Le Territoire de Kiponie

Pendragon était revenu au devant des manifestants pour échanger.
Il salua maximus qui avait rejoint récemment le rassemblement puis s'avança au devant de kiponais qu'il connaissait bien, en les personnes d'Alida et vladimus, ambassadeurs & responsables de la cité voisine d'Eolis.

Les questions s'orientaient rapidement sur la Communauté, et la non-présence de ses différents membres.
Après avoir écouté les différentes interrogations, Pendragon prit la parole pour apporter des explications.

Qui est encore présent dans cette Communauté ? Qu'en penses les autres ?

Comme expliqué rapidement lors de notre installation, les membres de la Communauté vivent libres en adhérant à un projet commun de changement profond en termes de valeurs.
Nous étions 5 à vouloir ce changement de vie, 5 à avoir pris la direction d'Aargoni pour s'établir au moindre mal au sein du système administratif territorial.
Récemment, la perte d'un membre a affecté grandement la Commaunauté. Ellen m'aidait dans la gestion administrative de la cité. Elle était très présente & œuvrait dans les relations extérieures. Malheureusement, je pense que de trop nombreux affronts ont eu raison de son engagement idéologique, et elle a préféré un aller simple vers le grand désert de l'ouest..

Nous sommes donc 4 à présent.

Pour ma part, j'ai donc été désigné comme "Représentant", avec pour principal rôle, la direction administrative de la cité, donc celle du Ched. J'ai aussi ce rôle représentatif qui me tient aujourd'hui devant vous, au sein de la gestion de ce mouvement revendicatif. Les 3 autres membres préfèrent quand à eux avoir une implication minime & rester à l'écart de cela. Ils me délivrent leur entière confiance concernant la gestion des affaires de la cité.

Pendragon marqua un léger temps d'arrêt qui notait également le rapprochement de plusieurs autres kiponais autour des 3 sujets.
Pendragon reprit la parole en s'adressant plus globalement au groupe

Aussi, au-dela de ce que pensent les membres de la Commaunauté, notre mouvement a également pour but de démontrer à l'ensemble des cités du territoire, la possibilité de vivre autrement sur celui-ci. Notre idéologie est simple : la volonté d'un lieu calme, propice au culte de l'Instance Suprème et dans lequel il est possible de partager des valeurs sociales simples.
Nous avons condamné lourdement les activités économiques, qui selon nous ont peu à peu polluer et détruits les sphères sociales, culturelles & cultuelles. L'économie a également lissé les politiques des cités, avec des marchés libéraux, trop présents et trop puissants. Même la plupart des tavernes ne sont plus que des lieux de rencontres économiques, des marchés oraux, plus de conversations simples & futiles... La vie de la plupart de vos cités est désormais bien plus morte que celle que l'on veut bien donner d'Aargoni.
Nous, ici, on vie doucement, tranquillement, mais on vie bien...

Je ne vais pas poursuivre davantage sur ce discours idéologique de fond car je dois m'en revenir organiser une possible défense pour la cité. Je ne voudrais pas que les habitants de la cité goûtent le fer de ces épées.
Mais je me vois un peu rassuré en ce kipo-mois, du climat qu'il peut y avoir ici au sein de votre rassemblement.

Je reviendrais prochainement proposer ce qui pourrait être un compromis sur les revendications que j'ai pu entendre et sur lesquelles nous nous concertons en interne depuis quelques temps.

Pendragon salua les kiponais présents puis prit la direction du Château Edilique...

Vladimus s’installa sous un grand chêne, bien à l’ombre et commenca à attaquer… un tonneau de cervoise.
Il avait lu et relu le discours de Pendragon : quoi de neuf ?

Refaire l’historique de la Communauté ne nous avance pas beaucoup ;
La perte d’un membre est toujours regrettable mais on doit avancer ;
Que les autres membres soient d’une parfaite discrétion ne rend pas pour autant un groupe plus fort ;
Nous réclamons depuis des kipo années maintenant un accès plus facile et libre vers la cité comme nous pouvons le faire vers les autres. Il n’y aura pas de zones industrielles dans une cité au bout du monde devenue presqu’oubliée à force d’isolationnisme.
Nous voulons pourquoi pas cultiver ou élever quelques animaux, ouvrir un atelier pour les gens du voyage afin qu’ils aient un emploi lors de leur passage, que l’on ne soit pas obligé de calculer comment on va faire pour revenir si on a le malheur d’aller là-bas …
Passer devant un temple ne fait peur à personne et il sera peut-être tentant, même si j’en doute, pour quelques uns d’y entrer.

Et vladimus se re-re-servit une nouvelle rasade de cervoise

Alors que la situation d'Aargoni reste assez flou, maximus arriva devant la cité. Pendragon, devant son temple en construction, tel un prêtre ancestral, se tenait figer devant ceux qui étaient venu manifester pour changer la situation d'Aargoni.
Il écouta avec clairvoyance le discours de Pendragon. Puis il s'approcha..

