CONCOURS D'ECRITURE an 175-176 - Réglement

[faresc]

LE MAGAZINE ALTERNATIVE ET LE COFEKILAP
VOUS PROPOSENT DE PARTICIPER AU GRAND CONCOURS D'ECRITURE DE L'AN 175-176.
LE PARCHEMIN BAGUE


Réglement

Tout article devra être transmis par pigeon à Dame Faresc afin de préserver l'anonymat des auteurs, en précisant la catégorie dans laquelle il concourt.

Clôture du concours en Frodea 176. Dame Faresc affichera, au fur et à mesure, les articles sur la place publique de Pyrrit, en attribuant un nom d'emprunt à chaque écrivain. Le texte sera posté sans aucune correction d'orthographe et sans mise en page.

Les articles seront publiés, si les auteurs le désirent, dans le journal de leur choix à la fin du concours. Toute publication avant la fin du concours sera une cause d'élimination.

Trois niveaux de compétition- trois niveaux de contraintes


Contrainte commune à tous : le texte devra contenir au moins 200 mots.

Le texte ou l'un des paragraphes devra commencer par "Il s'éveille. Il fait froid"


Contrainte débutant (moins de 20 articles): liste de mots obligatoires (5 mots) : sapin, chanvre,bijou, oisillon, osciller

Contrainte intermédiaire (entre 20 et 80 articles): liste de mots obligatoires (8 mots) : sapin, chanvre,bijou, oisillon, osciller, ortie, jeu, cabane

Contrainte pro (plus de 80 articles) : liste de mots obligatoires (10 mots) + un proverbe complétement inventé + un verbe interdit

sapin, chanvre,bijou, oisillon, osciller, ortie, jeu, cabane, osselet, mer

verbe interdit : avoir



Notation sur 20


-une note technique : langue kiponaise, vocabulaire, orthographe conjugaison (6 points)
-une note artistique: style, respect du thème et des contraintes, forme (6 points)
-une note créative: originalité, pointe de génie (6 points)
-coup de cœur du juré (2 points)



Le Jury

Présidente d'honneur : Salmissra2a

Membres du Jury : Lundi, Elie, Ludeau, Codybarrow


Récompenses


Section débutant:
1er prix : Parchemin de l'avenir bagué d'or (150 k$)
2ème prix: Parchemin de l'avenir bagué d'argent (75 k$)

Section intermédiaire:

1er prix : Parchemin de la maturité bagué d'or (150 k$)
2ème prix : Parchemin de la maturité bagué d'argent (75 k$)

Section Pro:
1er prix: Parchemin du Savoir bagué d'or (150 k$)
2ème prix: Parchemin du Savoir bagué d'argent (75 k$)

Prix spécial des lecteurs : le plumier de bois ciselé

50 k$ pour le premier de chaque catégorie.

Cérémonie de remise des récompenses


La présidente du Jury remettra en Prairial 177 les récompenses aux lauréats du concours, accompagnée de Dame Faresc de la rédaction.

Une cervoise sera offerte à tous les curieux![/b]

[faresc]

PREMIER TEXTE / SECTION PRO: nom d'emprunt : l'hiver

DANS LE FROID

Il s’éveille. Il fait froid. L’oisillon tremble. Le nid, dissimulé entre les épines d’un sapin, est une cabane avec vue sur la mer. Sa mère ? Je ne sais pas… Peut-être envolée jusqu’à Pyrrit pour un ver ou deux… Son père ? Disparu lui aussi, l’autre matin, alors qu’il survolait un champ de chanvre : un gamin, par jeu, s’était fait, tragiquement, lanceur de pierre trop habile.

Il s’éveille. Il fait froid. Le boulanger tremble. L’atelier, construit entre l’étal du boucher et celui du fromager, est un local froid, avec vue sur une ruelle sombre du quartier des artisans. Il lui faut se lever, mettre un bijou autour de son cou, une bague à son doigt, une tunique propre et un tablier neuf. C’est le grand jour : l’édile vient chercher lui-même une grosse commande pour le comité des fêtes. Il lui faut être beau.

Il s’éveille. Il fait froid. Le marin tremble. Sur la barque qui ne cesse d’osciller, il est déjà à l’œuvre, non loin du rivage toutefois. Pour patienter, il joue, jonglant avec un gros osselet, le passant d’une main à l’autre en une parabole parfaite. Mais ça mord, et l’osselet tombe à l’eau. Un beau poisson ! Il sera parfait avec une soupe à l’ortie !

