[RP] (Ré)apprendre la vie en Kiponie
Publié : jeu. 7 mai 2020 11:16
Malou des Bois déambulait dans les rues de Lazul, découvrant cette cité qu’elle n’avait que survolé dans son ancienne vie. Tout l’émerveillait. Les rayons du soleil, la fraicheur de l’eau de la rivière, les habitants qu’elle rencontrait parfois et à qui elle lançait de retentissants bonjours. Même les moustiques, endémiques à Lazul, la rendaient heureuse.
Malou des Bois n’en revenait toujours pas ! Elle s’était réincarnée dans le corps d’une jeune femme, grande, fraiche, énergique. Elle croisa ce jour-là un des membres du bureau des naufragés qui avait écouté son histoire quelques jours plus tôt. La jeune femme lui adressa un splendide sourire, lui montrant toutes ses belles dents blanches. Elle lança une fois de plus un BONJOUR aussi sonore qu’enjoué.
Soudain, elle se prit à repenser à son ancienne vie, à son château de Gâalen, à son entreprise de Poterie, Le petit Pot sans fond. Il lui suffisait de prendre une besace et de s’élancer sur les routes pour rejoindre cette cité, cette Perle qui l’avait recueillie bien des siècles auparavant. Mais…
Malou s’arrêta net au milieu de la rue. Si l’Instance Suprême lui avait donné une nouvelle chance, ce nouveau départ, ce nouveau corps, cette nouvelle cité… était-ce réellement pour qu’elle revienne dans son ancienne vie ? Dans la peau de cette grognarde de Milou des Bois, qui avait passé ces dernières années à discuter avec le groupe d’agneaux sauvages qui avait envahi son château ? Cette Milou qui ne faisait quasiment plus rien, qui s’était d’elle-même encroutée dans une vie tranquille, qui avait laissé les rhumatismes l’envahir ?
NON, NON et NON ! hurla-t-elle au milieu de la rue.
Un volet s’ouvrit violemment et une femme passa la tête au dehors, l’ai affolé.
Que se passe-t-il ? Quelqu’un se fait agresser ? Au secours, à la garde !!
Malou essaya de la rassurer.
- Non, non, Madame, tout va bien. Je réfléchissais simplement à haute voix et je me suis moi-même empêchée de penser à quelque chose.
La femme à la fenêtre regarda Malou d’un air désappointé. Puis, son visage se renfrogna et d’une voix perçante, elle se mit à son tour à hurler :
- NON MAIS CA VA PAS DE FAIRE PEUR AUX GENS COMME CA ! ON NE CRIE PAS DANS LES RUES POUR RIEN ! AHURIE ! ESPECE DE MARCASSIN SAUVAGE ! ESPECE DE…
Malou s’éloigna rapidement sous les cris et les jets de pommes pourries de l’habitante qui semblait particulièrement furieuse. Elle reprit le cours de ses pensées silencieusement.
« Non, L’Instance Suprême devait avoir une autre idée derrière sa sainte tête quand elle a pris la décision de me faire revenir. Mais quelle idée ? La Grande Force estimait-elle que j’avais gâché mon existence et, comme elle m’aimait plutôt bien, elle me donnait une nouvelle chance ? Peut-être… Ou justement attendait-elle que je poursuive ma vie dans un corps plus jeune ? Mais quel était l’intérêt alors ? Ou alors elle voulait peut-être que je redevienne la Milou de mes jeunes années, celle qui participait à toutes les courses possibles et imaginables de brouettes, de barques? Mais dans ce cas là, pourquoi lui avoir donné une autre apparence ? L’Instance Suprême n’avait qu’à me faire rajeunir dans ce cas là. »
Les idées se bousculaient dans la tête de Malou. Alors qu’elle déambulait toujours dans les rues de Lazul, elle arriva devant la Menuiserie de l’édile Tamuril. Une pancarte indiquait qu’il proposait un emploi de menuisier pour ce kipomois. Ah ! La menuiserie. Elle n’avait jamais possédé de menuiserie dans son ancienne vie, et pourtant elle adorait l’odeur du bois, le bruit feutré des outils glissant sur les planches. Malou regarda les outils posés sur l’établi.
- Ah, mais ça c’est une… une… Ah bah ça alors ! Et ça c’est… c’est…
Nom d’une licorne à moustaches ! Malou s’aperçu qu’elle était bien incapable de nommer les outils qui s’étalaient devant elle. Et pourtant elle les avait tous utilisés dans son ancienne vie. Et d’ailleurs, elle ne se souvenait même plus comment utiliser ces outils ! Sa mémoire avait été effacée ! Elle n’avait plus aucune compétence ! Mais au lieu de l’effrayer, cette situation provoqua chez elle une joie immense.
- JE NE SAIS PLUS RIEN FAIRE ! cria-t-elle en sautillant sur place ! JE NE SAIS PLUS RIEN FAIRE ! J’ai tout oublié ! C’est génial ! J’ai tout à réapprendre ! Mais quelle joie ! Mais quelle joie !!!!
