Documentation version 3

Le tour de Kiponie du Groupe des Ecrivains

Rappel : Cette page a été rédigée par des joueurs du Territoire de Kiponie. En conséquence, il est possible que certaines informations soit erronées ou non mises à jour. Seule la version en ligne est susceptible d'être la plus récente, pensez-y !

1. L'appel de la Kiponie

(Auteur : LaCervoise)


n 104.

Il fait beau mais frais ce matin sur Kipie. Le ciel est dégagé comme c’est souvent le cas par temps sec et froid. Les habitants vaquent à leurs occupations, réglés, machinaux. Mon cœur ,lui, bât d’une toute autre excitation. Je suis le premier. Le premier à attendre…

Je guette chaque passant comme dans l’espoir de reconnaître dans leur attitude cette chose qui ne me trompera pas : l’enthousiasme ! Il faut dire que je suis très en avance… mais ne suis-je pas l’initiateur du projet ? Nous devrions être huit à réellement effectuer le voyage…

J’aperçois soudain un homme, assez menu, marchant au loin d’un pas décidé, d’un pas qui ne trompe pas. Je suis intimement persuadé qu’il a rendez-vous. Il est jeune, bien habillé, porte des dossiers à la main. Il lève fièrement la tête et regarde en direction du château édilique. La bibliothèque est à l’intérieur, et c’est devant l’entrée du château que nous nous sommes donnés rendez-vous. Arrivé à quelques dizaines de mètres, je suis presque surpris qu’il ne marque pas un temps d’arrêt, d’observation. Il me fonce droit dessus !

- Vous êtes Monsieur LaCervoise, j’imagine ?
Surpris, je balbutie :
- … c’est cela, oui… c’est bien moi ! Et vous … vous êtes ?
- Kiim Dumalin, journaliste. Cela semble vous surprendre ! ajouta –t-il en rigolant.
- C’est que… comment m’avez-vous reconnu si rapidement sans me connaître ?
- Il faut savoir être perspicace dans ce métier !
Il riait à nouveau.

Kiim me faisait l’impression de ces gens qui ne doutent de rien : sûr de lui, bien dans sa peau, d’humeur toujours égale, et agréable à tous. Mais au-delà de son attitude, c’est son aspect physique qui quelque part m’interpellait également : quelque chose de féminin ressortait dans ces traits.
- Pour dénicher le scoop, mieux vaut toujours être là de bonne heure !
Sa réflexion me sortit de mes pensées.
- Oui, bien sûr. J’aurais dû me douter que c’était vous.
A peine avais-je fini ma phrase, que Kiim reprit de plus belle :
- Ha ! Ce doit être notre psychanalyste et sa patiente que je vois arriver. Regardez !

Il pointa du doigt deux jeunes gens en fervente discussion. Hanson certainement : bien habillé lui aussi, pas très grand, jeune , et qui semblait terriblement attentif aux paroles de son interlocutrice, une elfe brune relativement grande. Ce devait être Salena !
En effet, alors qu’ils arrivèrent à quelques mètres du château, Kiim prit les devants pour aller les intercepter. Je souris et me décida à le suivre.

Kiim : Messieur, Mademoiselle, vous êtes membres du Groupe des Ecrivains, j’imagine ?
Hanson : Oui, en effet ! Hanson, je suis psychanalyste.
Salena : Salena, spécialiste du paranormal. Je m’intéresse également beaucoup aux espèces et créatures de Kiponie. Vous êtes LaCervoise certainement ?
Kiim : Non. LaCervoise est ici.
Il se retourna pour me présenter. Je m’avançai alors pour leur serrer la main à tous deux.
LaCervoise : Enchanté Messieurs dames ! Comme vous pouvez le constater, Kiim, notre journaliste est très perspicace pour reconnaître les gens.
En même temps que de parler, je présentais donc Kiim gestuellement aux deux nouveaux arrivants.
Che : Ceci m’a tout l’air d’une réunion !
Un autre jeune homme s’approcha de nous. D’un aspect vestimentaire beaucoup plus simple, il semblait décontracté et tout de suite plus mystérieux que les autres. Je trouvais qu’il me ressemblait sous certains aspects : une allure vagabonde, un charisme naturel…
Che : J’imagine que j’ai bien deviné ! Vous êtes membres du Groupe des Ecrivains. Je suis Che, spécialiste des mythes et légendes.

