Les lettres de l'alcade

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Silex Barnabas
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Les lettres de l'alcade

Message non lu par Silex Barnabas »

Silex Barnabas, édile de Lazul, posera ici une copie des lettres envoyées aux citoyens de la cité afin que tous puissent en prendre connaissance.

Merci de ne pas répondre: ce forum doit être considéré comme un livre qu'on lit... et dans lequel on ne prend pas de notes! (Autrement, je vous chatouille!)
Dernière modification par Silex Barnabas le jeu. 10 mars 2011 09:59, modifié 1 fois.
Silex Barnabas,
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Silex Barnabas
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Re: Les lettres de l'alcade

Message non lu par Silex Barnabas »


Premier discours de
l’Alcade Silex Barnabas
à la population de Lazul


Chères concitoyennes, chers concitoyens, chers amis.

Je me présente ce jour de pluvea 167 comme édile élu et voici mon premier message.

Sachez tout d’abord que je souhaite être surnommé Alcade de Lazul, dans l’acceptation du terme qui veut que je sois un fonctionnaire au service de la population locale. Loin de moi donc les titres ronflants et pompeux de président des marais lazuléens ou de roi Silex Premier (surtout que, vu ma gueule, il n’y aura jamais de Silex II). Je veux rester proche de mes concitoyens, proches des nouveaux colons, proche des anciens locataires du château édilique, dans ce qui sera désormais, et pour la durée de mon mandat, dénommé l’Hacienda de Lunes.

Je tiens ensuite, avant d’entrer plus avant dans les détails, faire part de mon admiration pour le citoyen Duchmolle qui fut un adversaire honorable et inventif dans la course édilique. Je tiens à lui rendre hommage pour sa combativité et sa hargne. Sans doute des jours glorieux éclaireront sa vie politique dans les années à venir.

Pour en terminer avec les aspects terre-à-terre, je tiens à vous informer de quatre modifications opérées sur l’ancien Silex, celui qui était jusqu’il y a peu, surnommé le Fourbe. A la lecture des nombreux articles publiés dans les journaux territoriaux, vous avez pu apprendre comment j’ai perdu des dents et comment je les fait replanter (ça fait un : le visage), comment j’ai modifié ma garde-robe (ça fait deux) pour être élégant en ce jour. Je tiens à être respectueux et donner la meilleure image possible de moi-même. Les greffiers ont relevé que j’ai travaillé à mon mas en pierre pour en faire un château de bois (et de trois) afin que chacun voie que je compte faire de Lazul un domicile permanent, et non une résidence secondaire. Finalement, je compte changer de statut social et passer de l’état de célibataire à celui d’homme marié ! En effet, les plus fins observateurs d’entre vous m’ont aperçu au bras d’une silhouette, et je suis fier de vous annoncer qu’elle sera dès maintenant ma tendre épouse adorée… Je suis heureux comme pas deux de vous annoncer mon mariage avec mon amie de longue date, mon adversaire au jeu du mimikaki, ma fidèle compagne au sein de l’Epée Ensanglantée, la douce et délicieuse Lundi. (Là, en principe, vous applaudissez…)

Mais revenons à la politique et reprenons les points principaux de mon programme. Pour m’aider dans ma tâche, je choisis comme adjoint le citoyen Sirius Waver, rompu aux exercices édiliques et grand connaisseur de la gestion citéenne. Il y aura, dès que j’aurais pigé le mécanisme universitaire des inscriptions (un vrai bazar), l’ouverture de trois chaires : arts apothicaires, érudition et caséologie (diplôme universitaire de fromager, voilà un papier qui déchire grave).

