[RP]Hospitalisation de notre Edile ; Django

[faresc]

Lorsque je reviens à Gypsis, je demande toujours aux marins du port des nouvelles de mes amis. Ainsi, si je n'ai pas le temps de rester en cité j'ai les dernières actualités de la cité.

Depuis quelques temps, lorsque je demande des nouvelles de notre cher Édile Django, tout le monde me répond à peu de chose près : "il y a longtemps qu'on ne l'a pas vu". Je me décide donc à aller à la taverne pour savoir si de leur côté ils ont des nouvelles. J'y trouve des gens que je ne connais pas trop bien, mais je me présente :
"- Bonjour, messieurs! Je suis Dame Faresc et je cherche l'Edile Django.
- Ah! celui-là on ne le voit jamais, on se demande pourquoi il a été réélu! me dit l'un d'eux et l'autre ajoute,
- Tous pareils une fois élus, ils ont la grosse tête"
N'aimant pas le ton de la conversation, je les remercie et me dirigeant vers la sortie je les entends ricaner.

Je commence sérieusement à m'inquiéter. Qu'à cela ne tienne je rentre chez moi et lui envoie un pigeon pour prendre de ses nouvelles. Mes affaires m'appelant à Eolis, j'embarque sur mon lougre. Cette nuit-là je ne dors pas trop bien. Je me lève et lui envoie un autre pigeon de ma demeure d'Eolis.

Le lendemain la tête un peu lourde par manque de sommeil, j'entends le pigeon qui est revenu. Contente de savoir enfin ce qu'il se passe, je le prends délicatement, mais à ma grande stupeur le message que j'avais envoyé est revenu sans avoir été ouvert. Je m'habille à la hâte. J'ai une mauvaise intuition. Je monte à bord de "la Dauphine" et j'oublie même mes marchandises. Qu'importe je ne fais pas demi-tour je file vers Gypsis.

Je manœuvre dans le port le plus vite possible. Je cours presque sur la passerelle. Les marins encore endormis, me voient passer comme une flèche. Je réfléchis : à cette heure-ci il doit être chez lui. Le jour est levé depuis un bon moment maintenant et je suis très surprise de trouver sa demeure volets fermés. Je frappe à la porte ; pas de réponse. Je frappe plus fort ; toujours rien. Je crie son nom : "Django! Django! Tu es là? C'est Faresc!" Toujours le silence. Je pose la main sur la poignée de porte et je suis stupéfaite de m'apercevoir que la porte est ouverte. J'entre. Personne. J'hésite. Je ne suis pas chez moi. Mon instinct me pousse à monter les escaliers. A mi hauteur , j'entends un souffle : "Là...". J'accélère pour monter les dernières marches, et là je le vois.

Il est sur son lit, emmitouflé dans plusieurs couvertures. Je m'approche. A la lueur de la fenêtre, je m'aperçois qu'il est livide. La sueur perle sur son visage. Je touche son front ; il est brûlant de fièvre.
"- Que t'arrive-t-il mon jeune ami? Depuis quand es-tu dans cet état-là? lui dis-je. Avec une voix rauque il me répond :
- Je ne sais Faresc, je suis si fatigué" et il s'affaisse perdant connaissance. Que vais-je faire? Il faut qu'il aille à l'hôpital.

J'envoie un pigeon à BelleAeris, et Bibitricotin leur expliquant la situation. Je les attends au chevet de Django. J'éponge son front avec un linge trempé dans l'eau froide, et cela a l'air de le calmer. Il dort paisiblement.

A l'arrivée de BelleAeris et de Bibitricotin qui avait amené une carriole, nous parlons peu et l'emmenons de toute urgence à l'hôpital. Je regarde BelleAeris qui est un peu sonnée par les événements et Bibitricotin comme à son habitude cherche avant tout l'efficacité, mais je la sens troublée et inquiète également. Les brancardiers accourent et je vois Django disparaître derrière le rideau de toile blanche. Nous serons prévenues du diagnostique dans les prochains jours.

L'Edile de Gypsis est à l'hôpital.

Je suis très inquiète.

faresc, Gypsis


"Voici ce qu'on a pu lire ce matin dans le Gypsien. Tout naturellement, le sujet des conversations de la Place Publique de la cité, était l'état de santé du maître du Château Edilique de Gypsis depuis plusieurs kipo-années : Django."

