de maximus
Vous l'attendiez surement tous mais vous savez très bien qu'il n'y a pas de fête sans la taverne relouqué!Je me suis permi de lui refaire un petit relooking


Mykeri a écrit :A vos plumes.
Le Piethrois organise un nouveau concours d’écriture. Venez nombreux pour y participer, il est ouvert à tous les kiponais. Le sujet peut être traité de façon sérieuse ou amusante à vous de choisir, il devra cependant respecter la charte du journaliste et ne jamais avoir été édité. Le premier prix remportera 100 kipons, le second 75 et le troisième 50. Les trois textes seront publiés dans le Piethrois. Le concours étant ouvert à tous les kiponais, les gagnants venant d’une autre cité devront s’inscrire au COFEPIE pour toucher leurs gains.
Les sélectionneurs seront : Gadore, Kevin et Mykeri.
Le concours commencera en frimaire 91 AUC (lundi 08/09)et se terminera en Messidor (lundi 15/09).
Sujet : une balade en mer
Mots à y insérer obligatoirement : forêt, pierres, sac, château, emploi, hacher, réponse, tristesse, boîte, courte.
Les mots peuvent être mis au pluriel et le verbe conjugué.
Envoyez vos textes dans le pigeonnier de Mykeri. Ils seront envoyés de façon anonyme dans ceux de Gadore et Kevin.
Bonne chance à tous les participants.
Mykeri a écrit :Les résultats :
Premier Alibabo qui gagne 100 Kipons
Second Allister qui gagne 75 kipons
Troisième Shtephen qui gagne 50 kipons
Les textes paraitront dans le Piethrois
Merci et félicitations à tous les participants
Mykeri a écrit :Le concours organisé par le Piethrois a été gagné par Alibabo dont vous avez pu lire le texte ce matin mais que je vais remettre ici :
- Connaissez-vous Conrad Pluvieux ?
- Ce n’est pas ce vieux marin sans emploi qui ressasse toujours ses anciens exploits et nous tient la jambe des heures sitôt qu’il a un coup dans le nez ?
La réponse de l’aubergiste fit sourire l’homme inconnu qui venait de poser cette question à la cantonade.
- Ah, je vois qu’on ne m’a pas trompé quand on m’a dit qu’il passait parfois par ici ! C’est bien lui… sauf qu’il a plus d’imagination que de mémoire, car je crois bien que la seule histoire de mer qu’il ait réellement à raconter est celle d’une balade que nous avons faite ensemble il y a bien longtemps. Et je ne m’étonne pas qu’il cherche à l’oublier, ajouta-t-il avec un sourire moqueur.
- Racontez-nous ça, l’ami ! La vie est trop courte pour qu’on crache sur une occasion de s’amuser.
Tous les clients se rapprochèrent et s’assemblèrent autour de l’inconnu, qui attendait que le silence se fasse pour répondre à la demande de son auditoire. Enfin, après avoir posé contre le comptoir le grand sac qu’il portait sur l’épaule, il commença son récit.
J’ai rencontré Conrad un soir de pluie, dans une auberge située au plus profond d’une forêt. Autant vous dire que le paysage n’était pas gai et que les quelques rares clients qui étaient là étaient bien moroses. Mais soudain, un jeune homme richement vêtu entra en chantonnant et offrit une tournée générale : il souhaitait fêter l’achèvement de la construction du lougre dont il rêvait depuis son enfance. L’étonnement marqua tous les visages. Ici, personne ne savait ce qu’était un lougre. Il lui fallut donc expliquer qu’il s’agissait d’un bateau destiné au commerce en mer, sur lequel, il en était sûr, il partirait bientôt. De jour en jour, il revint parler de son lougre, mais, de plus en plus, la tristesse commençait à marquer son visage, au fur et à mesure qu’il comprenait que les habitués, le tailleur de pierres, l’éleveur de marcassin et le bûcheron, se moquaient comme d’une guigne de ce fameux lougre. Pour ma part, je me sentais plein de sympathie pour ce jeune homme, surnommé « le pluvieux » par les clients en raison de son arrivée pleine de joie en ce jour de forte pluie. Je n’ai d’ailleurs jamais su son véritable nom, mais on racontait qu’il habitait avec son frère dans un château proche. Un jour il arriva avec une charrette sur laquelle était montée une simple barque à voile qu’il présenta comme son lougre, dont il était fier de pouvoir dire qu’il l’avait construit de ses mains. Il venait nous dire adieu, car il partait vers la mer, pour sa première balade à bord de son « lougre ». Je décidai de l’accompagner, car je n’avais, moi non plus, jamais vu la mer. Après plusieurs jours de voyage, nous arrivâmes au bord de la plus grande étendue d’eau que nous ayons, l’un comme l’autre, jamais vu. Nous grimpâmes dans ce qui était pour moi une simple barcasse et la marée descendante nous entraîna rapidement vers le large. Le soleil brillait, nous étions heureux… Au bout de quelques heures, nous décidâmes de nous approcher d’un îlot et d’y ouvrir notre boîte à repas afin d’y manger tranquillement. Hélas, nous ne savions ni l’un ni l’autre comment manœuvrer la voile pour nous diriger et nous passâmes au large sans parvenir à nous rapprocher de l’île, ni d’aucune autre de celles que nous pouvions voir… jusqu’au moment où un énorme craquement se fit entendre. Une vague un peu plus forte nous avait jeté contre un petit rocher où la barque se désintégra. Nous eûmes l’impression que toutes les planches allaient se faire hacher menu, avant que ce soit notre tour ! Il n’en fut pourtant rien, nous pûmes prendre pied sur une terre ferme… mais il fallut attendre 2 jours pour qu’un vrai bateau passe à proximité et nous ramène sur le rivage ! Depuis, je crois bien que Conrad n’a jamais remis les pieds sur l’eau !
