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Documentation version 3

L'œil de candide, par Arviloy

Rappel : Cette page a été rédigée par des joueurs du Territoire de Kiponie. En conséquence, il est possible que certaines informations soit erronées ou non mises à jour. Si vous remarquez une erreur ou un oubli, n'hésitez pas à modifier la partie correspondante.

1. Présentation de l'auteur

Dernière édition : Pluvea an 174 AUC
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Arviloy est un naufragé ayant eu une courte existence en Kiponie. Doté d'une plume et d'un fort désir de voyage, il a parcouru le territoire à la découverte des cités.
Il a laissé derrière lui un ses impressions de voyage, ses notes et nous les a offertes avant de nous quitter.

Merci à toi, Arviloy. Nous te laissons la parole une dernière fois :

2. Introduction

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Nevea an 154

Combien de temps peut-on rester candide ? C'est une question à laquelle je serais bien incapable de répondre... mais pourquoi pas toute une vie ? C'est un refuge agréable que celui du candide, finalement. Posant un regard perpétuellement étonné sur le monde, il observe, s'étonne, tente de comprendre..., n'y parvient pas toujours... mais qu'importe tant que le regard est neuf et plein d'interrogation, il saura bien jouer son rôle !

Pour tous ceux qui me lisent, n'oubliez pas non plus que, m'efforçant de rester dans les conditions d'un nouveau naufragé dans mon tour des cités, c'est des capacités d'évolution offertes au nouveau venu dont je tente de me faire témoin au fil de mon périple... Point de vue que je reconnais certes limité mais qui pourra peut-être faire prendre conscience à certaines cités que la formation de la jeunesse importe plus qu'un surnombre d'aides charitables, toutes bienvenues soient-elles en cas de grande difficulté !

Note de l'auteur lui même : Arviloy avait bien conscience des limites qu'il s'était imposé pour son premier tour de Kiponie. Mais il avait aussi été très surpris de la pléthore d'aides qui était apportée à la jeunesse en Kiponie, se demandant si tout cela était bien sain. Aussi était-il bien décidé à découvrir quel accueil était réservé à la jeunesse de Kiponie dans chacune de ses cités, car une société qui néglige la formation de sa jeunesse risquait fort de s'enkyster.

3. Islandsis

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Brumea an 151


Arrivé à Islandis voilà tout juste deux ans, c’est un œil encore neuf que je pose sur cette société qui m’accueille.

Islandis est un drôle de lieu, jeune et sauvage tout à la fois, bien que quelques vieux y séjournent parfois. Heureusement d’ailleurs, car il faut bien quelques anciens pour guider les premiers pas des nouveaux arrivants !

C’est un lieu plein de promesses pour qui, comme moi, débarque de frais sur les terres de Kiponie. Il s’y trouve aussi, cependant, quelques pièges dont le candide que je suis se serait bien passé !

L’emploi est assez rare en Islandis et ce d’autant plus lorsque l’on s’y échoue en une saison où les anciens se prélassent dans un repos réparateur !

Les salaires ne sont pas très élevés non plus, mais comme pour la plupart du temps les employeurs n’attendent pas d’expérience de leurs recrues, il est facile de se former pour peu que l’on trouve un emploi.
Face à la rareté de ces fameux emplois, il est donc conseillé d’avoir recours, (dixit l’Agence Territoriale de l’emploi) à la pêche, au travail dans une carrière, à la chasse… ou même à l’engagement dans la légion !

Me trouvant sans emploi les deux mois suivant mon arrivée, je me présentai d’abord à la légion… mais découvris immédiatement que celle-ci ne recrutait pas. J’envisageai bien la pêche mais reculai bien vite au vu du coût d’un filet sur le marché.

Et c’est ainsi que je tombai dans le premier piège d’Islandsis !

Celui-ci étant plus ménagé de mes maigres pécunes, je me procurai un outil et me présentai à la carrière… pour découvrir que celle-ci n’existait pas ! Ma pauvre bourse rudement et inutilement entamée, il ne me restait guère qu’à me rabattre sur la chasse.

Mon premier mois de chasse me fut assez bénéfique, bien qu’il fut loin de m’enrichir, car je capturai deux juments sauvages qui, bien que j’ignore encore quel peut être leur usage en Kiponie, se vendirent sans trop de difficultés sur le marché ! Lors de mon second mois de chasse, je décidai de me spécialiser dans les licornes.

Et ce fut là le second piège dans lequel je tombai !

