Documentation version 3

Contes et légendes du territoire

Rappel : Cette page a été rédigée par des joueurs du Territoire de Kiponie. En conséquence, il est possible que certaines informations soit erronées ou non mises à jour. Seule la version en ligne est susceptible d'être la plus récente, pensez-y !

1. En guise de préambule...

Auteur : Johanna9402

Cet ouvrage a vocation à rassembler les contes, légendes et mythes du territoire de Kiponie et de ses cités.
Nos bibliothèques regorgent de parchemins poussiéreux qui ne demandent qu'à être décryptés. Au gré d'expéditions, qu'elles soient archéologiques ou scientifiques, de nombreuses découvertes ont été faites, qui alimentent l'imaginaire collectif des Kiponiens.

Ecrivains, n'hésitez pas à y ajouter vos oeuvres !

2. La dernière et la première Licorne

Auteur : Johanna9402


ur les continents vivaient il y a bien longtemps des licornes par milliers. Elles vivaient en harmonie avec les hommes, jusqu'au jour où ces derniers inventèrent la chasse. Ils chassèrent d'abord les petits animaux, puis les marcassins. La chasse devint, au fil des kipo-années, un rite, parfois même un rituel. Et les hommes voulurent montrer aux autres hommes des autres clans leur plus grande habileté à la chasse. C'est ainsi qu'ils en vinrent à chasser les licornes. Ils en chassèrent tant et tant qu'un jour il n'en resta qu'une seule. Les hommes la convoitèrent et la traquèrent pendant plusieurs kipo-années.

Un jour ils l'acculèrent au bord d'une falaise. La licorne, apeurée, épuisée par cette longue traque que les hommes n'avaient eu de cesse de mener, s'approcha tellement du bord qu'elle tomba. L'océan venait fracasser ses vagues au pied même de cette immense muraille de calcaire. Et la licorne sombra dans ces eaux glacées.

ais la dernière Licorne n'avait pas péri noyée. Éreintée par des jours et des jours à se battre contre les eaux, contre les vagues, contre les courants, elle finit par échouer sur un continent étrange.

Les terres de ce continent et les eaux qui l'entouraient ne semblaient pas propices au développement de la vie. Ce à quoi la Licorne remédia grâce aux vertus médicinales de sa corne, qui pouvait guérir de tous les empoisonnements et rendre fertiles les terres les plus arides. C'est ainsi que la vie prospéra sur les terres connues aujourd'hui sous le nom de Kiponie.

Nourrissant une certaine déception vis-à-vis de la nature humaine qui avait failli être à l'origine de sa disparition, la Licorne souhaita que les terres sur lesquelles elle vivait désormais avec sa descendance magique issue de son affection avec un cheval ailé croisé peu après son échouage, fussent protégées de toute corruption des âmes. Il lui fallait donc faire en sorte que le continent demeura hors des connaissances des érudits des continents éloignés.

Elle expira alors d'un long souffle magique dans toutes les directions autours des terres de Kiponie. C'est ainsi que le continent fut entouré, loin derrière ses frontières, d'une brume épaisse et magique, dont le principal envoûtement consistait à faire perdre la mémoire à quiconque la traversait. C'est, semble-t-il, la raison pour laquelle tout naufragé échoue en Kiponie avec une âme de nouveau-né, vierge de tout souvenir, mais si fertile pour y cultiver son nouveau bonheur.


3. Les larmes de la Licorne

Auteur : Johanna9402

l y a plusieurs milliers de kipo-années, bien avant le début de tout calendrier, la Licorne originelle s'était échouée sur les terres connues aujourd'hui sous le nom de Kiponie. Elle avait utilisé sa magie pour rendre ces terres propres à accueillir toute forme de vie. C'est ainsi que les hommes y étaient apparus, bien avant l'arrivée des premiers naufragés dont nous sommes.

La vie prospéra sur le territoire, de nombreux villages furent fondés, sur un principe clanique. Et les hommes vécurent ainsi plusieurs siècles en harmonie avec la nature et entre eux. Les maladies ne se développaient pas, grâce aux vertus des larmes de Licorne, qui avaient pour propriété de rendre la santé et même la vie à quiconque en buvait. Une unique larme de Licorne suffisait à accorder à l'homme une véritable cure de jouvence. Ainsi fut-il pendant longtemps.

Mais les graines de la cupidité restaient en sommeil dans les âmes des hommes. Et un jour (personne ne sait ce qui déclencha ce fléau), ces graines germèrent dans le coeur de quelques habitants, qui se lancèrent dans des conflits de conquêtes de territoires. C'est ainsi que plusieurs guerres éclatèrent et que le conflit finit par se généraliser à l'ensemble des terres de Kiponie.

Voyant la désolation s'étendre avec rapidité, la Licorne fut emplie d'une grande tristesse et pleura. Ce qui eut pour effet, dans un premier temps, de ressusciter les nombreux morts et de contenir les épidémies qui se propagent habituellement dans ces périodes troublées. Le conflit dura longtemps, plusieurs siècles, dit-on. Et la Licorne pleurait toujours, constatant que les hommes ne voyaient ni n'entendaient plus sa magie et ne sentaient plus ses souffles de bienfaisance.