Sur ces paroles, chacun le salua à tour de rôle, et se présenta.
Le groupe vivait déjà ces premiers moments de camaraderies. Il y avait comme une joie de rentrée des classes. On rigolait de tout et de rien, en attendant que chacun soit enfin là… Regroupés en cercle, nous étions maintenant facilement repérable, et je ne me souviens même plus de la façon dont BDLePhilosophe , Ludeau et Akritos se sont joints à nous ! Une osmose était né , rapidement ; et les discussions allaient bon train.
BDLePhilosophe et Ludeau étaient plus âgés que nous tous. Qui plus est, il était respectivement l’astronome et le physicien du groupe, donc avait de quoi échanger en matière de théorie !
Akritos était plus discret. J’appréciais beaucoup son prénom : Aeneas. Il était de taille moyenne, assez fin , même un peu gringalet , les cheveux bruns. Un bloc note dépassait de la poche de son veston continuellement.
Après que chacun fut arrivés, je me décidai à lancer le départ de l’opération :

- Mes amis ! Aujourd’hui, vous le savez, nous sommes réunis pour que voit le jour le début d’une expédition sans précédents en Kiponie ! Ce point de départ, c’est la bibliothèque de Kipie. Nous allons prendre connaissance dans un premier temps du savoir qui est rassemblé ici. Ayant communiqué avec vous par pigeon, j’ai déjà une petite idée de l’avancement des découvertes de chacun dans son domaine. Je vous suggère que l’on se retrouve pour déjeuner à cet endroit même. Nous aviserons ensuite de la tournure à donner aux recherches en fonction de ce qui aura été découvert. Bon travail !

C’est ainsi que nous nous sommes dispersés dans la bibliothèque à la recherche du rayon qui nous intéressait les uns les autres. Mais sans oser vraiment se le dire, nous fûmes rapidement déçus par l’état des ouvrages, et par leur quantité : loin de ce à quoi nous avions rêvé ! La matinée nous parut donc amplement suffisante pour faire l’état des connaissances… et assez bizarrement, nous étions tous très excités à l’idée d’aller découvrir les choses par nous même. C’était ça, l’appel de la Kiponie !

2. Les premières pistes

(Auteur : LaCervoise)


e déjeuner de la veille s’était déroulé sous les meilleures auspices. Une ambiance détendue, des gens intéressants de divers horizons, intelligents et curieux. On appréciait les choses simples : le plaisir de se retrouver là , pour manger et discuter , tantôt sérieusement, tantôt non.

Il s’était dégagé plusieurs pistes d’exploration intéressantes sur la région de Kipie. Bien sûr nous ne pouvions pas ne pas commencer, en partant nous promener sur le littoral. Il fallait bien allier le plaisir à la découverte ! L’intérêt scientifique était double : Ludeau devait y faire des prélèvements de sable afin de confirmer ou d’infirmer ces hypothèses concernant le possible détachement de la presqu’île de Kipie ; mais c’était également une opportunité rêvée d’aller explorer et admirer la richesse de la flore et de la faune en compagnie de nos spécialistes ; Salena en tête de ligne. Bien sûr, nous aurions pu nous séparer, mais c’était indéniable, il y avait ce plaisir d’être ensemble. Pour autant, chacun avait « quartier libre » si l’on peut dire… et le groupe se faisait et se défaisait comme un banc de poisson sous la menace d’un prédateur.