Les licornes sont peu farouches et donc faciles à capturer… mais à quoi peuvent-elles donc bien être utiles à part produire du fumier ? D’accord, c’est l’animal emblématique de Kiponie, mais elles sont une vraie plaie et je me trouve maintenant à la tête de tout un troupeau dont je suis bien incapable de me débarrasser vu son peu d’intérêt sur le marché !

Fort déçu des difficultés que je rencontrais à Islandis, je décidai alors d’aller voir si le ciel était plus bleu ailleurs… et c’est là que je réalisai pour la première fois toutes les difficultés que l’on pouvait rencontrer à quitter une île ! Car je découvris avec stupéfaction que nul n’avait songé à établir un transit passager entre le continent et cette petite terre battue des vents perdue au milieu de l’océan !

Ce fut le dernier piège que j’eus à surmonter en Islandsis !

Je dois dire pour la décharge d’Islandsis que j’y découvris aussi toutes les mesures mises en œuvre par le biais des nombreux groupes pour permettre aux nouveaux naufragés de bien démarrer en Kiponie !

Et alors que je vogue vers Kipie, des rêves de richesse plein les yeux, je me promets de bientôt vous faire connaître tout ce que mon œil de candide y aura découvert…

4. Kipie

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Nevea an 154


Ah ! La belle cité que Kipie, là, tout au bout de sa presqu’île ! J’y suis arrivé plein d’espoir pour mon avenir en Kiponie. On la sent bien installée et toute riche d’une population cossue ! Quel changement quand on débarque en provenance de cette îlot perdu qu’est Islandsis ! On s’y endormirait presque de contentement, tiens !

C’est bien ce que j’ai failli faire d’ailleurs !

Mais à y regarder de plus près Kipie, c’est une cité de vieux ! La jeunesse n’y a pas grand chose à faire. D’ailleurs, s’il vous prend l’envie de devenir carrier ou bûcheron, vous êtes prévenu d’emblée. Il n’y a pas de place pour la jeunesse dans ces métiers. Allez d’abord vous fortifier !
De toute façon, pour travailler en ces lieux, il vous faudra d’abord vous acquitter d’un droit d’entrée..., ce qui, il faut bien en convenir, fera toujours hésiter une jeunesse à la bourse souvent maigrelette !

Reste donc à trouver un emploi lorsque l’on est jeune à Kipie ! Là, ça s’arrange un peu… quoi que j’ai bien cru, aux premiers temps de mon séjour dans cette belle cité que seuls les vieux plein d’expérience avaient droit d’embauche. Rassurez-vous, finalement, je n’avais eu que la malchance de débarquer à Kipie en une période où les anciens, suivant une curieuse coutume, s’octroient, presque tous en même temps, quelques longs kipo-mois de repos loin de l’agitation, toute relative, de leur cité !

Je peux donc dire sans menterie, que l’on trouve chaque jour à Kipie un nombre raisonnable d’emplois fort décemment rémunérés et sans exigence d’expérience insurmontable. À défaut de mieux, vous pouvez aussi avoir recours à la pêche. Elle y est aussi bonne qu’à Islandsis et gonfle toujours aussi agréablement votre bourse à défaut de vous apporter de nouvelles connaissances.

Car c’est la que le bas blesse… Si l’on peut aisément faire gonfler sa bourse en séjournant à Kipie, progresser dans la connaissance, y est un grand problème, sauf pour la charpenterie qui propose chaque jour quelques emplois n’exigeant pas d’expérience. C’est ainsi qu’au bout de trois longs Kipo-ans, je pris conscience avec surprise que, s’il m’avait été donné d’acquérir de nombreux savoirs dans de multiples domaines, il m’avait été impossible d’en mener aucun à terme. Les emplois sans expérience, pouvant conduire à être diplômé disparaissant soudain du marché du travail !

Maîtrisant déjà parfaitement la charpenterie depuis mon séjour à Islandsis, c’est un peu déçu de ce constat que je décidais d’acquérir un cheval afin de me transporter jusqu’à Gâalen dans l’espoir d’y parfaire quelques-uns de mes savoirs balbutiant.

Je me dois cependant d’avouer, qu’à ma grande honte, je n’ai pas testé la chasse sur le territoire de Kipie. Me réservant ce plaisir pour une prochaine visite je ne saurais vous dire si celle-ci présente quelque intérêt pour une jeunesse toujours à la poursuite d’expériences nouvelles.

En chemin pour Gâalen, tout somnolent sur une pauvre monture que le voyage épuisa tant qu’elle n’en survécut pas, un curieux constat s’imposa à moi. Tout familier de la fréquentation de L’ATPE que j’étais, il avait fallu que je prenne la route pour réaliser combien il y avait peu de différence entre la rémunération d’un emploi d’apprenti et celle d’un compagnon confirmé.