Mais un jour, la Licorne n'eut plus de larmes. Elle avait tant et tant pleuré que ses yeux magiques étaient devenus secs. Et les morts ne ressuscitèrent plus, et les malades ne guérirent plus. La guerre dura encore quelques années, et un matin, il n'y eut plus de guerriers. Les terres avaient été ravagées, devenues impropres à la culture. La famine emporta ceux que la guerre avait épargnés.

La convalescence de la Licorne et de la terre dura longtemps après la fin du conflit et la disparition de l'homme des terres de Kiponie. La nature reprit peu à peu ses droits, en particulier grâce à la Licorne et à sa magie.

Et c'est ainsi qu'en l'an 0 du calendrier kiponien, un naufragé s'échoua sur les cotes de ce territoire, que la Licorne, souhaitant laisser une nouvelle chance aux hommes, guérit ses blessures et l'autorisa à fonder une nouvelle civilisation.

4. Le mangeur de cailloux

Brumea an 164 auteur : Laufa

Le mangeur de cailloux :1ère partie




C’est bien une fâcheuse aventure que j’ai vécue en Frodea an 164. En villégiature pour quelques kipomois dans la douce et froide cité de Piethra, je décidais de payer la franchise de 15 kipons pour entrer à la mine de cailloux. Cité minière et poissonneuse du Territoire, Piethra offre de multiples matières premières pour peu que l’on veuille bien aller les piocher soi-même ! Ses étals sont soient vides soient hors de prix … Rien de nouveau ni d’exceptionnel en Kiponie.

Me voilà donc, équipée d’un bel outil tout neuf sorti de ma forge caledonyenne, parcourant les espaces aériens d’une mine encore jamais visitée par mes soins. Je choisis mon espace et lance ma pioche contre la roche. Douze heures d’un travail fatiguant commencent et comme, forces et ressources sont là, la récolte promet d’être fructueuse.

A l’heure où le soleil passe derrière le Kret Kermesite et ne fait plus briller que la source du fleuve, mon temps est enfin terminé. Je peux ranger mon outil et compter ces blocs de cailloux si précieux à mes yeux. Vingt-sept ! Une extraction moyenne qui fera sans doute le bonheur de l’un de nos tailleurs de pierre. Je les charge dans une sorte de brouette et me dirige vers la sortie. Je m’arrête aux portes de la mine pour que l’on note ma production. Je fais un dernier signe à mes compagnons mineurs à qui il reste encore quelques heures de labeur et ……Plus rien ! Ma brouette est vide ! Plus aucun caillou. J’interpelle le gardien et nous examinons les alentours. Rien ! Je le vois sourire et crois à un canular mais après explication, il n’en est rien !

Alors, où sont mes petits cailloux ?

Un attroupement se forme. Chacun raconte ce qu’il a vu. En fait, nous avons un ensemble de récits mais personne n’a rien vu. Mais la brouette est toujours là, quelques graviers dans le fond rappelant un contenu maintenant disparu.

- Pouah ! Encore ce mangeur de cailloux ! J’vous l’avais bien dit qu’il existait ! Perdus les cailloux….. Va falloir retourner à la mine …..

- Arrête vieux fou ! Sinon, je te vire de là ! T’es déjà prévenu !
L’intendant invective un vieillard que je n’avais pas encore remarqué.

Il est assis près de la guérite du garde. A sa tunique, on peut comprendre qu’il va sans le kipon et qu’il profite de la générosité de quelques mineurs voire du gardien, mais les mois de bonne humeur seulement.


- Encore ce mangeur de cailloux ! J’vous l’avais bien dit qu’il existait ! Perdus les cailloux….. Va falloir retourner à la mine ….. Répète-t-il sans tenir compte des menaces.

- Laissez ! Gardien ! Laissez ! Je m’en occupe … Je m’interpose rapidement entre le bourreau et sa future victime !

Je m’approche du vieillard et lui propose une cervoise bien chaude dans l’auberge de son choix. Il me regarde.


- J’peux bien m’faire payer une cervoise par une ….

- Hérissonne ! Répondis-je à son hésitation …

– Va pour une hérissonne qui vient de se faire manger ses cailloux ! Dit-il sans laisser transparaître ni amusement ni étonnement.

Une fois attablés au coin du feu à l’auberge, je le laisse avaler quelques gorgées de cervoises et une bonne tranche de marcassin grillé. Une fois repu, l’homme ne se fait pas prier pour raconter ce qu’il sait.


- La pr'mière fois que j'ai entendu d'pareilles histoires, j'venais d'arriver sur l'Territoire ! C'est l'entrepreneur qui m'a appris l'métier de tailleur de Pierre qui m'l'a racontée : un monstre mangeur de Cailloux qui disait !....."

J’écoute attentivement son récit entrecoupé de rasades de cervoise. Au fil de sa narration, je traverse le Territoire et visite ses différentes mines de cailloux. De bien étranges évènements, assez similaires à celui dont je fus la victime plus tôt, survenus de-ci de-là et aboutissant toujours à la disparition d'une récolte de pierres. Au bout de quelques minutes, des Kiponais présents dans l’auberge se joignent à nous et le vieillard se fait conteur. Certains le coupent pour confirmer ses dires ; eux aussi ont entendu de pareilles aventures au travers de leurs voyages.

