Gaïllâa an 598 AUC (convertir une date)

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Version (ID) : 8266
Date : Messia an 483 AUC
Titre : Histoire

Contenu :

d'après des articles de Qwertz Bluehair'd,
grand journaliste de Kiponie originaire de Gypsis


1. les temps anciens

Dépêchés depuis la garnison de Kipie, quinze soldats, sous la houlette du capitaine Alcester, forment le groupe de reconnaissance de la région. Le fleuve Cinabr’ vient d’être découvert, mais on ignore encore tout de sa vallée.

Emma et Mathilde Brewster, deux sœurs accusées de sorcellerie, échouent sur la rive. Elles ont été abandonnées par le commandant d’une goélette qui s’en va loin vers le levant. Les deux sœurs furent soignées et l’on prépara du pain pour elles; lorsqu’elles y mordirent, celui-ci se mit à saigner. Alcester, sans attendre un conseil de ses supérieurs, décida d’expulser les deux sœurs.

Armées d’une hache et emportant avec elles quelques morceaux de fromage, les diaboliques sœurs pénétrèrent dans l’épaisse forêt sous une lune entourée d’un halo rosâtre, signe de malédiction.

Les premiers colons s’installèrent alors dans le village construit par les soldats. Ils trouvèrent à l’orée des bois une simple cabane sans fenêtre d’où sortait une affreuse odeur : les sœurs Brewster, inconnues de tous, cuisinaient un pangolin pour leur repas, retournant la pauvre bête dans les flammes. Leurs cheveux longs et sales, et leurs vêtements misérables aidèrent à leur mauvaise renommée.

La ville fut toutefois fondée à cet endroit, entre la mer, le fleuve et la forêt, et se développa rapidement. Certains habitants montaient visiter les sœurs, essentiellement les esprits vils, qui leur demandaient d’exécuter, contre quelques kipons, de basses besognes, comme la crucifixion d’une tête de mouton à une porte de grange (indice montrant aux mauvais esprits les endroits à détruire).

2. les armoiries

Anciennes Armoiries




Un emblème, une ancre en or (pour la richesse) posée sur un fond vert, fut choisi pour représenter la nouvelle cité. Symbole de stabilité et d’espérance, l’ancre est également un lien entre le monde de la mer et la terre ferme (industrie de la pêche et des traditions de cultures et d’élevage). Le vert du blason représente quant à lui la forêt et toute l’industrie connexe du bois.

Armoiries adoptées en l'An 161 - Edile en place : Michmich - créateur : Qwertz




Armoiries actuelles adoptées en l'An ?? - Edile en place : ?? - créateur : Django (à vérifier)



3. quelques habitants notables

Le village se peupla gentiment, les colons s’échouant, comme le vieux Kipp, commodore du vaisseau "Quadrator", ou arrivant du sud par Pyrrit en longeant la berge de la mer de Kiponie. Parmi eux, il faut noter la naissance, l’une des premières sur le territoire, de Kaspar Natrio.

Né dans un cabane du nord de Gypsis d’un tailleur de vêtements qui mourra quelques jours après la naissance de son fils unique, Natrio sera élevé par sa mère et son beau-père alchimiste entre les murs d’un petit mas de Pyrrit. Devenue folle, la mère est incarcérée et l’enfant est rendu à sa famille à Gypsis. Durant sept années, Natrio, trop faible physiquement pour travailler comme bûcheron, fréquentera l’Ecole de la ville de Gypsis puis terminera ses études à l’Université de Kipie où il passe maître en philosophie (une science aujourd’hui abandonnée). Après une année passée à visiter la Kiponie de l’époque et à s’aventurer jusque dans des endroits alors inconnus (mais qui seront découverts ultérieu-rement comme étant les sources du Calcit et la cité de Piethra, ou encore le début du tracé que prendra l’expédition Prase dans sa découverte de la Vallée du Cinabr’), Natrio rentre à Gypsis pour terminer ses études, mais échoue à l’examen final : il ne sera jamais instituteur…

Engagé comme employé communal chargé des problèmes administratifs, Natrio épouse Magdalena qui mourra six mois plus tard. Veuf, il sombre dans une dépression, travaille avec moins d’assiduité et fréquente de plus en plus la Taverne de Gypsis. Là, il crée le groupe des Affranchis, composés d’artistes et de journalistes radicaux. Il y rencontrera Marion, qui deviendra sa seconde épouse, et prendra le surnom de Frontman, à cause de son grand front d’intellectuel timide.

Commence alors la rédaction d’articles comme "Le faux principe de notre éducation", "Humanisme et Réalisme en Kiponie", "L’Art en Kiponie". Enfin son premier livre, "De l’Amour dans l’État", est édité à frais d’auteur. Bientôt paraît son maître livre intitulé "L'Unique". Ce texte de combat lui vaut d’être à la source d’un grand scandale dans les milieux intellectuels, qui rejettent bientôt son auteur, achevant de le couper de toutes relations sociales. "L’Unique" est interdit un temps par la censure, puis finalement autorisé car jugé "trop absurde pour pouvoir être dangereux". Il perd toutefois son poste d’employé communal. Le texte, fondateur de l’anarchisme, tombe rapidement dans l’oubli avant d’être redécouvert par les milieux extrémistes.

Kaspar Natrio Frontman vit à présent dans la misère. On lui confie quelques tâches d’écrivain public pour lui permettre de survivre. Le soir, il travaille jusqu’à tard dans la nuit à son écritoire à son "Dictionnaire d’économie politique", à ses "Recherches sur la Nature" et aux "Causes de la richesse de la Kiponie".

Frontman tente également de monter une affaire commerciale, une fromagerie, en utilisant la dot de sa femme. Celle-ci fait rapidement faillite et achève de le ruiner. Séparé d’avec Marion, Frontman collabore encore à une "Histoire de la Kiponie", lui qui n’a pris aucune part aux événements qui ont permis la création de la Semi-République.

Poursuivi par ses créanciers, il est envoyé au bagne où il se suicide. A son propos, le Chef Geôlier note alors de manière laconique sur les registres officiels : "Ni mère, ni femme, ni enfants".

Les gens continuent à s’installer à Gypsis et je m’y échoue moi-même en Floréal 19…

4. l'expédition Prase

L’expédition du capitaine Prase, en 29, aura dans la ville de Gypsis son dernier point de contact avec la civilisation avant de partir remonter le fleuve, pour fonder Koryndon (du nom d’un simple soldat, fils d’une veuve de Gypsis, ayant dû s’enrôler dans la Légion suite à un procès en sa défaveur alors qu’il était innocent : Koryndon fut emporté par une bourrasque. Une stèle en son souvenir a été érigée à l’entrée de la ville; c'est cette stèle qui figure d'ailleurs sur les armoiries de la ville) puis Eolis (Almandin d’Eolis, de la famille d’Eolis de Pyrrit, ancien tisserand reconverti dans l’élevage de chevaux de combat pour la Légion.) Aârgoni n’allait être fondée que bien plus tard.