Gibozel de Quebnada

Édiles, marchands, juges ou simples paysans, venez vous présenter à vos co-naufragés kiponais.
Imperator
Naufragé endurci
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Re: 7 mois en terre nouvelle

Message non lu par Imperator »

James Imperator ayant eu vent de l'arrivée d'une nouvelle colon active, décida de faire un crochet dans son habituel promenade par simple curiosité..

Bien le bonjour, soyez la bienvenue en ce territoire, si vous avez besoin de quoi que ce soit, je vous laisse mon parchemin vous saurez où me contacter.

Puis il disparut aussi vite qu'il était venu
Le prince est mort, vive le prince !
Le compteur restera à jamais coincé à 777... ou pas !
Gibozel

Re: 7 mois en terre nouvelle

Message non lu par Gibozel »

Si je pouvais changer le titre de ce premier et timide message de jeune naufragée, que j'avais posté "en ce temps-là"...

Je lui donnerais l'appellation appropriée : Gibozel de Quebnada

Et après plus d'un an passé sur le territoire, me voici.

Je suis un être réincarné en ces terres étangères, tout ce qui était de moi avant a été englouti avec le navire de mon naufrage, dans la profondeur des eaux sombres, l'immensité insondable de la mer. Tout, sauf mon caractère, ma façon de penser. Mais à ce sujet, le fait est que je m'impose une prudente censure. Je commence à soupçonner qu'il y ait vraiment des circonstances où il faut faire attention à ce qu'on dit publiquement et ce que l'on fait, au vu et su, ou non, en ce pays particulier. Ensuite, si une femme ne se garde pas sa part de mystère, il lui manquerait là une précieuse parure que tout l'or des continents connus, ou inconnus, ne sauraient lui procurer. Certaines épreuves minent le moral et brisent parfois même des os, mais rien ne saurait me ravir mon vif esprit, affranchi des mesquineries de ce monde en folie.

Je suis une âme itinérante, en tous lieux, que ce soit ici autant que si le destin m'emportait, soudainement, vers quelque ailleurs dans l'unives. Je vis sous le signe de la marginalité et je respire à l'air de la dissidence. Je me laisse aller, où la route mène. Je suis une fille de la nature, une elfe des champs, un papillon se plaisant à butiner le fin nectar des fleurs de chanvre dans les prairies. Je mène une existence quasi ermitique, hors mes quelques escapades sur la place publique et à la taverne. J'aurais tant de choses à dire, qu'une partie importante de la population préfère ne pas entendre. Alors je me transforme en une de ces ombres errantes, passant dans la rue sans être remarquée. Je suis l'oeil observateur, l'oreille à l'écoute des rumeurs de vie me parvenant du milieu de la cohue et du tintouin quotidien. J'ai l'air de rien, pourtant mon esprit et mon coeur renferment un tout qui demanderait plusieurs coffres, afin d'arriver à en entreposer le contenu.

Lorsque je sors de ma cabane, je suis drapée de ma tunique et m'enveloppe de mon châle, comme s'il avait cette propriété magique de me rendre invisible. Je ne porte ni pompons, ni froufrous, qui risqueraient d'entraver ma marche. Je suis tantôt minière, ou en évasion dans les méandres de la forêt où je m'adonne courageusement à la chasse aux bêtes sauvages. Je ne reculerai pas devant la tâche ardue d'aller bûcher, sachant que je pourrai ainsi respirer sous le ciel. Et vient le jour, pas si lointain, où je sauterai dans une barque. Pour ramener du poisson à mettre sur les étals des marchands, j'irai me saoûler de l'air du large. Malgré mon arrivée étrange en ces parages, je ne craindrai point de reprendre la mer.

Il me semble entendre tonner la désormais légendaire voix de mon père:

"N'espérez, en aucuns cas, ainsi devenir riche et prospère, ma chère" !...

Qu'à celà ne tienne, je préférerai toujours et de loin demeurer à l'air libre, à l'écart de certaines contraintes et autres colifichets qu'on a tôt fait de reconnaître pour ce qu'en réalité ils sont, de vils carcans. Me revient en mémoire les paroles d'une chanson de jadis...

"Je m'envole, comme un oiseau je m'envole, on emprisonne pas les goélands"... "Je ne vends pas ma liberté"...

