[RP] La magicienne

[faresc]

Suite aux derniers événements, Faresc restait avec beaucoup d'interrogations. Elle ne dit rien à Lundi et Siryack, ni même à son amie de toujours Meery, mais elle avait décidé de percer le secret de la vision qu'elle avait eu lors du « rituel ».

Elle commença ses recherches par l'hôpital citéen de Gypsis, car c'était dans les vieux manuscrits de l'hôpital qu'elle avait vu le livre au pentacle. Lorsqu'elle entra dans la pièce où elle avait feuilleté le livre tout y avait été rangé. Elle se rappela que Django avait toujours voulu débarrasser cet endroit pour en faire un entrepôt pour les plantes médicinales. Visiblement c'était fait.

Le connaissant il ne pouvait avoir jeté tout cela, il aimait trop les livres et les manuscrits pour agir de la sorte. Elle décida de tenter sa chance au sous sol. Elle se munit d'une torche qu'elle alluma au brasier de la cheminée la plus proche et entreprit de descendre le vieil escalier qui menait à une petite pièce voûtée. L'odeur du salpêtre la prit à la gorge. Elle se masqua le visage avec la main de manière à ne pas suffoquer. Drôle d'idée de ranger des manuscrits dans un lieu si humide, pensa-t-elle. Elle n'y vit aucun document. Déçue, elle allait repartir quand elle aperçut un coffre de bois. C'était sa dernière chance de trouver le grimoire sans rien demander à personne.

Fort heureusement, il s'agissait bien des manuscrits et livres qu'elle recherchait. Faresc commença à faire le tri du contenu du coffre. Elle commençait à perdre espoir, un tel livre Django l'avait peut-être emporté pour le montrer aux archivistes du Territoire. Effectivement le livre ne s'y trouvait pas.

Cela commençait bien mal pour Faresc. Elle ne voulait en aucun cas demander à Django ce qu'il en avait fait. En désespoir de cause elle s'occupa des malades peu nombreux, grâce au ciel afin de ne pas trop penser.

Lorsqu'elle eut terminé les soins, elle alla se reposer quelques instants dans la pharmacopée. En regardant danser les flammèches elle repensa à Lundi ce fameux jour où elle était venue lui demander de rencontrer Siryack. Cette pensée la ramena à la réalité. Il y avait encore une chance de trouver le grimoire, Django l'avait peut-être déposé à la rédaction du Gypsien.

Faresc enfila son manteau et courut presque jusqu'au château Edilique. Elle fila droit dans la salle de rédaction ; il était là. Un livre était déposé sur le bureau de Lundi emballé dans une peau de cuir souple comme pour le protéger. Mais comment faire? Si Lundi avait déjà vu le paquet impossible de l'emporter. Si elle commençait à le lire maintenant, elle pouvait se faire surprendre pas Django ou Lundi sans excuse pour justifier sa curiosité. Faresc était toutefois très impatiente de savoir si c'était le grimoire qui se trouvait là. Toutefois, il pouvait s'agir de tout autre chose.

Ne trouvant pas de solution immédiate et pour ne pas éveiller les soupçons, elle décida d'aller au devant de Lundi qui devait être sur le chemin du château Edilique.

[Lundi]

Lundi était de très mauvaise humeur ce matin! Rien ne fonctionnait comme elle le souhaitait.

Tout avait commencé par un réveil désagréable par le froid! Les bûches dans sa cheminée avaient subitement décidées de se consumer plus rapidement que d'habitude.
Ensuite, c'est à la taverne du territoire qu'elle comprit que cette journée serait une journée de poisse. Elle commanda, comme toujours un café, qui finit sur sa tunique suite au passage d'un colon pressé!!

Peut être que si elle passait sous une échelle, ça conjuguerait le sort! Elle sortit donc de la taverne, et se mit en route pour le marché avant d'orienter ses pas vers les bureaux de la rédaction du Ched. Elle se disait qu'une fois tranquille et seule elle pourrait enfiler sa nouvelle tunique! C'est lorsqu'elle parti du marché qu'elle vit Faresc arrivant vers elle. Elle espérait que Dame Faresc était un peu moins tourmentée. Lundi se réjouissait alors de ses mésaventures qui feraient très certainement sourire sa marraine!

[faresc]

C'est aux abords du marché que Faresc aperçut Lundi. Elle avait l'air contrarié.
Lundi lui conta sa matinée et sa hâte d'arriver au Ched afin de changer de tunique, car avec le froid le café qui avait failli la brûler lui donner une sensation de froid intense sous son manteau.

Pour Faresc cela était parfait. Elles firent route vers le Ched avec un plaisir partagé. Lundi avait l'air de se calmer auprès de sa marraine et Faresc allait bientôt savoir si c'était le grimoire qui attendait Lundi sur son bureau.

