Salutations
Publié : dim. 25 oct. 2009 19:43
Ding, ding, ding...
Tchuba avait usé son crayon par les 2 bouts. Son horloge biologique lui indiquait qu’il serait sage de s’en aller. Il n’était finalement pas si mauvais juge de savoir décider pour lui-même plutôt que pour les autres.
Aux 3 coups, il saisit sa plume et entreprit sa lettre de démission. Il se voyait bien faire dans le genre rétrospectif, solder sa carrière en quelques mots. Il égrènerait ce pourquoi il rendait sa robe de juge, même s’il prévoyait qu’il lui serait difficile de l’enlever. Tchuba ne la quittait plus, c’était une seconde peau. C’est surtout qu’elle était devenue toute dure, à n’avoir jamais connu la morsure du savon. Il n’allait pas payer le pressing alors que ces heures à prendre froid au Palais ne lui valaient pas un kopeck ! En plus, cette robe qui tenait debout toute seule lui permettait d’économiser des frais de penderie.
Tchuba est entré tôt dans la magistrature, mais son jeune âge ne lui avait permis de s'approprier des outils d'investigation sophistiqués. On l’avait mis là où son incompétence ne se verrait pas trop, au Tribunal. Attardé, il faisait durer les procès qu'il savait relancer comme nul autre par une tirade inutile.
Il fera désormais la causette aux limaces et instruira à charge les hannetons. Il occupera ses dernières heures à creuser la terre. Rien de morbide, bien au contraire, Tchuba se rapprochera de la tombe en mangeant des légumes frais. Mieux vaut être dehors que de s'enrhumer dans les sous-sols du tribunal ! Et c'est pas pour ce qu'on y mange ! Gâteau de Kitty, gâteau de Kitty, des crackers pour un nounours, oui ! Toute la ménagerie du palais boulottait sans relâche, mais la meute ne laissait que des miettes !
Nan, pas de misérabilisme, ni d'amertume. Soyons factuel, comme j'ai appris.
Tchuba avait usé son crayon par les 2 bouts. Son horloge biologique lui indiquait qu’il serait sage de s’en aller. Il n’était finalement pas si mauvais juge de savoir décider pour lui-même plutôt que pour les autres.
Aux 3 coups, il saisit sa plume et entreprit sa lettre de démission. Il se voyait bien faire dans le genre rétrospectif, solder sa carrière en quelques mots. Il égrènerait ce pourquoi il rendait sa robe de juge, même s’il prévoyait qu’il lui serait difficile de l’enlever. Tchuba ne la quittait plus, c’était une seconde peau. C’est surtout qu’elle était devenue toute dure, à n’avoir jamais connu la morsure du savon. Il n’allait pas payer le pressing alors que ces heures à prendre froid au Palais ne lui valaient pas un kopeck ! En plus, cette robe qui tenait debout toute seule lui permettait d’économiser des frais de penderie.
Tchuba est entré tôt dans la magistrature, mais son jeune âge ne lui avait permis de s'approprier des outils d'investigation sophistiqués. On l’avait mis là où son incompétence ne se verrait pas trop, au Tribunal. Attardé, il faisait durer les procès qu'il savait relancer comme nul autre par une tirade inutile.
Il fera désormais la causette aux limaces et instruira à charge les hannetons. Il occupera ses dernières heures à creuser la terre. Rien de morbide, bien au contraire, Tchuba se rapprochera de la tombe en mangeant des légumes frais. Mieux vaut être dehors que de s'enrhumer dans les sous-sols du tribunal ! Et c'est pas pour ce qu'on y mange ! Gâteau de Kitty, gâteau de Kitty, des crackers pour un nounours, oui ! Toute la ménagerie du palais boulottait sans relâche, mais la meute ne laissait que des miettes !
Nan, pas de misérabilisme, ni d'amertume. Soyons factuel, comme j'ai appris.
Si fait, c'était pas si difficile ! Allez, c'est la quille, ciao tout le monde !Chère Kitty,
J'ai froid, j'ai faim, je voudrais prendre ma retraite. J'ai des légumes à planter, et le marchand de semences m'a dit que la terre, ça se retournait pas tout seul. J'ai pas très bien compris le message mais j'en reviens au mien. J'veux plus être juge, je veux me consacrer à l'agriculture. Je regrette. J'espère que vous allez bien. Pour mon pot, j'aimerais bien un gros gâteau.
Tchuba