[bibitricotin]

bibitricotin revenait de la Rédaction du Gypsien. Elle venait de boucler l'édition avec l'article sur l'état de santé de Django. Faresc paraissait toujours inquiète au sujet de l'Edile Gypsote, mais bibitricotin avait confiance en la médecine kiponaise. Une bonne dose de médiplantes et du repos, et Django serait vite sur pied! Ce qui était plus inquiétant c'était le manque d'énergie dont Django semblait souffrir, comme s'il était las de la vie d'Edile... Il faut dire que ce n'est pas un métier de tout repos lorsqu'on se donne du mal pour ses citoyens.

[faresc]

Tôt ce matin, Faresc alla relever les pigeons du Conseil Consultatif de Gypsis. Elle vit un pigeon qui venait de l'hôpital. Il y avait un message de Django.

Bonjour ami(e)s, vous qui vous préoccupez de notre belle cité de Gypsis.

J'ai été admis à l'hôpital de Gypsis récemment, mais rien n'est grave. Ni le résultat d'un accident ni d'une maladie, j'ai été victime de mon propre surmenage apparemment et ma volonté de m'investir pour les autres, pour le territoire. Le Ched est donc surveillé par mon adjointe BelleAeris qui passe me voir assez souvent ici.

Je remercie Dame faresc, grande navigatrice et icône de notre cité pour le noble récit de ce périple dans notre journal local, celui qui me conduit ici aujourd'hui.

Persévérez pour les projets citéens comme celui de la création de notre nouveau "Comptoir de Gypsis", projet de lieu de vie et d'information sur notre cité, ou toutes et tous vous serez bien accueilli(e)s ; Et prenez soin de notre cité "Gypsis"...

De grandes salutations à toutes et tous,

Django, Hoptial de Gypsis

Ce message rassura tout à fait Faresc. Elle partit déposer son article, relatant sa visite à l'hôpital, à la rédaction du "gypsien" le coeur plus léger.

[BelleAeris]

C'est avec une grande inquiétude que BelleAeris se leva.

ça faisait déjà quelques kipo-mois que Django lui avait fait confiance en la prenant comme adjointe. Mais c'était la peur au ventre qu'elle allait au château edilique. Encore cette nuit, elle n'avait pas beaucoup dormi. Les affaires de la cité, l'accueil des jeunes Kiponais et l'hospitalisation de son Edile unique et préféré, remplissaient sa tête.

Il était évident pourtant qu'il fallait faire quelque chose, la santé du château semblait suivre celle de l'Edile. Alors elle s'attela aux paperasseries édiliques en espérant ne pas trop bousculer l'ordre des choses.

[faresc]

Un peu de réconfort

Je me réveillai ce matin sereine quand tout à coup je repris conscience que Django était à l'hôpital.
Me préparant pour passer à l'auberge, j'entendis frapper à la porte. J'allai ouvrir. A ma grande surprise se tenait devant moi, avec un large sourire aux lèvres, mon amie Meery.

Meery avait lu mon article dans le journal et était venue tout exprès de Piethra pour prendre des nouvelles de Django bien sûr, mais aussi des miennes. Elle se doutait que j'allais être très troublée par tous ces évènements.

Nous voici donc parties pour l'hôpital, nous restaurant en chemin à l'auberge. Meery me confie qu'elle n'aime pas trop l'hôpital et je dois dire que moi non plus.

Nous arrivons à l'entrée et demandons au médecin quelles sont les nouvelles. Il commence par nous expliquer que Django visiblement n'avait pas mangé depuis quelques jours et qu'il était dans un état de grande fatigue ; en clair juste un peu de surmenage.

Nous entrons dans la chambre de Django et nous le voyons, assis dans son lit, regardant pensif par la fenêtre. Le service hospitalier a créé un espace tout spécial pour l'Edile, il est une personne de haut rang.

Il se tourne vers nous avec un petit sourire :
" Bonjour, Faresc! Je te dois beaucoup on dirait. Bonjour ..., il cherche visiblement le nom de mon amie.
- Meery, m'empresse-je de dire, est venue spécialement de Piethra pour te saluer.
- Bonjour Meery, merci. Nous n'avons pas l'honneur de nous connaître je crois.
- Nous nous sommes croisés à l'occasion, répond Meery en souriant, contente de te voir Django. Je vais aller voir si les infirmières ont un vase pour les fleurs que je t'ai apportées".

Meery sortie, je regarde Django. Il a repris un peu de couleurs, mais son regard est vide.

- Comment te sens-tu?
- Mieux. Mais je ressens une grande fatigue. Le médecin me conseille, dès que cela sera possible, de partir vers le Sud prendre un peu de repos et de soleil.
- C'est ma foi une excellente idée.
- Je ne peux pas quitter Gypsis je dois honorer mon mandat, dit-il agacé.
- Pour l'instant BelleAeris fait tourner la cité. Tu l'as choisie comme Adjointe et elle ne va pas faillir à son devoir. Tu sais qu'elle est volontaire.
- Franchement, crois-tu que je peux m'éloigner de la cité?
- Je pense que oui. Il ne sert à rien de s'entêter ; il te faut te reposer. D'ailleurs je vais te laisser. Je reviendrai tantôt.

