Faune et flore aaragoniennes

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Pliposs
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Faune et flore aaragoniennes

Message non lu par Pliposs »

(Je commence par une parenthèse HRP pour expliquer le but de ce topic. J'ai remarqué qu'on parle peu d'animaux et de végétaux. Donc on pourra en inventer et les décrire ici. Bien entendu tout le monde peut participer c'est tout l'intérêt du sujet :) )


Extrait du journal de Plipos.

Gaïllâa an 146

Le bateau qui devait me conduire sur les terres de mes ancêtres a été pris dans une horrible tempête. Il a fini par couler et je me suis retrouvé en pagne sur la côte. Les habitants paraissent agréables. J'appris donc que je me trouvai dans un endroit appelé Kiponie, plus particulièrement dans la cité d'Aaragoni.

Le peu d'argent qui me restait je m'en suis servi pour subvenir à mes besoins et pour me construire une cahute en bord de fleuve.

Il y avait de drôles de bêtes. Certaines d'entre elles ressemblaient à des castors, mais avec des yeux énormes, un corps rikiki et une queue plate et large. J'en ai fait un croquis, car c'était vraiment étrange. J'ai décidé de les appeler les casschouettes en vertu des moeurs étranges de ces drôles de bestioles.

Ces animaux semblent avoir des moeurs diurnes et nocturnes. Mes observations m'ont révélé que la journée était consacrée à la chasse et à la réfection de leurs terriers.

Ils sont piscivores. Ils ne mangent que du poisson qu'ils pêchent grâce à leur queue. Cependant, ils procèdent à un rituel fort étrange. Après le repas familial, ils se réunissent au bord du fleuve, prennent les arêtes des poissons qu'ils ont mangé et pendant que certains se tapent sur le ventre selon un rythme précis, un autre met les arêtes dans l'eau, pendant que ceux qui restent font des bruits qui ressemblent à un hululement de chouette. Rituel funéraire étrange qui montrerait une certaine intelligence.

Mes observations ne sont pas encore terminées. Une observation plus poussée des individus me permettra sans doute de définir les moeurs sexuelles ainsi que la vie nocturne de ces animaux fort étranges.


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Nemoadd
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Re: Faune et flore aaragoniennes

Message non lu par Nemoadd »

Du temps de l'ancien journal, j'avais fait une série de 7 articles décrivant des animaux "étranges" de Kiponie.

En voici les 2 premiers :
La taupe Perce-Cailloux

Lors de vos voyages traversant le Kret Kermesite, vous avez peut-être déjà remarqué des trous d'environ dix centimètres de diamètre qui s'enfonçaient dans la roche. Et bien, il s'agit de trous forés, ou plutôt mangés par la taupe Perce-Cailloux.

En effet, celle-ci se nourrit de la roche qu'elle perce, ou plus précisément, des éléments calcaires qui la compose. Donc, dans les zone purement granitiques, vous n'en trouverai pas.

La taupe Perce-Cailloux est la dernière représentante de la famille necro-ovi-ejectus. Elle est de couleur grise afin de se fondre dans le paysage pour éviter les prédateurs, en particulier l'aigle manchot. D'environ dix centimètres de diamètre, elle ne dépasse que rarement les quinze centimètres de long. La particularité de cette espèce est sa manière de se reproduire et de mourir. Les deux sont liés.

A la fonte des glaces, la neige se transforme en eau et s'engouffre dans la galerie creusée par cet étrange animal. L'eau, qui est à peine supérieur à zéro degré, fait refroidir le métabolisme de la taupe. Elle finit par en mourir. Mais, avant de rendre l'âme, la taupe Perce-Cailloux a un dernier gros spasme qui lui fait éjecter son unique œuf. Contrairement à sa mère, celui-ci a besoin du froid pour permettre au fœtus de se développer. Lorsque l'œuf éclos, le petit, ou plutôt la petite taupe remonte à la surface et va creuser un nouveau trou. Une autre particularité de cette espèce est qu'il n'y a pas de mâle. Les femelles n'ont pas besoin d'être fécondée afin de se reproduire.

