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Version (ID) : 6280
Date : Pluvea an 213 AUC
Titre : chapitre 8 : Piège ou complot ?

Contenu :



Chapitre 8
Piège ou complot ?



Depuis qu'elle a quitté Pyrrit et qu'elle a croisé l'un des membres du Comité, elle n'est pas tranquille.

Depuis quelques temps Dame Faresc assiste à un phénomène des plus inquiétants. Le premier accident arriva sur son lougre. Elle le vit foncer sur elle et s'écraser à ses pieds, la tête ensanglantée, il ne bougeait plus. Mort, le pauvre pigeon!

Elle se baissa pour voir ce qu'il avait à délivrer, mais tout le monde sait qu'un pigeon mort ne délivre plus aucun message.

Le second accident survint à Gâalen, où elle avait fait halte pour une année avant de se rendre à Lapiaz pour la course de brouettes. Elle le vit atterrir devant sa porte fringuant, heureux d'être arrivé pour aussitôt s’affaisser victime d'un arrêt du cœur sans doute. Mort, le pauvre pigeon!

Elle se pencha le plus rapidement possible pour voir le message, mais n'eut le temps d'apercevoir que le mot "urgent" ; ce qui ne la rassura pas.

Elle se mit alors à guetter tous les pigeons qui lui étaient destinés et à se précipiter à lire les messages en surveillant les volatiles du coin de l’œil afin de s'assurer qu'ils ne mourraient pas.

Pourtant l'un d'entre eux eut le même sort en voulant entrer par la fenêtre de sa demeure, il s'étala sur la table où elle travaillait quelques textes. Mort, le pauvre pigeon !

Seulement elle fut rapide et eut le temps de lire "Danger" , "le Comité n'est pas la Confrérie" et des initiales "G.A."

Elle se précipita alors vers son lougre où elle avait emporté une multitude d'articles dans une malle afin de les classer pour la bibliothèque. Elle se mit à jeter les papiers qui ne correspondaient pas à sa recherche en les passant par dessus son épaule. Penchée sur le coffre elle fouillait tout en s'interrogeant:

"Mais où est passé l'article de Dame Tricotin ? Ah! le voilà !"

Elle reconnut tout de suite, à la lecture de ce qu'avait découvert Bibi, les initiales "G. A.": Gaspard Aquifère.

Interloquée par ce qu'elle venait de découvrir, il était évident qu'il fallait qu'elle rencontre Bibi à la course de brouettes.

Une nuit, à Lapiaz, elle eut peur en croyant apercevoir quelqu'un caché dans les buissons, mais quand elle alla vérifier elle n'y trouva rien.

Désormais, elle ne dormait que d'un oeil et prenait un certain nombre de précautions. Quand elle était seule, elle vérifiait que les portes étaient fermées à clef.

Sur la ligne de départ de la course de brouettes, elle était plus calme se pensant en sécurité au milieu de tous les concurrents.

Ceux qui ont suivi la course, auront sans doute remarqué qu'à mi-parcours Dame Faresc était en première position. Qu'ils se rassurent : point de dopage, ni de potion magique, juste la peur qui l'avait poussée à cavaler plus vite qu'elle ne le pouvait vraiment.

Tout au début de la course Dame Faresc alla son train comme à son habitude, car il n'avait jamais été question à ses yeux de gagner à tout prix.

Soudain, arrivant par la droite elle aperçut et reconnut le membre du Comité encapuchonné qu'elle avait croisé à Pyrrit.
Il fonçait droit sur elle . Son cœur se mit à battre plus fort et elle accéléra le plus vite possible doublant tous les concurrents et laissant presque sans voix Dame Bibi qui était sur sa tour de bois hurlant dans le porte-voix ses commentaires enflammés.

Elle remarqua très vite la stupeur de ses adversaires qui ne l'avaient jamais vue se donner autant à la course, mais qui peut faire courir plus vite que la peur ?

L' encapuchonné gagnait du terrain et arriva à sa hauteur dans le virage avant les marécages et lui hurla : "Ne cherchez plus où il en va de votre vie" et disparut comme il était apparu dans un nuage de fumée, illusion d'optique sans doute. Une chose était sûre il fut rapidement un point dans l'horizon.

Dame Faresc ralentit, elle était à bout de souffle.

(Sa place à l'arrivée n'apportant rien à l'histoire n'en parlons pas)

Inquiète elle commença à élaborer tous les scénarios. Elle tenta de voir Salmissra mais n'y parvint pas. L'angoisse allait grandissant, elle comprit enfin que l'appel dans les journaux n'était qu'un piège pour retrouver le précieux manuscrit.

A quelles fins ? Une guerre ancienne entre deux groupes de sages ou de sorciers? L'herbier avait-il des pouvoirs spéciaux?

Il fallait qu'elle en parle au plus vite à tous ceux qui s'étaient mis en quête de retrouver le précieux herbier des simples.
Elle fit rapidement ses bagages et se dirigea vers son lougre. C'est au moment de partir en direction de Gypsis et du manoir Bluehair'd qu'elle reçut le pigeon de Laufa l'invitant à s'y rendre.

Elle devait leur demander de l'aide.