Quand Lundi arriva au Ched aussitôt elle vit le paquet enveloppé de cuir souple. Elle n'avait pas l'air surprise. Faresc se demanda si Django lui en avait parlé. Pour ne pas montrer son impatience et comme Lundi devait enfiler sa nouvelle tunique, Faresc sortit quelques instants prétextant d'aller au pigeonnier afin de vérifier si de nouveaux messages étaient arrivés.

Lorsqu'elle revint dans la pièce Lundi ouvrait le paquet d'un air détaché. Faresc observait avec une grande attention et en retenant son souffle. Quelle déception ! Ce n'était pas le grimoire, mais un exemplaire de la licorne que Lundi avait prêté à un jeune naufragé le jour de son arrivée afin qu'il puisse comprendre un peu dans quel monde il était échoué.

Ce n'était donc pas la bonne piste. Ce livre n'étant pas le grimoire, Faresc prit congé de Lundi et se dirigea vers son lougre «la belle du cinabr ».

Arrivée à bord, elle prit un parchemin, plongea sa plume dans l'encrier et écrit cette phrase unique comme pour mieux y réfléchir: « où trouver le grimoire? ».

Elle se détendit. Elle était si détendue qu'elle finit par sombrer dans un sommeil profond la tête reposant sur ses bras croisés posés sur la table.

Ainsi commença son rêve. Elle se retrouva dans cette fameuse clairière, là où elle avait vu Lundi se balancer. Pendant le rituel elle ne l'avait pas reconnue mais maintenant c'était évident ; cette clairière était celle où elle avait discuté avec Siryack à Eolis. Elle reconnut les souches d'arbres sur lesquels ils s'étaient assis tous les deux. Elle s'installa au même endroit que la première fois. Soudain le pylliwing lui apparut. « Bonjour Dame Faresc,
-tu connais mon nom?
-bien sûr, quelle question, dit-il agacé
-pourquoi suis-je ici?
-pour connaître la vérité pardi!
-quelle vérité je suis fatiguée de tout ceci! Dit-elle à son tour agacée
-celle que tu cherches Dame Faresc, l'histoire de la magicienne.
-je ne cherche qu'à comprendre si j'ai rêvé ou .. » Elle stoppa net sa phrase ; sous ses yeux elle vit le pylliwing grandir et se transformer ; elle avait maintenant l'homme à barbe blanche face à elle.

Faresc commençait à prendre peur et cette peur la réveilla.

[faresc]

Faresc ne fut même pas surprise de voir écrit sur le parchemin à côté de la question « où trouver le grimoire? » une réponse tracée d'une sublime écriture « le grimoire est inutile ». Les lettres étaient tracées en délié.

Faresc sortit de sa torpeur. Elle essaya de réfléchir et de mettre un peu d'ordre dans ses idées.
Tout d'abord elle avait pensé que le grimoire allait lui apporter des réponses ; visiblement il n'en était rien. Il n'en était rien si elle partait du principe que ses rêves étaient « vérité ».

La clairière était donc celle d'Eolis. Devait-elle s'y rendre?

Elle ne trouva pas de réponse à cette question et ne décida pas non plus de mettre le cap sur Eolis pour vérifier. Quelque chose lui disait que la réponse pouvait se trouver dans ses rêves. Il fallait donc être patiente et n'en parler à personne au risque de passer pour une folle.

La première fois qu'elle avait vu l'homme à la barbe blanche elle l'avait cru beaucoup plus vieux. Le regard qu'elle avait vu aujourd'hui était plutôt celui d'un homme dans la pleine force de l'âge. Il lui fallait donc, si elle voulait converser avec lui, vaincre la peur qui la tenaillait dès qu'elle le voyait apparaître.
Forte de ses conclusions elle décida de vaquer à ses occupations, en essayant de ne pas trop penser à tout ceci. Elle descendit la passerelle et se retrouva au milieu des dockers.

[Lundi]

Comme les articles étaient peu nombreux ce matin là, Lundi fut prise d'une envie de fouiller dans les archives, afin de trouver un nouvel article pour sa une!
Elle voulut commencer par les étagères les plus hautes de son bureau de rédactrice du Gypsien.
Elle saisit l'échelle et la cala contre l 'énorme meuble en bois massif!

Elle monta jusqu'à la dernière marche, mais sa petite taille ne lui permettait pas d'attraper le haut de la pile de manuscrits! Elle décida de poser son pied sur l'étagère pour se hisser vers le haut!
Lorsqu'elle était tendu au maximum, elle arrivait à toucher du bout de son index le papier qu'elle voulait saisir, elle décida de sauter pour attraper ce bout de papier tant convoité! Elle sauta, saisit le journal mais son pied n'atterrit pas sur l'étagère, elle essaya de se rattraper en s'accrochant au meuble mais sa chute avait débuté et rien ne pouvait l'arrêter!

Quelques secondes après, elle était donc par terre, avec une grande douleur dans le dos et entouré de journaux et autres dossier en pagaille sur le sol.

Il fallait qu'elle se redresse rapidement, pour vérifier qu'elle aille bien. Elle s'assit. Sa tête tournait un peu mais tout semblait fonctionner.

