actuel, ce serait un crime de faire sortir un animal par ce temps… C’en est d’ailleurs un aussi de me faire sortir par ce temps ! A croire que les deux anciens se sont à nouveau réveillés et qu’ils veulent dévaster les terres des mortels que nous sommes.
Il nous faut près d’une heure pour rejoindre le petit château de bois de Meery où m’emportent les pas rapides de mon guide. Il est vrai que j’avais reçu ma demeure jadis un peu à la périphérie de la cité, ce qui convenait admirablement à mon côté sauvage… Mais le chemin aujourd’hui me semble bien long… Et bien mal entretenu par les autorités ! Et dire qu’on paie des impôts pour ça !
L’urgence de la situation n’engage guère à perdre du temps en discussion… De toute façon, il faudrait hurler pour se faire entendre, avec ce vent qui fouette les branchages de la forêt voisine, et les morceaux de toiture qui s’envolent comme happé par un ciel affamé ! Sans même avoir prononcé une parole, mon visiteur m’a dépeint la situation avec une précision d’avocat ; comme s’il avait vécu les évènements lui-même : naufrage – noyade – sauvetage – échec.
Ses yeux hurlent ces mots sans interruption.
Son cœur crie encore plus fort.
Il aurait plus à Raava… Dommage que l’Archidruide soit introuvable sur le Territoire depuis une éternité. Il ne doit d’ailleurs toujours pas savoir pour le meurtre de Sainte Gadore… Pourquoi faut-il toujours que ce soient les êtres qui nous sont chers qui disparaissent ? Il va falloir que je fasse du bon travail, là… Bon… En général, une tisane de lichen piéthrois fait largement l’affaire pour ce genre de problème… Je n’ai pas fait attention s’il y en avait au marché tout à l’heure, mais comme j’en ai toujours un peu avec moi, ça devrait aller.
Nous arrivons enfin. Alors que tout le quartier baigne dans une obscurité de fin des temps, que pas un marcassin n’ose remuer de peur d’attirer la colère céleste sur lui, un château semble regorger d’activité. Enfin ! Je vais pouvoir déposer ma vieille houppelande en peaux d’agneau huilée. Si elle m’avait avantageusement protégé de la neige de Piethra, elle n’a pas rempli son office à Gypsis… J’ai pêché des poissons plus secs que je ne le suis actuellement !
La porte est ouverte.
Nous sommes donc attendus.
Dame Faresc est là, penchée vers un lit où git un corps immobile. La jeune Meery aussi. Visiblement, Django a dû passer aussi prendre des nouvelles de sa rédactrice… C’est du moins ce que laisse présumer le parchemin avec le sceau de Gypsis que l’on peut voir encore sur la table de chevet… Du travail en retard ou bien des vœux de guérison, qui sait ?
C’est alors que mon regard s’attarde sur l’infortunée… On ne me fera jamais croire qu’une simple noyade l’a mise dans un tel état ! Son âme avait disparu !
*Voir un article paru dans feu le Petit Matin, mais disponible sur demande auprès de l’auteur pour ceux qui voudraient relire le texte.

Gérer une auberge est un art difficile, mais les plus grand noms de la gastronomie s’y sont tous frottés avant d’être au sommet et reconnus comme tel. Après tout, quoi de plus glorieux que de permettre à ses voisins de manger chaque jour à sa faim ?
Mais la difficulté réside (comme dans d’autres professions) à s’approvisionner. Et là, il n’y a que 2 manières de faire : produire soi-même les denrées nécessaires ou bien, comme moi, les acheter au marché pour faire tourner les affaires des autres.
Et là, avant de me rendre dans l’Extrême Nord du pays, où se trouve ma dernière auberge, je profite de la qualité du marché de la Dernière Cité Sans Taxe. Là où on peut encore trouver de quoi se nourrir et nourrir les autres à un prix honnête.
J’étais donc là, à la recherche de quartiers de viandes juteux, de poissons frais, de cervoises fuitées et d’autres spécialités locales, m’abritant de l’orage qui déversait la moitié de l’océan sur nos têtes…
Un temps à ne pas mettre un marin dehors… ni un angelot momifié comme moi. La dernière fois que j’ai vu un ciel aussi menaçant, c’était juste avant que la milice ne découvre que l’Invasion barbare qui menaçait avait fini mal en point sous une tempête de neige peu ordinaire… Là aussi, la noirceur faisait disparaître toute lumière, et les quelques éclairs qui zébraient le ciel pouvaient faire croire que l’on apercevait des pépites de fer au fin fond des plus obscurs boyaux des mines pyrritoises.
Avec, bien sûr, un vent à déraciner un château édilique en prime…
Seul un fou serait resté sur les flots par un temps pareil, et il était bien plus convivial de rester à terre, au chaud… Chez soi…
Ce que devaient se dire les marchands d’ailleurs… Car chacun rangeait ses marchandises rapidement. Après tout, il n’y avait qu’un seul client sur le marché… Non… un second homme passait par là… En courant. Le pied agile qui le guidait laisse croire à un marin habitué à déambuler sur des surfaces glissantes. Sans doute un jeune marin, car je me verrais mal courir aussi vite de nos jours. Sa capuche en cuir tanné devait le protéger bien plus efficacement que ma tenue un peu légère pour la saison, mais j’ai toujours du mal avec les vêtements un peu plus lourd depuis un vieil incendie. Ça irrite. Dommage… Sa capuche ne m’a pas permis de le reconnaître
Le marchand me fait un rabais sur les poissons que j’hésitais à acheter… Peut-être parce que je suis son dernier client (ou le premier si tout le monde est resté chez soi aujourd’hui), ou peut-être parce qu’il préfère aller prendre une cervoise tiède à la taverne… Il paraît qu’un lougre aurait coulé, ou quelque chose comme ça…
Il faut toujours que les gens se repaissent du malheur des autres…
Mais je vais me faire une bonne petite flambée tranquillement dans ma petite chaumière… Avec de la chance, la météo sera plus favorable demain pour reprendre la route…
Une bonne flambée… Voilà ce qui donne une atmosphère agréable même dans la plus modeste des cabanes ! Et avec la tempête qui sévit dehors, c’est un petit plaisir qui vaut son pesant d’or… ou de fer, vu les prix proposés par certains. Enfin…
Qui n’a jamais laissé son âme se balader en contemplant les arabesques de flammèches rouge et or qui sautillent entre les bûches et l’air, tentant sans grand espoir de s’élever vers un ailleurs au-delà de leur portée ? Etrangement, ces feux de cheminées n’évoquent plus en moi les évènements qui ont transformé un angelot innocent en momie vivante, mais bien au contraire les quelques années qui ont précédé, alors que je pouvais ronronner aux côtés de la plus merveilleuse des créatures que la Kiponie ait hébergé. Je me languis toujours de ces hivers trop brefs passées à Piethra dont le rude climat invite à se calfeutrer sous une pile de plaids généreusement doublé en peau d’agneau. Imaginez-vous ce que cela peut être d’être là, devant le spectacle des flammèches virevoltantes, comme seul au monde avec l’Autre ? De se blottir contre elle devant une cheminée rudimentaire, soit, mais qui dégage mystérieusement une chaleur incomparable… Surtout si on pense à la température extérieure qui avoisine les moins 40°C ! Quoi de mieux encore pour passer d’agréables moments que de suivre ensemble les animations des COFEs ? Quoi de mieux que de voir un avenir radieux dans le regard qui nous fait face ? Que de savoir que demain sera encore meilleurs qu’aujourd’hui ?
