Le Territoire de Kiponie

Cela me fait plaisir de te voir, Kaelen, et ton offre est très généreuse. Il me reste effectivement à replâtrer l'aile ouest du Temple et tout sera définitivement remis à neuf, accepterais-tu de t'en occuper ?

Je termine en attendant de planter ces quelques fleurs, et installe ensuite les décorations de fête... J'ai notamment produit dans ma taillerie une magnifique broderie aux couleurs des armes de la cité, j'aimerai l'accrocher tout la-haut

*Montre le sommet du porche d'entrée*

J'espère pouvoir compter sur ta présence lors de la future procession, si daventure tu es là... Je sais que pour l'instant tu voyages beaucoup.

*C'était le grand jour, le soleil était radieux, et Gaalen se sentait vivre. Un petit air frais, venu de cette mer tant aimée, vivifiait les Gaalenois.

Selenae s'était levée tôt ce matin-là, et avait terminé les derniers préparatifs. Elle avait ensuite revêtu la Toge de cérémonie du Parolex, une robe longue, couleur mauve, une ceinture dorée sur ses hanches. Elle s'était également parée d'un large collier où était fixée une licorne d'argent, spécialement réalisée dans sa bijouterie pour l'occasion. Elle avait également béni deux tonneaux de cervoise dans l'intimité du Temple, afin de pouvoir procéder aux bénédictions. Elle les avait ensuite montés sur un chariot, tiré par deux licornes blanches, qui devrait ouvrir la procession. Elle avait également harnaché sa jument de broderies fines. Deux jeunes gaalenois, qui depuis quelques temps aidaient Selenae dans ses rénovations, avaient revêtu des pagnes blancs, et aideraient Selenae dans sa tâche.

Selenae fit sonner les deux immenses cloches du Temple, pour annoncer à la cité le début des célébrations. Un petit attroupement se formait déjà au bas du Parvis, admirant l'attelage (et certainement les tonneaux aussi...).*

Après quelques minutes, Selenae sortit du Temple et s'adressa à la foule, d'un ton maternel :

"chers amis, chers Gaalenois,

Merci d'être là aujourd'hui. Le retour aux valeurs réelles de l'IS est enfin venu, ainsi que le temps béni d'une dévotion plus marquée. Et votre présence en atteste. Il est temps pour nous de prendre la route du port, et de procéder au rituel.

Cet attelage ouvrira la route avec moi, je vous demande de nous suivre avec tout le recueillement nécessaire en ce début de festivités...."

*Selenae monta ensuite sur sa jument, et pris la tête du cortège*

Ah oui c'est vrai, j'ai oublié de dire: archivage en cours, c'est long...

*Angel entra dans les ruine du temple, endroit qui lui rappelait bien des souvenirs... *

Kamieux qui errait dans sa cité en attendant que Tycho, le Parolex Maximum fasse appel à lui pour une torture d'hérétique ou quelque chose d'autre, se retrouva devant les ruines du temples déserté depuis longtemps.

J'ai de grands projets pour le culte et pour le temple se dit-il, Je reconstruirai un temple à Gâalen quoi qu'il m'en coute.

La course de brouette était terminée. Elie, avant de rentrer chez elle, parcouru une nouvelle fois les rues de Gâalen. Elle aimait cette cité qu'il l'avait accueillie, il y a 27 kipo ans déjà, alors qu'elle venait de s'échouer lamentablement comme une méduse abandonnée par la marée....

Elle pressa le pas aux abords du temple, verte de rage de voir cet édifice à l'abandon. Les poings fermés sur ses hanches, elle contemplait le désastre.


Il va falloir remettre la vie en route ici !

Tournant les talons, elle rebroussa chemin en direction du port, sauta dans son lougre et mit cap vers les locaux du Culte de l'Instance Suprême.

Comme promis (en fait elle n'avait rien promis du tout, mais bon), Lena débarqua à Gaâlen où devaient se trouver Kamieux & Elie. Elle croisa en chemin des badauts qui se demandaient où est-ce qu'elle allait, accompagnée de son petit fou qui gigotait sur son épaule. Elle se planta devant le Temple Gaâlenois, complétement ravagé par les herbes sauvages.

Elle aperçut Kamieux qui semblait réfléchir depuis une belle éternité. Elle s'approcha de lui et hésita avant de parler, ne voulant pas briser son intense réflexion. Finalement, elle se décida.