Non que je me plaigne d’avoir reçu belle rémunération de mon travail depuis mon arrivée en Kiponie ! L’agréable rondeur de ma bourse m’en soit témoin ! Mais n’y aurait-il pas là, l’explication pour laquelle, il était si difficile de conduire une formation à terme ?

Tout satisfait que j’étais de ma richesse matérielle, je me demandais s’il ne m’aurait pas été plus favorable pour mon avenir en Kiponie d’être riche de savoir avant que de l’être de Kipons !?!

5. Gâalen

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Prairial an 154


Une cité des plus décevantes que Gâalen pour le jeune que je suis encore en Kiponie. Je ne saurais trop conseiller à la jeunesse de s’en écarter au plus vite si par malheur, il lui advient de s’échouer sur ses rives.

Car si dans mon précédent article, j’avais qualifié Kipie de cité de vieux, que pourrais-je bien dire de Gâalen !
Une chose est sûre, la jeunesse n’y est pas la bienvenue ! Les propositions d’embauche sans exigence de compétence y sont totalement inexistantes… et peu importe apparemment qu’en fin de journée les emplois proposés soient restés en souffrance !… À moins qu’il faille voir là, la raison pour laquelle plus aucun emploi n’est proposé à l’ATPE depuis deux kipo-mois ?

J’ai malgré tout testé la carrière d’argile et la chasse à l’agneau sauvage et... Sous réserve de parvenir à vendre le produit de ces deux activités, on peut sans doute parvenir à survivre à Gâalen lorsqu'on est jeune, mais un jeune n’y apprendra rien.

Quant à moi, je ne m’y attarderais pas plus longtemps. Faute d’avoir trouvé moyen de l’emporter dans mes bagages, j’abandonne le produit de mon ouvrage de ces derniers mois sur le marché somnolent de Gâalen et je file du pas alerte de mon cheval vers ma prochaine étape en espérant que Lapiaz sera une cité plus accueillante à ma jeunesse.


Helia an 154


Il semble que le Candide a blessé quelques susceptibilités à Gâalen.

En effet, il semble que les pauvres vieillards de la ville sont dans l'impossibilité de proposer des emplois à leurs concitoyens depuis trois longs kipo-mois, car ils ne peuvent plus accéder à leurs ateliers pour une raison inconnue. Le Candide compatit à leurs malheurs et s’excuse auprès d’eux pour avoir osé émettre, par voie de presse, l’hypothèse que cette soudaine absence d’emploi avait une autre raison !
Mea culpa, mea culpa !

par Arviloy

6. Lapiaz

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Helia an 155


Quelle cité accueillante que Lapiaz ! Un véritable rayon de soleil ! C’est une cité idéale pour la jeunesse ! Une cité universitaire pourrait-on dire !

Les emplois n’y manquent pas et…, hors une petite exception dont je fis les frais dans mon impatience à me former…, les salaires y sont généreux. J’appris plus tard que l’exception en question n’était, pour celui qui la générait, qu’une forme de protestation contre un excès de production boulangère… (mais, entre nous soit dit, je crains fort que ce type de manifestation ne soit passé inaperçu auprès de la plupart !)

C’est avec quelques regrets que je quittai finalement cette bonne et belle cité, d’autant plus que j’avais failli à y terminer une formation d’alchimiste qui me tenait à cœur. Mais le dernier engagement qui m’aurait permis d’obtenir mon diplôme m’échappant à chaque kipo-mois qui passait, je finis par y renoncer.

Après tout, lorsque j’avais réussi à m’évader d’Islandsis, quelques kipo-années plus tôt, je m’étais fait la promesse de parcourir tout le pays avant de m’installer et j’étais bien décidé à m’en tenir à cette promesse.

Je trouverais bien à obtenir mon diplôme d’alchimiste en cours de route, pensai-je… ou bien cela me donnerait une bonne raison pour revenir dans cette cité des plus avenantes !

Je filai donc ventre à terre vers Lazul, promettant que Lapiaz me reverrait un jour !

7. Lazul

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Brumea an 155


Je ne m’attardais guère à Lazul. Non que la cité soit désagréable. Loin de là !
C’est une juste petite cité paysanne, tranquille et sans prétentions, à laquelle je n’ai rien trouvé de bien remarquable mais où il doit faire bon vivre pour qui aime vivre paisiblement.

