Moribor

[Moribor]

Depuis 15 kipos ans il était resté silencieux et discret. Il était temps de s'ouvrir au monde; de tourner définitivement la page. Il fallait s'affranchir du passé, il s'était prouvé qu'il n'était plus celui qu'il avait été. Cette terre vierge où nul ne le connaissait était une bénédiction. Il repense au soir où enchainé dans une galère au large du territoire de Kiponie, la tempête s'était levée. Il avait alors juré que si il s'en sortait il démarrerait une nouvelle vie.
Il avait pu démarrer cette nouvelle vie à Lapiaz. Lapiaz "la discrète", une cité prédestinée à accueillir un homme comme lui.

Il se dirigea vers le comptoir. Ses premiers mots depuis 15 kipo-ans furent:

- Bonsoir tavernier, une cervoise s'il vous plait.

Il avait changé

[Moribor]

Il revenait à la taverne. Il s'assit et entama la conversation avec le tavernier

- Bien le bonjour Sieur Moribor! Content de vous revoir, alors quoi de neuf à Lapiaz !

- Bonjour l'ami. Il s'en ai passé des choses depuis ma dernière visite. Sous la direction d'Alewyr des travaux titanesques commence sur un îlot pour faire un phare.

Le tavernier ouvrit de grands yeux !

- Un phare! ben dites donc vous les lapiazotes vous avez peur de rien! Doit y avoir du boulot pour 100 ans!

- Peut être pas 100 ans, mais c'est vrai qu'avec le poste d'adjoint au château Edilique je risque pas de m'ennuyer.

- Z'etes devenu un élu, Woauh ! Pour un gars qui parle pas beaucoup y a eu du changement!Vous devez fréquenter le gratin maintenant.

- C'est sur, j'en veux pour preuve que je parle avec toi !

Les deux hommes rirent et entrechoquant leurs chopines.

[Alewyr]

Alewyr pénétra dans la taverne. Ses longs cheveux blancs étaient trempés. Rares étaient les jours où la pluie tombait sur la belle Lapiaz mais quand celle-ci tombait elle tombait dru et abondante.

Brrr ... Quel temps de chiens !

Ah ! Mais qui vois-je là ?! Notre adjoint à l'édile sirotant une petit cervoise. Attention cher Moribor, cette boisson peut vite donner le tourni. Ce ne serait pas une bonne chose pour quelqu'un qui est à la direction de la cité .

Mais bon tant qu'il n'y a pas abus il n'y a pas de mal. De plus il est vrai que tout ce travail, du phare jusqu'au château édilique doit donner quelques soifs !!

Laissez moi en prendre une avec vous chers messieurs .

[Moribor]

Moribor tourna son imposante stature.

- Alewyr, mon architecte préféré ! viens donc t'assoir et prends une chope sur mon compte. Tu sais que je suis encore tout courbaturé des travaux d'hier au phare!
Tavernier, je te présente le plus fou et le plus génial des architecte de Lapiaz. Ben dis donc ta taverne deviens un lieu rupin! Un adjoint et un archi ! c'est la classe.

Moribor eu un éclat de rire tonitruant et il trinqua avec son ami.

[Alewyr]

Ton architecte préféré ou bien le seul que tu connais ?

Tout courbaturé ? C'est vrai que tu travail beaucoup sur ce projet. Peut être devrais tu prendre un peu de repos. Ajouter à la fonction d'adjoint à l'édile ta vie va prendre un rythme infernal !!

[Moribor]

Depuis de longs kipos moi, il n'avait pas pris le temps de faire la causette avec le tavernier. Le géant accompagné de son fidèle hamster-garou affublé du drôle de nom de mr Jingle.

Le tavernier lui adressa son plus beau sourire :

-M'sieu Moribor, v'la une visite qui fait plaisir ! un fut de cervoise pour vous et de l'eau pour votre animal je suppose !

-Avec plaisir, je viens prendre un peu de repos dans votre auberge. Alewyr, Tungdil et moi on a eu de l'occupation ces derniers temps.

- Ah ça , on peut dire que votre trio anime les discutions dans mon auberge. Tiens au fait, j'ai vu l'affiche de l'élection, vous êtes candidats pour prendre la suite de Supmito? Sacré charge hein?

- Bah, c'est ça être au service de sa population. Les votes ont commencé mais Tungdil bouillie de ne pas voir plus d'investissement de la part des autres candidats. Et je vous garantie que retenir un gaillard de son gabarit ça occupe , même un géant!