Un bruit surgit du haut de l'étagère, elle leva les yeux et un rouleaux de papyrus lui tomba sur le nez!
Elle se mit à rire nerveusement!

Elle ouvrit par pure curiosité ce rouleau, et un dialecte qu'elle ne connaissait pas recouvrait toutes ces pages. Elle se mit à les feuilleter quand soudain son regard s'arrêta sur une.
C'était incroyable!

Lundi se dit que ce n'était pas possible, que ce n'était surement qu'une vague ressemblance!

Ses mésaventures précédentes lui avaient appris une seule chose, elle pouvait n'avoir confiance qu'en Faresc! Et de toute façon, c'était bien la seule personne avec qui elle avait envie de discuter de ça!!

Elle poussa tous les papiers et journaux éparpillés dans un coin et se dit qu'elle les rangerait plus tard!

Elle partit, le manuscrit sous le bras, vers le port!

[faresc]

*pour les connaisseurs les noms des personnages ont été librement empruntés à l'univers de J.R.R. Tolkien, qu'il m'en pardonne*

Il était devenu courant maintenant pour Faresc de rêver de Tharkûn tel était son nom.
Tharkûn est un grand magicien. Il est né dans un pays très lointain, au delà des confins de la Kiponie. Ce magicien puissant a une soeur Celebrià et il est à sa recherche. Tout ceci elle l'avait appris dans un rêve également.

Un soir très fatiguée par un kipo-mois de voyage et après avoir bu une bonne tisane, elle s'était mise au lit et avait sombré dans un sommeil très profond.

Alors lui était apparût l'homme à barbe blanche, mais dans un tout autre lieu. Elle se trouvait dans une sorte de" maison-arbre". L'arbre était un arbre ordinaire de très grande taille, un chêne sans doute, mais dans un creux de son tronc se trouvait l'espace d'une porte. A l'intérieur une pièce des plus charmante avec des fenêtres habillées de voilage de couleurs chaudes harmonieusement nuancées. Pourtant aucune fenêtre n'était visible de l'extérieur. Mais à l'intérieur la pièce était baignée de soleil. C'était une incompréhension totale, mais Faresc pensa aussitôt « ne suis-je pas en train de rêver après tout! ».

Un large escalier de marbre blanc de trois marches, conduisait à une chambre à coucher avec une alcôve où se trouvait un lit, couvert d'une couverture de fourrure immaculée.

Intimidée par le lieu Faresc n'osait avancer. Lorsqu'elle entendit « approche Faresc, il ne t'arrivera rien ». Ce qu'elle avait pris pour une couverture de fourrure n'était rien d'autre que Tharkûn qui était allongé sur le lit avec son manteau. Méfiante elle n'avança pas d'un pouce. Alors l'homme à barbe blanche se leva avec tant de souplesse et de grâce, qu'elle pensa aussitôt « ce n'est pas un vieil homme. »

Il prit place près de l'âtre dans un fauteuil tressée de lianes feuillues. On aurait dit les branches d'un lierre, d'une force incroyable, qui avait formé ce fauteuil par entrelacements.

« Assieds-toi donc Dame Faresc! »

Faresc pris place face à lui, toujours avec beaucoup de réserve.

« Je vais te révéler mon nom. Je me nomme Tharkûn. Je suis ici pour te parler de ma soeur Celebrià.
-je ne connais pas de Celebrià dit rapidement Faresc
-je sais. Cependant tu l'as connais ou devrais-je dire tu l'as connue »

Faresc regardait ce dénommé Tharkûn avec un air de plus en plus décontenancé.

« Tu es pourtant arrivée avec nous. Il fit un geste de la main pour empêcher toute réplique. Tu ne t'en souviens pas ou plutôt tu ne sais pas qui tu es. Enfin pas encore.
-Je sais très bien qui je suis, se défendit Faresc. Enfin je sais qui je suis depuis que je me suis échouée sur ce territoire, il est vrai que de ma vie « d'avant » je ne me souviens de rien.
-ah! La fameuse amnésie Kiponaise, dit-il en riant. Puis il repris, je te parle de tout autre chose qui n'a vraiment rien à voir avec la Kiponie. Je me demande seulement si tu es prête à l'entendre »

Dame Faresc entendit que l'on frappait à la porte. Encore et encore. La « maison-arbre » devint floue et disparue pour faire place à sa chambre dans sa demeure de Gypsis. Dame Faresc se réveillait le rêve était rompu. On frappa de nouveau à la porte.

Dame Faresc enfila un châle et descendit en criant: « oui voilà j'arrive! ».

[Lundi]

Lundi frappait de toute ses forces à la porte, car elle avait peu de patience quand quelque chose l’interrogeait !

Et le dessin dans ce rouleau de manuscrit la mettait au suplice !

Faresc vînt ouvrir . Lundi avait mal à la main mais était trop préssée de comprendre et elle ne regrettait pas sa précipitation !