Une bûche finit de se consumer. On frappe à la porte.
Elle glisse devant la réalité de son poids et soulève un nuage de cendres en atterrissant…
Qui donc oserait m’arracher à la contemplation de mes souvenirs ?
Que dis-je ? Suis-je donc déjà si vieux pour commencer à vivre dans le passé ?
On frappe à la porte.
Partiras-tu donc, damné visiteur ? Me laisseras-tu donc rêver à ma princesse bien-aimée qu’une santé chancelante garde prisonnière de son château en pierre ?
On tambourine à la porte.
Il suffit !
Non, je n’ai pas besoin de planches, de coffres ou autre pour améliorer cette vieille chaumière ! Du vent, colporteur !
Ah ! On insiste encore ?
Je me lève donc à l’aide de mon bâton de chèvrefeuille qui ne me quitte jamais. Symbole de mes fonctions d’ovate au Culte Druidique de la Déesse, celui-ci me sert aussi de soutien pour me déplacer quand il le faut… Ce serait un crime, mais j’ai bien envie de le casser sur la tête de l’importun ! Je me rapproche à contrecœur de cette porte qui miraculeusement tient encore dans ses chevilles ; je l’ouvre, prêt à incendier le fou qui ose me déranger… Deux yeux … noirs comme la nuit… me percent l’âme. Aussitôt, une capuche les recouvre… un peu tard quand même…
« Venez, me disent-ils… Elle a besoin de vous, et moi j’ai besoin d’elle ! »
Je n’ai plus 20 kipo-ans! Et un gamin quatre fois plus jeune marcherait bien plus vite que moi actuellement… surtout par ce temps ! Je comprends mieux pourquoi jadis ce brave Cornellius se déplaçait en cité à cheval. Bon… il transportait toujours un fût de cervoise pour passer un petit moment en agréable compagnie, ce qui poserait vite des problèmes s’il fallait le promener à travers toute une cité. Cela dit… Avec le temps actuel, ce serait un crime de faire sortir un animal par ce temps… C’en est d’ailleurs un aussi de me faire sortir par ce temps ! A croire que les deux anciens se sont à nouveau réveillés et qu’ils veulent dévaster les terres des mortels que nous sommes.
Il nous faut près d’une heure pour rejoindre le petit château de bois de Meery où m’emportent les pas rapides de mon guide. Il est vrai que j’avais reçu ma demeure jadis un peu à la périphérie de la cité, ce qui convenait admirablement à mon côté sauvage… Mais le chemin aujourd’hui me semble bien long… Et bien mal entretenu par les autorités ! Et dire qu’on paie des impôts pour ça !
L’urgence de la situation n’engage guère à perdre du temps en discussion… De toute façon, il faudrait hurler pour se faire entendre, avec ce vent qui fouette les branchages de la forêt voisine, et les morceaux de toiture qui s’envolent comme happé par un ciel affamé ! Sans même avoir prononcé une parole, mon visiteur m’a dépeint la situation avec une précision d’avocat ; comme s’il avait vécu les évènements lui-même : naufrage – noyade – sauvetage – échec.
Ses yeux hurlent ces mots sans interruption.
Son cœur crie encore plus fort.
Il aurait plus à Raava… Dommage que l’Archidruide soit introuvable sur le Territoire depuis une éternité. Il ne doit d’ailleurs toujours pas savoir pour le meurtre de Sainte Gadore… Pourquoi faut-il toujours que ce soient les êtres qui nous sont chers qui disparaissent ? Il va falloir que je fasse du bon travail, là… Bon… En général, une tisane de lichen piéthrois fait largement l’affaire pour ce genre de problème… Je n’ai pas fait attention s’il y en avait au marché tout à l’heure, mais comme j’en ai toujours un peu avec moi, ça devrait aller.
Nous arrivons enfin. Alors que tout le quartier baigne dans une obscurité de fin des temps, que pas un marcassin n’ose remuer de peur d’attirer la colère céleste sur lui, un château semble regorger d’activité. Enfin ! Je vais pouvoir déposer ma vieille houppelande en peaux d’agneau huilée. Si elle m’avait avantageusement protégé de la neige de Piethra, elle n’a pas rempli son office à Gypsis… J’ai pêché des poissons plus secs que je ne le suis actuellement !
La porte est ouverte.
Nous sommes donc attendus.
Dame Faresc est là, penchée vers un lit où git un corps immobile. La jeune Meery aussi. Visiblement, Django a dû passer aussi prendre des nouvelles de sa rédactrice… C’est du moins ce que laisse présumer le parchemin avec le sceau de Gypsis que l’on peut voir encore sur la table de chevet… Du travail en retard ou bien des vœux de guérison, qui sait ?
C’est alors que mon regard s’attarde sur l’infortunée… On ne me fera jamais croire qu’une simple noyade l’a mise dans un tel état ! Son âme avait disparu !
*Voir un article paru dans feu le Petit Matin, mais disponible sur demande auprès de l’auteur pour ceux qui voudraient relire le texte.
" On ne juge sainement du présent qu'en l'opposant au passé. " Citation de Samuel Johnson - 1759.