Une demande de dérogation à l’article 396 du Code Instantélicien ne m’ayant pas été accordée par les hautes sphères (c’est moche, mais je fais avec), je ne vais pas, à mon grand malheur, pouvoir mettre en place un système d’imposition sur la base volontaire du don. Il me faudra me contraindre à créer un impôt. Celui-ci sera basé sur le nombre de parcelles et de lougres propriétés de chacun. Ainsi, j’espère respecter mon engagement qui revenait à dire ceux qui ont peu payeront peu. Je vous demande de me faire parvenir vos propositions de taxation (impôt par parcelle et impôt par lougre amarrée dans le port) afin que je puisse tirer une moyenne de vos avis pour léser le moins de monde possible. Moi, je serai assez ok avec une taxe de 15 kipons par parcelle et 20 par lougre, et puis, du coup, je prends pas d’Impôt sur la Fortune. On en discute ?

Par le Grand Crapouilla, je vois que je suis déjà là depuis un moment et que l’attention se relâche. Je poursuivrai un autre jour pour vous tenir informé des comptes de la cité, toujours par lettre pigeonnée individuellement. On dissertera de l’aide aux petits nouveaux, des panneaux d’affichage et des fourchettes de prix. Là, je vous laisse, vous avez un rôti dans le four !
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Re: Les lettres de l'alcade

Message non lu par Silex Barnabas »

Chères concitoyennes, chers concitoyens, chers amis.

Nous voici en Eolia et les champs sont prêts à voir déambuler les agriculteurs. Pensez à donner de votre sueur pour que la production de cette année soit exceptionnelle. Moi-même, tout alcade que je suis, je me suis déjà relevé les manches pour aller bêcher le champ de ma voisine.

Plus politiquement parlant, je tiens tout d’abord à rassurer tout le monde : les impôts annoncés lors de la première lettre sont revus à la baisse ! (Là, vous dites «Yeah !»). Suite au petit referendum proposé à la libre votation des masses en délire, je vois que je dois d’abord commencer par me chatouiller et qu’ensuite, il me faudra bien penser augmenter la réserve de mille kipons dont dispose l’hacienda pour faire tourner la boutique. Certains auront sans doute le reflexe de se dire que 1000 kipons pour une cité comme Lazul, c’est peu. Comme moi, ils ont besoin d’être rassurés, voire instruits. Les gens de la Chambre des Ladies et des Lords de Lazul sont des gens forts utiles pour en savoir davantage sur les rouages et les mécanismes normalement hors de portée du commun des mortels pas forcément attiré par les manipulations édiliques de coulisse. Au travers de leurs explications constantes, j’ai donc appris que les dépenses d’une cité telle que la nôtre ne généraient que peu de pertes financières. Les 1000 kipons suffisent donc, selon les théories des sages anciens de Lazul, à tenir un voire deux mandats. Toutefois, on me rappelle de jouer la carte de la sécurité financière et c’est là qu’intervient le referendum.

Un bon paquet de personnes sondées veulent un impôt sur la fortune… Qui sont ces gens ? Peut-être sont-ce ceux qui ont des prés, des champs mais peu de fortune (score). Ils de-mandent donc que les habitants plus évolués payent pour eux. L’analyse de ce referendum relève donc du casse-tête kipien car on ne peut évaluer si les gens ont voté selon le principe de l’autotaxation qui met du beurre dans le lichen (sinon, ça râpe) de la cité, ou s’ils ont choisi de s’exprimer de façon à être le moins imposé. «J’ai pas de champs, faisons taxer les champs !»

Je profite de mon temps de parole pour signaler que l’option qui consistait à passer un savon à l’ancien édile a été choisie par un citoyen. Ceci signifie deux choses : vous, peuple de Lazul, êtes conscients du bon job réalisé ces dernières années par Sangoku et vous ne pouvez vous résoudre à le conspuer. Ca fait un. Merci. En deux, et bien le type qui a voté ça a été appréhendé par la milice (un paysan auquel j’ai offert un bâton et un sifflet de sureau). Il explique son geste malheureux par un soucis olfactif : l’hacienda dégageant une forte odeur de fromage depuis mon installation, et ignorant le fait que l’ancien édile avait été remplacé, il avait estimé qu’il était temps pour lui de se laver… d’où le savon. Affaire close.