Faresc lui proposa comme toujours, avant toutes choses de s’asseoir à une table.
A peine assise, Lundi déroula le croquis incroyable et le positionna devant la place de Faresc.

Quand elle approcha pour prendre place avec de un pichet d’eau bouillante, elle s’arrêta nette.

Lundi compris qu’elle n’était pas la seule à reconnaitre cette endroit.

C’était la clairière. La clairière où Siryack et Faresc avait échangé des informations, pendant que Lundi était en train de les observer dans les bois. La clairière qui entouré Lundi, pendant qu’elle rêvait être sur une balançoire.
Et devant, au premier plan, les deux personnes qui semblaient discuter était une belle femme avec des longs cheveux noirs et lisses et un homme qui malgré une longue barbe blanche ne semblait pas âgé.
La femme portait une cape rouge sur les épaules , maintenue fermée par une grosse broche et une longue robe, d'un tissu lourd, brodée au corsage. Une tresse faisait le tour de sa tête en couronne.

Faresc observait avec minutie le dessin tout en s’asseyant fâce à Lundi , qui ne tenait plus sur sa chaise tellement elle voulait en savoir plus !!

[faresc]

Dame Faresc ouvrit la porte et fut à peine surprise de voir Lundi sur le pas de celle-ci. Elle l'invita à entrer et la lueur pétillante d'impatience et de curiosité qu'il y avait dans les yeux de Lundi n'échappa aucunement à Faresc.

Elle lui indiqua de prendre place à la table. Faresc alla chercher du pain de seigle à la cuisine et faire bouillir de l'eau pour le kipo-café. Pendant ce temps Lundi avait déroulé sur la table le parchemin qu'elle tenait sous le bras en entrant. Elle attendait assise, bougeant sur sa chaise comme si celle-ci était parsemée d'épines.

Son pichet d'eau bouillante à la main, Faresc s'arrêta net en apercevant la gravure. Elle posa le pichet sur la table et pris un siège pour s'asseoir face à la gravure tout cela effectuait dans des mouvements d'une lenteur incroyable.

Lundi pris cette moue qu'elle avait qu'en elle avait prouvé qu'elle avait raison. Elle attendait.

Pour Dame Faresc autant ses mouvements étaient lents, autant les pensées fusaient dans sa tête.
Comment Lundi connaissait la clairière? L'avait-elle suivie lorsqu'elle avait rencontré Siryack? Impossible. Y était-elle allée avec Siryack par la suite? Peu probable. Avait-elle eu la même vision que Faresc durant son « grand sommeil »? Il ne pouvait s'agir que de cela.

Faresc prit le temps de regarder chaque détails. Non seulement elle était surprise de se trouver face à une représentation de ce qu'elle avait vécu, mais elle était aussi fascinée par la beauté de la gravure. Les couleurs étaient magnifiques et si proche de la réalité. On avait l'impression d'être dans la nature. Chaque arbre, chaque brin d'herbe, chaque fleur semblaient réels. Les personnages à l'avant de la scène semblaient pouvoir s'animer à tout instant.
Il y avait bien une incohérence toutefois à tout ceci ; la gravure paraissait ancienne. Pourtant depuis ses « rêves » plus rien pouvait la surprendre au point de rejeter la possibilité que ce fut vrai.

Elle leva lentement la tête vers Lundi qui attendait bouillant d'impatience qu'elle prenne la parole.
« Ma chère filleule, je vais te confier quelque chose, il est temps que l'on parle de tout ceci ».

Dame Faresc commença donc son récit. Elle lui raconta minutieusement ce qu'elle avait vu pendant le rituel de Garion, mais en ce gardant bien de parler de l'homme au manteau blanc et de la jeune fille aux cheveux noir. Lundi lui confia alors la vision qu'elle avait eu également pendant son « sommeil » essayant à son tour de dissimuler une partie de la vérité semblait-il.

« Sais-tu que cette clairière existe vraiment? demanda Faresc à Lundi
-non où cela? répondit Lundi un peu trop rapidement
-près d'Eolis ma chère enfant. Je pense qu'il est grand temps de s'y rendre et cette fois toutes les deux ».

Rangeant délicatement la gravure en la roulant, Faresc sourit à Lundi et la pria de prendre sa collation matinale avec elle.

[faresc]

Durant le repas fait de bons pains de seigle et de compote gypsotes, accompagnés d'un kipo-café juste fort à souhait, Dame Faresc entreprit d'expliquer sa stratégie afin de faire monter à bord de son lougre la jeune Lundi.

Tout le monde sait qu'en Kiponie les voyages en lougre sont en solitaire. Interdit de prendre des passagers. Pour ne pas retarder leurs investigations, Dame Faresc avait proposé à Lundi de se glisser dans un coffre qu'elle ferait monter à bord par deux dockers de confiance. Depuis le temps elle savait à qui confier la marchandise délicate. Une fois à bord Lundi pourrait en sortir et à l'arrivée elle utiliserait le même procédé pour la faire descendre à quai.