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Re: [RP] Rencontres
Le rituel
Soudain l'attente est enfin brisée. Siryack entre accompagné de Garion. La tempête est toujours aussi forte vu l'état dans lequel ils arrivent après avoir traversé la cité. Garion parle peu, il regarde Lundi et a l'air de savoir ce qu'il faut faire. Cela me rassure. Il nous explique, et fait preuve d'un grand savoir à mes yeux dans ce domaine, que "l'âme" ou "l'esprit" de Lundi est parti. J'ai d'ailleurs beaucoup de mal à m'imaginer une telle chose, mais je l'accepte.
Lorsque Garion dessine un pentacle sur le sol, je me souviens de certains écrits, que j'avais retrouvés dans un coin de l'hôpital. un sorte de vieux grimoire sur lequel était pyrogravé un pentacle justement.
Je compris enfin ce que voulait faire Garion : retrouver le cinquième élément. Je me souviens d'une phrase qui m'avait interpellée « la tête correspond au Feu, la poitrine à l'Air, le ventre à la Terre, molle et féconde, et les pieds à l'Eau, car les fleuves coulent sur la terre. ». Je n'y comprenais rien à ce livre, mais lorsque je vois Garion agir tout s'éclaire bien qu'il ne respecte pas tout à fait l'emplacement des éléments.
Garion commence par ouvrir la main de Lundi, sans aucun doute pour symboliser « l'air ». Il représente le raisonnement actif, l'intelligence, la puissance créatrice. Il me demande de trouver de la terre sèche. J'ai presque envie d'éclater de rire. De la terre sèche par un temps pareil! J'endosse donc le symbole de la « terre » qui représente le raisonnement passif, la solidité, et l'amour. Meery doit fournir une coupe d'eau de pluie. Meery est le symbole de « l'eau » bien sûr.; le côté féminin, la douceur, la magie de la patience. Sa mission est semble-t-il plus facile il faut juste un peu de patience. Siryack doit se munir d'une bougie allumée. Bien évidemment Sirycak « le feu »; le côté mâle. Il représente l'action, la force, la puissance .
Il faut donc ramener « l'esprit » associé aux transformations spirituelles, morales et l'acceptation.
Un vent de panique m'envahit où vais-je trouver de la terre sèche. Je sors. Le vent me fouette le visage. Je suis sortie sans manteau. J'entends Meery qui me suit avec un bol pour l'eau. Je vois qu'elle a fait la même erreur que moi, elle est sans manteau également. Nous nous regardons toutes les deux perdues, nous sommes transies. Puis nous nous sourions et ce sourire nous réveille. Une main vient déposer à la hâte nos manteaux sur nos épaules. C'est Siryack qui est derrière nous.
Je réalise que sous l'appentis la terre est sèche et il me suit.
Je me retourne vers lui « Siryack as-tu confiance en Garion? Te rends-tu compte de ce qu'il va faire?
-plus ou moins me répond-il et il ajoute, je sais que c'est la seule solution.
-Peut-être mais nous entrons dans la magie et non dans la médecine. J'ai lu des choses dans un grimoire de l'hôpital mais cela m'effraie.
-moi aussi dit-il et il me prend dans ses bras, tout va bien se passer cap'tain p'tite fleur. ».
Je me ressaisis. Nous rentrons très vite. Tout est prêt. Garion s'assied au centre de la figure et nous demande de prendre place. Il se concentre il me semble, je devrais dire : « il entre en méditation ». Je ne sais pas exactement ce qu'il va se passer. Mon regard va de Garion à Lundi. Une nouvelle attente commence.
Le temps semble s'être arrêté.
Soudain l'attente est enfin brisée. Siryack entre accompagné de Garion. La tempête est toujours aussi forte vu l'état dans lequel ils arrivent après avoir traversé la cité. Garion parle peu, il regarde Lundi et a l'air de savoir ce qu'il faut faire. Cela me rassure. Il nous explique, et fait preuve d'un grand savoir à mes yeux dans ce domaine, que "l'âme" ou "l'esprit" de Lundi est parti. J'ai d'ailleurs beaucoup de mal à m'imaginer une telle chose, mais je l'accepte.
Lorsque Garion dessine un pentacle sur le sol, je me souviens de certains écrits, que j'avais retrouvés dans un coin de l'hôpital. un sorte de vieux grimoire sur lequel était pyrogravé un pentacle justement.
Je compris enfin ce que voulait faire Garion : retrouver le cinquième élément. Je me souviens d'une phrase qui m'avait interpellée « la tête correspond au Feu, la poitrine à l'Air, le ventre à la Terre, molle et féconde, et les pieds à l'Eau, car les fleuves coulent sur la terre. ». Je n'y comprenais rien à ce livre, mais lorsque je vois Garion agir tout s'éclaire bien qu'il ne respecte pas tout à fait l'emplacement des éléments.
Garion commence par ouvrir la main de Lundi, sans aucun doute pour symboliser « l'air ». Il représente le raisonnement actif, l'intelligence, la puissance créatrice. Il me demande de trouver de la terre sèche. J'ai presque envie d'éclater de rire. De la terre sèche par un temps pareil! J'endosse donc le symbole de la « terre » qui représente le raisonnement passif, la solidité, et l'amour. Meery doit fournir une coupe d'eau de pluie. Meery est le symbole de « l'eau » bien sûr.; le côté féminin, la douceur, la magie de la patience. Sa mission est semble-t-il plus facile il faut juste un peu de patience. Siryack doit se munir d'une bougie allumée. Bien évidemment Sirycak « le feu »; le côté mâle. Il représente l'action, la force, la puissance .
Il faut donc ramener « l'esprit » associé aux transformations spirituelles, morales et l'acceptation.
Un vent de panique m'envahit où vais-je trouver de la terre sèche. Je sors. Le vent me fouette le visage. Je suis sortie sans manteau. J'entends Meery qui me suit avec un bol pour l'eau. Je vois qu'elle a fait la même erreur que moi, elle est sans manteau également. Nous nous regardons toutes les deux perdues, nous sommes transies. Puis nous nous sourions et ce sourire nous réveille. Une main vient déposer à la hâte nos manteaux sur nos épaules. C'est Siryack qui est derrière nous.
Je réalise que sous l'appentis la terre est sèche et il me suit.
Je me retourne vers lui « Siryack as-tu confiance en Garion? Te rends-tu compte de ce qu'il va faire?
-plus ou moins me répond-il et il ajoute, je sais que c'est la seule solution.
-Peut-être mais nous entrons dans la magie et non dans la médecine. J'ai lu des choses dans un grimoire de l'hôpital mais cela m'effraie.
-moi aussi dit-il et il me prend dans ses bras, tout va bien se passer cap'tain p'tite fleur. ».
