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Version (ID) : 1730
Date : Gaïllâa an 107 AUC
Titre : Les Verduroles ( mythes et légendes)

Contenu :

Auteur : Che



La flamme d’une bougie vacillante, le bruit d’un volet qui claque, l’odeur persistante de ragoût, dernier repas servi dans la taverne. Au fond de cet établissement tant fréquenté chaque jour et pourtant si silencieux au cœur de la nuit, derrière une table submergée par les parchemins, la tête de Che dépasse (ou plutôt le bout de son béret).

Cela faisait à présent près d’un kipo-an qu’il épluchait ainsi chaque soir des montagnes de feuillets afin de percer le mystère du Kiponais ancien. En effet, comment réussir à découvrir les nombreux mythes et légendes de l’ancien temps, sans même être capable de déchiffrer la langue usitée à cette époque. Mais le voilà qu’il griffonne quelque chose, enfin.


« A force de persévérance et en croisant les souvenirs des plus anciens avec les textes de l’époque intermédiaire j’ai enfin réussi à percer une partie de cet écrit si particulier, qu'est la langue primitive. En effet celle-ci semble être fortement basée sur une écriture figurative. Ainsi un ensemble de logogrammes, de phonogrammes et de déterminatifs côtoient les signes primitifs d’une écriture plus contemporaine composée d’un assemblage plus habituel de consonnes et de voyelles. Le tout formant quelque chose d’assez visuellement chaleureux, qui vous transporte et semble vouloir vous raconter quelque chose même si pendant longtemps j’ai été complètement incapable de comprendre de quoi il en retournait.

Pour la première légende que je vais vous retranscrire, j’ai choisi quelque chose de typiquement Pyrritois. Il s’agit des célèbres Verduroles qui, encore aujourd’hui, vivent à travers les contes que l’on raconte au plus jeune d’autre nous. Pour ceux qui se sont échoués alors qu’ils avaient déjà perdu leur âme d’enfant, voici de quoi il en retourne :

Les verduroles seraient un peuple de la forêt, vivant dans des cabanes perchées en haut des arbres les plus majestueux de la grande forêt de l’ouest. Gares aux enfants qui désobéissent à leurs parents, car la nuit, tandis que tout le monde dort dans les paisibles villes du territoire, les verduroles eux sont en pleines actions. On raconte qu’ils enlèveraient les plus turbulents d’entre nous pour en faire leurs esclaves.

Mais ceci n’est qu'un héritage oral transmit de génération en génération, on y retrouve la peur historique qu'on les Kiponais de l'Est envers ceux de l'ouest. Voici ce qu’un parchemin retrouvé dans la plus vielle bibliothèque de Pyrrit nous apprends sur ce peuple mystérieux:




Ce qui donne en langage actualisé :


« Verduroles,

Au printemps arrivèrent il y a des années, un peuple que la mer sur notre rivage de Pyrrit a fait échouer. Quelle ne fut pas notre stupeur lorsqu’allant à leur rencontre nous vîmes, leur taille ridicule et leur étrange comportement. A peine arrivé, ils considérèrent cette terre qui était la notre comme leur propriété. Malgré nos réticences premières, nous leur avons tout de même réservé un bon accueil. Nous fîmes prit à leur jeu, ils tentèrent de nous chasser.

Aussi surprit que fâché nous leurs fîmes comprendre notre désaccord en les repoussant bien vite vers leurs embarcations, afin qu’ils déguerpissent au plus vite. Alors que nous les encerclions sur la plage, la Licorne sacrée est apparut. Dans une vision, elle nous conta l’histoire des Verduroles.
Ceux-ci, originaire d’une terre lointaine, ont été maltraité durant des décennies par leurs frères et sœurs de plus grande taille. La licorne dans son infinie bonté est venue, une nuit, les délivrer. Confiant envers cet être magique, les Verduroles ont suivit la Licorne qui les a guidé jusqu’ici, à l’aide des éléments.

Après ceci, les anciens du territoire se réunirent accordant une nuit de répit aux petits êtres. Lorsque l’aube vint, ils décidèrent finalement d’amener les Verduroles dans les grandes forêts de l’ouest, ce qui fut fait.

Depuis ce temps, plus personne n’en a entendu parler, mais on raconte qu’ils vivent en accord parfait avec la nature à l'ouest de Piethra et qu’ils honorent chaque jour avant le crépuscule la Licorne, pour la remercier de sa divine intervention. »


Encore aujourd’hui nous n’avons aucune preuve de l’existence de ces petits êtres autre que les anciens écrits. Mais peut-être vaudrait-il encore mieux ne pas troubler la quiétude de ce peuple. Je vous demanderai donc de marcher sur la pointe des pieds et de seulement chuchoter de peur de les effrayer, si d’aventure un jour vous les rencontrez.


Che range sa plume dans l'encrier et s'endort sur son parchemin. Le soleil se lève et dans quelques heures la taverne ouvrira. Les premiers Pyrritois viendront bientôt prendre leurs premiers kipo-cafés tandis que les Verduroles se contenteront sans nul doute d'une tasse de rosée.