Tout ceci avait l'air de plaire à la Lundi. Dame Faresc ne put s'empêcher de penser que sa filleule était prête à tout pour satisfaire sa curiosité.

Arrivées aux ports de Gypsis elles prirent la direction de l'entrepôt maritime de Faresc. Cette dernière évalua chaque coffre afin de prendre le plus adapté à la manoeuvre. Elle arrêta enfin son choix. Une fois Lundi installée dans le coffre, elle alla trouvé deux dockers qu'elle connaissait bien et qui, si un ou deux kipons tombaient dans leur main, allaient s'appliquer à déposer le coffre sans casse dans la cale.

Tout se passa comme prévu. Au large des côtes Dame Faresc alla libérer Lundi.

Quel voyage! Jamais Faresc n'avait voyagé de la sorte. En général elle aimait se retrouver au calme sur les flots, mais le calme n'était pas au rendez-vous. Lundi ne cessait de l'interroger sur les instruments de bord, le maniement des voiles et des cordages, les vents et que sais-je encore! Pourtant Lundi avait déjà navigué sur un lougre. Elle n'osa pas penser à la manière dont elle avait dû s'y prendre pour faire voguer celui-ci.

Elle ne fut pas mécontente d'ailleurs de finir les quelques encablures des abords d'Eolis, seule ayant renvoyé Lundi dans son coffre.

Le débarquement se passa sans souci et il n'y eut aucune vérification à la douane. Arrivée dans son entrepôt Dame Faresc libéra Lundi qui visiblement avait dû pousser un petit somme. « les jeunes!, se dit Faresc, ils peuvent dormir n'importe où! ».

Elles se dirigèrent toutes deux vers la fameuse clairière. A l'entrée de celle-ci Lundi déroula le parchemin qu'elle avait emporté pour vérifier. C'était bien la clairière, nul doute.

Ce que Lundi n'avait pas l'air de s'apercevoir c'était que tout ceci avait un petit quelque chose d'impossible. Le parchemin était vieux à n'en pas douter, et malgré cela les arbres fraîchement coupés étaient également « fraîchement » coupés sur la gravure. Il n'y avait rien de différent jusqu'à la plus petite feuille posée sur le sol. Comme si l'on regardait à travers du verre.

Elles regardèrent un peu partout, cherchant un indice ou une piste, mais qui avait-il à chercher?
Dame Faresc apprécia néanmoins la promenade en forêt. Elle aimait marcher.

Le soir venu elles décidèrent de passer la nuit dans la cabane de Dame Faresc. A l'approche de la modeste demeure qu'elle avait à Eolis, elle aperçut le toit de l'appenti et sourit: « Ne t'ai-je jamais raconté l'histoire de mon pigeon qui refusait d'aller à ta rencontre.? Demanda-t-elle à Lundi.
-non, répondit celle-ci en ayant une envie irrépressible de rire.

Dame Faresc se mit en devoir de lui conter l'histoire, tout en préparant les couchages pour la nuit.

[Lundi]

Lundi était ravie de son voyage dans le coffre!
Elle avait appris plein de choses nouvelles sur la navigation à bord d'un lougre! Elle adorait la patience de Faresc, qui lui permettait de lui poser plein de questions!

Elles s'étaient installées près de la cheminée, pour boire une infusion après un bon repas.

Faresc lui contait les mésaventure de ce pigeon qui ne quittait pas le tas de voile de son appentis!
Lundi se dit que sa marraine la connaissait suffisamment pour lui pardonner les risques qu'elle avait pris cette fois là!
Elle attendait que Faresc termine pour lui apprendre que ce pigeon était arrivé à destination!

Lundi adorait les soirées à rire comme celle là!

Les évènements passés permettaient une entente encore plus franche entre elle et sa marraine, malgré les changements de Dame Faresc!
Lundi savait qu'il se passait quelque chose! Faresc était parfois comme perdu dans ses pensées, ce qui ne lui ressemblait pas du tout!
Elle savait que sa marraine ne lui confiait pas tout! Mais avec tout ce qu'elle avait vécu, elle comprenait qu'il y ait un temps pour tout!

Parfois les choses sont dites plus tard, et c'est mieux ainsi!
Les éclats de rire de cette soirée lui prouvaient cette théorie!

Elle confia à Faresc, en sachant que ça lui ferait plaisir, son envie de se rendre à l'université demain pour faire des recherches sur cette clairière!

Faresc semblait avoir des affaires à régler ici, elle pouvait se permettre de rester quelques jours de plus à Eolis!

[faresc]

*pour les connaisseurs les noms des personnages ont été librement empruntés à l'univers de J.R.R. Tolkien, qu'il m'en pardonne*

La soirée fut très plaisante en compagnie de sa filleule. Dame Faresc avait écouté avec beaucoup d'attention les bêtises que Lundi avait faites par "curiosité". Cela ne l'étonna guère et comprit aussi pourquoi elle s'était retrouvée aussi malade.