Comme vous l'avez sûrement deviné, cette espèce est en voie de disparition. En effet, une femelle pond un unique œuf et meurt dans la foulée. Il suffit que pour une raison ou une autre, l'eau n'arrive pas dans la galerie et l'œuf ne peut pas être pondu. Ceci arrive, par exemple, lorsque une avalanche racle le sol et bouche le trou avec des gravats. La taupe continue à percer, mais, chez cette espèce, l'œuf continue à grossir en permanence. Au bout d'un moment, si l'eau n'arrive pas, l'œuf finit par coincer le pauvre animal contre la paroi et la taupe ne peut plus avancer et se nourrir. Elle meurt de faim, bloquée par son œuf.

Donc, si par hasard vous rencontrez un trou en montagne, par pitié, ne le bouchez pas !!! Au contraire, dégagez bien autour afin que rien n'empêche l'eau de s'écouler à l'intérieur.



Ceci était le premier épisode d'une série de reportages animaliers sur la faune kiponiène. S'il vous a plus (donc bien noté), vous aurez la suite, avec, dans le prochain épisode, un reportage sur les gnomes des marais de Lapiaz.

Nemoadd Targane
Le gnome des marais de Lapiaz

Tout d'abord, je tiens à rendre hommages aux deux journalistes qui ont réalisé les études dont vous allez lire un résumé. Pour pouvoir observer les gnomes des marais, il leur a fallu se camoufler et observer durant trois semaines, sans même pouvoir bouger autre chose que leurs bras. Je vous laisse imaginer leur état après vingt jours à devoir faire leurs besoins naturels dans leur pauvre tunique. Et leur odeur… J'en profite aussi pour remercier les météorologues qui nous avaient confirmé un vent dans le même sens durant ces trois semaines. Vu l'odeur de nos deux journalistes, il ne fallait pas que le vent apporte leurs effluves vers les gnomes. Ils ont l'odorat très sensible.

Les gnomes des marais mesurent environ dix à douze centimètres de haut, la peau marron clair, tirant parfois vers le orange. Ils sont extrêmement peureux. C'est pour cela que bien peu de monde ait pu en observer. Ils vivent en bande d'une vingtaine d'individus. Ils ont un langage (relativement) évolué. Nos journalistes ont réussit a en déchiffrer l'essentiel.

Chaque bande obéit à un mâle dominant qu'ils appellent K-ide. Ils passent leurs journées, partagés entre deux occupations. Lézarder au soleil, en flottant sur une feuille de nénuphar et à se nourrir. Pendant que la moitié d'entre eux se repose, l'autre moitié cherche des graines, essaient de capturer quelques coléoptères et, lorsqu'ils ont de la chance, un excrément de licorne fait leur bonheur. Ils l'appellent K-viarre. Ils en sont extrêmement friands. Comme peu de licornes se promènent dans la région, il est plutôt rare qu'ils puissent en profiter.

Après environ deux heures à se nourrir, ils apportent une partie de leur butin au K-ide en criant : "Pat haper ! Pat haper !". Parfois, le mâle dominant, au moment où il reçoit son repas, se jette sur un des gnomes et le frappe jusqu'à que ce dernier tombe à l'eau. Et cela en hurlant : "Ava-rié". Après avoir nourri le K-ide, les gnomes qui ont travaillé vont remplacer ceux qui se reposaient et ces derniers vont, à leur tour, se nourrir. En se levant, ils ronchonnent : "Sécan retr ette".

Ce cérémonial dure du lever au coucher du soleil. Dès que la nuit tombe, ils retournent tous dans leur terrier jusqu'à l'aurore. Par contre, au moindre bruit suspect, ils se précipitent dans leurs tanières jusqu'au lendemain. Et ils ont l'ouie très sensible.

Nous ne connaissons pas encore leurs coutumes de reproduction? Ils sont bien trop difficiles à observer.


Dans notre prochain épisode, vous découvrirez la fée rugineuse des mines de Pyrrit.

Nemoadd Targane
On n'arrête pas de jouer parce qu'on vieillit. On vieillit parce qu'on arrête de jouer.
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