[RP]Archives : Compte rendu des procès du tribunal de Kipie

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Lundi
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[RP]Archives : Compte rendu des procès du tribunal de Kipie

Message non lu par Lundi »

Ici seront déposées les notes de la greffière du tribunal de Kipie à chaque fin de procès.
" On ne juge sainement du présent qu'en l'opposant au passé. " Citation de Samuel Johnson - 1759.
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Re: [RP]Archives : Compte rendu des procès du tribunal de Ki

Message non lu par Lundi »

Procès 1 : insultes multiples diverses et variées


Garion
Garion se rendit au tribunal de Kipie, lieu de l\'infraction présumée pour déposer plainte.

Apercevant le greffier derrière son bureau, Garion lui expliqua la situation:


Bonjour mon brave,

Voilà, je vous explique...

Il y a peu, la presse s\'est faite critique à l\'égard de la politique de l\'Agora de Kipie par divers étrangers qui n\'y ont jamais mis les pieds.

Je citerai principalement les articles suivants, tous publiés à la Gazette de Kiponie.
-Communiqué du PPP, ou le sieur Memem se fait le colporteur de faits largements déformés
-La Kiponie autocratisé de l\'interieur ? ou l\'édile de Lazul, Homer, lance le trouble
-Réponse à \"La Kiponie autocratisée de l\'intérieur ? de Darkking qui rebondit là encore sur la politique de l\'Agora de Kipie sans rien y connaître.

Ces 3 articles ont mis le feu aux poudres comme disent les indépendantistes de l\'île...


Lundi
Lundi entendit le son d'une nouvelle affaire.
Elle prit alors la place du greffier pour demander la suite du dépot de plainte au juge Garion.

Clairement, vous désirez porter plainte contre qui, et pour quels motifs?
Lundi connaissait assez bien Garion pour savoir qu'il ne lui répondrait pas en quelques mots. Elle prit donc un siège en attendant la suite.



Garion
Voyant la juge qui déboulait d\'une autre salle, Garion en profita.

Ha! Puisque je vous ai sous la main...
Je vous explique...

Y\'a un... Pffff... Je ne trouve pas le terme pour rester poli... Qui s\'est senti insulté par mon article...

Ce cuistre, donc, a pondu un article des plus insultants comme je l\'ai dit: *Droit de réponse et surtout, de se défendre !!!*

Parlant de mon article, il dit:
Citation :
Dans cet agglomérat d\'immondices


Ensuite, il y a de nombreuses injures à mon encontre comme:
Citation :
ce paon ridicule

Citation :
grotesque baudruche


Pour ne pas oublier les formules d\'impolitesse telles que:
Citation :
le Sieur Garion n\'a manifestement pas compris

En bref, je suis un idiot
Citation :
une série de perfidies grotesques dont Garion se pourlèche les lèvres, dégoulinantes du suc de son aigreur rancie.

Ce monsieur n\'a absolument aucun goût... qui donc apprécierait une aigreur rancie au point de s\'en lécher les babines?
Citation :
son probable ego surdimensionné

Citation :
ego surdimensionné rempli d’orgueil

J\'émets des réserves des plus sérieuses contre ces remarques.
Citation :
émet des hypothèses totalement grotesques

Ha non... aucune hypothèse grotesque là-dedans... C\'est donc de la diffamation, tout comme
Citation :
qu\'il est incapable d\'avoir de vrais arguments


Bref...

La prose du sieur Memem est une successions de termes ou de tournures insultantes, diffamatoire et outrageantes.

Non seulement une telle pratique est contraire aux lois (art. 23 et 245 du Code Instantélicien) puisque tout cela est outrageant,
Citation :
Art. 23 - Est puni d’une amende de 10 k$ à 5000 k$, quiconque, fait des outrages ou violences par gestes, menaces, envoi ou remise d’objet quelconque, soit par écrit ou dessin non rendu public.

Dans tous les cas, la juridiction peut, en outre, ordonner que sa décision soit affichée et publiée dans les conditions qu’elle détermine.


Citation :
SECTION 2 Menaces et insultes

Art. 245 - Quiconque menace ou insulte sincèrement et avec coeur, par écrit anonyme ou signé, image, symbole ou emblème, d’assassinat, d’emprisonnement ou de tout autre attentat contre les personnes est puni d’une amende de 10 à 500000 k$.


mais en outre, tout cela contrevient aussi aux articles 249 à 300.