L’oisillon ouvre le bec et sa mère y lâche un insecte écrasé. Elle est de retour.

L’édile est ravi : la commande fera le plaisir des palais des gourmets.

Le marin est heureux : son estomac ne crie plus famine.

"Le froid n’empêche pas la joie."

[faresc]

PREMIER TEXTE / SECTION DÉBUTANT: nom d'emprunt : Boule de neige

ISOLATION

Il s'éveille. Il fait froid. Il est chez lui, là, sous son toit. Dans sa cabane non isolée. Mais aujourd'hui, c'est décidé, il se rendra jusqu'au marché.

Il se lève, enfile sa tunique. Un peu d'eau sur la figure et il s'astique. Quelques étirements pour se réchauffer. Une miche de pain pour se rassasier. Le voilà prêt à y aller.

La bourse en poche, la charrette attelée.
Tout est parfait mis à part le temps. Aujourd'hui l'IS est soupirant. Le vent fait en effet osciller les sapins, mais c'est ainsi, il le sait bien, il lui faut prendre ce qui vient.

Vient alors le temps des achats. Or, Fer, Bijoux, il n'en veut pas. Ce qu'il cherche, c'est du Chanvre. Manque de pot, aucuns à vendre.

Un peu blasé car à l'idée, demain encore d'être gelé. Demain encore se déplacer, pour voir l'état de son marché.

Quelle belle surprise en arrivant, devant sa porte un oisillon.
Une graine en bouche comme un présent, mais oui demain c'est semaison.

Finit l'idée, pour isoler, d'acheter du Chanvre au marché. Un sac de graines c'est bien moins cher, et c'est tellement facile à faire.

[faresc]

SECOND TEXTE / SECTION DÉBUTANT: nom d'emprunt : Boule de laine

LE PROVERBE

Qui oublie de prévoir en vue de vieillir, se retrouvera fort démuni si pour seules ressources ne subsistent que des souvenirs.

Il s'éveille. Il fait froid et c'est ce qui le sort de sa torpeur, il grelotte.

L'air de ce matin frileux au bord de la mer est glacial, d'un froid qui annonçait jadis les gelées à pierre fendre de Brumaire. Il s'assied et se ramassant sur lui-même s'enveloppe de la voile gisant là, au repos. Il s'est encore endormi dans sa barque. Erreur à ne plus commettre, lorsqu'on se sent la charpente devenir aussi frêle qu'osselets d'oisillon. Il devient gâteux, il se fragilise, il déteste son avancée obligée vers sa fin. Son esprit a tendance à osciller entre ses réminiscences d'un lointain passé et la sénilité qui le guette. Il en perd la notion du temps et voilà ce qui arrive...

Il se souvient bien de ses mains meurtries par les piques cruelles des orties, en les dégageant pour arriver à se construire sa première cabane. Il se rappelle en souriant des jeux de ses premiers enfants autour de sa chaumière. Il lui suffit de fermer les yeux pour revoir avec émotion le regard ébahi de sa belle recevant la superbe bague offerte, précieux bijou acquis au prix de quelques kipo-mois de dur labeur. Sa mémoire olfactive lui ramène fidèlement les effluves bucoliques de sa première culture de chanvre, de son petit champ rayonnant sous l'ardeur du soleil. Il frotte entre ses doigts noueux la médaille de distinctions reçue, pour s'être conduit en héro lors d'une lointaine invasion.

Il refuse obstinément d'ingurgiter la décoction de médiplantes prescrite, il résiste, il survit, il s'étiole.

L'élue de son cœur s'en est allée trop vite vers l'autre monde, joie de vivre fauchée, retranchée net. Partis les enfants vers d'autres cités cherchant, comme il le fit, bonheur et fortune. Le père restant cloué de douleur par son deuil faisait trop peine à voir et rien à faire pour le convaincre de s'extirper de son chagrin sans fond. Maintenant tout est perdu. Il lui reste un rustique mas de pierre en décrépitude envahi par les ronces, sa seule relique aux avirons fendillés pour aller affronter les flots, désormais ses seuls avoirs. C'est avec cette embarcation en piètre état qu'il réussit, dernière prouesse, à gagner quelques kipons pour se procurer à manger.