Je me ressaisis. Nous rentrons très vite. Tout est prêt. Garion s'assied au centre de la figure et nous demande de prendre place. Il se concentre il me semble, je devrais dire : « il entre en méditation ». Je ne sais pas exactement ce qu'il va se passer. Mon regard va de Garion à Lundi. Une nouvelle attente commence.
Le temps semble s'être arrêté.
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- de problèmes entre joueurs avec la possibilité d'une entrevue privée avec médiation
- d'incompréhension des lois
- des difficultés de navigation sur le jeu
- d'anomalies sur la licorne
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Re: [RP] Rencontres
Texte ci dessous écrit par Garion

L’un des secrets que vous apprenez durant vos études en sciences alchimiques (enfin... selon le courant de pensées que vous aura enseigné votre maître... Car là aussi, comme en politique, les avis sont partagés), c’est que le monde est composé de 4 essences que l’on retrouve en proportion variable en chaque chose, et qu’en modifiant les rapports entre elles, on peut ainsi transformer une pépite de fer en... or*. Ces 4 essences sont aussi répertoriées comme les 4 éléments: la terre, l’eau, l’air et le feu.
Une poterie, par exemple, est faite de terre humide (argile) que l’on durcit sous un souffle d’air frais à l’aide d’un chauffage modéré afin de lui garantir une certaine longévité.
Un être vivant (comme vous ou moi) est aussi né d’un savant mélange de terre (ex: ossature), d’eau (le sang), d’air (vu que l’on respire) et de feu (vu qu’on a parfois trop chaud... ou pas).
C’est une théorie simpliste qui permet aux alchimistes de transformer du fer en or.
C’est aussi une théorie simpliste qui ne permet pas aux alchimistes de transformer des carcasses pourrissantes qui encombrent nos étals en autre chose...
Car la réalité est autrement plus complexe!
Le commun des mortels ignore jusqu’à l’existence de la cinquième essence que les initiés nomment Esprit ou Âme.
Et celle de Lundi ayant disparu, il va falloir la retrouver! J’ai beau avoir tenu mon antique promesse et étudié tous les arts médicaux connus, cela ne suffira pas. Tout comme l’alchimie, la médecine ne s’occupe que de ce qui concerne les 4 éléments de base coupant ou ajoutant ce qu’il faudrait pour rétablir l’équilibre... L’Âme a toujours été du ressort des croyances. Il ne me reste donc qu’à prier pour que Ma Déesse m’assiste en cette tâche.
Un pentacle rudimentaire devrait m’aider en cette affaire… Quelques lignes tracées avec une craie blanche sur le parquet huilé de la demeure… Pas que ce genre de graffitis aient de quelconques pouvoirs, comme essaient de le faire croire quelques illusionnistes dans les foires itinérantes que l’on croise dans nos cités occasionnellement… Mais avoir des points sur lesquels fixer sa concentration, oui, ça aide.
J’ai déjà voyagé en d’autres lieux, et il est toujours difficile de savoir « où » l’on arrive vraiment, et là, le périple s’annonce long. Peut-être serait-il plus simple de retourner à ma chaumière pour être sûr de ne pas être dérangé… Et de me concentrer sur les flammes de ma cheminée qui lèchent les bûches, comme pendant les longues nuit pétrisses où…
Non !
Je ne dois pas me laisser distraire ! Je serais mieux ici !
Ce pentacle fantoche devrait garantir un certain calme alentour… Disons… Une extrémité par élément.
A la tête, lundi sera à sa place. Le « bras » droit pointe vers la fenêtre… Je l’ouvre donc. Cela laissera la place requise pour l’air… Et puisque des bras semblent disponibles, je fais participer l’assemblée. Je demande à Dame Faresc de me trouver de la terre… sèche… pas facile avec cette tempête. Cela fera le « pied » droit de l’étoile. Pour l’autre jambe, je demande à Meery de me fournir une coupe d’eau de pluie… C’est plus facile… Mais ça va prendre quelques minutes pour qu’elle soit pleine… Puis Siryack… le feu… une bougie pour la « main » gauche donc !
Tout est prêt… Sauf moi, peut-être… Allons ! Courage !
Je m’assieds au centre de la figure… Autant être confortablement installé, car je devine que la nuit va être longue. Ne ferais-je pas mieux de confier la tâche à plus qualifier que moi ? La Grande Prêtresse du Sanctuaire peut-être ? Ou même Ninita ? Non… je vois bien que le temps est compté… Et je ne saurais laisser mourir l’espoir qui brille dans le cœur de Siryack et de ses amis.
Bon… Il est temps… Laissons donc les doutes ici ! Ma Déesse veille sur nous ! Elle me guidera.
Mon regard tombe sur mon bâton. Sa présence me réconforte… Je le dépose sur mes cuisses… Une fois encore, j’observe le labyrinthe qui est gravé sur toute sa longueur, en mémoire de la complexité de la vie et de la tortuosité que peut parfois avoir La Vérité quoi qu’on en pense… Ce dédale attire mon Esprit pour le guider sur la Voie à suivre… Les frontières deviennent perméables, je le sens… Encore un effort… un seul… Voilà !
*Jadis, c’était intéressant d’un point de vue économique, mais vu le prix du fer sur les marchés aujourd’hui, je me demande si un alchimiste ne vivrait pas mieux en transformant une pépite d’or en fer.

L’un des secrets que vous apprenez durant vos études en sciences alchimiques (enfin... selon le courant de pensées que vous aura enseigné votre maître... Car là aussi, comme en politique, les avis sont partagés), c’est que le monde est composé de 4 essences que l’on retrouve en proportion variable en chaque chose, et qu’en modifiant les rapports entre elles, on peut ainsi transformer une pépite de fer en... or*. Ces 4 essences sont aussi répertoriées comme les 4 éléments: la terre, l’eau, l’air et le feu.
Une poterie, par exemple, est faite de terre humide (argile) que l’on durcit sous un souffle d’air frais à l’aide d’un chauffage modéré afin de lui garantir une certaine longévité.
Un être vivant (comme vous ou moi) est aussi né d’un savant mélange de terre (ex: ossature), d’eau (le sang), d’air (vu que l’on respire) et de feu (vu qu’on a parfois trop chaud... ou pas).
C’est une théorie simpliste qui permet aux alchimistes de transformer du fer en or.
