Viltis Delčia
Publié : dim. 29 août 2010 22:16
Uguuu... J'ai de l'eau dans les oreilles...
La fille se redressa doucement, les souvenirs encore flous. Des dernières heures il ne lui restait que des impressions. J'ai eu peur, j'ai eu mal. Maintenant qu'on en parle, j'ai toujours mal. Elle s'assit non sans mal en tailleur et contempla la mer, mettant peu à peu de l'ordre dans ses pensées tout en essorant ses cheveux blonds.
Viltis Delčia. Il y a quelques heures encore elle naviguait sur un voilier qui faisait la navette entre deux royaumes dont le sien, Litva. Elle passait la plupart de son temps sur ce bateau, dont l'équipage était sa seule famille. La vie s'écoulait paisiblement et Viltis n'en demandait pas plus.
Alors pourquoi suis-je ici maintenant ?
Personne n'avait rien vu venir, peu avant la tempête pas un nuage n'était visible. On s'apprêtait à envoyer toute la voile quand le ciel s'était soudain assombri. Viltis ne se souvenait pas du reste et ne voulait pas penser au pire. Elle avait dû passer par dessus bord pendant la tempête et les autres allaient bien.
Oui, les autres vont bien. Et je vais bien aussi: je suis seule sur une plage, courbaturée, égratignée, mouillée, de l'eau salée dans les oreilles, les vêtements déchirée... Uguu, je vais pas bien du tout !
La jeune fille allait paniquer lorsqu'elle aperçu un papillon. Son peu d'ouverture sur le monde l'avait rendue naïve, et elle avait souvent des réactions d'enfant. Celles ci se caractérisaient surtout par son expression favorite "Ugu" ( mot à l'intonation changeante qu'elle utilisait dès qu'elle ne savait pas quoi dire.) Ainsi la simple vue de cet animal lui fit oublier ses problèmes et elle se mit à lui courir après.
Le papillon lui fit escalader la pente de la plage. Arrivée en haut, Viltis sentit son cœur faire un bond. Là, à moins de trois kilomètres, il y avait une cité. Sans hésiter, elle prit le chemin qui s'offrait à elle.
Viltis. Elle avait beau se nommer "Espoir", celui ci se lisait trop peu souvent dans ses yeux. A ce moment il apparaissait éclatant dans son regard gris. Une cité était synonyme de vie. Elle atteignit les premiers bâtiments alors que la nuit tombait. Une fine pluie l'accompagnait.
Je n'arriverais donc jamais à sécher ? Ugu...
La jeune fille fut ici confrontée à un autre problème: sa vie sur un bateau l'avait rendue réservée et timide envers les humains qu'elle ne connaissait pas. Tous les gens qu'elle croisait lui faisaient peur. Elle marchait maintenant lentement, suivant les murs, sursautant au moindre bruit. C'est arrivée sur une place qu'elle se rendit compte qu'elle avait faim. La plupart des gens qu'elle voyait se dirigeait vers une grosse porte en bois surmontée d'une enseigne "taverne". Mais Viltis n'osa pas entrer. Elle se laissa glisser contre un mur, entoura ses jambes de ses bras et observa le trafic en laissant couler des larmes de petite fille le long de ses joues.
La fille se redressa doucement, les souvenirs encore flous. Des dernières heures il ne lui restait que des impressions. J'ai eu peur, j'ai eu mal. Maintenant qu'on en parle, j'ai toujours mal. Elle s'assit non sans mal en tailleur et contempla la mer, mettant peu à peu de l'ordre dans ses pensées tout en essorant ses cheveux blonds.
Viltis Delčia. Il y a quelques heures encore elle naviguait sur un voilier qui faisait la navette entre deux royaumes dont le sien, Litva. Elle passait la plupart de son temps sur ce bateau, dont l'équipage était sa seule famille. La vie s'écoulait paisiblement et Viltis n'en demandait pas plus.
Alors pourquoi suis-je ici maintenant ?
Personne n'avait rien vu venir, peu avant la tempête pas un nuage n'était visible. On s'apprêtait à envoyer toute la voile quand le ciel s'était soudain assombri. Viltis ne se souvenait pas du reste et ne voulait pas penser au pire. Elle avait dû passer par dessus bord pendant la tempête et les autres allaient bien.
Oui, les autres vont bien. Et je vais bien aussi: je suis seule sur une plage, courbaturée, égratignée, mouillée, de l'eau salée dans les oreilles, les vêtements déchirée... Uguu, je vais pas bien du tout !
La jeune fille allait paniquer lorsqu'elle aperçu un papillon. Son peu d'ouverture sur le monde l'avait rendue naïve, et elle avait souvent des réactions d'enfant. Celles ci se caractérisaient surtout par son expression favorite "Ugu" ( mot à l'intonation changeante qu'elle utilisait dès qu'elle ne savait pas quoi dire.) Ainsi la simple vue de cet animal lui fit oublier ses problèmes et elle se mit à lui courir après.
Le papillon lui fit escalader la pente de la plage. Arrivée en haut, Viltis sentit son cœur faire un bond. Là, à moins de trois kilomètres, il y avait une cité. Sans hésiter, elle prit le chemin qui s'offrait à elle.
Viltis. Elle avait beau se nommer "Espoir", celui ci se lisait trop peu souvent dans ses yeux. A ce moment il apparaissait éclatant dans son regard gris. Une cité était synonyme de vie. Elle atteignit les premiers bâtiments alors que la nuit tombait. Une fine pluie l'accompagnait.
Je n'arriverais donc jamais à sécher ? Ugu...
La jeune fille fut ici confrontée à un autre problème: sa vie sur un bateau l'avait rendue réservée et timide envers les humains qu'elle ne connaissait pas. Tous les gens qu'elle croisait lui faisaient peur. Elle marchait maintenant lentement, suivant les murs, sursautant au moindre bruit. C'est arrivée sur une place qu'elle se rendit compte qu'elle avait faim. La plupart des gens qu'elle voyait se dirigeait vers une grosse porte en bois surmontée d'une enseigne "taverne". Mais Viltis n'osa pas entrer. Elle se laissa glisser contre un mur, entoura ses jambes de ses bras et observa le trafic en laissant couler des larmes de petite fille le long de ses joues.