Citation :
Art. 249 - Toute allégation ou imputation (grave) d’un fait qui porte atteinte gravement à l’honneur ou à la considération des personnes ou du corps auquel le fait est imputé, est une diffamation. La publication directe ou par voie de reproduction de cette allégation ou de cette imputation est punissable, même si elle est faite sous forme dubitative ou si elle vise une personne ou un corps non expressément nommés, mais dont l’identification est rendue possible par les termes des discours, cris, menaces, écrits ou imprimés, placards ou affiches incriminés.

Art. 250 - Toute expression outrageante, terme de mépris ou invective qui ne referme l’imputation d’aucun fait, est une injure.

Art. 251 à 299,2 - Toute diffamation ou injure grave est punie d’une amende de 1 à 1500 k$ ou de la mort la cas échéant.

Art. 300- Quiconque a, par quelque moyen que ce soit, fait une dénonciation calomnieuse contre un ou plusieurs individus est puni d’une amende de 50 à 15000 k$.


Bref, pour toutes ces raisons, je porte plainte contre ce personnage.

Garion fila se chercher un verre d\'eau pour s\'humecter le gosier après toute cette tirade.


memen
Memen venait de recevoir un pigeon du Tribunal de Kipie et s'y rendit. Il prit connaissance de la plainte de Garion.

Merci pour le travail documentaire Sieur Garion. Je peux appliquer exactement les violations des lois que vous venez de rapporter, à votre article, pour ma plainte à Éolis.


Lundi
Lundi prit la parole :
Nous apprécierons, en effet Monsieur Memen que vous nous l'expliquiez.
En Kiponie, les arguments tel que "c'est lui qui a commencé!", "je lui ai rendu la monnaie de son kipon"... n'ont que peu de valeur dans un tribunal.
Reconnaissez vous alors les faits? Reconnaissez vous avoir menacé ou insulte sincèrement et avec coeur par le biais de la presse le Sieur Garion?
Avez vous volontairement utilisé ses expressions outrageantes, en vous basant sur le fait que Sieur Garion avait commencé?

Sachez qu'une faute quelle qu'elle soit n'est jamais effacée par une autre, j'attends donc de votre part un peu plus d'explication.



memen
Je ne dirait pas "c'est lui qui a commencé". Ce serait totalement puéril. J'ai juste publié un droit de réponse, pour ne pas montrer que je me laissait facilement traîner dans la boue. J'avoue, que sur la colère, je me suis abaissé à un niveau qui n'est habituellement pas le mien. Et bien sur, je le regrette.

Je suis d'accord pour qu'on me dise que j'ai pu outragé, voire insulté le Sieur Garion, même si je conteste cette interprétation mais je ne l'ai jamais menacé ! Je pense, en effet, que j'ai écrit quelques propos diffamatoires, et impolis, mais je ne vois pas en quoi c'est de la réelle insulte. Vous avez pu constater que les tournures n'étaient pas très violentes, comme le suggère le mot insulte.

En cas de condamnation, je ne contesterai même pas, car, vu que j'ai répondu, je mérite une condamnation. Mais il ne faut pas oublier qu'il faut provocation, et donc provocateur, pour qu'il y ai une réponse du provoqué. Parce que c'est trop facile de provoquer les gens, de prendre une réponse violente à travers la figure, s'en étonner, s'en indigner, puis aller porter plainte. Comme vous le dites, cela ne doit pas effacer ce que j'ai fait. Mais il ne faudrait pas que d'un côté, le provoqué trinque alors que le provocateur se mette les doigts de pieds en éventail et ne soit pas inquiété... Ce serait trop facile ! Dans ce cas là, provoquons à outrance, et attaquons ceux qui répondent ! C'est comme si une personne volait de l'argent à un type, que ce type frappe cette personne pour récupérer son argent, et que le voleur aille porter plainte, et ai gain de cause ! (je ne compare pas du tout Garion à un voleur ! je dis ça pour prévenir les éventuelles mauvaises interprétations).


Lundi
Bien!
Je vous remercie Sieur Memen pour cet éclaircissement, et la franchisse de votre propos. Je note que vous reconnaissez un outrage relatif, mais que vous avouez également oralement un certain regret.
Je prends note également des conditions qui vous ont amené à rédiger cette article.
Monsieur Garion souhaitez vous rajouter quelque chose?



Garion
He bien...

J\'avoue être quelque peu ennuyé...