Mes biens chers frères, mes biens chères sœurs, aujourd'hui, plus que jamais, nous nous tenons la, devant le temple inachevé, que le grand Pendragon voulait ériger en faveur de notre IS. Mais, depuis quelque kipo-mois maintenant, la situation ne peut plus continuer! Une sorte de famine et de pauvreté s'est installé au cœur d'Aargoni. Ceux qui sont en quêtes de voyage n'osent y franchir ses terres! Allons-nous rester ainsi? Pendant qu'une cité, jadis, prospère meurt à petit feu? Moi, Maximus Le grand, me propose d'être votre chef si attaque il y a!

Nous voulons avant tout, trouver une solution pacifiste, que Pendragon nous propose un réel projet. Nous voulons qu'il entende ce que les autres citoyens de toute la kiponie entière veulent concrètement. Je propose donc, à tous ceux qui sont rassemblés devant le temple, ici même, d'évoquer la ou les raisons pour lesquelles ils sont là aujourd'hui, afin que nous trouvions ensemble, une solution qui conviendrait à tout le monde.

Mais si nos conditions ne sont pas respectées, alors, il n'y aura pas d'autre choix que de récupérer la cité avec les armes!

Après son discours acharné, maximus repartis aux portes d'Eolis, afin de prévenir toute la kiponie de la situation d'Aargoni

Tika n'avait pas voulu participer à la manifestation puisque elle était elle même pour le dialogue.
Elle avait néanmoins permis à des Kiponais d'aller y déposer des épées selon la volonté du Margoulin parce qu'elle soutenait ses amis mais qui ne demandaient pas grand chose au juste mais simplement la possibilité du retrait de quelques taxes pour permettre de cultiver des champs.
Quoi de plus noble que le travail de paysan.
S'exprimer dérangeait ou décevait certains et se taire marquait l'indifférence totale.
Un climat austère et malsain s'était progressivement installé sur tout le territoire et un silence pesant y régnait
Où est le dialogue tant attendu entre les membres de la Communauté et les autres Kiponais mais désolée je n'en vois pas.
Ignorer le travail des Ediles des cités voisines qui mettent tout en oeuvre pour maintenir leurs cités actives n'est pas acceptable puisque aucune concession n'est faite par l'Edile d'Aargoni

La Renarde avait réussi de peine et de misère à arriver devant ce temple. Dans ses souvenirs le marché d'Aargoni était mal en point, des poissons pas très frais vendus à un prix pour exploiter les aubergistes qui eux aussi exploitaient les passants avec des repas inabordable.

Bonjour Maximus, j'ai apporté des épées pour démontrer que le sort d'Aargoni ne m'est pas indifférent par contre, je n'irai pas attaquer. J''aimerai qu'un jeune puisse passer par Aargoni sans difficulté, qu'il puisse y trouver des repas à prix abordable ainsi qu'un travail.

Si l'édile a de la difficulté à fournir le marché en planches, tuniques, cheval (essentiel pour jeune), il pourrait enlever les taxes à l'importation pour qu'on puisse l'aider à fournir le marché mais a-t-il l'avenir des jeunes à cœur ?

Vladimus, qui ne désespère pas de trouver une solution à la crise, revint aux abords du Château aargonais.
Il attaque un nouveau tonneau de cervoise en s’appuyant sur une épée… Il faut bien qu’elle serve !!

La réunion à 4 des communautaristes parait bien longue et il leur faut bien beaucoup de temps pour dire qu’ils sont d’accord de baisser les taxes et même d’en supprimer !!!

Il voit difficilement pourquoi cela les empêcherait de vivre comme ils l’entendent, c’est-à-dire entre eux. Personne n’avait l’intention d’aller perturber leurs méditations et nous les acceptions fort bien dans nos ateliers en kiponie.

Toujours au pied de son chêne, il se rappela que, tout récemment encore, un jeune de passage réclamait des planches …
Une fleur entre les dents, il se reprit à attendre…
La patience est aussi un art de vivre…

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Dame Faresc venait de déposer 120 boucliers Aargonien. Elle n'était pas particulièrement d'accord avec l'Edile Pendragon, mais elle ne pouvait se résoudre à voir des épées contre des mains nues.

Elle espérait que les boucliers seraient un rempart contre les agressions et que le dialogue aurait le dessus. Pacifiste dans l'âme, elle repartit vers sa demeure de Gypsis.

Lilou, s'approchant, vit que des épées avaient été déposées le long du mur du château. Certaines étaient jetées là, à la va-vite, mais d'autres étaient appuyées contre la muraille, telles des jambes de force. On aurait dit qu'elles tenaient les murs, et cela la fit sourire...
Et oui, la Kiponie est une culture, un art de vivre, une communauté....Elle sentait confusément qu'un rapprochement était possible entre les protagonistes. Il suffirait d'un presque rien....

Vladimus traversa une fois encore la cité déserte en se disant qu’heureusement qu’il y avait des manifestants pour mettre un peu d’animation ;

Passant devant un monument à peine terminé, (était-ce à la gloire de l’IS ?), il se dit qu’il faudra bien qu’une solution arrive !

Pendragon était de retour auprès des manifestants en cette fin de Messia an 294.
Ceux-ci étaient maintenant là depuis plusieurs kipo-mois, un relai logistique s'opérerait d'ailleurs pour achalander les besoins vitaux de ce groupe de kiponais rejoins autour du même message.