- Ah ah ah, vous autres lapiazotes vous bagarreur non? Temps que c'est pas dans mon auberge ça me va ! Et votre souris elle va avoir aussi son écharppe d'édile? Ah ah ah

Moribor pris un air inquiet, mr Jingle leva la tête de sa coupelle et jeta un regard noir au tavernier

- Ne le contrarier pas, ce n'est pas une souris mais un hamster-garou. En plus Kate lui a donné un nom: Mr Jingle.

- QUOI? Et vous vous baladez avec ce genre de bestiole partout avec vous! C'est pas dangereux votre machin là? En fin je veux dire cette magnifique petite bête....

- Mr Jingle est susceptible mais il est très gentil. En plus il est très malin, c'est lui qui a découvert le coffre dans le lougre !

- Ah oui, votre lougre. C'est une histoire de fous ça. Vous avez sacrément travaillé et fait travailler ! Tous les enquêteurs venaient se restaurer chez moi. C'était bon pour les affaires. Et vous avez découverts quoi dans votre lougre m'sieu Moribor?

- On a mis un jour une légende Lapiazote qui maintenant est bien réelle. On a trouvé une dague en or qu'il faudra à un moment ou à u autre ramener là où elle a été dérobé.

- J'irais voir à la fermeture les détails de votre histoire.

- C'est gentil.

Le géant empoigna le fut et bu de grandes rasades de cervoise fraiche.

[Moribor]

Après une rude nuit de labeur, le géant et son fidèle Mr Jingle vinrent se ressourcer à la taverne. Un café matinal, un croissant et de grâce, du repos.

- Ben dit donc, z'etes matinale aujourd'hui m'sieu l'édile!

- Bonjour tavernier, on peut dire ça! C'est que en se moment les activités ne manquent pas et elles ne cessent de se multiplier. Un café et un croissant s'il te plaît.

- Qu' est ce que vous faites avec votre baluchon. Grand damne, vous nous quittez?

- Non, non. rassurez toi. L'empereur est revenu parmi nous avec sa chère et tendre. Elyiam exigeant plus de reconnaissance de la part de son époux, nous partons pour la grotte des anciens dans l'ouest de Lapiaz pour ramener une bague de mariage digne de leurs statuts. On en profitera pour ramener la dague.

- Euh, c'est pas encore un truc risqué votre machin là? Et qui qui c'est qui va tenir la cité, hein?. Les jeunes y sont partis à cheval pour ramener des minerais et des animaux. Vous les laissez tomber. Sauf votre respect ms'ieu le édile c'est pas du joli, joli tout ça !

Le géant décolla la tête du fond de la tasse de son café. Il plongea ses yeux calmes dans ceux du tavernier.

- Je prends ton inquiétude pour un compliment. Tu connais mon amour pour Lapiaz. Je ne vais pas laisser nous jeunes seuls, je laisse mes instructions à Hector qui assurera à distance l'exécution de mes directives pour l'opération "ressources naturelles en folie 2". D'un autre côté je ne peux laisser partir mes amis à l'aventure face à tous ces risques sans apporter mon aide.

- Oui c'est vrai. Z'avez réponse à tout vous les politiques . Et les élections alors? Vous serez revenu à temps alors?

- Surement, mais je ne me représente pas. J'ai envie de voyager dans d'autres citées et prendre du repos. Je reviendrais surement rapidement proposer mes services aux lapiazotes mais pas tout de suite. Çà fait quatre mandats que je suis au ChEd. il est temps que j'élargisse mes horizons! Bon je rentre au ChEd, le travail m'attend!

[Moribor]

Une silhouette gigantesque se profilait aux portes de la cité. Sur son épaule un hamster-garou. Après un long périple à travers le territoire, le géant revenait dans sa cité d'adoption. Après voir aéré son habitation et fait le tour de ses ateliers, Moribor se rendit à l'auberge pour se rassasier. Il fut accueilli comme à son habitude par le tavernier et son fameux sourire.

- Sieur Moribor, quel bon vent ! On vous croyait disparu !

- Bonjour tavernier, comment vont les affaires?

- Au vous savez c'est calme. En plu on nous sucre la TVA....

- Ce sont des choses qui arrivent....

- Et vot' voyage alors, bien? Vous z'avez vu du pays fait des rencontres?

- Oh, ce fut instructif mais rien ne vaut le plaisir de rentrer chez soi. Lapiaz me manquait. J'ai eu écho que la cité était plutôt calme, voir endormie.

- C'est bien vrai, les choses vont bien, mais l'animation n'est plus au rendez-vous.Voyez vous même, les gens sont comme absent, y viennt même plus boire un cht'i canon après la débauche; y me reste 4 fûts de cervoise invendus....

