Helia an 598 AUC (convertir une date)

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Version (ID) : 6402
Date : Frodea an 221 AUC
Titre : Chapitre 1 : Serinoe

Contenu :

Chapitre 1
Serinoë




Le temps s'égrenait et l'enfant grandissait à vue d'oeil. Ils l'avaient déposée, il n'y avait seulement que deux mois et elle avait déjà atteint sa taille adulte. Doucement, la licorne blanche maculée s'approcha de la jeune fille et la poussa de son museau. Quand cette dernière se tourna vers l'animal, elle lui posa la main sur les naseaux, la licorne souffla en faisant claquer ses lèvres bruyamment. Le nuage de buée qui en sortit retomba en fines gouttelettes sur le dos de la main tendue.

"Qu"elle est ton nom? demanda la licorne
- Je me nomme Serinoë et toi qui es-tu?
- Je suis une sœur de la Licorne Sacrée.
- As-tu un nom ?
- Je réponds au nom de Mériade. Tu es venue comme l'annonçait la prophétie.
- Je sais des choses sans les avoir apprises, j'ai l'impression d'avoir vécu mille ans.
- Tes parents m'ont donné mission d'être à tes côtés et nous devons partir pour le Rassemblement".

La jeune fille était d'une beauté époustouflante, comme peuvent l'être les princesses de haut rang. Sa longue chevelure était d'un noir de geai contrastant avec la robe blanche de l'animal. Elle passa sa main sous l'encolure de la bête et d'un geste doux posa sa tête contre celle de Mériade.

"Nous sommes donc amies douce monture ?
- Notre destin est lié", répondit l'équidé.

Elle plia les pattes avant pour inviter la jeune fille à monter sur son dos, dans un mouvement svelte Sérinoë s'exécuta. Elles partirent au petit trot.

Sérinoë ne se lassait pas de s'extasier sur les oiseaux qui virevoltaient autour d'elles. Elle touchait au passage les feuilles des arbres qui étaient à sa portée. La licorne se mit au pas, pour que sa cavalière puisse être plus à son aise. Rien ne les pressait, les autres arriveraient plus tard, après l'éducation de sa maîtresse.

Elles arrivèrent dans une vaste prairie où les herbes étaient tellement hautes que la cime des brins effleuraient les pieds de la cavalière qui se penchait pour les toucher de la paume de la main. Serinoë riait.

La licorne hocha la tête et dit: "Cela t'amuse on dirait, mais ne rit pas trop fort, douce amie nous devons nous faire discrètes, jusqu'à notre arrivée à la grotte".

Comme pour répondre à une réprimande, Serinoë se tut et remplaça son rire clair par un sourire qu'égayait son visage et faisait pétiller ses yeux gris de malice.

Soudain, le décor changea. Elles se retrouvèrent près d'une rivière qu'elles devraient traverser ; pour atteindre le sentier qui montait à travers la montagne qui se dressait devant elles. Elles firent une pause afin que Mériade s'abreuve. La jeune fille en profita pour se passer de l'eau fraîche sur le visage et boire un peu. L'eau devait venir des hauteurs car elle était très froide.

Par moment, la licorne relevait la tête comme avertie d'un danger et fit comprendre qu'il était préférable de repartir. La rivière était peu profonde. Le chemin devint très escarpé et les sabots de la licorne claquaient sur les pierres, comme si elle voulait s'y agripper. Le vent soufflait et devenait de plus en plus froid au fil de leur ascension. La cavalière ne ressentait visiblement pas le froid . A plusieurs reprises, la patte de Mériade dérapa sur les cailloux et elle donnait des coups de rein pour redresser la trajectoire.

Elles aperçurent enfin une ouverture dans la roche ; la grotte.

Il y avait une petite plateforme à l'entrée ce qui permettait d'avoir une avancée et un aplomb sur la vallée. Lorsque Sérinoë mit pieds à terre la licorne la poussa de la tête vers le fond de la caverne.

"Arrête ! Ne me pousse pas ! Où me conduis-tu?"
Elle se trouva bientôt face à un coffre. Il était fermé par une serrure métallique.
"Comment vais-je l'ouvrir, dit-elle, en se retournant vers Meriade.
- Tu as la clef, là sur la chaîne que tu portes autour du cou!
Sérinoë ne semblait pas en avoir conscience, mais elle prit naturellement la clef sans plus d’étonnement et l'entra dans la serrure. Le coffre grinça lorsqu'elle souleva le couvercle et elle y découvrit une baguette sculptée dans de la corne de licorne. Elle la prit en main et la licorne s'exclama: "Bienvenue, Serinoë ! Tu as enfin retrouver ta baguette et tu peux maintenant prendre possession de tes pouvoirs.
- Mes pouvoirs? s'étonna-t-elle.
- Oui, tes pouvoirs la prophétie te nomme "fée" ou "magicienne" et tu as de grands pouvoirs qui permettront à "l'archer" de nous sauver.
- L'archer?! répéta mécaniquement la jeune fille. Où est donc cet archer?
- Tu devrais faire sa connaissance au Rassemblement."