J'entends du bruit derrière moi, c'est Meery qui revient avec le vase et qui le pose en silence.

Nous souhaitons un bon rétablissement à Django et nous sortons.
"Tu parais inquiète Faresc, dit- elle
- Oui, je le suis. Il va mieux mais il a l'air si fatigué. De plus il s'inquiète pour Gypsis. Je me demande comment l'aider?
- Les médecins sont là, il lui faut du temps mon amie" répond-elle posément.

Meery parvient à calmer temporairement mon angoisse. Après tout Django paraît sorti d'affaire. Il a l'air un peu triste c'est tout. Il n'a pas sa bonne humeur habituelle.

Il me faut maintenant communiquer son état de santé aux Gypsotes, en tant que présidente du Conseil Consultatif de Gypsis c'est mon devoir.

Nous nous quittons sur les quais. Meery doit repartir.
Je lui fais un signe de la main et je me dis qu'il est bon de pouvoir compter sur ses amis.

faresc, Gypsis


Ce matin le Gysien titrait "un peu de réconfort". Il est vrai qu'après avoir vu Django en meilleure santé Faresc commençait à être rassurée. Toutefois elle s'inquiétait pour BelleAeris qui visiblement avait du mal à gérer la cité toute seule. C'était une situation difficile portée par de si jeunes épaules.

[faresc]

Ce matin Faresc avait envoyé un message pour rassurer les membres du Conseil Consultatif de Gypsis. Espérant préparer la population à un éloignement momentané de leur Edile

[jkl2117]

Pourrais-tu communiquer un bon rétablissement à Django de la part de Jkl2117 stp ?

[faresc]

Je vous remercie pour tous les messages de réconfort que vous lui avez laissé, il a été très touché.
Django est sorti de l'hôpital maintenant, mais je n'ai plus de nouvelles ces temps ci, j'espère pour lui que tout va bien.

[bibitricotin]

bibitricotin se demandait qui se présenterait aux prochaines élections à Gypsis. Il ne restait plus que 6 kipo-mois pour déposer son programme... Django devant partir en convalescence dans le Sud du Territoire, les Gypsotes se lanceront-ils dans l'aventure de la gestion de la cité, ou devra-t-elle se mettre, elle-même, sur les rangs?

[faresc]

Le départ de Django

Django est sorti de l'hôpital le kipo-mois dernier. C'est une bonne nouvelle, ne trouvez-vous pas ?
J'étais à Eolis en train de travailler dans ma charpenterie sur un lougre, lorsque je vis passer un pigeon qui se dirigeait vers mon pigeonnier.

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais j'ai toujours hâte de savoir qui m'envoie un pigeon.

Je lâche mes outils et file accueillir cette petite bête épuisée. Le message émanait de Django, il me donnait un rendez-vous au port de Gypsis le kipo-mois prochain aux aurores.

Je retournais à mon labeur, tout en réfléchissant. Il me semblait tout à fait serein dans son message et il avait l'air de préparer un voyage ; sinon pourquoi un rendez-vous au port ?

Me voici donc entrant dans la rade de Gypsis. J'aperçois le « Swing océan I », c'est le bateau de Django. Je prends ma longue-vue et je m'aperçois qu'il y a une grande agitation à bord.

Toute affairée à faire les manœuvres, je vois Django me faire de grands signes, le sourire aux lèvres.
De temps en temps, il se tourne vers un marin pour lui donner un ordre. Il a l'air lui aussi « agité ».

Je descends tranquillement la passerelle. Lorsque je le vois courir vers moi.

« Faresc, te voilà enfin ! me dit-il presque essoufflé.
- Oui, je suis venue aussi vite que possible. Je le regarde. Tu as l'air en pleine forme, les médecins de Gypsis font des miracles. dis-je en plaisantant
- Mon séjour à l'hôpital m'a fait un bien fou. Le personnel hospitalier est d'une telle gentillesse ! Viens, allons à la taverne, j'ai des choses à te dire.
- Tu es bien mystérieux maintenant ».

Nous nous dirigeons vers la taverne. Enfin je devrais dire, il m'emmène à la taverne. Il m'avait prise par le bras, geste que je ne lui connaissais pas. D'ailleurs, les marins avaient un air railleur. C'est vrai qu'il n'était pas de mise pour une dame de mon âge d'être au bras d'un aussi jeune homme. Autour d'une cervoise, les discussions seraient animées ce soir.

