Vertumna an 603 AUC (convertir une date)
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Version (ID) : 1656
Date : Pluvea an 106 AUC
Titre : Le temple des Huit
Contenu :
(Auteur : Akritos)
oilà maintenant deux kipo-ans que le jeune Akritos se trouvait sur cette terre étrange, la Kiponie.
Le naufrage avait été pour lui une expérience traumatisante et lui avait fait oublier toute sa vie passée. Rien ne semblait pouvoir donner un sens à sa vie, il était seul dans un monde inconnu.
La solitude continua à le démanger jusqu'au jour où un jeune naufragé comme lui publia une suite d'articles qui traitait de son arrivée en Kiponie et de la façon dont il tentait de s'en sortir. Lorsque ce jeune naufragé, Papyrus Lacervoise, lança un appel à tous les Kiponais pour tenter de découvrir les mystères de la Kiponie, Akritos fut irrésistiblement attiré par ce projet et il s'y accrocha sans réserves.
Il rejoignit alors le groupe des écrivains (GE) et décida de se consacrer à l'archéologie, un drôle de choix peut-on penser. Il est vrai que l'archéologie ne semble pas pouvoir en soi lui permettre de comprendre son naufrage car ce n'est pas une science "dure", mais Akritos avait la conviction que ce naufrage commun à tous les Kiponais ne pouvait pas être lié à des éléments uniquement rationnels.
En effet, Akritos avait la conviction que dans les temps anciens de la Kiponie, avant la fondation de Kipie, une civilisation avait existé et avait d'une manière ou d'une autre "maudit" ce continent.
Akritos parti donc de la ville où il s'était échoué, Lapiaz, vers Kipie, la capitale et la plus ancienne cité connue de Kiponie.
Il abandonna son champ, sa modeste cabane et parti à cheval pour retrouver les autres membres du groupes des écrivains avec lesquels il allait mener une grande expédition qui, il l'espérait, lui permettrait de enfin donner un sens à son existence dans ce monde.
a route jusqu'à Kipie assez courte, Akritos avait pu mettre un peu d'argent de côté ce qui lui permettait de voyager rapidement à cheval.
Une fois à Kipie il lui fallut retrouver les autres membres de l'expédition sur la place principale de la ville, près de la grande bibliothèque.
Akritos savait cependant que les manuscrits de cette bibliothèque étaient en grande partie rongés par les épreuves du temps. Humidité et chaleur alternées, sans compter les rats cafards et autres vermines avaient eu raison de nombreux ouvrages dans la bibliothèque, de plus les recherches faites sur la période avant l'an 0 AUC étaient quasi inexistantes à cause de ces dogmes Kiponais qui prétendent que, sur ces terres, rien n'existait avant l'an 0 AUC.
Akritos ne pouvait donc compter que sur son flair et son analyse propre pour accomplir la mission qu'il s'était donné.
Les premiers jours à Kipie furent peu studieux, certains membres de l'expédition étaient encore attendus et la départ officiel de cette expédition n'avait pas encore eu lieu, mais cela permit à Akritos de mieux préparer ses explorations autour de Kipie.
S'il y avait déjà eu une occupation avant 0 AUC, Kipie était sûrement déjà occupée alors, en effet, la forme de la péninsule sur laquelle la ville s'était construite fit réfléchir Akritos.
"C'est un lieu qui semble parfait pour le commerce maritime, proche de la mer, sur une petite colline isolée ce qui en facilite la défense contre les prédateurs et les éventuels envahisseurs." se dit Akritos.
Il partit donc explorer les alentours de la villes en ne sachant pas exactement quoi chercher, d'éventuelles traces d'un ancien quai, une épave bien qu'elles soient nombreuses en Kiponie, ou des artefacts inconnus.
ors d'une des ses explorations au nord de Kipie, Akritos fit une découverte particulière, dont il ne savait que trop penser. A quelques centaines de mètres de la plage s'étendaient une succession de petits monticules de terres, disposés de manière à former un cercle autour d'un énorme rocher droit qui pointait vers le ciel.
Étant seul pour accomplir ses recherches, Akritos entreprit de creuser l'un de ces monticules qui ne faisaient pas plus de deux ou trois mètres de haut. Et la découverte fut pour le moins surprenante, car sous une couche de terre peu épaisse se trouvaient des quantité de débris végétaux, des morceaux de bois, des lianes tressées en très mauvais état et une sorte d'humus qui s'était formé avec le temps.
Une fois le monticule dégagé, il ne restait plus grand chose de celui-ci, les débris en composaient la majeure partie, mais une petite stèle se dressait à la place du monticule avec en haut de cette petite stèle, une tête taillée dans la pierre dont les deux yeux étaient d'un vert perturbant.
Ainsi, pendant presque une kipo-année entière, tout le temps libre d'Akritos fut consacré à cette ruine étrange, il dégagea les huit petits monticules autour de la grande pierre, tous recouvraient de petites stèles similaires les unes aux autres avec une particularité bien précise, chaque tête gravée avait des yeux de couleurs, toujours étincelants à la moindres lumière et ceci malgré les siècles passés sous terre.
Il était impossible à Akritos de déterminer pour le moment de quel type de bâtiment il s'agissait, probablement religieux mais quelle en était la signification exacte?
Cependant cette découverte permit d'établir un fait de façon définitive, la Kiponie avait bien été occupée avant l'an 0 AUC par des hommes organisés qui bâtissaient des lieux de cultes.
La découverte de ce monument, bien que minuscule, venait de remettre en question l'histoire de la Kiponie dans son ensemble.