Nous n’avions pas complètement délaissé la bibliothèque. Car même si celle-ci nous avait quelque peu déçu au premier abord, nous y revenions pour trouver ça et là des indices, des pistes...

Le travail a effectué sur la vie animale était conséquent : aucune classification n’existait, beaucoup d’espèces n’étaient pas nommés. Nous prenions tous part aux observations. Entre autre, je me souviens avoir proposé un nom pour une sorte de lézard du littoral : l’iguéventail ; Car lorsqu’il écartait ses écailles pour se rafraîchir à la brise du vent et réguler sa température (c’est l’explication que Sanela nous avait donné), sa tête formait comme un éventail de deux couleurs : grise d’un côté et rouge de l’autre. Cette espèce gouttait « le soleil » (de son nom « non scientifique » selon BDLePhilosophe) par bande de centaines de spécimens. Nous nous délections d’observer leur bonheur de vivre et de chercher à comprendre leur comportement au sein de leur communauté.
La flore n’était pas en reste, car énormément d’algues de toutes sortes étaient amenées sur les plages par les remous incessant de la mer très agitée ! Oui, la pointe de la presqu’île n’est pas une zone de baignade paisible ! Même si le temps est clément, les marées sont toujours très fortes, et la mer souvent déchaînée.

près cette longue journée d’exploration du littoral, nous nous sommes tous réunis pour souper à l’auberge comme nous en avions pris l’habitude en ces premiers temps de « vie commune ». Aucun de nous ne pouvait se douter à cet instant de ce qui allait se dérouler… D’ailleurs , durant les kipo-mois qui suivirent, les expéditions dans la région reprirent de plus belle, et les succés étaient au rendez-vous. Akritos étaient presque par hasard arrivé à la découverte d’un vestige sans précédent, qui remettait l’histoire kiponienne pré-AUC sur le devant de la scène ; BDLePhilosophe faisait preuve de toute l’ingéniosité possible pour faire décoller les découvertes de la connaissance de l’univers kiponais ; Ludeau, lui, se concentrait à faire de même à l’échelle de la presqu’île de Kiponie. Mais nous nous heurtions aussi à des mystères…
Salena, au-delà d’être notre zoologiste et botaniste, était une femme assez intriguante. Elle avait conté à Hanson, qui l’avait reçu personnellement dans son bureau du GE, cette histoire de maison hantée. Et curieusement, tout scientifique que nous étions, cela avait retenu notre attention. Mais quoi de plus normal en fait ! Comprendre est le maître mot, et il nous fallait élucider cette histoire…
D’autant qu’un évènement encore plus mystérieux s’était produit, jetant sa dose de drame dans le tour. Nous voulions percer les mystères de la Kiponie… Ils sont venus à nous d’eux-même !
Kiim avait disparu !

3. La presqu'île de Kipie

(Auteur : Ludeau)


a raison pour laquelle je me rendis à Kipie (hormis le fait de rejoindre mes compagnons de voyage) fut sans nul doute pour la particularité du lieu : une presqu’île montagneuse à l’extrémité Sud-Est d’un bloc continental.

Arrivant par le Nord avec un "fidèle destrier" qui m’abandonna à 100 mètres de la cité centenaire, je poursuivis à pied jusqu’au château édilique de la capitale où nous avions choisi de nous réunir.
Étaient présents: LaCervoise, fier d’avoir monté l’expédition; il me salua chaleureusement –j’appris plus tard qu’il était lui-même scientifique, et qu'il prévoyait d'établir certaines cartes du territoire- Je lui en montrais donc une établie par mes soins sur des suppositions de ce qu'aurait pu être la Kiponie il y a quelques milliers d'années ; Sanela, jeune et intrépide, discutait avec Hanson, le psychanalyste ; un peu plus en retrait je retrouvais Che que je ne connaissais que de vue ; l’archéologue Akritos qui cligna des yeux plusieurs fois comme un hiboux pour me saluer. Enfin, BDLePhilosophe, astronome de renom nous faisait l'honneur de sa présence. Heureusement qu’il était là, car c’était un fait, je n’ai que 30 kipo-ans, et mis a part cet éminent personnage, je suis le plus vieux du groupe. Un adulte entouré de jeunots intrépides et aventureux.