Elle comprit aussi que son pigeon n'était nullement stupide. Elles rirent beaucoup. C'était la première fois qu'elles évoquaient les événements ensemble et avec légèreté.

Faresc réalisa, que vu la présence de Lundi durant la nuit, elle allait devoir faire très attention à ne pas rêver. Seulement comment s'empêcher de rêver? Elle commença par essayer de résister au sommeil, ce qu'elle fit pendant une partie de la nuit, mais n'y tenant plus elle s'endormit.

Il ne fallut pas longtemps pour se retrouver face à Tharkûn. Cette fois-ci elle était dans la clairière. Tharkûn n'y alla pas par quatre chemins cette fois, il se dressa face à elle et lui dit:
«Tu es plus forte que je ne croyais Altariel! ». D'une voix timide et un peu apeurée, car il avait l'air en colère, Faresc dit: «Je me nomme Dame Faresc et non Alkariel?!»
-ne fait pas l'enfant et montre toi! Ordonna-t-il
-mais à qui parlez-vous à la fin?
-Altariel je te somme de te montrer, allons je suis ton frère!
-Je n'ai pas de frère persista à répondre Dame Faresc
-Que tu te dissimules dans ce corps sans grâce ça me dépasse! »

Faresc se savait petite et rondelette, mais sans « grâce » elle trouvait qu'il exagérait, ce Tharkûn. Elle pensa, non pas inconsciemment comme dans les rêves, mais tout à fait consciente : « que cela cesse à la fin!» Et à son grand étonnement elle se réveilla. Aurait-elle trouvé le moyen de contrôler ses rêves. C'était absurde.

Dans sa modeste cabane il faisait bien froid. Elle alla remettre quelques bûches dans le poêle de manière à ce que Lundi ne soit pas transie à son réveil. Cela lui faisait beaucoup de bien de ne pas être seule. Ces derniers temps avec « ses visions » elle craignait de basculer dans la folie, alors faire des gestes simples comme la préparation du repas lui paraissait salvateur.

Comme convenu la veille Lundi irait faire des recherches concernant le parchemin et la gravure. Mener une enquête cela devait bien plaire à son impétueuse filleule. Au départ de Lundi elle décida de retourner à la clairière avant de prendre la mer avec une barque pour pêcher quelques poissons qu'elle pourrait cuisiner pour le repas du soir.

Assise sur l'une des souches elle réfléchit au dernier rêve. Tharkûn l'avait nommée comment déjà « Alkariel?»dit-elle à haute voix.
-Non ce n'était pas ce nom.Faresc cherchait à se rappeler : Ah! Il avait dit « Altariel »!
Dame Faresc entendit une douce voix lui répondre : «oui Faresc tu veux me parler? ».
« Cette fois il est trop tard je suis folle! se dit Faresc. Il n'y avait personne dans la clairière. Elle regarda partout et elle tenta, espérant ne pas avoir de réponse. « oui, j'aimerais vous rencontrer »
-il te suffit de trouver un miroir et nous pourrons converser face à face Faresc »

Dame Faresc ne resta pas une seconde de plus dans la clairière, elle décida de ne jamais y revenir d'ailleurs. Elle partit le plus rapidement possible de cet endroit. Elle se demandait si Lundi allait trouver quelque chose au sujet de la gravure. Une explication tout à fait rationnelle lui permettrait de chasser toutes ses choses incompréhensibles qui se produisaient en ce moment.

Elle fila au port et s'activa. Travailler, travailler, encore et encore pour ne pas penser, ne pas dormir. Travailler, ne pas rester seule. Toujours être entourée, voilà les dernières décisions de Faresc. Il fallait à tout prix qu'elle se protège.

[Lundi]

Lundi s'est installé à une table de la bibliothèque! Elle a réuni tous les manuscrits sur sa table, qui pouvait évoquer cette clairière. Elle cherche, et lis durant des heures mais rien, pas un mot. Elle va ranger ces premiers rouleaux, lorsqu'elle passe devant un panneau où elle reconnait l'écriture du manuscrit qui lui est tombé sur la tête!
Elle va demander de l'aide à une personne bénévole qui s'occupe de ces lieux!
Elle lui demande comment lire ce panneau quand on ne connait pas ce dialecte!
La personne, d'un certain âge sourit! Elle a l'air d'apprécier ma curiosité, se dit Lundi! Elle va lui chercher un rouleau de papier qui permet de traduire le texte grâce à des correspondances de langue! Lundi lui demande rapidement si elle peut l'emprunter! La personne lui dit qu'il n'y a pas de problème si elle est inscrite.
Lundi rougit et ose dire que son nom est Faresc! La bénévole voit ce nom dans son registre et tant le rouleau à Lundi, en lui disant :" n'oubliez pas de saluer Dame Faresc pour moi!"
Lundi est tellement rouge, elle sait que rien ne pourra rattraper ce petit mensonge, elle rentre donc chez Dame Faresc!