Je vous laisse à votre rôti, je m’en retourne à ma bêche. Bonnes semailles à tous ! Vive la caséologie ! Vive Lazul !
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Re: Les lettres de l'alcade

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Troisième lettre de Silex Barnabas, alcade, aux Lazuléens

Chères concitoyennes, chers concitoyens !

Soyons tous bienheureux de vivre en cette belle cité de Lazul, corne d’abondance de la Kiponie ! Certes, nous sommes loin de toutes routes commerçantes et les marais qui nous entourent ne sont pas les plus hospitaliers. On y trouve diverses bestioles peu ragoûtantes ainsi que les débris des haines antiques que nous avons décidé d’oublier.

La cité a fait l’objet, ces derniers mois d’un fort taux d’échouage de nouveaux naufragés, ce qui a eu pour effet une distribution massive de prospectus publicitaires. Hélas, les nouveaux arrivés, tous valétudinaires, n’ont pas tenu le coup et, par manque de cervoise, ils sont restés bien vite déshydratés. D’autres se seront perdus dans les terribles marais mentionnés plus haut. Mon adjoint, don Sirius, a tenté de freiner cette course au manquement de pros-pectus en dépensant une belle somme, prise dans les caisses de l’Hacienda de Lunes, pour acheter sur les marchés de la cité plus de 300 feuilles de papier.

L’université, et sa nouvelle chaire de caséologie, n’a pas attiré beaucoup d’étudiants, aussi le prix d’inscription a-t-il été revu à la baisse. Les salaires sont serrés, afin que les gens puissent choisir leur employeur non en fonction du salaire proposé, mais de l’affinité avec celui-là. Je pense d’autre part que les fourchettes du marché ont redynamisé notre écono-mie : il y a beaucoup de céréales et quasiment toutes les marchandises sont présentes en belles quantités sur le marché. Seuls quelques produits font défaut, et il est de mon devoir que de vous rendre attentifs, à vous les citoyens qui êtes en voyage, de nos manques : ainsi les charrettes sont totalement absentes de la vente. Les animaux vivants sont en faibles quantités. Merci donc d’en acheter sur les marchés étrangers pour en ramener chez nous lors de votre retour.

Propriétaire de chaumière dans différentes cité du territoire, je reçois régulièrement une feuille d’imposition et, pour une fois, je les lis en détail pour pouvoir au mieux ajuster celle qui vous a été envoyée ce matin, Hélia 167. Pas de taxe sur les champs ! Pas de taxe sur les prés ! Pas de taxe sur les lougres ! Pas de taxe sur les parcelles ! Pas de droits de douane !

Nous disposons de 114 ateliers en cité : nous pouvons ainsi tabler sur une rentrée fiscale de 285 kipons, ce qui couvrira les dépenses en papier citées ci-dessus. En effet, avec mon ad-joint et mon équipe, nous avons décidé, après de longues palabres, de ne prélever que 2,5 kipons par atelier, tous genres confondus. Certaines cités demandent jusqu’à 7 kipons pour une bijouterie, et une moyenne de 3 kipons par atelier n’est pas rare : nous sommes donc sous la moyenne. Au niveau de l’Impôt sur la Fortune, le taux a été fixé à 0.1%, ce qui est plus bas que jamais. Cette sélection des taxes a été décidée pour regarnir un peu les fonds de l’hacienda en allant puiser les kipons chez les plus riches, sans pour autant les saigner. Nous sommes conscients que les plus riches ont également des fortunes taxées dans d’autres cités et qu’ils ne sont pas non plus là juste pour délier les cordons de leur bourse !

En espérant que vous aimez vivre à Lazul, et que vous avez tous pu rire à mes dépends lors de la séance de torture, je vous adresse, chères concitoyennes, chers concitoyens, les meilleures salutations de l’équipe de l’Hacienda de Lunes.

votre alcade, Silex Barnabas, qui vous invite à envoyer du monde pour les récoltes
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