LaCervoise nous annonça que le ChEd contenait une bibliothèque. –Une salle d’archives lugubre, sale et sombre où il y a plus de rats morts que de livres, précisa Akritos-

Plusieurs centres d'intérêt nous avaient amenés jusqu'ici: la bibliothèque, bien sûr, mais aussi l'étude de la côte, du massif montagneux... et j'avais également ouï dire que Che et Hanson devait rejoindre Sanela pour une maison soi-disant mystérieuse ! Pour ma part, je retraversais la ville pour me rendre dans les Massifs montagneux au Nord qui surplombait la ville.

Quelques prélèvements de roches plus tard, je redescendis vers la côte que je me mis à longer m’arrêtant ça et là pour étudier le courant, faire des prélèvements de sables, de roches… Je me laissait bercer par le bruit du flux et reflux des vagues, du souffle du vent, parfois un oiseau qui passait par dessus moi, le soleil présent me réchauffait agréablement tandis que le vent frais me rafraîchissait, je ne pouvais qu’admirer la pureté de l’eau dans ce secteur… Arrivé à l’extrémité Sud de la presqu’île, je retrouvais l'équipe au complet qui effectuait sous la direction de Sanela une inspection des espèces qui peuplaient la côte. Visiblement, ils s'étaient accordés cette belle bouffée d'oxygène, avant d'aller se confronter à leur expédition dans la colline pour inspecter la "fameuse maison". Il se trouvait que Sanela était aussi une spécialiste de la faune et de la flore, et c'est donc très naturellement qu'elle s'était jointe à l'équipe. J'étais personnellement ravi qu'ils s'affairent tous à cette tâche me semble t-il hautement plus scientifiques que leur histoire à dormir debout. Mais que voulez-vous, on arrête pas la jeunesse !

Avant de remonter vers la ville, j'allais demander à Sanela, BDLePhilosophe, Akritos et LaCervoise, tous les quatre scientifiques de formation s'ils pouvaient me confirmer mes hypothèses. « Je n’ai pas mon matériel » commençai-je en leur montrant mes récoltes. «J’ai remarqué une différence de formation rocheuse dans les montagnes : une partie semble constituée de granit tandis que l’autre plus au Sud de calcaires.Et concernant le sable,le premier est, je crois, un mélange homogène de divers types de régolite et au Sud du calcaire, du quartz et du basalte… »
Aucun ne su affirmer clairement si j'avais tord ou raison, mis à part Akritos qui se contenta d'acquiescer. Il fallait certainement l'accord d'un vrai spécialiste. Mais nous l'avions ! Il s'agissait de Maturin, à qui j'envoyais donc par pigeon mes prélèvements

uelques jours plus tard, sirotant un P’Rit avec LaCervoise, je reçus un pigeon de Maturin me confirmant mes expertises mais en prévenant que la partie nord de la côte était de basalte et de granit broyé mais que le sud était constituée de quartz, calcaire, et, chose étonnante, de trace d’oxyde de fer (ou rouille). Ces expertises très complètes ne me firent que confirmer ce que je pensais de mon jeune ami : un homme aux qualités scientifiques indéniables!
- Qu’en déduis-tu, Ludeau?, me demanda mon camarade de boisson;
- Et bien nous sommes en présence de deux unités géologiques différentes, la première, fréquente dans le Kret Kermesite et à Pyrrit. Et le second est propre à la presqu’île. Ce qui nous donne le choix entre deux hypothèses.
La presqu’île était une île qui fait un passage Sud-Ouest - Est-Nord-Est!
- Donc elle se séparera du reste?
- Oui en effet! Ou alors la presqu'île était rattachée au continent mais à un autre endroit.
- Où?
- Connaissant Pyrrit j’aurais tendance à dire qu’elle ne vient pas de là!
- Quel serait le mouvement de cette micro plaque?
- Elle se déplacerait vers le nord puis se détacherait du continent… Mais je n’aurais la réponse qu’après notre voyage à Lapiaz ou Gaalen.

