Grand Temple de Lapiaz

[Elyiam]

Elle avait donc enfilé son épaisse robe rouge sombre de Rédemptrice, elle lui allait encore malgré les années.
Cette robe la mettait en valeur car suivait les lignes de son corps.
Bien entendu, elle portait de nombreux bijoux, l'illuminant et donnant plus d'éclat encore à sa personne.

Une fois prête, elle prit son Livre Saint, vérifia une dernière fois que tout était correctement mis, puis quitta la petite pièce.
Elle monta les escaliers et entra dans la nef.

Quelques invités étaient déjà présents, elle leur fit un signe de tête et s'avança près de l'autel. Elle fit une révérence devant la statue de l'Instance Suprême, puis fit face à l'assemblée.

[Zonig]

Le soleil venait à peine dépassé l’axe du zénith. Parfait, tout était parfait. Elyiam remettrait ses robes de Grande Rédemptrice des Kiponies pour l’occasion, Lapiaz deviendrait un Empire, avec un empereur, une impératrice et une Chancelière Impériale Suprême, tout irait pour le mieux. Rien n’était assez grand, assez majestueux, assez mirobolant pour Lapiaz la Sublime! L’on ne regarderait pas à la dépense, si la cérémonie avait besoin de quelque chose… on l’aurait !

Vêtu de ses plus beaux atours, comme chaque jour que la vie mettait devant lui, Zonig ondulait légèrement dans l’air ambiant. Le miroir de son bureau, au Château Édilique, prochainement rebaptisé Palais Impérial, renvoyait son reflet impérieux dans toute la pièce. Il allait être en retard mais, après tout, quel empereur digne de se nom ne se ferait pas attendre. C’est donc en étant parfaitement présentable et prêt à paraître en public que le spectre choisit de ressasser d’anciens dossiers… par pur plaisir.

[Elyiam]

Il était temps. Elyiam sortit de son silence:

Mes amis, l'heure est venue d'accueillir celui qui n'est encore que notre édile.
Notre spectre édilique aléatoirement attitré peut faire son apparition et prendre place dans cette assemblée où une place de choix lui est réservée.

Alors qu'elle disait cela, elle prit un air solennel en levant son bras droit vers les cieux, gardant l'autre contre son flanc, serrant toujours le Livre Saint
du CIS.

[Zonig]

Alors que la Grande Rédemptrice des Kiponies levait le bras au ciel, les vents se rassemblèrent pour former comme un cocon. Être un spectre apportait certains avantages non négligeables… Au cœur du cocon apparut, finalement, l’édile actuel de la cité de Lapiaz, dans toute sa splendeur et son impérialité. Un grand sourire aux lèvres, il se laissa glisser sur l’air jusqu’à atterrir près d’Elyiam et du chaton, cette charmante dame Nardus n’avait pas fait dans le simpliste, s’était parfait !

D’un hochement de tête approbateur, il salua les deux dames, puis, après s’être retourné, la foule.

[Alewyr]

Alewyr était impressioné par la prestance d'Elyiam ainsi l'arrivée incroyablement impériale de Zonig. Il attendait avec impatience la suite de la cérémonie.

[Favola]

favola toute penaude arriva dans le lieu indiqué par le carton d'invitation qu'elle venait de recevoir. Elle ne savait pas grand chose du fait de sa réclusion dans sa cabane mais le carton lui était arrivé malgré tout. Au début elle pensa une erreur mais ensuite elle se dit qu'àprès tout pourquoi pas elle non plus ?

Arrivée elle scrutait du regard les lieux, restant très très discrète et observant ce qui se passait. Un grand évènement a ce qu'elle avait cru comprendre en lisant le carton. Pour l'instant elle n'avait pas l'impression de reconnaître des gens de Gaâlen mais ils ne sauraient tarder à venir.