C’est aussi une théorie simpliste qui ne permet pas aux alchimistes de transformer des carcasses pourrissantes qui encombrent nos étals en autre chose...
Car la réalité est autrement plus complexe!
Le commun des mortels ignore jusqu’à l’existence de la cinquième essence que les initiés nomment Esprit ou Âme.
Et celle de Lundi ayant disparu, il va falloir la retrouver! J’ai beau avoir tenu mon antique promesse et étudié tous les arts médicaux connus, cela ne suffira pas. Tout comme l’alchimie, la médecine ne s’occupe que de ce qui concerne les 4 éléments de base coupant ou ajoutant ce qu’il faudrait pour rétablir l’équilibre... L’Âme a toujours été du ressort des croyances. Il ne me reste donc qu’à prier pour que Ma Déesse m’assiste en cette tâche.
Un pentacle rudimentaire devrait m’aider en cette affaire… Quelques lignes tracées avec une craie blanche sur le parquet huilé de la demeure… Pas que ce genre de graffitis aient de quelconques pouvoirs, comme essaient de le faire croire quelques illusionnistes dans les foires itinérantes que l’on croise dans nos cités occasionnellement… Mais avoir des points sur lesquels fixer sa concentration, oui, ça aide.
J’ai déjà voyagé en d’autres lieux, et il est toujours difficile de savoir « où » l’on arrive vraiment, et là, le périple s’annonce long. Peut-être serait-il plus simple de retourner à ma chaumière pour être sûr de ne pas être dérangé… Et de me concentrer sur les flammes de ma cheminée qui lèchent les bûches, comme pendant les longues nuit pétrisses où…
Non !
Je ne dois pas me laisser distraire ! Je serais mieux ici !
Ce pentacle fantoche devrait garantir un certain calme alentour… Disons… Une extrémité par élément.
A la tête, lundi sera à sa place. Le « bras » droit pointe vers la fenêtre… Je l’ouvre donc. Cela laissera la place requise pour l’air… Et puisque des bras semblent disponibles, je fais participer l’assemblée. Je demande à Dame Faresc de me trouver de la terre… sèche… pas facile avec cette tempête. Cela fera le « pied » droit de l’étoile. Pour l’autre jambe, je demande à Meery de me fournir une coupe d’eau de pluie… C’est plus facile… Mais ça va prendre quelques minutes pour qu’elle soit pleine… Puis Siryack… le feu… une bougie pour la « main » gauche donc !
Tout est prêt… Sauf moi, peut-être… Allons ! Courage !
Je m’assieds au centre de la figure… Autant être confortablement installé, car je devine que la nuit va être longue. Ne ferais-je pas mieux de confier la tâche à plus qualifier que moi ? La Grande Prêtresse du Sanctuaire peut-être ? Ou même Ninita ? Non… je vois bien que le temps est compté… Et je ne saurais laisser mourir l’espoir qui brille dans le cœur de Siryack et de ses amis.
Bon… Il est temps… Laissons donc les doutes ici ! Ma Déesse veille sur nous ! Elle me guidera.
Mon regard tombe sur mon bâton. Sa présence me réconforte… Je le dépose sur mes cuisses… Une fois encore, j’observe le labyrinthe qui est gravé sur toute sa longueur, en mémoire de la complexité de la vie et de la tortuosité que peut parfois avoir La Vérité quoi qu’on en pense… Ce dédale attire mon Esprit pour le guider sur la Voie à suivre… Les frontières deviennent perméables, je le sens… Encore un effort… un seul… Voilà !
*Jadis, c’était intéressant d’un point de vue économique, mais vu le prix du fer sur les marchés aujourd’hui, je me demande si un alchimiste ne vivrait pas mieux en transformant une pépite d’or en fer.
" On ne juge sainement du présent qu'en l'opposant au passé. " Citation de Samuel Johnson - 1759.
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Re: [RP] Rencontres
Je me réveille sur une balançoire ! Je suis assise sur ce morceau de bois en train de flotter dans les airs !
Je tiens les cordes sur les cotés mais ne voit même pas à quoi elles sont accrochées !
Ce n’est pas grave après tout ! Je profite de l’air frais sur mon visage !
Mes pieds touchent le sol qui en un instant se transforme en eau ! Bien sûr, j’ai un peu peur, je ne veux pas glisser dans l’eau.
J’aperçois des petits êtres qui se promènent devant moi, marchant sur la mer. Je ne sais pas ce que c’est, mais je vois bien qu’ils ne me veulent pas de mal, d’ailleurs ici personne ne me veut du mal.
Je suis étrangement bien à flotter entre air et mer en tenant ces cordes !
J’ai le sentiment que l’on me pousse !
Quelqu’un veut que je descende de cette balançoire !
Mais j’y suis tellement bien !
Un soleil radieux perse les nuages et ses rayons viennent caresser mon visage. Il y a bien longtemps que je n’avais pas ressenti de telles sensations de béatitude.
Je suis bien.
Mais j’entends ces voix de plus en plus fortes, elles veulent que j'arrête de me balancer ! Pour quoi faire ?
Les deux cordes se transforment et deviennent des mains ! Je glisse de la balançoire, je pose un pied sur l’eau qui devient terre. Je tombe. Mon corps me fait mal.
J’ouvre les yeux, j’ai le sentiment d’être écartelée à même le sol.
Je me débats et me retrouve assise sur un planché entouré de Meery, Faresc, Siryack et un homme agé que je ne connais pas.
Instinctivement je me rapproche de Siryack mais son regard est étrange comme s’il ne me voyait pas.
L’homme s’adresse à lui pour lui dire : « pour accomplir la fin de ce rituel, tu dois accepter de te séparer d’une partie de toi, tes dons vont disparaitre pour que l’âme de Lundi réapparaisse ! »
Je le regarde et m’apprête à lui dire que je suis là, que tout va bien lorsque je suis son regard qui va vers le planché où je me vois.
J'observe mon corps allongé sur le sol, je hurle d'incompréhension et de terreur mais je n’entends pas ma voix. Aucune des personnes ne me regarde. Faresc ferme les yeux et semble ailleurs, Meery est en train de prier et Siryack regarde l’inconnu avec une telle intensité !
Je suis à l’extérieure de moi !
Je tiens les cordes sur les cotés mais ne voit même pas à quoi elles sont accrochées !
Ce n’est pas grave après tout ! Je profite de l’air frais sur mon visage !
Mes pieds touchent le sol qui en un instant se transforme en eau ! Bien sûr, j’ai un peu peur, je ne veux pas glisser dans l’eau.
