Helia an 567 AUC (convertir une date)

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Version (ID) : 6045
Date : Vertumna an 205 AUC
Titre : chapitre 6 : Le parchemin codé

Contenu :

Chapitre 6
Le Parchemin codé



Après avoir découvert l'emblème, je lisais le paragraphe au-dessus de l'illustration. Il y était question d'un symbole, découvert dans l'ancienne mine de cailloux de Gypsis. Je me souvenais que cette dernière avait été fermée quelques années avant mon échouage sur le Territoire. Pyrrit était alors devenue la seule et unique cité à posséder une mine de cailloux.

Kaspar Natrio racontait donc, qu'au cours de l'une de ses excursions sur les sites historiques de Kiponie, il avait pu entrer dans la mine désaffectée. Pendant plusieurs jours, il visita les galeries, quand un signe gravé dans la paroi attira son attention. Il s'agissait de l'emblème qu'il avait reproduit.

Celui-ci se trouvait dans un secteur inexploité de la mine. Il poursuivait, en indiquant qu'il avait eu toutes les peines du monde à convaincre les Gardes Présidentiels chargés de la sécurité du lieu, de lui permettre de s'enfoncer plus avant dans la mine. Le passage qui suivait décrivait les fonctions des Gardes et l'obtention du laisser-passer de la main même du Président du Territoire, que l'on disait féru d'histoire.

Je lisais les pages suivantes en diagonale, quand je tombais sur le mot "herboriste". Ici, Kaspar Natrio faisait allusion à la rencontre d'un homme, qui lui avait dit avoir vu le symbole sur des poteries d'un vendeur de "médiplantes" de la capitale. L'historien continuait son récit, en relatant les recherches effectuées pour retrouver la trace de cet herboriste. Celles-ci le menèrent jusqu'à la demeure d'un hydraulicien du nom de Gaspard Aquifère.

Aquifère... il me semblait avoir déjà entendu ce nom-là...

Gaspard Aquifère était un Kiponais au visage parcheminé, ce qui dénotait son grand âge. Il faisait partie de la première vague de naufragés sur le Territoire. Lorsque Kaspar Natrio lui montra son dessin, le vieillard prononça des mots dans une langue qui lui était étrangère et qu'il lui traduisit ensuite : "les Gardiens de l'Herbier".

Le reste du témoignage de Gaspard Aquifère, semblait confirmer l'existence de l'Herbier des Simples, disparu depuis des millénaires, mais également celle d'une Confrérie de l'Herbarium, chargée de la préservation de l'herbier.

Était-il possible que le Comité qui avait relancé les recherches, soit en fait constitué des membres de cette Confrérie de l'Herbier? Je poursuivais ma lecture.

Natrio précisait qu'Aquifère lui confia faire partie de la dite confrérie. Celle-ci existait depuis des millénaires et menait des expéditions par-delà les mondes, à la recherche de plantes médicinales. C'est au cours de l'un de ces voyages d'exploration, que le navire de Gaspard Aquifère s'échoua sur le Territoire. Au cours des années qu'il avait traversées, il avait eu la surprise de trouver des traces de la Confrérie sur les terres de la Semi-République. Il recherchait lui aussi l'herbier perdu.

Le chapitre se terminait sur une copie de parchemin que Gaspard Aquifère avait légué à sa mort à l'Institut d'Histoire de Kiponie, aujourd'hui remplacé par la grande bibliothèque de La Licorne. Natrio notait en légende : "Malheureusement, G. Aquifère mourut avant d'en dévoiler le code.".

Un texte codé! Voilà qui était des plus intéressant! Je me précipitais vers les rayonnages réservés aux dictionnaires, je savais y trouver un volume traitant de la paléographie.