Nous restâmes plusieurs jours. J’en profitais alors pour étudier les interactions entre différents éléments. Le soir, je faisais des démonstrations amusantes de mes découvertes ce qui participaient à nous rassembler d'avantage et à m’attirer la sympathie des autres qui étaient décidément très jeunes!

Par exemple, l’avant dernier soir :
« Je place de la poudre de fer dans ce verre, » clamai-je, « j’ajoute ce liquide qui est en fait de l’acide et… »
Une effervescence plus forte que prévue se déclencha. Poursuivant l’expérience, je courus chercher dans la cheminée une branche embrasée et la plaçai au contact du gaz formé. L’effet fut immédiat : des petites explosions retentirent aussitôt dans la salle.
Éclatant de rire devant les froncement de sourcils perplexes de mes camarades, je me rassis sans explications et engagea la conversation avec Akritos dont les découvertes s’avéraient passionnantes tandis que Sanela me demandait « pourquoi Ludeau? Pourquoi ces effets? »

L’escale kipienne touchait à sa fin, il faudra bientôt repartir… Repartir pour Pyrrit!

4. Soizic, l'étoile majeure de Kiponie

(Auteur : BDLePhilosophe)


epuis que BD Le Philosophe avait appris qu’un groupe de scientifiques, dirigé par LaCervoise, faisait un tour du territoire, une irrésistible envie de prendre par à ce voyage l’avait pris. Et pour cause, depuis quelques temps déjà, il commençait à s’ennuyer au poste d’adjoint de Aârgoni. Il s’était déjà surpris à regarder les étoiles par la fenêtre, sa grande passion, en plaine réunion avec l’édile. Il ne faut pas croire, le château édilique n’est pas si attrayant que cela, vous passez votre journée à vous occuper des fourchettes du marché, vérifier que l’ONMC et l’université ne manquent de rien où parlementer avec les édiles des autres cités. De plus, BD Le Philosophe avait été touché par l’initiative de ces plus ou moins jeunes colons. En effet, depuis la dernière -et unique- expédition archéologique, aucun événement de ce genre n’est venu enrichir la culture kiponaise. Or, BD Le Philosophe n’a pas connu cette expédition, il décida donc d’aller voir LaCervoise pour savoir s’il pouvait se joindre à eux. Naturellement, il accepta. BD Le Philosophe commença donc à aller sur la place privé du groupe des écrivains. Il était , depuis sa plus jeune enfance, fasciné par le ciel et un poste resté vacant dans le GE facilita son intégration à cette expédition. Désormais, BD Le Philosophe sera connu pour être un kipo-astronome et un kipo-astrologue.

Bref.

Après avoir fini son mandat, il prit ses cliques et ses claques, fit provision de matières premières pour ces ateliers et, sans même prendre la peine de charger son lougre, largua les amarres et prit la direction du Cinabre. Il fit une étape à Gypsis, , la plus grande et la plus désagréable des cités du territoire -construisez des égouts s’il vous plaît !-. Là, il passa la nuit sur le pont de son lougre, bercé par la légère houle marine, à regarder le ciel nocturne. Le matin il repartit et acheva son voyage. BD Le Philosophe arriva donc au lieu de rendez-vous, Kipie, la capitale du territoire. Là, devant la bibliothèque, il trouva les autres scientifiques de cette expédition. Après les habituelles présentations, ils entrèrent dans la bibliothèque. Malheureusement, la qualité et la quantité des ouvrages trouvés en ce lieu les déçurent. BD Le hilosophe décida donc de prendre ses fonctions de kipo-astronome, kipo-astrologue, et commença ses observations.