Je suis femme en ce monde, une amante de la terre, une fille du peuple, voilà qui je suis. :D
Gibozel

Re: 7 mois en terre nouvelle

Message non lu par Gibozel »

Garion a écrit :
Gibozel a écrit :Si je pouvais changer le titre de ce premier et timide message de jeune naufragée, que j'avais posté "en ce temps-là"...
Ben en éditant le premier message, ça doit être possible, logiquement...
Ah... :gene3: non, Garion,

Pas le titre du 1er texte de cette section, le titre de la section : "7 mois en terre nouvelle" et je ne peux pas le changer...

_____________________________________________________________________________________________________

J'ai décidé de partir, je quitte la terre de roche, Koryndon, là où je me suis échouée.

C'est une terre trop aride à mon goût, pas assez boisée. Même les agneaux que l'on part chasser, près de la forêt de grands pins noirs et secs, s'approchent des prairies à bestiaux et des abords du fleuve. Ils se risquent prudemment et côtoient furtivement la civilisation, à la recherche d'herbe à brouter et d'eau fraîche. Lorsque les vents s'élèvent sur les grandes plaines dénuées d'arbres il y fait vraiment froid, surtout aux temps de morte saison. L'humidité aussi, y fait apparaître des brumes matinales opaques vous enveloppant de son manteau de rosée pénétrante à vous en glacer les os. Il y a le spectacle de velours des vagues bleu sombre ourlées de dentelle blanche du fleuve, certes, le joyeux clapotis des bateaux, dont les voiles se dorent au soleil, qui dansent en tirant sur leurs amarres. Peut-être reviendrai-je un jour, entendre les marins chanter et siffloter pendant qu'ils passent en revue leurs gréments.

Koryndon m'apparaît de plus en plus comme une cité au coeur insondable, enfermé dans une pépite de fer recouverte d'un glacis lézardé, comme le marbre que l'on extrait de ses mines. Étrange, quand-même, je pourrais presque imaginer la description d'un magnifique bijou.

Mais je sens remuer en moi un désir de grands espaces, l'arôme du sel des embruns et des visions d'immensité m'attirent vers l'infini. Je pars donc à dos de cheval, un long périple le long des côtes de la mer de Kiponie, vers d'autres perles du territoire à visiter. J'ai besoin d'air et de voir du paysage.
alibabo
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Localisation : Eolis, parfois Koryndon ou Aargoni... les cité du nord, quoi !

Re: 7 mois en terre nouvelle

Message non lu par alibabo »

Si tu va dans ton premier message de ce post, que tu fais "éditer", comme dit Garion tu peux modifier le titre du sujet.
Président du Comité des Fêtes d'Eolis (Cofeolis)
Président de l'Entraide d'Eolis
Rédacteur en chef de l'Eolien (du temps de l'Eolien !)
Membre de l'Agora d'Eolis
... Si vous ne l'avez pas deviné : Eolien !
Gardien de la Place Publique
Gibozel

Re: la preuve, je modifie le titre ici

Message non lu par Gibozel »

Garion a écrit :Merci Ali' de confirmer...

Comme je viens de le montrer dans le titre de ce message, donc j'ai modifié l'en-tête :p

Logiquement, tu peux modifier le titre initial de même...
Le titre de la section - 7 mois en terre nouvelle

Maintenant et bien gentiment, est-ce ce dont on va discuter dans ma présentation ... :nono:
Dernière modification par Hhugo le dim. 7 déc. 2008 11:06, modifié 2 fois.
Raison : C'est bon comme ca? C'etait bien ca j'espere, non?
Gibozel

Re: Gibozel de Quebnada

Message non lu par Gibozel »

En ce mois de Fructidor, An 99 Auc,

Après un long voyage et sur le point de rependre la route du retour,

Eh, bien... L'éloignement et le temps de voir si l'herbe est plus verte ailleurs, de manquer la beauté des vagues bleu indigo du fleuve, ont eu raison de mon coup de barre de naguère. Je vais tâcher d'aller trouver le bijou qui se cache au creux des terres de la cité de fer.

Après mûre réflexion, je décide donc de rentrer chez-moi. :D

*_ Histoire à suivre à travers les nouvelles que je donne à : La Table des Nouveaux Colons (Section Taverne Territoriale)

*_ Merci beaucoup à hHugo, pour le changement de titre à ma présentation
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