J’aperçois des petits êtres qui se promènent devant moi, marchant sur la mer. Je ne sais pas ce que c’est, mais je vois bien qu’ils ne me veulent pas de mal, d’ailleurs ici personne ne me veut du mal.
Je suis étrangement bien à flotter entre air et mer en tenant ces cordes !
J’ai le sentiment que l’on me pousse !
Quelqu’un veut que je descende de cette balançoire !
Mais j’y suis tellement bien !
Un soleil radieux perse les nuages et ses rayons viennent caresser mon visage. Il y a bien longtemps que je n’avais pas ressenti de telles sensations de béatitude.
Je suis bien.
Mais j’entends ces voix de plus en plus fortes, elles veulent que j'arrête de me balancer ! Pour quoi faire ?
Les deux cordes se transforment et deviennent des mains ! Je glisse de la balançoire, je pose un pied sur l’eau qui devient terre. Je tombe. Mon corps me fait mal.
J’ouvre les yeux, j’ai le sentiment d’être écartelée à même le sol.
Je me débats et me retrouve assise sur un planché entouré de Meery, Faresc, Siryack et un homme agé que je ne connais pas.
Instinctivement je me rapproche de Siryack mais son regard est étrange comme s’il ne me voyait pas.
L’homme s’adresse à lui pour lui dire : « pour accomplir la fin de ce rituel, tu dois accepter de te séparer d’une partie de toi, tes dons vont disparaitre pour que l’âme de Lundi réapparaisse ! »
Je le regarde et m’apprête à lui dire que je suis là, que tout va bien lorsque je suis son regard qui va vers le planché où je me vois.
J'observe mon corps allongé sur le sol, je hurle d'incompréhension et de terreur mais je n’entends pas ma voix. Aucune des personnes ne me regarde. Faresc ferme les yeux et semble ailleurs, Meery est en train de prier et Siryack regarde l’inconnu avec une telle intensité !
Je suis à l’extérieure de moi !
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Re: [RP] Rencontres
Mais enfin que se passe-t-il?
Je regarde une nouvelle fois Garion, quand soudain je vois une lumière blanche, incandescente nous reliant Siryack, Lundi, Meery et moi comme si nous étions encordés. La lumière me brûle les yeux, j'essaie de regarder ailleurs mais Garion est, lui aussi, entouré de la même lumière. Cela me fait mal dans les mains, le corps ; je ne peux plus garder les yeux ouverts. Je ferme les yeux. Tout s'arrête. Plus de douleurs.
Je suis dans la forêt. Je marche péniblement. Quelque chose m'empêche d'avancer. Je baisse la tête et je vois des milliers de Pylliwinggs. Ils parlent tous en même temps. Je ne connais pas la langue des Pylliwinggs je devrais dire je ne sais pas qu'ils sont capables de parler d'ailleurs. L'un d'entre eux grimpe le long de mon bâton. C'est un bâton de pèlerin, non de magicien! Où est ma fleur ? Me dis-je. Il arrive sur le dos de ma main et me crie « Faresc, Lundi est là-bas! » et me montre aux abords d'une clairière une balançoire. Il y a visiblement une jeune fille qui se balance au rythme du vent.
Les milliers de Pylliwings reprennent tous en coeur, presque d'une seule voix « Lundi là-bas! ».
Je suis stupéfaite. C'est moi et à la fois ce n'est pas moi. Je suis plus grande. J'ai des longs cheveux noirs et lisses. Je porte une cape rouge sur les épaules , maintenue fermée par une grosse broche et j'ai une longue robe, d'un tissu lourd, brodée au corsage. Une tresse fait le tour de ma tête en couronne.
Les Pylliwinggs chantent maintenant: «La magicienne est venue,
elle est venue la chercher et l'emmener,
la magicienne partira là-bas,
avec Lundi dans les bras »
Je me débats , je crie : « je ne suis pas magicienne!»
Le pylliwingg qui se trouve toujours sur le dos de ma main me dit : « Tu es une grande magicienne mais tu ne le sais pas encore et d'ailleurs tu l'oublieras peut-être bientôt ».
Je chasse cette idée qui n'a pas de sens. Si c'est Lundi qui est sur cette balançoire, je dois avancer.
Je suis distraite. Quelle magnifique forêt, les arbres clairsemés laissent passés les rayons du soleil. Les oiseaux sont multicolores et chantent à l'unisson des pylliwinggs. L'herbe me paraît fraîche sur mes pieds nus. La clairière n'est plus très loin même si je progresse difficilement. Soudain je suis seule. Les pylliwings ont disparus.
La jeune fille saute de la balançoire et disparaît à son tour.
Je sens que l'on me tire le bras, c'est Meery. J'entends Garion. J'ouvre les yeux prudemment. La lumière n'est plus là. Il s'adresse à Siryack est lui dit d'un ton grave :« pour accomplir la fin de ce rituel, tu dois accepter de te séparer d’une partie de toi, tes dons vont disparaitre pour que l’âme de Lundi réapparaisse ! »
Je regarde Siryack qui dit sans hésiter « tout plutôt que de perdre mon aimée! ».
Je regarde une nouvelle fois Garion, quand soudain je vois une lumière blanche, incandescente nous reliant Siryack, Lundi, Meery et moi comme si nous étions encordés. La lumière me brûle les yeux, j'essaie de regarder ailleurs mais Garion est, lui aussi, entouré de la même lumière. Cela me fait mal dans les mains, le corps ; je ne peux plus garder les yeux ouverts. Je ferme les yeux. Tout s'arrête. Plus de douleurs.
Je suis dans la forêt. Je marche péniblement. Quelque chose m'empêche d'avancer. Je baisse la tête et je vois des milliers de Pylliwinggs. Ils parlent tous en même temps. Je ne connais pas la langue des Pylliwinggs je devrais dire je ne sais pas qu'ils sont capables de parler d'ailleurs. L'un d'entre eux grimpe le long de mon bâton. C'est un bâton de pèlerin, non de magicien! Où est ma fleur ? Me dis-je. Il arrive sur le dos de ma main et me crie « Faresc, Lundi est là-bas! » et me montre aux abords d'une clairière une balançoire. Il y a visiblement une jeune fille qui se balance au rythme du vent.
Les milliers de Pylliwings reprennent tous en coeur, presque d'une seule voix « Lundi là-bas! ».