Kipie est une cité idéalement placée pour étudier les astres. En effet elle fait face à la mer au sud et à l’est, nous avons donc ici un champ d’observation de 180K° totalement libre d’obstacle et de lumière.

rrivé en plein jour, BD Le Philosophe commença par observer la seule étoile visible à cette période. Cette étoile, habituellement appelée «le soleil », décrit une courbe dans le ciel, elle se lève à l’ouest et se couche à l’est. Nous pouvons formuler plusieurs hypothèses à ce sujet. La première est que la Kiponie est fixe et que cette étoile tourne autour. La deuxième est que l’étoile est fixe et que la Kiponie tourne autour et la troisième serait que l’étoile est fixe et que la Kiponie tourne sur elle-même. BD Le Philosophe trouva cela étrange de nommer une étoile avec un nom masculin. Il décida donc que le nom scientifique de cette étoile serait « Soizic ». Il ne savait pourquoi il la nommait ainsi, ce nom traînait dans un recoin de sa mémoire depuis son naufrage. BD Le Philosophe se jura qu’il en parlerait au psychanalyste de l’équipe dès que possible.
Cette étoile régie la vie sur le territoire, en effet elle impose le jour, la nuit, le lever, le midi, le soir, bref, tout les moments importants de la journée. Cette étoile fourni une lumière beaucoup plus importante que toutes les autre étoiles réunies. On peut donc en conclure qu’elle est beaucoup plus importante que les autre, ou qu’elle se trouve beaucoup plus près de nous. Peut-être les observations futures nous informerons sur ces points encore obscurs.

Avec seulement une journée d’observation, BD Le Philosophe ne pouvait apporter plus de réponses que n’importe quel idiot passant par là, mais les jours prochains devraient apporter leurs lots d’observations et d’interprétations.

5. Une planète ronde ?

(Auteur : BDLePhilosophe)


près avoir observé l’étoile Soizic, aux alentours de quatre heures, BD Le Philosophe continua ses observation. Pour cela il mit en place une petite expérience pratique.

Pour ce faire, il avait besoin de main d’œuvre. Il commença donc par aller dans la taverne la plus mal famée de Kipie. Là, il trouva les trois loqueteux possédant le plus fort taux de dépendance de leur tranche d’âge, qui buvaient le contenu de bouteilles douteuses. Il leur dit approximativement ceci :
« Bonjour, je me présente, je suis BD Le Philosophe. Je suis un Kipo-astronome, ainsi qu’un jeune industriel, et je suis près à vous donner suffisamment de kipons pour acheter cette auberge si vous arrêtez de boire pour le reste de la soirée et que vous m’aidez à réaliser une très grande expérience scientifique. » L’appellation de jeune industriel indiqua aux loqueteux que les poches de BD Le Philosophe étaient plaines de kipons, tandis que l’appellation de kipo-astronome les persuada que ces kipons étaient tout disposés à changer de propriétaires. Les loqueteux furent donc fortement attirés par les gains possibles et dirent oui.
« Très bien, repris BD Le Philosophe, commencez par prendre quelques-unes de ces bouteilles et suivez moi. »
Toute la petite troupe se rendit sur la plage de Kipie, un peu à l’écart des constructions. BD Le Philosophe commença à donner ses instructions,
« Commencez par poser vos bouteilles ici et allez me chercher du bois mort à la foret. »

Les trois loqueteux commençaient à broncher :
« Hey, on t’a suivi pasqu’on pensaient qu’on fraient une activité intellectuelle, pas pour trimballer des bouts de bois !
BD Le Philosophe leur répondit :
-Rappelez vous, toute une taverne ! »