[Perle]

Perle restait en retrais avec les autres invites elle ne savait pas trop ce qu'elle faisait la.
Mais bon une fete ca ne se loupe pas

[Elyiam]

Toujours aussi stupéfaite par le talent de Zonig pour se dématérialiser avec autant d'aisance, elle ne put s'empêcher de rester un instant immobile sans oser prononcer un mot. Il le fallait pourtant puisqu'elle devait intervenir.

Habitants de Kiponie, nous voici en ce jour réunis pour consacrer un homme, ou plutôt un spectre aussi aléatoire que peut
l'être le vent. Le consacrer au sein de notre société en lui donnant une place à part, une place privilégiée parmi les créatures venues s'échouer en ces terres grâce à l'attraction de l'Instance Suprême.
Nombre d'entre vous louez notre Maître, d'une manière parfois non conventionnelle...
Non Elyiam ne va pas sur ce terrain là!
Elle se racla la gorge en regardant son Livre qu'elle tenait encore et toujours.
Elle ne regarda pas les hérétiques présents en ce saint lieu.
Soit tolérante! Fais comme si de rien n'était.
Elle reprit sur le même ton:
Nous honorons l'Instance Suprême car nous le remercions de nous accepter en Kiponie, son œuvre grandiose qui nous
rassemble malgré nos différences.

Parmi nous, humbles naufragés, certains ont eu le courage de se distinguer d'autrui. Certains ont su se donner corps et âme à cette nouvelle société, ont su lui donner vie en l'animant.
Zonig fait partie de ceux-là et aujourd'hui, lui conférer le titre d'Empereur de Lapiaz c'est lui donner une juste place.
Il devient le Premier d'entre ces pairs, celui qui est au-dessus de ses semblables par ses actes, par sa valeur.

Par ce sacre, moi Elyiam Lacral je te ferai empereur!
Elle regardait alors Zonig, Melchiar qui se tenait en retrait s'avança près de l'autel en portant une couronne d'or et de pierres précieuses sur
un coussin de velours rouge. Un autre fidèle s'avança en même temps, il portait quant à lui un glaive tout aussi précieux que la couronne.
Une fois près de l'autel et d'Elyiam ils s'arrêtèrent faisant face à l'assemblée.

[leonardus]

Chaton était toujours aussi nerveuse, dans les coulisses, et la cérémonie qui commençait ne faisait rien pour la tranquilliser.

Elle eut un soupir de soulagement lorsqu'elle vit arriver Hector, le majordome de l'OCL.
Alors ? vous l'avez ?

Hector lui tendit un petit objet soigneusement emballé dans la plus belle soie. Chaton s'empressa de le sortir de son écrin afin de l'admirer.
Magnifique ! Il est magnifique !

Merci bien Hector. Je suis sûre que ce cadeau fera très plaisir à l'empereur...

[Zonig]

Le spectre arborait un sourire radieux. Un sourire ravis, comme toujours. La cérémonie se déroulait sans grand heurt et plusieurs de ses amis s'étaient déplacés pour l'occasion. Elyiam venait de commencer, d'une voix claire, l'enchaînement des discours officiels. Au moment où Melchiar amenait la couronne, Zonig abandonna son état spirituel pour reprendre forme dans le monde matériel. Touchant gracieusement le sol, il fit une révérence à la foule avant de mettre un genou à terre devant la Grande Rédemptrice des Kiponies. Son air assuré masquait bien le grand bouleversement émotionnel qui l'habitait. Il allait devoir bientôt prendre parole pour s'adresser aux Lapiazoïdes et aux autres invités pour poursuivre la cérémonie. Puis se serait le tour de la fête, chose que la plupart, lui compris, attendait avec impatience !

Reportant son attention sur Elyiam, Zonig lui fit un sourire charmeur, attendant qu'elle poursuive.

[Elyiam]

Elyiam sourit à son tour à Zonig puis se retourna pour prendre la couronne.
Dans ses mains, elle la montra à tous en l'élevant au-dessus de sa tête. Doucement, elle s'approcha de sa tête en disant:

Voici la Couronne symbole du prince. Par elle, Zonig, tu reçois le titre impérial.