Arrivée à sa demeure, elle s'installe sur une petit table et commence à traduire le manuscrit!
A son grand étonnement, tout cela semble parler de légende mais surtout d'elfe! Lundi est loin de tout comprendre, mais elle se rappelle le jour où elle s'est endormie dans la clairière! A son réveil, c'est un elfe qui la sortie des bois! Elle ne comprend pas tout de ce qu'elle traduit, elle décide de faire une traduction mot à mot! Elle va chercher du papier, emprunte une plume et l'encrier de Faresc et commence son travail.

Elle entend la porte s'ouvrir, mais il ne lui reste que quelques mots à traduire, elle continue donc de travailler en entendant les pas de Dame Faresc!

Quand elle a finit enfin, elle tend sa traduction à Dame Faresc!

J'ai un peu mal à la tête et je ne comprends vraiment pas tout!
Mais avant, il faut que tu saches comment je suis sortie de la clairière quand je vous ai suivi.


Lundi se met alors à raconter son histoire, mais elle voit bien que Faresc a hâte de lire la traduction.

Une fois qu'elle a terminé, elle lui dit qu'elle préfère aller se reposer sur son lit, et qu'elles pourront en parler plus tard!

Lundi va donc se coucher pour se reposer, et s'endort rapidement.

[faresc]

Lorsque Dame Faresc revint de pêche avec neuf beaux poissons, elle trouva Lundi attablée et affairée à une traduction de textes en langues elfiques. Elle avait l'air épuisée par ce travail.
Elle lui raconta sa mésaventure après s'être endormie dans cette même clairière.
Elle ne laissa pas trop de temps à Dame Faresc pour réagir et déclara qu'elle allait se coucher, le temps que Faresc lise le fruit de son travail. Faresc fut un peu contrariée car elle avait envie de cuisiner les prises du jour. Quoiqu'il en soit elle était curieuse des découvertes de Lundi.

Il s'agissait d'un texte dans une langue elfique très ancienne. Lundi avait fait un travail des plus pénibles: traduire mot à mot et avait essayé d'y donner un sens. Il s'agissait d'une légende que l'on racontait volontiers dans les environs d'Eolis.

Elle parlait d'un «Elfe gardien des portes de la magie » ou « gardien des magiciens » cela n'était pas très clair. L'histoire ne révélait pas vraiment pourquoi on l'appelait ainsi, mais elle expliquait sa mission. Il était le gardien de la clairière « point d'arrivée ou de point de départ » de la « magie » ou « magicien ». Encore une fois ce n'était pas très précis. Lundi avait butté sur ce mot. Dame Faresc rechercha donc le mot dans la version originale sans trop savoir pourquoi puisqu'elle ne comprenait pas la langue elfique. Contrairement à ce qu'elle aurait cru, elle s'aperçut qu'elle comprenait en parti ce qui était écrit. Cela était invraisemblable!

Jamais elle n'avait parlé, ni lu la langue Elfique et encore moins la langue Elfique des « anciens ». Ayant décidé de ne plus trop se poser de questions sur les choses improbables qui lui arrivaient, elle décida de s'installer confortablement et de lire le texte en son entier.

« On raconte qu'une clairière, près d'Eolis, est gardée par un Elfe. Il est le gardien de la porte des magiciens venant d'un autre monde. C'est à cette endroit qu'elle s'est réfugiée. Il empêche quiconque de transformer cette clairière, elle doit rester intacte comme le jour de son arrivée. Jamais elle ne se transformera. Vous pouvez vous y promener par les belles journées mais si vous vous y perdez la nuit, l'Elfe Elrod vous reconduira aux portes de la forêt car en aucun cas vous ne devez passer la nuit dans la forêt.

Un jour très ancien une jeune fille est arrivée et a habité cette clairière pendant de longs kipo-ans . Elle était venue accompagnée par plusieurs Elfes qui furent frappés d'amnésie comme chacun en Kiponie mais elle empêcha à un seul d'entre eux de devenir citoyen de Kiponie. Il serait le gardien de la clairière « porte d'entrée des magiciens". Les autres elfes ont, quant à eux, pris citoyenneté Kiponaise et vivent au milieu de tous»

Le texte s'arrêtait là. Pas de grande révélation mais un peu quand même. Il y était question de magie et cela expliquait beaucoup de choses, aux yeux de Dame Faresc. Elle décida de ne rien dire à Lundi concernant sa lecture et elle s'en tint à ce que Lundi avait traduit maladroitement.

Lorsque cette dernière se réveilla elle avait préparé deux jolis poissons savoureux. Faresc signifia d'un geste à Lundi qui commençait à la questionner qu'il fallait attendre. Elles parleraient après le repas.