Il se dit qu'il ferait mieux d'aller se bûcher le bois dont il a besoin pour se chauffer près d'un bon feu, pendant qu'il en est encore capable. Se monter une confortable hutte dans les bois touffus permet de s'éveiller au sec, au chaud. La chasse aussi permet de se dégourdir et de se sustenter copieusement. Ainsi il repartira, comme s'il pouvait être resté vert, mais tenant son outil bien affûté d'une poigne plus lâche. Le vieux s'engagera un temps, ira s'évader, dans l'immense forêt majestueuse. Bientôt ses pas le conduiront vers un autre de ses délires, à la recherche du légendaire sapin géant chanté par les poètes et les bardes de son temps. Mais l'appel de la mer reprend toujours son homme, pour celui dont coule du sang de marin dans les veines.

Un de ces jours, pas si lointain, on le trouvera rêvant à tout jamais sous le givre, sur le plancher de son embarcation abîmée.

[faresc]

SECOND TEXTE / SECTION PRO: nom d'emprunt : l'été

Le vieux

Il s’éveille. Il fait froid.
Brumea. Frodea. Il ne sait plus. Qu’importe !

Il se lève avec lenteur. Le temps qui passe pèse lourd sur ses épaules. Il rallume le feu dans la cheminée. Dehors, il entend le vent qui fait osciller les sapins tout autour de sa modeste cabane.

Il prend une jarre et sort. C’est l’heure de la traite. Les bêtes bêlent. Elles l’appellent. Il avance d’un pas ralenti. Il répond aux demoiselles. Elles béguètent à nouveau. Puis lui, puis elles. Le jeu durera jusqu’à ce qu’il remplisse mangeoire et abreuvoir.

Pendant qu’il s’occupe d’elles, un moineau vient se poser à quelques pas. Il fait des petits sauts, piaffe discrètement, se rapproche. La chèvre tourne la tête dans sa direction. Derrière, un oisillon crie et appelle au repas. Il sautille encore et encore. Elle le regarde tout en mangeant. Il arrive près la mangeoire. Puis sur le bord. Enfin, il plonge, picore et s'envole, le bec plein de graines. La biquette ne relève même pas la tête. Lui, sur son tabouret, regarde le manège et sourit.

A son retour dans sa demeure, il verse le lait de chèvre, un morceau de pain et quelques feuilles d’ortie dans le chaudron, qu’il place sur la flamme. Rapidement, la petite pièce prend une odeur sucrée. Avec la louche, il remplit son bol et déguste lentement le breuvage.

Tout est calme. Trop calme. Oublié le temps où il était capitaine d’un lougre et traversait rivière et mer pour acheminer ses marchandises !

Son regard, triste et humide, fait le tour de la pièce en quête de quelques souvenirs, réconforts éphémères : sa casquette de capitaine accrochée à un clou, quelques cordes et la plaque de son premier bâtiment "Les Copains d'abord". Plus vers la cheminée, ses yeux croisent un vieux bijou exposé, dernier signe extérieur d’un prestige bien lointain ! Sur la cheminée, quelques osselets usés. Il se souvient des parties qu'ils jouaient avec les marins du lougre entre deux livraisons.

Il sort son mouchoir et essuie son visage. Il se lève et dépose son bol dans sa bassine et sort. Dehors, il s’assoie sur un banc le dos accolé contre la demeure. Il attrape le filet en chanvre qu’il doit terminer et ses mains se mettent à l’action. Lui, il fixe l’embouchure du chemin qui descend vers Gypsis.

Sans doute, personne ne viendra. Aujourd’hui encore.
Et qu’importe !
Plus personne ne sait qu’il est encore vivant. Qu’il est ici. Et pourquoi continuer à tisser ce filet, il ne pêche même plus !

Et pourtant, ses mains restent actives et il continue à surveiller ce coin de chemin…. Un jour peut-être …..Et pourquoi pas ce matin …..

Solitude et vieillesse le désolent mais l’espoir le fait survivre !

