Johann Brandenburg

Édiles, marchands, juges ou simples paysans, venez vous présenter à vos co-naufragés kiponais.
Brandenburg
Apprenti Naufragé
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Johann Brandenburg

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Johann Brandenbürg n'était qu'un simple paysan dans la vallée des moulins, un territoire dont le nom peut paraître peu équivoque et il faut dire qu'il n'a guère plus d'importance aujourd'hui. Il naquit en l'an 136 dans le petit village d'Herse, au milieu des vastes plaines véronèses qui font la réputation de son pays d'origine.

Malgré l'éducation gratuite que dispensé le prêtre du village, il ne fut jamais très assidu. En raison de sa petite taille les autres enfants le surnommait "Brandegnome", pour cette raison il préférait aider sa mère malade à cueillir diverses herbes médicinales qu'elle revendait ensuite dans la cité voisine. Il faut dire que sa famille n'était guère aisée. Alors qu'il n'avait que dix ans son père s'en alla guerroyé contre les provinces voisines, jamais il n'en revint. Le jeune garçon se retrouva seul avec sa mère, qui ne devra pas tarder à rejoindre son mari dans la glaise.

C'est ainsi, qu'à l'âge de seize ans, il se retrouva orphelin. Trouvant refuge dans un monastère il y fut nourrit un temps, mais ne s'accomodant pas des règles strictes qui le régissait il prit son baluchon et s'en alla dans la grande cité quelques temps après. La grande cité d'Esse est encore présente dans son esprit, avec ses grandes facades antique, inspirées des illustres civilisations des côtes du sud, et ses larges avenues pavés elle tranchait littéralement avec le village de chaume de son enfance. Il y proposa ses services aux artisans locaux, mais il se désillusionna bien vite ... Rien de ce qu'il était possible de faire ici ne lui avait été enseigné. Le marteau lui était inconnu, tout autant que la scie ou le burin.Tout ce qu'il savait fait été manier sa faucille. Arpentant désespérement les chemins entre les tavernes bondées aux enseignes cramoisies et les hautes maisons patriciennes il se retrouva finalement devant un grand panneau indiquant "L'expédition marchande de l'Est cherche des membres". Sans grande conviction il entra dans le bâtiment. Malgré la facade simple qu'il arborait l'intérieur était parsemé de feuilles d'or et de moulures représentant les grandes scènes d'une caravane marchande. Ici on pouvait apercevoir un homme précédant sa mule en route vers de grande étendue sauvage, là on apercevait de fière caravelle arpentant les mers du monde ou encore des marchands souriants, les joues rondes et les poches enflées. Timidement il se présenta au comptoir, où une vieille femme aux yeux inertes se présenta face à lui :

- Bonjour p'tiot. Que cherches tu ?
- Bon ... Bonjour. Je suis à la recherche d'un ... Emploi. Je me demandais si vous recherchiez de la main d'oeuvre ...

La femme se gratta desespérement son crâne, arpenta vaguement les registres et s'écria :

- Marine marchande, recherche assistant cuisinier. Tu sais éplucher des patates ? Cet emploi est fait pour toi ! Signe ici.

Sans attendre l'approbation du jeune oisif elle lui tendit un morceau de papier chiffoné dont personne ne voulait. Il faut dire que travailler dans les câles obscures d'un navire n'était guère un métier de choix, mais Johann avait besoin de subsister et ce fut, avec un brin d'hésitation, qu'il signa.Un coup d'oeil rapide vers le guichet ne le rassura nullement. L'oeil vitreux l'observait :

- Derrière le bâtiment. Embarquement immédiat. Les fugueurs doivent faire vite avant d'être rattrapés par leurs parents ! doucement, elle riait.

Si seulement elle savait ... Johann furibondait en son fort intérieur, ses parents ... Que pouvait-elle savoir à leur sujet ? Que savait-elle de lui et de son passé ? Cette harpie ... Fulminant il se rendit à l'arrière du dit bâtiment, où un navire l'attendait. Il s'attela dans la cuisine où un maitre cuisinier lui fit signe de peler les fameux pommes de terres, le jaugeant d'un air patibulaire. Ce fut avec un déferlement de haine qu'il épela la nourriture d'une cinquantaine de marins affamés. Doucement le bateau quittait le port sans guère attendre ... Apparement il était le membre manquant à une telle expédition.

La traversée se passe sans mal, si on peut parler de traversée. Au quatorzième jours le tonnerre gronda. Le capitaine confiant fit continuer la route au vaisseau, dans sa câle le jeune homme se faisait un sang d'encre. C'était la première véritable tempête qu'il vivait et celà ne lui disait rien de bon. Ce pressentiment vu à raison. Le lendemain même on déplora à bord la perte d'un mât et la tempête se faisait toujours présente. Tout les marins furent convoqués sur le pont pour un discours d'une harassante monotonie. Il fallait mettre les barques de sauvetage à l'eau dès la fin de l'intempérie. Hélas, avant même qu'il eu le temps de finir son monologue le capitaine fut térassé par le foudre. Dans un grand fracas le navire se scinda en deux, les visages terrifiés couraient vers les embarcations, en vain. Perdu l'assistant cuisinier se recroquevilla au coin du dernier mat restant. Lentement le bâtiment rejoignait les tréfonds ... Johann eut l'impression qu'une dague s'enfoncait lentement dans sa gorge au fur et à mesure que l'eau atteignait inexorablement son visage. A moitié paralysé et dans un effort surhumain il s'agrippa à une planche balottée par les flots. Le froid eut raison de lui et il s'endormit au milieu du chaos ambiant.

A son réveil les ralents de l'océan s'était fait doux, il ouvrit les yeux lentement pour s'apercevoir qu'en face de lui s'étendait une vaste étendue qui lui était inconnue. Affamé et déshydraté il se leva péniblement, chemina vers le fond de la plage et s'aperçut de la présence d'un maigre chemin de terre. Il prit l'initiative de l'emprunter mais son cheminement ne dura guère plus que deux journées ... La bouche pâteuse il s'écroula au sol, mourrant. Levant le visage pour apercevoir une dernière fois le soleil il vit à l'horizon, tel un mirage, apparaître une caravane qui le récupéra. Fiévreux il fut soigné par un membre de la dite caravane, lequel dans un premier temps ne lui aurait donné grande chance de survie, mais à sa grande surprise Johann rouvrit les yeux à quelques lieux de la cité de Lazul. Vaguement le marchand lui expliqua qu'il serait mené à Lazul, une colonie accueillante où il trouverait sa place. Le jeune homme ne porta guère attention aux dires de son sauveur, il ne retira juste que l'homme en question s'était comme lui échoué il y a de celà dix ans, qu'il se trouvait en Kiponie une terre inconnue habitée par des naufragés.

Rêveur le jeune homme regardait au dehors. Le Soleil fondait dans chaumières des alentours de la cité marécageuse. C'était le début d'une nouvelle vie, loin des mauvais souvenirs, une vie qu'il espére plus heureuse ...
PAS DE PANIQUE !
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