Les emplois d’apprentis n’y sont pas trop nombreux mais il y en a et les salaires sont modestes mais suffisants. Aucune des formations proposées ne m’intéressant, j’y ai pratiqué la pêche et la chasse avec succès avant de repartir.

Cette fois, c’est à Karst que j’ai décidé de me rendre... où je suis curieux d’aller observer les ruines du tribunal.

8. Karst

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Nevea an 156


Une tenace odeur de brûlé stagne sur Karst. Toujours curieux, je suis allé contempler les décombres du tribunal. Mais il ne restait pas grand chose à voir, sinon quelques greffiers hagards qui errent encore parmi les ruines. Nuls travaux de reconstruction ne semblant être de propos, je ne me suis pas attardé à ce triste spectacle.

Sans cette odeur persistante de drame qui imprègne la cité, Karst pourrait sans doute être une agréable cité… mais pour l’heure elle n’est guère favorable à la jeunesse. J’ai pu cependant y terminer ma formation d’alchimiste et rien que pour ça, je suis heureux de ma visite.

Sinon les emplois accessibles à la jeunesse y sont extrêmement rares et les droits d’accès, tant à la mine de fer qu’à la carrière, sont plus élevés que dans les autres cité que j’ai déjà visitées.

La production y est cependant tout à fait correcte et on peut donc survivre à Karst lorsqu’on est jeune, même en ces temps de crise, mais on ne peut guère s’y former.

Je m’attarde encore un peu dans la cité afin de m'offrir le plaisir d’y chasser le marcassin mais suis bien décidé à partir dès demain vers ma prochaine étape.

9. Piethra

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Diona an 156


La vie me semblait bien agréable à Piethra en dépit du vent perpétuel et de la froidure de l’air. Mais le vent, loin de me gêner, berçait mes nuits et la fraîcheur de l’air était vivifiante. D’ailleurs, aussi loin qu'il m'en souvienne, j’ai toujours préféré les paysages de montagne plutôt que ceux de la mer avec ses horizons sans limites.

Les emplois formateurs, tant nécessaires à la jeunesse, ne manquent pas à Piethra, non plus que les ressources naturelles, dont la collecte est tant propre à rondir agréablement la bourse en dépit d’un droit de prospection un peu élevé.

Ayant déjà testé la chasse à la licorne sur mon île « natale », je savais combien cette créature, tout emblématique de Kiponie soit-elle, pouvait être encombrante, aussi, je ne me risquai guère à la chasse, je l’avoue. Par contre, la pêche dans les torrents tumultueux se révéla être généreuse lorsque je décidai de m’y adonner pour fêter mon diplôme de forgeron.

Fatigué de mon périple et, quelque peu abasourdi de découvrir, via la presse, la petite guerre d’édiles qui sévissait en Islandsis, je décidai de m’attarder un peu en ces lieux idylliques avant de reprendre ma route.

10. Conclusion

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Florea an 160

La boucle est bouclée

Ça y est, je viens d’arriver à Pyrrit, dernière étape de ma grande tournée. Je dois dire que depuis Piethra, j’ai un peu accéléré le rythme. C’est qu’il est de plus en plus difficile après 11 ans de présence en Kiponie de se poser encore en nouvel arrivant… et puis, je ne sais pas ce qu’il en est pour vous mais je trouve que finalement, toutes ces cités se ressemblent beaucoup, non ?
Seul Islandsis finalement, l’île isolée dans le golfe Kiponien, semble un peu exploiter la spécificité de sa position pour se rendre originale au regard de ses voisines en compliquant légèrement les voyages. Les marais salants de Lapiaz ne produisent que des moustiques de même que les marécages de Lazul, et ceux-ci ne sont même pas inquiétants ! Piethra, la belle de glace, n’exige pas de revêtir quelques tunisque supplémentaires en dépit du vent glacial qui y sévit. Les auberges de Caledonyth, l’accueillante cité du désert, ne sont pas avares de poisson en dépit de l’absence de tout cours d’eau.
Bref chacune des cité de Kiponie semble s’être nivelée sur ses voisines ne se distinguant plus que par la politique de ses édiles et encore si peu ! Je trouve cela bien dommage.
Sinon, partout la chasse est abondante. On y trouve veaux, agneaux, chevreaux et marcassins…mais alors… pourquoi dans les auberges ne trouve-t-on que de la viande séchée insipide et d’origine indéfinie ?
En conclusion, je dirais qu’en dépit de quelques rares cité qui oublient, sans doute fort momentanément, de proposer des emplois adaptés à la jeunesse, il est très (trop même) facile de grandir en Kiponie.