Le second prix revient à Allister :
Au large de Gypsis, un jeune kiponais avait ce jour-là pris un emploi de pêcheur. Attendant que sa ligne morde, son regard vagabonda vers les falaises, là où on voyait poindre quelques cimes des arbres de la forêt.
Là, son regard se figea ! 2 hommes en noir traînaient un troisième avec attaché à ses pieds un gros sac de pierres. Par l'Instance Suprême, ils vont le jeter par la falaise !
Le pêcheur dépêcha en vitesse un pigeon vers la boîte aux lettres du château Edilique : "Assassinat en vue ! Hommes en noir ! réponse urgente attendue !".
L'attente fut courte, un autre pigeon arriva aussitôt :
"Plus personne ne veut hacher du bois, celui-ci est devenu trop cher pour le bûcher. C'est avec beaucoup de tristesse que le CIS doit se résoudre à noyer ses hérétiques plutôt que de les brûler."
Un rapide tour des rapports économiques du Territoire le confirme : le cours du bois s'est envolé !C'est ignoble ! que les loqueteux ne puissent plus se loger à prix abordable passe encore, mais que nous perdions un des piliers bien ancré de sacro-sainte tradition kiponienne à savoir "Le Grand Bûcher Instantélicien" établi par notre Vénérable Juge Statler.
Mais où vont nos traditions ?! Où va la Kiponie ?!Protégeons nos valeurs, protégeons nos bûchers, que nos
hérétiques aient droit à une flambée digne de leur hérésie ! Pour le bûcher et contre la noyade, rétablissons le cours du bois !
Le troisième à Shtephen :
Une petite boite
J'avais passé tout l'été dans la forêt voisine où j'avais bûcheronné une bonne réserve de bois pour chauffer ma vieille carcasse pendant cet hiver qui s'annonçait fort rude. Ayant coupé un joli tas de bûches, je pris le chemin du retour vers mon château de pierres. C'était le début de l'automne, mais la chaleur rendait ma charrette chargée à ras-bords encore plus lourde. Je fis une courte halte pour me reposer tout en mâchouillant mon déjeuner de viande hachée tout droit sorti de mon sac de voyage. Je repartis et fis un petit détour par l'ATPE pour constater qu'aucune offre d'emploi ne me convenait. Il me vint alors l'idée d'inviter ma bonne amie à une balade en mer. Je louais un micro navire au port et embarquais donzelle, filets et appâts. J'optimisais ma journée : je joignais l'utile à l'agréable, car navigation et pêche n'apportaient jamais nulle tristesse. Je pris la direction du grand large sous le soleil souriant. J'arrêtai l'embarcation en un lieu plaisant : calme et silencieux, car totalement dépourvu d'autres barques avoisinantes. Je déployais les filets à l'arrière et lançait vigoureusement les appâts dans un concours de distance avec moi-même. Le temps passait, fluide et impassible, mais le poisson se refusait à mes filets. Contrairement à ce que j'avais espéré en projetant cette balade, j'étais contraint de passer beaucoup trop de temps à côtoyer ma passagère. Tout en discutant, je sortis une petite boite de ma poche, l'ouvris et la lui tendis. Ma bonne amie se leva d'un bond, interdite. Elle regarda un instant à l'arrière de la barque, puis reporta son regard sur moi. Sa réponse me remplit d'une joie immense : "Poissons !"
Nous remercions pour leur participation : Audorchis, Frawid, Speedy, Lola3412, Evaelle et Predicator.
Avec nos félicitations à tous.