Je suis stupéfaite. C'est moi et à la fois ce n'est pas moi. Je suis plus grande. J'ai des longs cheveux noirs et lisses. Je porte une cape rouge sur les épaules , maintenue fermée par une grosse broche et j'ai une longue robe, d'un tissu lourd, brodée au corsage. Une tresse fait le tour de ma tête en couronne.
Les Pylliwinggs chantent maintenant: «La magicienne est venue,
elle est venue la chercher et l'emmener,
la magicienne partira là-bas,
avec Lundi dans les bras »
Je me débats , je crie : « je ne suis pas magicienne!»
Le pylliwingg qui se trouve toujours sur le dos de ma main me dit : « Tu es une grande magicienne mais tu ne le sais pas encore et d'ailleurs tu l'oublieras peut-être bientôt ».
Je chasse cette idée qui n'a pas de sens. Si c'est Lundi qui est sur cette balançoire, je dois avancer.
Je suis distraite. Quelle magnifique forêt, les arbres clairsemés laissent passés les rayons du soleil. Les oiseaux sont multicolores et chantent à l'unisson des pylliwinggs. L'herbe me paraît fraîche sur mes pieds nus. La clairière n'est plus très loin même si je progresse difficilement. Soudain je suis seule. Les pylliwings ont disparus.
La jeune fille saute de la balançoire et disparaît à son tour.
Je sens que l'on me tire le bras, c'est Meery. J'entends Garion. J'ouvre les yeux prudemment. La lumière n'est plus là. Il s'adresse à Siryack est lui dit d'un ton grave :« pour accomplir la fin de ce rituel, tu dois accepter de te séparer d’une partie de toi, tes dons vont disparaitre pour que l’âme de Lundi réapparaisse ! »
Je regarde Siryack qui dit sans hésiter « tout plutôt que de perdre mon aimée! ».
Grand Médiateur
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- d'incompréhension des lois
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Re: [RP] Rencontres
J’entends Siryack prononcé une phrase dont je ne saisie pas le sens, ma tête tourbillonne et je préfère me laisser emporter plutôt que de continuer de subir une telle torture. Je suis emmenée dans un tourbillon d’air, puis d’eau, et je vois une flamme s’avancer vers moi !
J’ouvre les yeux. Cette fois, je suis bien à l’intérieur de mon corps. Je sens des choses dans mes mains.
L’inconnu qui a sur les jambes un bâton dit à Siryack : « Pour terminer le rituel, pour que tous les éléments retrouvent leur place, tu dois souffler sur cette bougie mais les choix que tu fais aujourd’hui seront irréversibles ! »
J’ai peur, je vois Siryack s’approchait avec assurance de la bougie et éteindre la flamme.
Un kipo an après ces évènements, je vois encore Siryack s’approchant de la flamme de cette bougie que j’ai placée malicieusement sur cette tarte aux pommes !
J’ai décidé de ne jamais oublié cette date !
C’est la fin d’un cycle et le début d’une nouvelle vie.
Bien sur, je connais Garion maintenant et je ne laisse plus passer un de ses articles, je sais tout ce que je lui dois et sa sagesse m’aide au quotidien !
Meery m’a autorisé à emmener des jeunes colons en mer, c’est dire si j’ai progressé !
Django a été réélu à Gypsis évidemment et son soutien ce fameux soir en m’apportant du travail, me fait encore plus apprécié mes devoirs de rédactrice du Gypsien !
Siryack est de plus en plus présent, même si je sens que la terre ferme n’est pas trop son élément ! Nous sommes désormais de très bons amis, du moins, j’aime le croire. Je l’observe souvent et quand son silence dure trop longtemps il m’arrive de croire qu’il voit encore des choses. Il me sourit, je parierai qu’il entend mes pensées !
Voilà un kipo an que je vis presque sereinement à Gypsis !
Je dis presque car évidemment depuis ce soir là, un sentiment de culpabilité ne m’a plus jamais quitté.
Siryack a sacrifié ces dons pour moi, mais lui, il semble sans accommoder, mais Faresc… elle n’est plus la même et elle a tellement changé.
Bien sur, elle est toujours autant charitable qu’avant, débordante de gentillesse et de bons conseils mais son parcours initiatique semble éprouvant ! Cette magie qui l’attire aux portes d’un autre monde m’effraie souvent, et je ne peux m’empêcher de croire que c’est à cause de moi tout cela.
Je regarde la porte de ma chaumière, je lui dis « tu sais, je lui ai demandé de venir nous voir aujourd’hui », Siryack me répond : « je suis sure qu’elle passera… »
J’ouvre les yeux. Cette fois, je suis bien à l’intérieur de mon corps. Je sens des choses dans mes mains.
L’inconnu qui a sur les jambes un bâton dit à Siryack : « Pour terminer le rituel, pour que tous les éléments retrouvent leur place, tu dois souffler sur cette bougie mais les choix que tu fais aujourd’hui seront irréversibles ! »
J’ai peur, je vois Siryack s’approchait avec assurance de la bougie et éteindre la flamme.
Un kipo an après ces évènements, je vois encore Siryack s’approchant de la flamme de cette bougie que j’ai placée malicieusement sur cette tarte aux pommes !
J’ai décidé de ne jamais oublié cette date !
C’est la fin d’un cycle et le début d’une nouvelle vie.
Bien sur, je connais Garion maintenant et je ne laisse plus passer un de ses articles, je sais tout ce que je lui dois et sa sagesse m’aide au quotidien !
Meery m’a autorisé à emmener des jeunes colons en mer, c’est dire si j’ai progressé !
Django a été réélu à Gypsis évidemment et son soutien ce fameux soir en m’apportant du travail, me fait encore plus apprécié mes devoirs de rédactrice du Gypsien !
Siryack est de plus en plus présent, même si je sens que la terre ferme n’est pas trop son élément ! Nous sommes désormais de très bons amis, du moins, j’aime le croire. Je l’observe souvent et quand son silence dure trop longtemps il m’arrive de croire qu’il voit encore des choses. Il me sourit, je parierai qu’il entend mes pensées !
Voilà un kipo an que je vis presque sereinement à Gypsis !
Je dis presque car évidemment depuis ce soir là, un sentiment de culpabilité ne m’a plus jamais quitté.
Siryack a sacrifié ces dons pour moi, mais lui, il semble sans accommoder, mais Faresc… elle n’est plus la même et elle a tellement changé.