Sur ce, les trois lascars se regardèrent un instant et se précipitèrent à la foret. Après quelques instants ils revinrent les bras chargés de bois. BD Le Philosophe leur fit disposer une couche de bois sur le sable de la plage, puis une rangée de bouteilles et une autre couche de bois. Puis il donna un briquet au trois loqueteux en leur disant :
« Restez ici et mettez le feu au tas de bois des que « le soleil » se sera couché. ». Le nom scientifique de l’étoile n’étant connu que par les membres du Groupe des Ecrivains et les lecteurs du Journal des Territoires de Kiponie, il préféra employer son nom le plus courant. Puis s’éloigna que quelques pas, réfléchit, se retourna et reprit :
« Dites moi, est-ce que, par le plus grand des hasard, une de vos trois personnes se trouverait être un brouettiste?»
Un des trois loqueteux s’avance alors.
« Je te paye cent kipons en plus si tu m’amènes en haut de la montagne dans ta brouette avant le coucher du « soleil ». » Une nouvelle fois, il accepta sans trop broncher.

près un voyage chaotique et peu confortable, BD Le Philosophe et son chauffeur arrivèrent en haut de la montagne qui surplombe Kipie. Ils s’installèrent alors confortablement et attendirent le couché du soleil. Après quelques heures, le loqueteux dormais depuis longtemps déjà et le soleil se rapprochait de l’horizon. BD Le Philosophe espérait que les deux autres loqueteux étaient restés éveillés. Il voyait l’étoile Soizic se rapprocher de l’horizon lorsqu’une lueur de mit à briller sur la plage de Kipie, suivie d’une grosse explosion. BD Le Philosophe réveilla le loqueteux brouettiste et redescendit dans la cité centenaire. Là, il commença par payer ses loqueteux tout en leur disant de rester à disposition, on ne sais jamais. Puis BD Le Philosophe se rendit dans la bibliothèque de la cité, il y trouvait quelques membres du GE attablés autours d’articles en cours de rédaction. Il les avisa de son expérience, suite à quoi on lui demanda ses conclusions.

« Tout d’abord, répondit-il, il n’y a pas que de la cervoise dans les bouteilles que l’on trouve dans les auberges mal famées de Kiponie ! Ensuite, comme l’ombre du notre étoile ne tombe pas en même temps au sommet de la colline et sur la plage, je pense que la Kiponie se trouve sur une planète ronde. »

6. Le temple des Huit

(Auteur : Akritos)


oilà maintenant deux kipo-ans que le jeune Akritos se trouvait sur cette terre étrange, la Kiponie.

Le naufrage avait été pour lui une expérience traumatisante et lui avait fait oublier toute sa vie passée. Rien ne semblait pouvoir donner un sens à sa vie, il était seul dans un monde inconnu.

La solitude continua à le démanger jusqu'au jour où un jeune naufragé comme lui publia une suite d'articles qui traitait de son arrivée en Kiponie et de la façon dont il tentait de s'en sortir. Lorsque ce jeune naufragé, Papyrus Lacervoise, lança un appel à tous les Kiponais pour tenter de découvrir les mystères de la Kiponie, Akritos fut irrésistiblement attiré par ce projet et il s'y accrocha sans réserves.

Il rejoignit alors le groupe des écrivains (GE) et décida de se consacrer à l'archéologie, un drôle de choix peut-on penser. Il est vrai que l'archéologie ne semble pas pouvoir en soi lui permettre de comprendre son naufrage car ce n'est pas une science "dure", mais Akritos avait la conviction que ce naufrage commun à tous les Kiponais ne pouvait pas être lié à des éléments uniquement rationnels.

En effet, Akritos avait la conviction que dans les temps anciens de la Kiponie, avant la fondation de Kipie, une civilisation avait existé et avait d'une manière ou d'une autre "maudit" ce continent.

Akritos parti donc de la ville où il s'était échoué, Lapiaz, vers Kipie, la capitale et la plus ancienne cité connue de Kiponie.