Euphorique, Malou pénétra d’un pas décidé dans la menuiserie. Elle réapprendrait tout ! Et cela commencerait par le travail du bois.
Malou des Bois n’en revenait toujours pas ! Elle s’était réincarnée dans le corps d’une jeune femme, grande, fraiche, énergique. Elle croisa ce jour-là un des membres du bureau des naufragés qui avait écouté son histoire quelques jours plus tôt. La jeune femme lui adressa un splendide sourire, lui montrant toutes ses belles dents blanches. Elle lança une fois de plus un BONJOUR aussi sonore qu’enjoué.
Soudain, elle se prit à repenser à son ancienne vie, à son château de Gâalen, à son entreprise de Poterie, Le petit Pot sans fond. Il lui suffisait de prendre une besace et de s’élancer sur les routes pour rejoindre cette cité, cette Perle qui l’avait recueillie bien des siècles auparavant. Mais…
Malou s’arrêta net au milieu de la rue. Si l’Instance Suprême lui avait donné une nouvelle chance, ce nouveau départ, ce nouveau corps, cette nouvelle cité… était-ce réellement pour qu’elle revienne dans son ancienne vie ? Dans la peau de cette grognarde de Milou des Bois, qui avait passé ces dernières années à discuter avec le groupe d’agneaux sauvages qui avait envahi son château ? Cette Milou qui ne faisait quasiment plus rien, qui s’était d’elle-même encroutée dans une vie tranquille, qui avait laissé les rhumatismes l’envahir ?
NON, NON et NON ! hurla-t-elle au milieu de la rue.
Un volet s’ouvrit violemment et une femme passa la tête au dehors, l’ai affolé.
Que se passe-t-il ? Quelqu’un se fait agresser ? Au secours, à la garde !!
Malou essaya de la rassurer.
- Non, non, Madame, tout va bien. Je réfléchissais simplement à haute voix et je me suis moi-même empêchée de penser à quelque chose.
La femme à la fenêtre regarda Malou d’un air désappointé. Puis, son visage se renfrogna et d’une voix perçante, elle se mit à son tour à hurler :
- NON MAIS CA VA PAS DE FAIRE PEUR AUX GENS COMME CA ! ON NE CRIE PAS DANS LES RUES POUR RIEN ! AHURIE ! ESPECE DE MARCASSIN SAUVAGE ! ESPECE DE…
Malou s’éloigna rapidement sous les cris et les jets de pommes pourries de l’habitante qui semblait particulièrement furieuse. Elle reprit le cours de ses pensées silencieusement.
« Non, L’Instance Suprême devait avoir une autre idée derrière sa sainte tête quand elle a pris la décision de me faire revenir. Mais quelle idée ? La Grande Force estimait-elle que j’avais gâché mon existence et, comme elle m’aimait plutôt bien, elle me donnait une nouvelle chance ? Peut-être… Ou justement attendait-elle que je poursuive ma vie dans un corps plus jeune ? Mais quel était l’intérêt alors ? Ou alors elle voulait peut-être que je redevienne la Milou de mes jeunes années, celle qui participait à toutes les courses possibles et imaginables de brouettes, de barques? Mais dans ce cas là, pourquoi lui avoir donné une autre apparence ? L’Instance Suprême n’avait qu’à me faire rajeunir dans ce cas là. »
Les idées se bousculaient dans la tête de Malou. Alors qu’elle déambulait toujours dans les rues de Lazul, elle arriva devant la Menuiserie de l’édile Tamuril. Une pancarte indiquait qu’il proposait un emploi de menuisier pour ce kipomois. Ah ! La menuiserie. Elle n’avait jamais possédé de menuiserie dans son ancienne vie, et pourtant elle adorait l’odeur du bois, le bruit feutré des outils glissant sur les planches. Malou regarda les outils posés sur l’établi.
- Ah, mais ça c’est une… une… Ah bah ça alors ! Et ça c’est… c’est…
Nom d’une licorne à moustaches ! Malou s’aperçu qu’elle était bien incapable de nommer les outils qui s’étalaient devant elle. Et pourtant elle les avait tous utilisés dans son ancienne vie. Et d’ailleurs, elle ne se souvenait même plus comment utiliser ces outils ! Sa mémoire avait été effacée ! Elle n’avait plus aucune compétence ! Mais au lieu de l’effrayer, cette situation provoqua chez elle une joie immense.
- JE NE SAIS PLUS RIEN FAIRE ! cria-t-elle en sautillant sur place ! JE NE SAIS PLUS RIEN FAIRE ! J’ai tout oublié ! C’est génial ! J’ai tout à réapprendre ! Mais quelle joie ! Mais quelle joie !!!!
Euphorique, Malou pénétra d’un pas décidé dans la menuiserie. Elle réapprendrait tout ! Et cela commencerait par le travail du bois.