Vertumna an 602 AUC (convertir une date)
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Version (ID) : 2146
Date : Frodea an 121 AUC
Titre : 2ème Edition
Contenu :
Il n'y a eu pour l'heure que 2 Prix Honcourt sur le Territoire. Le deuxième a été décerné à l'an 53. Les 3 lauréats récompensés étaient :
1er Prix : Kitty pour un poème sans nom
La lente agonie de mes angoisses, est comme ces rapaces
Qui de leurs griffes acérées, déchirent mon cœur blessé
Tes mains passant sur mon corps, n’annoncent plus que la mort.
Tu m’appelais princesse, aujourd’hui je suis esclave de tes gestes.
Pour les autres un sujet tabou, me mène tout simplement à bout.
Dans l’abîme de mes souvenirs, je ne me souviens que du pire.
Je ne rêve que de m’envoler, comme le grand cheval ailé.
Mais du rêve à la réalité, c’est toi qui tiens ma liberté.
Que tous les grands de ce monde, arrêtent cet enfer immonde.
Donnez-moi une fronde, pour vaincre cette douleur profonde
Enlevez-moi ces chaînes, qui n’aboutissent qu’à de la haine.
Comme à ce chêne, remettez de la force dans mes veines.
A vous Dieux et Déesses, à vous Maîtres et Maîtresses,
Je vous fais part de mes faiblesses, devenues mes détresses
Il n’y a qu’une solution ultime, arrêter d’être la victime.
Et remonter dans les abîmes, du destin qui s’incline.
Entre vivre et mourir, le purgatoire est ce qu’il y a de pire.
Aussi puissant qu’un menhir, aide-moi ô toi grand Lyrr.
Entre enfer et paradis, pour moi tu as choisi.
Dans mon corps sali, je puise une force de vie.
Enfin le bout du tunnel, qui me rendra belle.
De son chant mélodieux, la sirène m’ouvrira les cieux.
2ème Prix : Qwertz pour son texte "Veille de départ"
Au-delà des humeurs - Qui me hantent la nuit,
Sentiments assassins - En silence assoupis,
Je vomis les odeurs - Nées de tous mes soucis
Car je m'en vais demain - Vous quitter sans un bruit.
J'ai gagné la rancoeur. - J'ai vécu dans l'ennui,
Malaise sans destin - En silence assoupi.
J'ai perdu le bonheur - Et mon corps est occis,
Tel un arbre malsain - Pourris sont tous mes fruits.
Pour voir mon avenir - D'un oeil encor' ouvert,
Je voudrais parvenir - A vivre de mes vers
Loin du tumulte fou - De la rue, de la ville,
Loin de nos vies de poux - Perdus dans le désert,
Loin de notre Océan, - Loin des vents de l'hiver...
Sur Mars..., tel un Géant?... - Là, je serai tranquille!
3ème Prix : Markshine pour son texte "Escapade entre amis"
C’est Baboso qui le vit le premier, il n’en croyait pas ses yeux.
Avec son imperméable d’un jaune à faire pâlir son ami Solidius, il savait qu’il ne passerait pas inaperçu longtemps.
Sans hésiter une seconde, il se jeta à terre et s’empressa de ramper vers le rocher le plus proche.
De là, il le savait, il pourrait observer un long moment et rester inaperçu.
Soudain ses amis lui vinrent à l’esprit. Ils s’étaient quittés quelques heures plus tôt.
Voilà plusieurs jours que la troupe de joyeux compagnons avait entreprit de quitter Kipie pour se rendre à Pyrrit par le dangereux "sentier des falaises".
Ce légendaire sentier, bien connu des autochtones, serpente entre les pics rocheux du "plateau des aiguilles".
Par endroit il longe le rivage occidental de la Kiponie, qu’il surplombe de plusieurs dizaines de kipomètres.
A d’autres, il se dirige vers le centre du plateau, où l’érosion de la roche tendre a créé de larges sillons et où trônent de splendides colonnes de roches éruptives, qui ont su résister au travail du temps et des intempéries.
Par endroit, le petit sentier s’éloigne du rivage. On devine toutefois sur la droite, la mer de Kiponie. Et, en y prêtant l’oreille, l’on peut entendre le cri des mouettes qui accompagnent le chant plaintif du vent du large.
Au profit d’une petite halte, Baboso, à l’esprit aussi curieux que celui de ses licornes, avait entreprit d’explorer le haut de la falaise afin d’observer la mer et de faire une esquisse pour illustrer son prochain article, qu’il publierait dans le Lapiazien.
C’est ainsi qu’il avait quitté le groupe quelques temps plus tôt et se retrouvait seul devant le spectacle incroyable qui s’offrait à lui.
Il retint son souffle, lorsqu’il entrevit venant du plateau, Keliane, Arnulft et Bibitricotin qui étaient selon toute évidence à sa recherche.
Prenant son courage à deux mains, il griffonna quelques mots sur un bout de papier, enleva son petit canotier, y introduisit la missive et le fit rouler en direction de ses amis. Il espérait qu’il avait su rester discret pendant la manœuvre et que seuls ses amis apercevraient le chapeau.
Bibitricotin, à l’œil exercé d’une journaliste talentueuse, vit le couvre-chef et le reconnut aussitôt. Ils se précipitèrent pour le ramasser.
L’inquiétude grandissait, car ils savaient leur ami inséparable de son chapeau.
Inspectant la trouvaille ils prirent connaissance du message :
"Par pitié, n’avancez plus, ne faites pas de bruit et retournez d’où vous venez. Signé : votre ami Baboso".
Interloqués, la crainte des trois compères grandit de plus belle. Quelque chose avait dû arriver à leur ami, ils le tenaient pour sûr. On l’aura sans doute enlevé, noyé, mangé ou pire encore, se dirent-ils.
Essayant de garder leur sang froid, et sur l’initiative d’Arnulft au calme légendaire, ils décidèrent de retourner sur leurs pas pour retrouver le reste de la troupe de randonneurs.
Ensemble ils trouveraient sûrement un moyen de délivrer leur infortuné compagnon de route.
Au campement, Fouyo, Syrielle, Solidius, et Markshine se goinfraient encore des délicieuses compotes offertes par le nounours aux poils jaunes.
La nouvelle de la disparition, et du probable enlèvement de leur ami, leur coupa l’appétit.
Même Markshine, dont on connaît pourtant l’appétit gargantuesque, ne réussit plus à terminer sa douzième compote, qu’il mangeait en guise d’amuse-bouche.
Fouyo fit alors, comme à son habitude, preuve de son courage. Il explosa de colère et s’arma d’un bout de bois tout en décrétant qu’il partait sur le champ à la recherche de l’infortuné Baboso.
Syrielle plus posée lui demanda de se calmer.
Sachant l’effet que produit toutes les paroles de la belle sur l’ours en question, il se calma derechef et écouta avec attention.
Avec les conseils avisés de Keliane, Syrielle organisa les fouilles. On ferait deux groupes et on battrait la campagne avec méthode, il ne faudrait rien laisser au hasard.
Chers lecteurs, je vous épargne la longue et fastidieuse recherche de nos compères,...
Sachez toutefois qu’ils firent si bien, qu’ils ne mirent pas longtemps à effrayer le magnifique groupe de flamants roses qui s’était posé sur le rivage.
Baboso hurla alors du haut de son rocher tout son désespoir, car le pauvre n’avait pas eu le temps de finir son tableau.