Il abandonna son champ, sa modeste cabane et parti à cheval pour retrouver les autres membres du groupes des écrivains avec lesquels il allait mener une grande expédition qui, il l'espérait, lui permettrait de enfin donner un sens à son existence dans ce monde.

a route jusqu'à Kipie assez courte, Akritos avait pu mettre un peu d'argent de côté ce qui lui permettait de voyager rapidement à cheval.
Une fois à Kipie il lui fallut retrouver les autres membres de l'expédition sur la place principale de la ville, près de la grande bibliothèque.

Akritos savait cependant que les manuscrits de cette bibliothèque étaient en grande partie rongés par les épreuves du temps. Humidité et chaleur alternées, sans compter les rats cafards et autres vermines avaient eu raison de nombreux ouvrages dans la bibliothèque, de plus les recherches faites sur la période avant l'an 0 AUC étaient quasi inexistantes à cause de ces dogmes Kiponais qui prétendent que, sur ces terres, rien n'existait avant l'an 0 AUC.

Akritos ne pouvait donc compter que sur son flair et son analyse propre pour accomplir la mission qu'il s'était donné.

Les premiers jours à Kipie furent peu studieux, certains membres de l'expédition étaient encore attendus et la départ officiel de cette expédition n'avait pas encore eu lieu, mais cela permit à Akritos de mieux préparer ses explorations autour de Kipie.

S'il y avait déjà eu une occupation avant 0 AUC, Kipie était sûrement déjà occupée alors, en effet, la forme de la péninsule sur laquelle la ville s'était construite fit réfléchir Akritos.

"C'est un lieu qui semble parfait pour le commerce maritime, proche de la mer, sur une petite colline isolée ce qui en facilite la défense contre les prédateurs et les éventuels envahisseurs." se dit Akritos.

Il partit donc explorer les alentours de la villes en ne sachant pas exactement quoi chercher, d'éventuelles traces d'un ancien quai, une épave bien qu'elles soient nombreuses en Kiponie, ou des artefacts inconnus.

ors d'une des ses explorations au nord de Kipie, Akritos fit une découverte particulière, dont il ne savait que trop penser. A quelques centaines de mètres de la plage s'étendaient une succession de petits monticules de terres, disposés de manière à former un cercle autour d'un énorme rocher droit qui pointait vers le ciel.

Étant seul pour accomplir ses recherches, Akritos entreprit de creuser l'un de ces monticules qui ne faisaient pas plus de deux ou trois mètres de haut. Et la découverte fut pour le moins surprenante, car sous une couche de terre peu épaisse se trouvaient des quantité de débris végétaux, des morceaux de bois, des lianes tressées en très mauvais état et une sorte d'humus qui s'était formé avec le temps.

Une fois le monticule dégagé, il ne restait plus grand chose de celui-ci, les débris en composaient la majeure partie, mais une petite stèle se dressait à la place du monticule avec en haut de cette petite stèle, une tête taillée dans la pierre dont les deux yeux étaient d'un vert perturbant.

Ainsi, pendant presque une kipo-année entière, tout le temps libre d'Akritos fut consacré à cette ruine étrange, il dégagea les huit petits monticules autour de la grande pierre, tous recouvraient de petites stèles similaires les unes aux autres avec une particularité bien précise, chaque tête gravée avait des yeux de couleurs, toujours étincelants à la moindres lumière et ceci malgré les siècles passés sous terre.

Il était impossible à Akritos de déterminer pour le moment de quel type de bâtiment il s'agissait, probablement religieux mais quelle en était la signification exacte?

Cependant cette découverte permit d'établir un fait de façon définitive, la Kiponie avait bien été occupée avant l'an 0 AUC par des hommes organisés qui bâtissaient des lieux de cultes.
La découverte de ce monument, bien que minuscule, venait de remettre en question l'histoire de la Kiponie dans son ensemble.