[RP] Caliandre une histoire

Édiles, marchands, juges ou simples paysans, venez vous présenter à vos co-naufragés kiponais.
Cally
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[RP] Caliandre une histoire

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La tempête

Première Partie

Peu de souvenir reviennent dans l'esprit de Caliandre depuis son arrivée en Kiponie. Les heures sont des jours, les jours des mois, les mois des années. Le temps n'est plus, il efface tout doucement sa mémoire, les images de l'ancienne terre pourtant censée rester inoubliable, elles s'évanouissent dans un épais brouillard à la frontière insondable. De cette amnésie, ne reste que quelques vagues souvenir de son arrivée dans ce monde. Son naufrage, sa rencontre avec Kipia, son entrée dans la cité de Lazul. Il est comme un nouveau né, comme cette fleur qui ouvre ses pétales au lever du jour, sur cette terre, perdue au milieu de nulle part, dans un endroit qui n'existe pas, un endroit qu'il doit découvrir, construire, aimer. Il doit apprendre de nouveau et survivre au passé.

C'est à bord d'un Brick connu sous le nom d'Alysea que tout a commencé. Somptueux, immense, ce navire nous montrait toute sa splendeur, sa puissance face à la mer, il semblait indestructible, unique.
Caliandre, jeune et courageux aventurier, embarquait comme simple passager pour un voyage de solitude, de recherche d'inspiration égaré ou jamais trouvé. Il partait au plus profond de cette aventure, vers cette immensité, vers son coeur, là où beauté et colère peuvent se côtoyer.
C'est par un cap sud, sud ouest en direction de quelques îles aux noms effacés que le brick devait s'engager. Les amarres largués, l'Alysea quittait le port voile déployés, gonflés par un vent de poupe, filant droit, majestueux, glissant et berçait par le mouvement erratique de ce désert au reflet bleu. Les heures poursuivent cette balade sans voir le nez d'un navire ou la pointe d'une terre. Il s'engage fière se mû sur la mer suivie du son d'une vague claquant sur son ventre, accompagné coeur battant de la chanson d'un groupe de marins.


*"Adieu cher camarade adieu faut se quitter,
faut quitter la bamboche, à bord, en montant la coupée
à l'officier de quart il faudra se présenter.

On nous fait mettre en rang sur le gaillard avant ;
on nous fait mettre en ligne au pied du cabestan,
un jeune quartier-maitre la garcette à la main
devant le premier maître nous astique les reins."


Une formation de dauphins entraient dans la danse, nous accompagnant et cherchant peut-être à communiquer, ils étaient là pour rompre les quelques moments de monotonie, nous rappeler qu'il n'y a pas de solitude, que dans les profondeurs de la mer la plus petite existence peut avoir son intérêt, son charme, sa grâce. Caliandre se laissait porter par ce ballet symphonique ou le son et l'image prenaient vie.


* Extrait d'une complainte " La vie des matelot" chanté par le groupe Marais de Paradis
Citoyen Plebeiens de Lazul
Diplômé charpentier
Membres de la chambre Agorienne

La politique est l’art de profiter des sottises des autres et de s’en faire des rentes.
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