Frodea an 603 AUC (convertir une date)

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Version (ID) : 3877
Date : Nevea an 174 AUC
Titre : Kipie

Contenu :

Ah ! La belle cité que Kipie, là, tout au bout de sa presqu’île ! J’y suis arrivé plein d’espoir pour mon avenir en Kiponie. On la sent bien installée et toute riche d’une population cossue ! Quel changement quand on débarque en provenance de cette îlot perdu qu’est Islandsis ! On s’y endormirait presque de contentement, tiens !

C’est bien ce que j’ai failli faire d’ailleurs !

Mais à y regarder de plus près Kipie, c’est une cité de vieux ! La jeunesse n’y a pas grand chose à faire. D’ailleurs, s’il vous prend l’envie de devenir carrier ou bûcheron, vous êtes prévenu d’emblée. Il n’y a pas de place pour la jeunesse dans ces métiers. Allez d’abord vous fortifier !
De toute façon, pour travailler en ces lieux, il vous faudra d’abord vous acquitter d’un droit d’entrée..., ce qui, il faut bien en convenir, fera toujours hésiter une jeunesse à la bourse souvent maigrelette !

Reste donc à trouver un emploi lorsque l’on est jeune à Kipie ! Là, ça s’arrange un peu… quoi que j’ai bien cru, aux premiers temps de mon séjour dans cette belle cité que seuls les vieux plein d’expérience avaient droit d’embauche. Rassurez-vous, finalement, je n’avais eu que la malchance de débarquer à Kipie en une période où les anciens, suivant une curieuse coutume, s’octroient, presque tous en même temps, quelques longs kipo-mois de repos loin de l’agitation, toute relative, de leur cité !

Je peux donc dire sans menterie, que l’on trouve chaque jour à Kipie un nombre raisonnable d’emplois fort décemment rémunérés et sans exigence d’expérience insurmontable. À défaut de mieux, vous pouvez aussi avoir recours à la pêche. Elle y est aussi bonne qu’à Islandsis et gonfle toujours aussi agréablement votre bourse à défaut de vous apporter de nouvelles connaissances.

Car c’est la que le bas blesse… Si l’on peut aisément faire gonfler sa bourse en séjournant à Kipie, progresser dans la connaissance, y est un grand problème, sauf pour la charpenterie qui propose chaque jour quelques emplois n’exigeant pas d’expérience. C’est ainsi qu’au bout de trois longs Kipo-ans, je pris conscience avec surprise que, s’il m’avait été donné d’acquérir de nombreux savoirs dans de multiples domaines, il m’avait été impossible d’en mener aucun à terme. Les emplois sans expérience, pouvant conduire à être diplômé disparaissant soudain du marché du travail !

Maîtrisant déjà parfaitement la charpenterie depuis mon séjour à Islandsis, c’est un peu déçu de ce constat que je décidais d’acquérir un cheval afin de me transporter jusqu’à Gâalen dans l’espoir d’y parfaire quelques-uns de mes savoirs balbutiant.

Je me dois cependant d’avouer, qu’à ma grande honte, je n’ai pas testé la chasse sur le territoire de Kipie. Me réservant ce plaisir pour une prochaine visite je ne saurais vous dire si celle-ci présente quelque intérêt pour une jeunesse toujours à la poursuite d’expériences nouvelles.

En chemin pour Gâalen, tout somnolent sur une pauvre monture que le voyage épuisa tant qu’elle n’en survécut pas, un curieux constat s’imposa à moi. Tout familier de la fréquentation de L’ATPE que j’étais, il avait fallu que je prenne la route pour réaliser combien il y avait peu de différence entre la rémunération d’un emploi d’apprenti et celle d’un compagnon confirmé.

Non que je me plaigne d’avoir reçu belle rémunération de mon travail depuis mon arrivée en Kiponie ! L’agréable rondeur de ma bourse m’en soit témoin ! Mais n’y aurait-il pas là, l’explication pour laquelle, il était si difficile de conduire une formation à terme ?

Tout satisfait que j’étais de ma richesse matérielle, je me demandais s’il ne m’aurait pas été plus favorable pour mon avenir en Kiponie d’être riche de savoir avant que de l’être de Kipons !?!