A la fin de celui-ci Faresc confia à Lundi qu'elle ne savait pas trop quoi penser du texte traduit et qu'elle avait décidé de retourner à Gypsis le lendemain. Si Lundi le désirait elle procéderait de la même manière qu'à l'aller pour le voyage de retour. Lundi confia à Faresc qu'elle était désireuse de découvrir la nouvelle cité Caledonyth et qu'elle rentrerait à cheval. Dame Faresc acquiesça et informa Lundi qu'elle partirait à l'aube le lendemain.

Elles allèrent se coucher après avoir partagé une infusion.

[faresc]

Dame Faresc s'installa dans son lit et attendit le sommeil qui ne tarda pas à venir. Elle attendait le rendez-vous. Cette fois elle se retrouva sur un balcon rocheux assez grand pour y mettre une table de banquet. Face à elle se déployait un paysage fabuleux. Une vallée d'une extrême beauté s'étendait face à elle. Un cours d'eau la divisait. On observait d'une part une barrière rocheuse, où ils se trouvaient en ce moment, et d'autre part une vallée verdoyante en lisière d'une forêt d'épineux qui se dressait comme pour protéger les habitations que l'on devinait dans le fond. De la montagne abrupte une magnifique chute d'eau large se déversait dans la rivière ce qui lui donnait un fort courant. L'air que l'on y respirait était vif et frais.

Tharkûn était debout près d'elle et lui dit:

-je vais donc m'adresser à toi Faresc puisque Altariel fait la sourde oreille. Tu n'es pas d'une haute intelligence mais tu devrais comprendre, et comme tu as l'âme charitable tu seras sans aucun doute touchée par ce que j'ai à dire. »
Dame Faresc pensa aussitôt : « Il me voit sans grâce et maintenant je manque d' intelligence, vraiment peu flatteur ce Tharkûn. Toutefois je marque un point j'ai une âme charitable. Grand dieu il a vraiment une piètre opinion de moi! »
Elle dit d'un air vexé: « je peux faire un effort pour comprendre, et ajouta avec ironie, si ce n'est pas trop complexe .
-bon je n'ai pas le temps de prendre des gants, écoutez moi plutôt! »dit-il agacé.

Dame Faresc se tut et ouvrit grands ses oreilles.

«Dans le monde d'où je viens, le père de mon père eut deux fils. Mon père vécut très longtemps mais ce ne fut pas le cas de son frère, il mourut très jeune et sa femme pris un nouvel époux ; Annatar. C'est là que tout commença. La rivière que tu vois ici est la frontière entre nos deux pays; la terre dite de « la chute » et celle dite « de la forêt des elfes ». Nos deux familles furent dotées de grands pouvoirs magiques afin que nos descendants soient à l'abri des besoins matériels, mais il fallait les utiliser avec prudence. Annatar avait malheureusement soif de pouvoir et de tous les pouvoirs. Il n'avait qu'une envie réunir les deux terres afin de régner en maître Unique. Il s'en suivit une guerre terrible.
Mon père se maria en justes noces et naquit de cette union, Célébrià ma soeur aînée, puis vint mon tour, puis Altariel la cadette. Pendant toute notre enfance la guerre fit rage et nos peuples se vouaient une haine profonde. A l''âge adulte nous furent confrontés à un choix des plus difficiles à la mort d'Annatar: réunir nos familles par mariage ou continuer le combat. Annatar avait eu deux fils de son union. Cela tombait bien deux fils d'un côté, deux filles de l'autre, mais l'imprévisible Altariel n'en fit qu'à sa tête! »

Il s'interrompit et soudain son humeur changea.

Dame Faresc sentant le changement se réveilla par réflexe. Elle refusa d'essuyer la colère de Tharkûn. C'était l'aube, il lui fallait partir. Elle regarda Lundi qui dormait d'un sommeil profond, elle paraissait si jeune encore. Juste avant son départ elle réajusta la couverture qui avait glissé et chuchota: « dors ma chère filleule, je te retrouve bientôt » et pensa « prends garde à toi en chemin ».

Dame Faresc pris donc la direction de Gypsis avec une seule idée en tête trouver un « miroir », car il était temps de parler à Altariel

[Lundi]

Lundi se réveille bien tard, surement trop bien installée dans la maison de Faresc !
Elle remarque rapidement que sa marraine est déjà partie ! Elle se dit qu’elle travaille trop, et Dame Faresc aide tellement de monde, il faudrait qu’elle se ménage un peu plus !
Lundi ferme la porte et part en direction du marché, en croquant dans une pomme !

Elle trouve rapidement un cheval et de quoi constituer son paquetage pour la route jusqu’à Caledonith !

Cependant, un sentiment d’inquiétude ne la quitte pas ! Elle sait qu’elle n’a pas peur pour elle ! Lundi agit souvent et réfléchis après ! Ce qui l’inquiète c’est Dame Faresc, depuis ce fameux jour du rituel, rien n’était exactement comme avant !

Cette histoire de clairière n’avait pas vraiment grande importance, se dit Lundi, bien que tout cela soit étrange !

Lundi ne savait plus quoi penser de tout ça, et c’est avec cet état d’esprit qu’elle commence son périple !