Le Territoire de Kiponie

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Luzerne cesse de pleurer et tente de s'apaiser, mais elle se sent perplexe et passablement déroutée.

Ouais... mais ? ... Non, enfin ...
Il est hideux et perfide, cet esprit qui s'est emparé de Jax, qui l'a atrocement mutilé et le domine, mais quand il me regarde droit dans les yeux ... J'y vois la lueur des yeux rieurs et affectueux de Jax envers moi et alors ... Je fonds ... Je l'aime...

Nous sortons à sa rencontre alors ?

Lena fit tinter ses clés et sourit.

Tu as raison! Allons le voir.

Elle ouvrit la porte, et s'avança dans les escaliers.

Joker ? Jax ? Quelqu'un ?

Voilà longtemps qu'elle n'avait pas vu Leah, elle avait été mise dehors, elle espérait qu'elle avait pu s'enfuir, mais au fond d'elle elle espérait surtout que celle-ci n'allait rien tenter de dangereux, la connaissant..

Le Joker était amusé, Lna était passé devant lui qui était assis devant la porte. Il se demanda à quoi bon bouger et il resta là.

Elle repassera bien haha.

Mini fou mais il fait le Maximum a grimpé sur l'épaule de Leah, lui chuchote à l'oreille...
- Euréka! Is, on va tenter de pénétrer dans l'asile, il faut absolument savoir ce que font Lena et Lu, qu'elles sachent qu'on est là et tout çà sans que JaxJoker nous voit!...

Leah attrape le Mini Fou, le dépose délicatement dans ses mains.

-Écoute moi bien Mini, il faut sauver l'asile et nos malheureux fous, je vais te donner un message, tu dois le porter à Lena ou Lu! Fait gaffe, il ne faut pas que Jax te repère...Tires moi l' oreille si tu as compris!

Mini regarde de longues minutes Leah et Is...Puis agrippe Leah par l'oreille et se balance en ricanant.

- Aie! Génial! Is prête moi un bout de charbon, j'ai un bout de grille du Kipo loto...Je vais leur écrire.
Leah commence à écrire...

A la sortie du bureau de Lena Luzerne regarde à côté de la porte et voit Joker qui s'est assis, adossé contre le mur. Avant qu'elle n'ait pu se retourner pour aviser Lena qu'il est inutile d'aller plus loin, il lève un regard plus fou que jamais vers elle et du même coup un air de détresse poignant. Elle fige sur place, complètement imprégnée de la prise occulte qu'il a sur elle. A ce moment commence à se produire un évènement surréaliste, il se met soudainement à devenir de plus en plus transparent, jusqu'à disparaître. Seule une pensée du murmure qu'il lui transmet, à mesure qu'il s'efface : "l'occulte, petite Luzerne, l'occulte" ... reste bien présent à son esprit. Aussitôt que le Joker n'est plus, elle reprend tous ses sens et c'est comme s'il n'avait jamais existé. Puis ses jambes deviennent chancelantes et elle tombe à genoux en proie à un étourdissement passager. Son esprit se dégage, s'éclaircit. C'est alors que son attention est sollicitée par un mouvement sur sa tunique. Un tout petit être au comportement folichon a entrepris une ascension de son vêtement. Plutôt que de sursauter elle se met à l'observer poursuivre sa progression, sans broncher. Il se rend à son cou, en couinant qu'il veut lui parler. S'aggripant au lobe il saute sur le rebord de son oreille pour aller s'exprimer de près. C'est la seule façon pour lui de bien se faire entendre, il est minuscule c'est le Minifou.

- Minifou... oui ... Leahmarte ... Ok ... - Occulte, Minifou, occulte ...

Dès qu'il entend ce mot le Minifou se remet à chuchotter avec véhémence et le regard de Luzerne s'éclaire.

- Oui ? ... Ah !? ... Tu restes avec moi un moment, d'accord.

Le petit fou miniature lui pince le lobe avec ses mini dents et y laisse une trace en forme de licorne.

Luzerne se relève, avec son nouveau compère qui va se cacher dans le collet de son vêtement, et part en direction opposée de celle que Lena a prise. Elle se rend au bureau des missives, griffonne quelques mots sur un bout de parchemin : "Nouveaux développements, ne suis plus en danger, Minifou avec moi" ...Elle attache son message à la patte d'un pigeon et lui dit : "Va à Leah". Puis elle s'enfuit de l'asile en courant dans les couloirs, jusqu'à trouver la porte, côté marais, qui s'ouvre sur sa liberté. Le temps d'aspirer une bonne bouffée d'air, elle reprend sa course sur le sentier qui la mènera sur le chemin en direction de Lapiaz.

De retour chez-elle ... (à suivre) : http://www.kiponie.com/forum_v2/viewtop ... 62#p163162

Salmissra se dirigeait d'un pas rapide vers l'asile de Lapiaz. Elle voulait voir la directrice, ça faisait très longtemps qu'elles ne s'étaient pas croisée.
La féline aimait cet asile construit par des kiponais très motivés, qui avaient aussi cherché les fous à travers la cité.