[faresc]

SECOND TEXTE / SECTION DÉBUTANT: nom d'emprunt : Boule de coton

Premiers pas du poète en Kiponie

Le poète arrive en Kiponie en cette fin d’après midi de Frodea 174 et s’échoue sur la plage de Lapiaz. Quelle chance, il découvre cette merveilleuse cité ou ça fourmille dans tous les sens. L’université avec ses péripatéticiens et ses savants qui s’échinent à apprendre et a dispenser leur savoir, le marché où sacs de chanvre, planches de sapin, et autres denrées s’achètent et se vendent dans une ambiance survoltée ; le port et son majestueux phare ou marins et pécheurs s’activent énergiquement et pleins d’autre lieux hauts en couleur.

Se restaurer puis se reposer reste sa priorité. Au détour d’une ruelle, une accueillante auberge lui tend les bras. Un bon poisson bien frais, du pain et une gouleyante cervoise fera l’affaire… et un bon lit moelleux pour rejoindre les bras de la tendre Morphée !
Fais de beaux rêves… poétiques !

Il s’éveille. Il fait froid : l’hiver kiponais est rude. Comme un oisillon sortant du nid, hésitant et curieux, il aimerait bien s’aventurer dans la cité pour découvrir ce nouveau décor. Mais tout d’abord, se vêtir puis travailler, les préoccupations matutinales du poète loqueteux reprennent le dessus.

La veille, il avait repérer une belle tunique au marché Lapiazote et cela devrait faire l’affaire pour se réchauffer et être présentable pour trouver un travail à la fameuse et si distinguée Agence Territoriale pour l’Emploi.

Que d’offres : tisserand, menuisier, potier,… j’en passe et des meilleures. Notre poète est soudain attiré par une annonce : « Cherche bijoutier – salaire 150k$ » ! La fabrication d’un beau bijou en or lui permettrait d’acquérir du prestige et faire l’objet de toutes les attentions lors de ses futures représentations en place publique.
Travailler l’or : la tentation est immense, mais son envie ne fait qu’osciller entre ce job du luxe et celui d’alchimiste où il serait le créateur de cette noble matière et pourrait alimenter son âme de poète de mille fantasmes…
Alors !?... d’après vous, qu’a-t-il choisi ?...

[faresc]

ATTENTION CLÔTURE DU CONCOURS D’ÉCRITURE !

J'attends les notes de chacun des membres du Jury par pigeon pour chaque article merci!

[Luzerne]

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Youppi !

J'ai hâte de connaître les notes obtenues par les auteurs, pour chacun de ces beaux textes !


Bonne chance à tous les participants !

[salmissra2a]

La présidente d'honneur tenait à s'excuser du retard dont elle était responsable, elle était très contente des textes lus mais regrettait toutefois l'absence de textes intermédiaires. Elle souhaitait participer la prochaine fois...

Elle retourna à ses notations

[faresc]

- il faut que je réveille les autres membres du jury !

[faresc]

La cérémonie de remise des prix sera organisée en NEVEA 179 (Dimanche 31/07) à partir de 19 H.
La présidente du Jury Dame Salmissra2a annoncera les résultats et dévoilera le nom des candidats.
Le prix de la rédaction sera remis par moi-même.

Venez nombreux!

[salmissra2a]

Salmissra arriva en sueur elle n'avait pas regardé l'heure à son sablier et avait bien entendu oublié de préparer le discours mais quelle tête en l'air ce chat...

Elle entra dans la salle et eu la surprise ben de n'y voir euh comment dire personne... Elle s'est donc légitiment demandé si elle ne s'était pas trompé de jour... Non non... ouf elle n'était pas atteinte de sénilité à ce point et s'en sentait soulagée...

Elle montait donc sur l'estrade et lança un tonitruant:

Bonsoir la compagnie!

[faresc]

Dame Faresc arriva en courant. Elle était en retard et n'avait pas vu le temps passé.

- Bonsoir Sal ! La cérémonie peut commencer dit-elle essoufflée.

[salmissra2a]

Soit commençons!

Tout d'abord avant de récompenser ou même de faire connaitre les kiponais cachés sous les pseudonymes je tiens à remercier tout ceux qui ont participé de près ou de loin à ce concours! Lundi, Elie, Faresc, Ludeau, Codybarrow, alternative magasine et je suis sure d'en oublier mais ils me connaissent et savent que je suis un peu tête en l'air et me pardonneront!

[ludeau]

Ludeau qui était dans un coin de la salle, avec... déjà un verre de P'Rrit à la main, le leva à la santé de Sal pour la remercier. S'il n'avait pas fait parti du jury, il aurait certainement tenté un article...