Plus le temps passe et plus tout ceci attise ma curiosité. Je laisse les Kiponais réunis finir leur discussion qui ne m’apprend plus rien et m’installe sur une table voisine afin de noter le plus d’éléments possible. Il me faut retrouver ces gens dont les noms ont été cités afin de compléter ces informations.

C’est avec pour seule obsession de retrouver ce « mangeur de cailloux » ou du moins collecter un maximum de renseignements à son sujet que j’entrepris mon second tour de Kiponie !






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Florea an 165 auteur : Laufa

Le mangeur de cailloux: 2ème partie



C’est sur les traces de la légende du « Mangeur de cailloux » que je traversais pour la seconde fois le Territoire. Cette quête me permit de rencontrer de nombreux Kiponais qui avaient partagé ou analysé ce « phénomène ». Je vous livre les témoignages les plus significatifs.

Un scientifique spécialisé dans les roches m’expliqua que la science, tout en voulant rester objective, ne pouvait plus ignorer ce spécimen qui pour autant n’avait pu être mis entre leur main et donc scientifiquement décortiqué !
Il n’en restait pas moins que ces experts lui avaient donné un nom : le « Manducarus Calliavo », communément appelé le « Mangeur de Cailloux » et une définition toute théorique : Phénomène non prouvé qui se manifeste parfois proche des mines de cailloux de Kiponie provoquant la disparition partielle, voire, dans de rares cas, complète de la production d’un mineur.

Les scientifiques s’étaient donc contentés de classifier « la chose » qui restait une énigme de plus !

Un groupe de grands aventuriers en avaient fait leur principale quête. Ils étaient persuadés que cette bête, car pour eux il s’agissait bel et bien d’un monstre, œuvrait pour la destruction du Territoire. Leur théorie était plus apocalyptique que réfléchie et ils passaient la majeure partie de leur temps à piocher dans les mines de cailloux. Ce qui ne manquait pas de remplir certains étals. Aucun n’avait croisé l'animal ni même subi ses attaques mais tous cherchaient à percer ce mystère.

De tous les voyages et témoignages recueillis, la rencontre suivante semblait devoir changer le cours de mon existence.
Allongée dans une clairière à la source du Calcit, alors que je rêvais à ces évènements et aux différentes justifications énoncées, un ermite vint s’asseoir à mes côtés. Il était apparu tranquillement comme sorti de nulle part. Il portait une belle et longue tunique crème de laquelle ne dépassaient que ses pieds nus et ses mains. Il portait une pochette de cuir en bandoulière d’où dépassaient quelques herbes fleuries. De son visage, émanaient calme et gentillesse. Il ne se présenta pas mais m’expliqua d’une voix douce qu’il me cherchait. Il voulait que je lui raconte les faits arrivés à la mine de Piethra. Pour lui, cela avait beaucoup d’importance. Sans étonnement ni autres explications, je racontais mon récit et attendais le sien en retour.


« Les Pierres, commença-t-il, du plus petit caillou aux grandes roches qui forment le relief du Territoire, sont partie intégrante de la Nature. Certaines d’entre elles, les « Pierres élues », communiquent ensemble. Elles sont ainsi reliées et laissent circuler un fluide d’énergie qui assure une stabilité à la Nature. Elles sont comme le sang du Territoire. Chaque fois qu’un colon pioche et enlève une ou plusieurs de ces « Pierres élues », cela affecte l’harmonie de l’environnement et rompt la circulation pouvant causer un dérèglement dans l’ordre des choses. Les « Pierres élues» doivent alors être « reprises » et réintégrées dans l’écosystème. Bien sûr, seuls les initiés ont la connaissance suffisante pour comprendre mais vous pouvez accepter ce phénomène !

La Nature n’empêche pas les colons de piocher. Il est même vital qu’il en soit ainsi afin de conserver un équilibre entre les « Pierres élues » et les autres.

La Nature subit en ce moment des attaques diverses et sournoises de toute part. Quelque chose se prépare et je vous conseille de rester attentive à toute manifestation étrange. Le fait, que toute votre production vous ait été reprise, prouve que toutes étaient des « Pierres élues ». Cela semble annoncer que vous aurez un rôle à jouer. Je ne sais malheureusement ni quoi, ni quand, ni encore comment ! Soyez à l’écoute et sachez que je serai là chaque fois que vous en ressentirez le besoin … »


Et il disparut aussi discrètement qu’il m’était apparu, me laissant avec milles interrogations !
Je ressentis son départ comme un vide. Je compris que ma quête était terminée. Les réponses viendraient en leur temps, j’en avais la certitude. Je me sentais apaisée par son discours, comme bercée par le son de sa voix et l’intérêt de ses propos. Une partie de mon être restait quand même tourmentée par ces présages qui planaient sur mon avenir …



5. Partie sans titre

Cette partie n'a pas encore été rédigée.