Pour être franc, mon article ne s\'intéressait que fort peu à celui de l\'accusé...

Je me cite:

Citation :
Ce sont les termes qui me viennent à l’esprit quand je lis les derniers torchons sortis dans la presse locale intitulés respectivement « La Kiponie autocratisée de l\'intérieur ? » et «Réponse à \"La Kiponie autocratisée de l\'intérieur ?». Je négligerai le récent « Communiqué du PPP » qui n’est au final que Propagande Purement Pernicieuse sur un sujet qui ne le concerne en rien. A croire que Monsieur l’Intendant aux affaires politiques souhaiterait être édile Territorial et imposer sa vision des plus étroites au reste de notre Territoire.


Bref, le reste concerne surtout les 2 articles que j\'ai cité en tête... et pas vraiment celui de l\'accusé que je signale négliger pour la suite. Même si je me suis permis une pique qui reste par contre tout à fait de circonstance si l\'on se souvient de l\'ancienne et défunte CNN mais là n\'est pas le sujet.

Le reste concerne les autres articles, à savoir ceux d\'Homer et de Darkking auxquels je me suis limité n\'ayant lu la presse qu\'à leur parution.

Si Monsieur l\'accusé n\'avait point porté plainte à mon encontre dans son fief, je l\'eus laissé en paix d\'un point de vue journalistique malgré ses attaques qu\'il admet lui-même déplacées et exagérées. La presse de qualité n\'a pas a être le lieu d\'une bataille de clochers pour saouler la population.

Est-ce que cela répond à votre question, Votre Honneur?



Lundi
En partie, Merci Sieur Garion, j'ai maintenant toutes les informations pour rendre mon verdict.
Je vais donc lever la séance, prendre un temps de réflexion, et relire toutes mes notes.
Vous êtes priés de revenir dans cette salle en fin de Messia de l'an 83.
Je rendrais mon jugement à ce moment là.
Merci à tous de votre attention.
La séance est levée.



Lundi

Lundi n'avait pas de maillet pour obtenir le silence.
Elle avait une façon bien à elle de ramener le calme dans une salle suite à la rentrée de tous les individus.
Elle se plaça devant son bureau en marbre, posa ses mains sur la pierre, griffa le bureau aidée par ses armes félines,et fit donc retentir un bruit strident qui provoqua le silence et l'attention attendue.
Lundi demanda au plaignant et à l'accusé de se lever.


Messieurs, j'ai bien entendu chacun de vos arguments.
J'ai bien pris note de vos états de colère et des conditions qui ont aidé à la création de ces articles.
J'avoue être étonné par vos attitudes Messieurs.

Vous êtes tous deux des hommes respectés et appréciés en Kiponie pour l'engagement dont vous faites preuves pour la collectivité et le bien de tous.

Il m'est difficile de punir l'un de vous, alors que vous avez avoué tous les deux avoir pu "outrager" ou "blesser" l'autre par vos écrits.

Cependant, je pense qu'il y a une autre victime, dont nous n'avons pas encore parlé, il s'agit des lecteurs des journaux.
Grâce à vous, ils ont pu lire des textes manquant de respect en vers d'autres personnes. Vous savez déjà que cet acte est peu glorieux.
Je souhaiterai qu'il soit réparé.

Je vous condamne donc Messieurs, tous les deux, à écrire un article sur le respect nécessaire entre chaque individu dans l'intérêt d'une vie collective kiponaise.

Je vous sais "hommes de lettres", je n'ai aucun doute sur vos capacités à écrire quelques mots à ce sujet, afin de motiver quelques autres citoyens à vous prendre en exemple.

Rappelons à chacun que l'erreur est kiponaise, le plus important étant de ne pas la reproduire, et si possible de réparer les affronts faits.

Je compte sur vous Messieurs pour que vous jouiez le jeu, et je n'apprécierais absolument pas qu'un de ces articles soit l'objet d'une nouvelle plainte.

Enfin, comme vous allez toucher un petit salaire pour vos nouveaux articles, je vous demande de le reverser au journal en question sous forme de don.

Je vous laisse jusqu'en messia an 185 pour écrire votre article.

Si l'un de vous deux n'exécutait pas sa peine, je transformerais mon jugement en amende en accord avec les autorités territoriales.

Je compte cependant sur votre sens civique pour la rédaction de ces articles.