- Et bien commence donc par m'en servir un ! Les choses sont trop calme, je vais reprendre du service; De nouvelles de l'incendiaire?

- Non

- Mouais, tout ça est bien trop calme...

Le géant s'empara du tonneau qu'il descendit d'une traite avant d'en commander un autre; l'envie de revenir aux affaires lui avait donné soif.

[Alewyr]

Alewyr, qui cherchait un endroit où prendre un petit repas en paix tomba sur l'auberge qu'il savait être la préféré de ce cher Moribor. Il y pointa alors le bout de son nez.

Aubergiste ! Je vais vous prendre le repas du jour ! J'ai bien faim aujourd'hui ! Et vous me mettrez une ou deux cervoise avec s'il vous plait.

Il se retourna alors pour se chercher une table dans un coin puis vit Moribor attablé avec son inséparable Mr Jingle.

Mais qui voilà ?! Moribor ! Depuis le temps qu'on ne te voyait plus à Lapiaz. Voilà qui fait énormément plaisir.

Et qu'est-ce que j'apprends ? Tu te présentes aux élections ?

Et bien ! Lapiaz doit donc s'apprêter à se réveiller !

Tavernier amenez moi un fût. Il faut que je boive à la santé de Lapiaz et de ce cher ami. Prenez un gobelet vous aussi. Vous devez fêter ça. Ah si si ! Vous n'avez pas le choix ! prenez un gobelet tout de suite ! Non mais !

[Moribor]

Quelques jours après avoir bu de la cervoise avec son ami Alewyr et le tavernier, Moribor revint à la fermeture du ChEd de Lapiaz. Le géant entra dans la taverne comme à son habitude. Il ne se doutait pas de la révélation qu'il était sur le point de faire.

- M'sieu Moribor, enfin je veux dire monsieur l'édile de Lapiaz ! Félicitations !
Comment z'allez aujourd'hui ? Bien remis de votre soirée avec le Juge Alewyr ?

-Oui, mon ami. Je me suis plutôt bien remis !

Le géant bu quelques gorgées de sa cervoise quotidienne.

- Dites, depuis le temps que je vous vois dans mon auberge, je ma pose une question. Cette marque sur votre visage, ça correspond à quoi? Parce que un cercle sur le visage c'est pas courant hein!

Le géant pris un air grave et posa sa chope. Le tavernier senti qu'il venait de toucher un point sensible.

- Non laissez, ma question était stupide. Une autre cerv..

Moribor ne laissa pas le tavernier finir.

- Tu sais, je n'ai pas forcément l'âge que je donne. Enfant il y a de celà bien longtemps, je fut atteint d'une maladie rare qui se nomme gigantisme. Très vite j'ai atteint ma taille actuelle. Mon peuple me vit comme un élu et m'éleva en tant que tel.
Seulement mon peuple était esclave des "Nestamalificones". Ce peuple d'invocateurs veillait sur une porte démoniaque. Leur but était d'empêcher les démons d'enter dans notre monde.
Accaparé par leurs taches, ils ont réduit en esclavage mon peuple afin d'effectuer les travaux quotidiens que ces êtres refusaient d'accomplir. Étant désigné comme élu, j'ai fomenté une révolte qui échoua face au pouvoir des "Nestamalificones". Une grande partie de mon peuple fut tué.
Nos bourreaux m'épargnèrent afin que je serve d'exemple aux insoumis. Mon châtiment fut de suivre une brève formation d'invocateur. Ils me remirent un hamster-garou et me firent franchir la porte démoniaque muni de cette promesse: si je survivais à l'équivalent de 100 kipo-ans, chose peu probable, je serais extrait de la porte et contraint à l'exil.....

Le géant pris quelques instants de répits, ses mains tremblaient mais sa voix était ferme.

J'ai combattu 100 kipo-ans sur les terres démoniaques avec Mr Jingle pour seul arme. Au bout de 100 ans les "Nestamalificones" tinrent leur promesse. Ils vinrent me chercher et me contraignirent à l'exil. Ils marquèrent sur mon visage cette trace mauve synonyme d'exil et de honte sur mes terres natales. De part cette trace je ne pouvait retourner auprès des miens. Ils étaient ainsi sûr de ne plus me revoir. je fut embarqué sur une galère qui subit une avarie à quelques lieux de notre territoire. Depuis je mène une nouvelle vie auprès de notre peuple composite. Le territoire est mon nouveau chez moi et une bénédiction. Je ne remercierais jamais assez l'IS pour ce cadeaux.


- Je....je....ch'ui désolé de vous avoir parlé de ça..... vraiment.....

- Laisse, ne t'excuse pas pour ce que je suis ! Sers moi donc à boire l'ami !