Euh.. Désolée de te déranger, mais j'ai entendu dire que tu étais à Gaâlen afin de reconstruire ces vieilles ruines. Je pensais qu'Elie était là, mais il me semble qu'elle est repartie au CIS. De la main d'oeuvre va probablement bientôt arriver!

Surpris mais ravi par l'arrivée de Lena, kamieux se réjoui.

Bien, il nous faut du monde, j'ai prévu un petit paradis pour ce temple.

Après avoir informé le Parolex Maximum du démarrage imminent des travaux, Elie prépara "Le Bon Petiot", le plus vieux de ses lougres, à la cale spacieuse. Elle s'enfonça dans le quartier du labyrinthe, le plus mal famé de Lazul. Les loqueteux s'y entassaient par grappes, arpentaient les ruelles, les plus honnêtes à la recherche d'un emploi, les autres à la recherche d'une rapine à commettre... En entrant dans la Taverne du veau d'Or, elle savait que c'était gagné d'avance. Il suffirait de peu pour les convaincre... Elle se faufila entre les joueurs de cartes et les piliers de comptoir. Sur son passage, on chuchotait ou beuglait selon :

Tiens, la Mère Molle ! Y paraitrait qu'elle a trucidé son époux ... Non ? ... Si !.... La garce !.... Chut... c'est la Parolex de Lazul... Elle te ferait rôtir pour moins que ça...
et autres remarques graveleuses que la bienséance interdit de rapporter ici...

Sortant ostensiblement une bourse sonnante de kipons, elle fit signe à une poignée d'entre eux, qu'elle connaissait pour les avoir ramasser sur la plage alors qu'ils n'étaient plus que l'ombre mouillée d'eux même, vomie par les flancs déchiquetés d'un navire à la dérive. Quelques heures plus tard, les hommes s'affairaient à transborder force matériaux sur "le Bon Petiot", du marbre et des blocs de cailloux en quantité. L'argile et le bois ne manquait pas à la Perle du Territoire. Ce n'était pas le cas de la pierre. Le bateau affrété, ils s'entassèrent sur le pont. Direction le Temple de Gâalen.

TERRE ! hurla La Barbiche, le bouc d'Elie, toujours quillé tout en haut du mat de hune.

Elie sauta sur le quai et fila rejoindre ses confrères...

Kamieux ! Lena ! Ravie de vous retrouver ! Voila du renfort. Hommes et matériaux ! Ce n'est pas grand chose mais c'est un début !
Mon cher Kamieux, dis nous tout ! Il s'agit de ton temple après tout...

Kamieux exposa donc son plan à la cantonade :
On rase tout, on utilise les gravats pour former un ilot artificiel à proximité des côtes et on verra le reste après !

Allez remuez vous fidèle ouailles de sa sainteté l'IS !

Ah ça me plait ça !

Allez zou, faut construire un bélier ! J'ai dit un bélier ! Laissez mon bouc tranquille, nom d'une brouette ! Abattez moi des cocotiers !


Les hommes d'Elie se mirent au travail en maugréant. Et qui coupait des troncs bien massifs... et qui les armait d'une tête solide en fer de Farst...
Rapidement, le chantier se mit à résonner des chocs de ces engins frappant les murs restés debout malgré les ravages du temps. Petit à petit, ils commencèrent à se disloquer, à crouler sous les coups rythmés. Elie, confortablement installée sur un coussin moelleux à l'ombre d'un arbre, rédigeait des projets d'affiche à l'attention de Tycho... De temps en temps, elle levait le nez de ses pinceaux pour hurler sur ses troupes.... fallait bien les garder motivés.

Un bout de langue pointant entre ses lèvres, Elie s'appliquait à dessiner ses affichettes. Lena, de son coté, gribouillait sur un carnet en prenant un air inspiré. S'ennuyant ferme, les gribouillis, ça va un moment, elle finit par rejoindre la veuve Molle et se mit à travailler avec elle. Les deux amies, une fois satisfaites, en expédièrent un exemplaire au Parolex maximum Tycho. Ayant recueilli son aval par retour de pigeon, elles clouèrent leur œuvre sur un cocotier s'élevant à l'entrée du chantier.


Celles et ceux qui souhaitent contribuer
à cette œuvre magistrale peuvent
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