Dans l'attente de la réalisation des peines, le procès est suspendu!
" On ne juge sainement du présent qu'en l'opposant au passé. " Citation de Samuel Johnson - 1759.
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Re: [RP]Archives : Compte rendu des procès du tribunal de Ki

Message non lu par Lundi »

Procès N°2 Diffamation Koala/Anandita

Koala
Koala fait venir par pigeon, un demande d'ouverture de procès à l'encontre d'Anandita...

<<Objet : dépôt de plainte

Je soussigné Koala LYPTUS, demeurant à Karst, ai l'honneur de porter plainte entre vos mains contre Anandita GOUVERNEUR.

En effet, j'ai été victime de diffamation, Anandita a publié officiellement un communiqué expliquant que j'avais critiqué le gouvernement dans un article publié dans la presse sur la réforme de l'échelle sociale. Cette annonce est complètement fausse, je vous joins une copie de l'article en cause A l'adresse de l'instance suprême", ainsi que la déclaration officielle d'Anandita et fait appel à l'article 249 :

Art. 249 - Toute allégation ou imputation (grave) d’un fait qui porte atteinte gravement à l’honneur ou à la considération des personnes ou du corps auquel le fait est imputé, est une diffamation. La publication directe ou par voie de reproduction de cette allégation ou de cette imputation est punissable, même si elle est faite sous forme dubitative ou si elle vise une personne ou un corps non expressément nommés, mais dont l’identification est rendue possible par les termes des discours, cris, menaces, écrits ou imprimés, placards ou affiches incriminés.



Il y a atteinte à l'honneur, car Anandita laisse entendre clairement, que je ne suis pas solidaire et ne sait pas travailler en équipe, d'une certaine façon elle affirme que j'ai prorté préjudice pendant ma fonction à l'image de mon employeur (le gouvernement) de fait, cette affirmation ruine la valeure de ma signature contractuelle (et peut dissuader de futurs "employeurs" à signer avec moi", se basant sur aucun fait avéré, mais un mensonge, ce qui je crois porte gravement préjudice à ma réputation.

Dans ces conditions, je vous saurais gré d'enregistrer ma plainte afin de donner à cette affaire sa suite légale et de faire valoir mes droits. >>


Lundi
Lundi, juge de la cité de Kipie, derrière son bureau prit le temps de lire la nouvelle plainte de Sieur Koala. Elle décide d'ouvrir le procès, et de permettre la venue de tous les citoyens dans le tribunal.
Cependant, elle fait un petit mot pour chacun des protagonistes, préférant la prévention, stipulant qu'aucun débordement de langage, ni de comportement ne sera toléré ici.
Elle souhaite pouvoir écouter les deux partis, dans le calme et le respect de tous.
Elle n'hésiterait pas à fermer les portes du tribunal dans le cas contraire.
Elle va faire le plein de cervoises, et de tarte aux pommes, elle va passer les prochains jours dans le tribunal, entourée d'accusés, de plaignants et de dossiers. Elle était ravie.

Koala ayant apporté ses pièces, elle propose donc au gouverneur de faire de même.
Elle rappelle à tous le monde, qu'ils peuvent se faire représenter par un avocat, sils le souhaitent.

La parole est donc donnée à l'accusée.



Lundi
Un pigeon entre dans le tribunal, porteur d'un message. L'accusée ne pouvait se déplacer à Kipie, à cause de sa fonction de gouverneure du Territoire.
Elle demandait un bref délai, le temps d'informer son avocat, pour qu'il puisse rapidement venir la représenter ici.
Lundi répondit et annonça :
Le procès pour diffamation commencera donc dans cinq kipomois. Merci à tous de venir avec toutes les pièces nécessaires à ce moment là.
La séance est donc suspendue provisoirement.
Plus aucun retard ne sera toléré.
Je vous donne donc rendez vous ici, dans 5 kipomois.



Lundi
Lundi reçut un pigeon du gouvernement.
Celui ci était une demande pour que ce procès se passe sur la place publique. Lundi était d'humeur "partagée".
Les tribunaux étaient le lieu où devait se dérouler les procès comme l'avait voulu l'IS, la place publique était connu pour ses courants d'airs, et pour les galopins qui passaient parfois faire une bêtise et disparaissaient aussi tôt.
Cependant, elle estimait que ce n'était pas à elle de choisir. Koala était le plaignant, et donc la "victime".
Lundi lui laissait donc la liberté de choisir.
Le procès pouvait se dérouler dans le tribunal de Kipie ou sur la place publique de Kipie.
Elle attendait la réponse de Koala.