La cité était calme, trop calme une fête des fous s'imposait!

Ne voyant pas Lena, Sal' lui laissa un message sur la porte:

Ma chère Lena,

Nous ne nous sommes pas vus depuis un moment, et je profite de mon passage devant l'asile pour te parler d'un projet.
Une fête des fous ça te dit?
Amitiés
Sal'

Sal' continuait son parcours dans les lieux mythiques de la cité aux deux licornes et les pas de son Coffre la conduire cette fois devant les portes de l'Asile de Lapiaz.

Elle repensa à mini-fou, et à l'espèce de clown qui lui avait foutu la frousse plusieurs fois et surtout la fête des fous...

Encore une fois elle se dit que ces moments n'avaient pas de prix, enfin si un.... le bonheur lié à ces souvenirs même s'il était mêlé à une certaine douleur, la fin d'une époque...

Une fois n'est pas coutume elle ne voulu pas franchir le portail, sait-on jamais si le clown était encore dans les parages...

Le Coffre la conduisit ailleurs, elle ne savait pas encore où mais une idée commençait à poindre dans son petit cerveau félin

Chaton voulait revoir sur d'anciennes terres. Ca faisait quelques nuit qu'elle se sentait anxieuse. Des souvenirs anciens la taraudaient et elle ne comprenait pas pourquoi.
Afin de conjurer le sort et faire enfin partir de son esprit tous ces fantômes qui la harcelaient nuitamment, elle se rendit à Lapiaz.

Le chemin serpentait entre les bosquet lorsqu'elle arriva à un magnifique panorama de la cité endormie. En contre-bas, le centre cité où elle avait ses ateliers. Plus loin, le port, et encore au-delà, la grande immensité marine.
Après s'être repue les poumons de l'iode saturant l'air côtier, Chaton dirigea son regard vers des hauteurs forestières. Là, en dehors de la cité, Elyiam avait fondé il y avait plus d'un siècle, un asile. Le seul de Kiponie.
Chaton avait passé de funestes heures dans cet antre étrange. Elle y avait croisé nombres de fantômes et n'avait pas du tout envie d'y remettre les pieds. Alors pourquoi se sentait-elle obscurément attiré par ce sinistre bâtiment ?

Elle décida d'en avoir le cœur net et rangea ses peurs dans le fond de sa besace, un fromage de chèvre par dessus.

Derrière ce bosquet de noisetiers, la haute stature de la bâtisse allait s'imposer à elle. Chaton avançait sur des œufs.

Il ne faisait pas froid. Il ne faisait pas chaud. Ni beau. Ni clair. Ni sombre. Il faisait ennuyeux !

Voilà plus de 100 kipo-années qu'il était enfermé dans cet espèce d'entre-plan d'existence, à attendre. La première partie de sa captivité avait été plutôt intrigante. Beaucoup de temps passé à esquiver des fantômes de son passé, envoyés par l'IS pour tenter de lui faire payer d'avoir tenter sa dernière expérience. Le dernier esprit avait même été plus harcelant que les autres, à le pourchasser à travers les aléas de sa prison-néant, qui changeait de forme au gré de l'humeur de son créateur. Slonf, c'était le nom qui lui était revenu à l'esprit lorsqu'il avait pour la première fois vu son assaillant. Il avait même été jusqu'à lui crier, d'un ton jovial, un charmant "SLONFIDOUUUUUU !", démarche qui n'avait pas été réitérée. Oh non, pas après la réponse cinglante qu'il avait reçue : un éclair en pleine tronche. L'esquive avait été laborieuse. Non pas que le sort fusse très puissant... en fait, il l'était, mais plutôt parce que Slonfinet, dans son souvenir, n'avait aucun don particulier pour les arts occultes.

Après quelques kipo-années, il ne se souvenait plus trop combien, car il y avait longtemps qu'il avait cessé de compter. Son tourmenteur semblait s'être assagi ou simplement détourné. Plus de Slonfidou, plus de changement de paysage tourmenté, simplement le néant à perte de vue. Des heures de plaisir en perspective. Il avait épuisé ses pouvoirs en tentant, en vain, plusieurs sortilèges. et avait finit par se résigner à attendre que le temps passe, à jouer avec le vent. Car même dans le néant, on peut retrouver une trace de vent. C'est donc après plusieurs décennies de jeu inutile, qu'il avait finit par tenter de joindre quelqu'un, à travers l'air. Elyiam, Dame Nardus, Kitty, Sal', Alewyr... et même Moribor! L'instant d'attente d'une réponse avait été plutôt long.... mais il avait finit par sentir que quelqu'un approchait. Il ne lui restait plus qu'à tenter de l'influencer, assez intensément pour que l'individus en question se rende au sous-sol et trouve la maudite salle secrète qu'Elyiam avait aménagée pour vénérer l'IS en cachette... Espérons que cette fois serait la bonne...

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