Elle lui déposa alors la couronne.
Puis le fidèle s'approcha d'eux et tendit à la Rédemptrice l'épée.
Elle la saisit et dit:

Par cette Epée je t'élève au rang de chevalier, défenseur de Lapiaz tant que tu vivras, tu devras servir la cité.
Elle l'adouba en posant doucement sur son épaule droite, puis la gauche la lame étincelante.
Cette Epée symbolise aussi ton pouvoir, tu la porteras au côté et chacun reconnaitra ton autorité.

Elle luit tendit l'épée qu'il saisit des deux mains.
Le fidèle lui tendit une petite fiole d'or, elle s'en saisit et l'ouvrit.

Dans cette fiole se trouve la dernière cervoise tenue par le Président, incarnation terrestre de l'Instance Suprême.
Par elle je te bénis en Son nom.
Elle trempa légèrement son doigt dans la cervoise, et du bout du doigt, elle oint Zonig.

[Waver]

Waver venait d'arriver à Lapiaz. Il avait retrouvé par hasard un carton d'invitation reçu il y avait quelques temps et profita de l'occasion pour se rendre à l'endroit donné. Il se trouva alors devant cet étrange spectacle. Il regarda l'événement, sans vraiment comprendre ce qu'il se passait ...

[Zonig]

Il y avait belle lurette que le couple impérial n'avait pas mis les pieds dans sa demeure de Lapiaz, cela datait de quelques temps après son intronisation, alors même qu'il s'était éclipsé dans les plans éthérés pour se ressourcer. À son retour sur le Territoire, il avait bien vite rejoint sa femme qui s'amusait, avec beaucoup d'éclats, à annexer la nouvelle cité de Lazul. Depuis, encore une fois, plusieurs mois s'étaient écoulés laissant le grand temple de Lapiaz se délabrer un peu plus chaque jour. Jusqu'au mois passé où, pour raison d'affaires, le spectre avait du y mettre les pieds pour retrouver un document ancien. L'état du temple l'avait fait frémir... et lorsque l'Empereur frémissait... ce n'était jamais bon signe !

Ni une ni deux, des Invitations spéciales avaient été lancées à plusieurs artisants locaux pour qu'ils restorent l'apparence de se monument historique qui servait maintenant de énième demeure à Elyiam et à lui. N'ayant plus d'esclaves hérétiques sous la main, il avait été nécessaire d'engager des ouvriers pour s'occuper de l'immense terrain qui entourait le modeste temple... C'est en revenant voir l'avancement des travaux que Zonig aperçu un étrange jeune homme, devant l'enceinte, à l'air franchement perplexe. D'une voix charmante, il lui demanda.

Alors mon p'tit, qu'est-ce qui vous amène devant notre charmant temple ? Vous avez envie de faire un peu de ménage par ici ?!

[salmissra2a]

Salmissra faisait une espèce de pèlerinage (certains appelleraient ça errer mais elle non) juchée sur son Coffre fidèle. Les pas de son moyen unique de locomotion la menèrent devant le temple. Elle eu une petite larme en pensant à son empereur, compagnon d'entrainement et surtout ami qu'elle n'avait plus vu depuis longtemps. Ces pensées la plongèrent dans une profonde nostalgie. Elle n'était plus un chat (et ça l'ennuyait prodigieusement, si, si je vous jure!!) beaucoup de ses amis avaient disparus et elle ne voyait pas Chaton aussi souvent qu'elle le voulait, ni son amour de Rennounet non plus...

Elle laissa donc le Coffre à l'entrée du temple, non sans en avoir sorti trois bougies en graisse de marcassin. Elle marcha jusqu'à l'autel et pria l'IS, la déesse et Procas pour que les âmes de ses amis soient au moins heureuses là où elle se trouvaient à défaut de les revoir. Elle pria aussi pour avoir le temps de passer ici de temps en temps.



Elle sortie du temple la larme à l'oeil, sauta sur son Coffre et se remit à déambuler. Un rayon de soleil lui caressa le visage et fit naître une amorce de sourire sur ses lèvres.