Après quelques débats politiques & idéologiques avec des ami(e)s du territoire, quelques concertations internes à la Communauté, Pendragon venait apporter une proposition d'ouverture sur la politique dispensée à Aargoni.
Appelant le groupe de manifestant à se regrouper afin de pouvoir s'adresser à tous, Pendragon sortit un parchemin, puis d'un souffle ample, prit la parole :

Chers ami(e)s voisins des 10 autres cités du Territoire,

Vous êtes mobilisés ici à Aargoni autour d'un même message contre notre politique. Nous entendons ce message, et j'ai pu moi-même échanger avec plusieurs d'entre vous.

Aargoni fut longtemps une cité marchande, à l'image des autres cité du territoire. Toutefois, nous avons installés notre projet ici, car la situation économique était très proche du néant, et la cité désertée d'habitants.
Nous souhaitions vraiment consacrer un lieu différent sur ce territoire, un lieu qui serait tourné vers d'autres valeurs que l'économie qui prédomine dans toutes les cités.

Aujourd'hui, devant ces revendications territoriales, nous sommes prêts à modérer notre vision anti-économique et ré-ouvrir certaines barrières douanières de la cité.
Voici la liste des 31 produits qui sont dès à présents ré-autorisés à entrer dans la cité librement :

Pendragon énonça alors le nom des 31 produits écrits sur son parchemin, cités par ordre alphabétique

Agneau sauvage
Brouette
Cagette vide
Cervoise
Cheval
Chevreau sauvage
Compote de pomme
Corde
Filet à poisson
Fromage de chêvre
Fumier de licorne
Jument sauvage
Licorne sauvage
Manuscrit
Marcassin sauvage
Pain de seigle
Papier
Pate fraiche
Pioche
Plante médicinale
Poisson
Pompe à bras
Sac de blé
Sac de chanvre
Sac de coton
Sac de Lichen
Sac de lin
Sac de seigle
Tonneau d'eau
Veau sauvage
Viande sechée

Pendragon releva la tête, observa rapidement son auditoire, puis reprit

De ce fait, la nourriture pourra désormais circuler librement. De ce fait, les animaux et produits nécessaires pour toutes les activités agricoles pourront circuler librement. Les outils ainsi que les accessoires nécessaires à la chasse, la pêche, l'exploitation des ressources minières de la cité, sont autorisés à circuler librement.
Il sera donc possible de trouver à l'ONMC (Office National des Mines et des Carrières) ou à l'ONF (Office National des Forêts) un emploi lors d'une venue à Aargoni.
Avec la facilitation d'exploitation des terres agricoles de la cité, il sera également probable de trouver un emploi dans les terres d'un propriétaire lors d'une venue à Aargoni.

Voilà l'ouverture, la proposition que nous souhaitions vous faire en ce jour afin de trouver un compromis politique à cette situation. Comme traduit au travers de mes propos & afin de vous démontrer notre bonne foi, la levée des taxes douanières sur les produits énoncées est d'ors et déjà effective.

Terminant son discours avec un échange sur les différences politiques qu'il pouvait exister sur le territoire, Pendragon remercia l'ensemble des manifestants pour leur attention et leur attitude durant cette manifestation.
Il les invita enfin à accueillir cette annonce et à réfléchir les kipo-mois prochains à la suite qui sera donné à leur mouvement.

Hourra !
La cervoise est de retour en Aargoni !
Si en plus elle est brassée par les fervents de la communauté, elle n'en n'est que meilleure et bienfaitrice !
Une cure s'impose.
Je m'en vais de ce pas me recueillir.....

Alida a lu avec attention la longue liste des produits exemptés de taxe d'importation. C'est bien... très bien, se dit-elle.
En somme c'est ce qu'elle avait toujours demandé.. le libre accès aux carrières/mines et aux champs.

Petite question cher édile d'Aargoni.... et le prix d'entrée de la mine ou de la carrière ? est-ce qu'il est toujours à 50 k$ ?

Maximus arriva, en armure d'écaille de dragon, quand Pendragon fit son apparition, avec quelque kipomois d'absence. Il fit un discours qui allait chambouler le déroulement de l'opération.

- Et bien Pendragon, je vois que tu as préféré choisir la voie de la démocratie. Nous te saluons pour ce geste honorable et réfléchis.

Mais Maximus ne comptait pas repartir tout de suite, il devait encore attendre le déroulement des choses, et voir si les promesses allaient être respectées.

Vladimus voit avec satisfaction que la lutte, même pacifiste, peut aboutir à des résultats ; nous pourrons enfin venir dans cette cité comme nous pouvons le faire dans les autres.

En faisant la poussière dans la chaumière qui n’était plus entretenue depuis si longtemps, je me dis qu’elle était bien suffisante pour le temps que j’y passerai et bien assez grande pour y recevoir mes ami(e)s, à l’occasion.
Un tonneau de cervoise, du pain de seigle et du fromage de biquette feront l’affaire pour fêter cette journée qui restera dans mon souvenir.

Le Territoire de Kiponie

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