Bien sur, elle est toujours autant charitable qu’avant, débordante de gentillesse et de bons conseils mais son parcours initiatique semble éprouvant ! Cette magie qui l’attire aux portes d’un autre monde m’effraie souvent, et je ne peux m’empêcher de croire que c’est à cause de moi tout cela.
Je regarde la porte de ma chaumière, je lui dis « tu sais, je lui ai demandé de venir nous voir aujourd’hui », Siryack me répond : « je suis sure qu’elle passera… »
" On ne juge sainement du présent qu'en l'opposant au passé. " Citation de Samuel Johnson - 1759.
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Re: [RP] Rencontres
Calme revenu
Après toutes ses épreuves Meery n'a pas le coeur de renvoyer le couple, tout à leur bonheur, dans leur foyer. Elle décide donc de passer la nuit à Piethra . L'aube est à peine levée et nous quittons sa demeure laissant Lundi au bon soin de Siryack.
Sur le chemin du port je n'y tiens plus:
« Tu as vu cette lumière éblouissante Meery?
-de quelle lumière me parles-tu?
-lorsque nous nous tenions la main.
-il n'y a pas eu de lumière Faresc ajoute Meery inquiéte.
-tu n'as donc pas vu cette jolie forêt?
-Tu as rêvée mon amie, à peine nous étions mis en place que tout était terminé. Cela n'a pas durait plus d'une minute. Garion n'a pas eu le temps de faire quoique ce soit, Lundi s'était réveillée. Apparemment tes soins lui ont été profitables, précise-t-elle. »
Je me tais. Nous sommes toutes deux très fatiguées et je me demande si, il est prudent de partir en mer maintenant. Les éléments sont calmes aujourd'hui, point de tempête, mais avec la mer il faut se méfier.
Meery fait fi de mes remarques car ses affaires l'appellent à Pierthra.
Je rentre seule dans ma demeure. Je m'interroge. Ai-je rêvé, que m'est-il arrivée?
Cette nuit-là je rêve de nouveau de la forêt, mais j'y vois un homme vêtu d'un grand manteau de fourrure blanche. Il porte la barbe aussi blanche que son manteau. Il se dresse devant moi et me dit:
« Faresc il est temps pour toi d'être ce que tu dois! Va et cherche le livre sacré, il te donnera la réponse.
-la réponse à quoi? dis-je d'une voix timide.
-Tu dois trouver qui tu es réellement. »
Je me réveille en sursaut, mais retombe aussi vite dans un autre rêve. Là j'y vois le pylliwing qui était monté sur le bâton, il me chuchote « Faresc, n'est pas peur, tu seras toi ».
-Mais qu'est-ce encore ? »
Je me réveille à nouveau, mais cette fois pour de bon. Je suis en train de perdre la tête. Je me lève d'un bon et décide de partir en mer pour réfléchir, voguer au gré du vent ne pas penser. Surtout ne pas penser et j'y retrouve ma sérénité comme toujours.
Un kipo-an, voici un kipo-an que tout ceci s'est déroulé. Qui suis-je devenue? Lundi et Siryack m'attendent pour le dîner leur amitié me réchauffe le coeur. Que de tourments depuis ce jour, bien que maintenant le calme soit revenu. Que de découvertes! Que de révélations! Que de surprises!
Depuis tout le monde vous le dira je suis la même, mais pas vraiment la même.
Un jour, peut-être, vous raconterais-je.
Après toutes ses épreuves Meery n'a pas le coeur de renvoyer le couple, tout à leur bonheur, dans leur foyer. Elle décide donc de passer la nuit à Piethra . L'aube est à peine levée et nous quittons sa demeure laissant Lundi au bon soin de Siryack.
Sur le chemin du port je n'y tiens plus:
« Tu as vu cette lumière éblouissante Meery?
-de quelle lumière me parles-tu?
-lorsque nous nous tenions la main.
-il n'y a pas eu de lumière Faresc ajoute Meery inquiéte.
-tu n'as donc pas vu cette jolie forêt?
-Tu as rêvée mon amie, à peine nous étions mis en place que tout était terminé. Cela n'a pas durait plus d'une minute. Garion n'a pas eu le temps de faire quoique ce soit, Lundi s'était réveillée. Apparemment tes soins lui ont été profitables, précise-t-elle. »
Je me tais. Nous sommes toutes deux très fatiguées et je me demande si, il est prudent de partir en mer maintenant. Les éléments sont calmes aujourd'hui, point de tempête, mais avec la mer il faut se méfier.
Meery fait fi de mes remarques car ses affaires l'appellent à Pierthra.
Je rentre seule dans ma demeure. Je m'interroge. Ai-je rêvé, que m'est-il arrivée?
Cette nuit-là je rêve de nouveau de la forêt, mais j'y vois un homme vêtu d'un grand manteau de fourrure blanche. Il porte la barbe aussi blanche que son manteau. Il se dresse devant moi et me dit:
« Faresc il est temps pour toi d'être ce que tu dois! Va et cherche le livre sacré, il te donnera la réponse.
-la réponse à quoi? dis-je d'une voix timide.
-Tu dois trouver qui tu es réellement. »
Je me réveille en sursaut, mais retombe aussi vite dans un autre rêve. Là j'y vois le pylliwing qui était monté sur le bâton, il me chuchote « Faresc, n'est pas peur, tu seras toi ».
-Mais qu'est-ce encore ? »
Je me réveille à nouveau, mais cette fois pour de bon. Je suis en train de perdre la tête. Je me lève d'un bon et décide de partir en mer pour réfléchir, voguer au gré du vent ne pas penser. Surtout ne pas penser et j'y retrouve ma sérénité comme toujours.
Un kipo-an, voici un kipo-an que tout ceci s'est déroulé. Qui suis-je devenue? Lundi et Siryack m'attendent pour le dîner leur amitié me réchauffe le coeur. Que de tourments depuis ce jour, bien que maintenant le calme soit revenu. Que de découvertes! Que de révélations! Que de surprises!
Depuis tout le monde vous le dira je suis la même, mais pas vraiment la même.
Un jour, peut-être, vous raconterais-je.
Grand Médiateur
Intercesseur qui s'occupe :
- de problèmes entre joueurs avec la possibilité d'une entrevue privée avec médiation
- d'incompréhension des lois
- des difficultés de navigation sur le jeu
- d'anomalies sur la licorne
Juge Territoriale
Propriétaire d'Alternative Magazine
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Re: [RP] Rencontres

" On ne juge sainement du présent qu'en l'opposant au passé. " Citation de Samuel Johnson - 1759.