Nous nous installons près de la fenêtre. Django veut garder un œil sur les marins qui chargent son lougre.

« Voilà Faresc, j'ai bien réfléchi et j'ai accepté de prendre du repos, m'annonce-t-il en se pressant les mains nerveusement.
- C'est une bonne décision. Tu descends vers le Sud ?
- Je ne sais pas, je pars à bord de mon lougre et on verra, ajoute-t-il en évitant mon regard, un peu agacé.
- Ne me dis pas que tu m'as fait venir juste pour te dire au revoir. Bien que cela me fasse plaisir ; j'essaie de capter son regard, mais il fuit.
- Non, non bien sûr que non, soudain il me regarde droit dans les yeux, j'abandonne tout !
- Comment tu abandonnes tout ?
- Je pars pour longtemps Faresc, j'en ai assez. BelleAeris a pris les choses en main. Jusqu'aux prochaines élections, elle tiendra.
- Tu veux dire que tu ne te représenteras pas ? Je suis un peu surprise, dis-je.
- Non, de toute façon, je ne serai pas à Gypsis pour les élections. Je pars Faresc, je voyage, je vais là où je veux. J'étouffe ici, être Édile te prive de voyage, tu es prisonnier de ta cité... il parle rapidement et fait de grands gestes.
- Le mot est un peu fort, il me semble, mais je peux te comprendre. Lorsque j'étais rédactrice, j'ai voulu prendre aussi une kipo-année sabbatique.
- Tu me comprends ? Il avait l'air surpris à son tour.
- Bien sûr.
- Ah ! Tu ne peux pas savoir comme cela me soulage. J'avais peur que tu me juges, que tu essaies de me retenir. Il rit presque.
- Je suis ton amie. »

Nous continuons pendant un bon moment à discuter de choses et d'autres. Il s'inquiète pour BelleAeris, tout de même, car la tâche est lourde. Il se demande ce que pense Bibitricotin. Il se demande qui va s'occuper de la Taki. Il a mille raisons de partir et mille raisons de rester.

Nous sommes heureux, de prendre le temps de discuter, mais un marin vient couper court à nos retrouvailles après tous ces évènements. « le bateau est prêt Django, désolé m'dame ».

Nous nous regardons d'un air complice.
« Allez ! Il te faut partir Django. Tu n'as pas de regrets à avoir, tu as été un Édile aimé et respecté. Sinon tu n'aurais pas gagné les élections plusieurs fois.
- Oui mais j'aurais.....
- Stop! je l'interromps d'un geste de la main. Pas de tout cela. »

Je le pousse vers la sortie. Nous marchons en silence vers son lougre. Juste au pied de la passerelle, il veut dire quelque chose mais je l'en empêche. Il me serre dans ses bras. Par-dessus son épaule, j'aperçois les marins qui nous regardent. « Merci » me dit-il. Il me lâche et monte à bord sans se retourner.

Il fait ses manœuvres, me fait un dernier signe de la main et je reste sur le quai jusqu'au moment où mes yeux ne peuvent le voir.

J'ai appris une chose sur ce Territoire, quoi que l'on fasse, même si l'on prend la mer avec l'idée de s'éloigner pour toujours, la mer indéniablement nous ramène vers l'une ou l'autre des cités de Kiponie. Il en sera de même pour Django.

Je reprends conscience d'être sur les quais. Les marins me regardent en coin. Les conversations seront plus qu'animées ce soir à la taverne.

Faresc


Dame Faresc avait assisté au départ de Django et maintenant elle se demandait se que seraient les futures élections de Gypsis

[bibitricotin]

Depuis sa fenêtre du bureau de la Rédaction du Gypsien, bibitricotin, qui avait donc vue sur la Baie de Gypsis, aperçut la voilure du lougre de Django qui s'éloignait des côtes gypsotes.

*Que les vents te soient favorables, Django...* se dit bibitricotin.

[Christophe]

Christophe avait appris les problèmes de santé de Django. Il était soulagé de savoir qu'il avait recouvré santé et énergie. Mais ce voyage bien précipité, dès son retour, l'intriguait... Songeur, il but un kipo-jus et regarda mélancoliquement de vieilles notes...

[faresc]

En allant sur le marché ce matin Dame Faresc entendit quelques conversations concernant les élections futures. Les gypsotes se rendaient à l'évidence ils auraient un ou une nouvelle Edile. Les commentaires, les critiques et les espoirs de chacun étaient exposés.