Koala
Koala avait reçu la missive du gouvernement et l'invitation de la juge Lundi à venir donner son avis à ce sujet, il se présente au plus vite au bureau de Lundi.

<<Votre honneur,

Je me suis attelé à créer une "instance" et une "fonction" pour traiter les affaires publiques qui dépassent les intérêts particuliers, j'ai nommé cela "Parquet flottant" associé à la fonction "d'Accusateur Publique". Si j'avais voulu que ce procès soit un procès d'ampleur, ce serait le "parquet flottant" qui serait intervenu.

Là, comme vous l'avez remarqué, j'ai déposé une plainte en mon nom pour un problème "personnel". Je n'attaque pas le gouvernement, j'attaque Anandita, une citoyenne parmi tant d'autres, qui a selon moi, commis une diffamation me portant préjudice. Il s'agit donc bien d'une affaire qui concerne deux personnes et non le territoire.

Toutefois, si le public est intéressé par un conflit privé, la loi lui permet de suivre le procès, même si celui-ci n'est pas délocalisé en place publique, ce qui, je crois, convient assez largement pour cette affaire.

En conséquence, je recommande le maintient du procès dans cette salle.

Vous avez toute latitude pour décider le contraire, néanmoins, je vous fais part de ma requête, qui me semble assez correcte et raisonnable. >>


Lundi
Bien! Le procès aura lieu ici.
Rendez vous le kipo mois prochain pour le début des auditions. La parole est donnée au Gouverneure, ou à son représentant.


kamieux
Kamieux entra calmement dans le tribunal, salua la magistrate et le koala et se désigna auprès d'eux comme représentant de la Gouverneure Andanita dans cette affaire.

Il rassembla ses dossiers et s'éclaiçit la gorge:

Hum, je vais commencer par vous dire pourquoi ma cliente n'est en rien coupable de ce dont on l'accuse,

Voyez vous, la définition même de diffamation (dans le petit Labrune illustré) est celle ci :
"Action de chercher à perdre quelqu'un de réputation en lui imputant un fait qui porte atteinte à son honneur, à sa considération."

Ce qui entends, vous en conviendrez, que le fait imputé à l'accusé serait totalement faux, qu'il n'aurait jamais fait ce dont on l'accuse, or il reconnait avoir écrit cet article.

En conséquence, il me reste à prouver que la déclaration de ma cliente est fondée et justifiée :

"il est exact que le premier article de Koala ne m'a pas plu à moi."
Il s'agit d'un avis personnel, rien ne peut lui être reproché !


si un juge avait une suggestion ou une critique concernant les juges ou la justice, si vous trouveriez correct qu'il aille l'écrire dans un article sans en avoir parlé au préalable ni à vous ni au Grand Juge.
C'est une question de respect, de courtoisie et de solidarité, en tous cas, c'est ma vision du respect, de la courtoisie et de la solidarité dans une équipe, partagée je le crois, par la plupart des membres du gouvernement.
Il s'agit là d'une définition de ce que la Gouverneure considère comme respectueux ou pas. Elle signifie par la présente phrase que selon sa définition des mots respect, courtoisie et solidarité, toute personne habitée de ces trois qualités se serait comporté différemment du plaignant.

Je n'ai constaté aucun ego surdimensionné
La gouverneure indique bien une négation totale (incluant donc le plaignant).
Elle aurait très bien pu dire "Je n'ai constaté aucun autre ego surdimensionné" ce qui pour le coup aurait été dirigé contre le plaignant !

Si quelqu'un a à se plaindre, quel est son objectif ? Critiquer ou faire avancer ?
Tout le monde peut se plaindre, mais d'abord auprès des personnes concernées.
Là encore, pas de diffamation, pas d'insulte, un simple questionnement puis un énoncé de ce que la logique, la bienséance et la politesse nous conduisent à faire.

Des dissensions au Gouvernement ? Crois-tu vraiment et sincèrement, qu'il est courant qu'un groupe actif n'ait jamais eu de dissension en son sein ?
Personne ne demande à personne d'être toujours d'accord, simplement de s'exprimer librement et de laisser aux autres la même liberté ; s'il y a des problèmes, ils doivent d'abord être réglés en interne, pas sur la place publique en premier lieu, c'est aussi ma conviction.


Là encore, aucune allusion nominative au plaignant, un simple énoncé d'un fait sociologique (le comportement des groupes).
Puis un jugement de valeurs, qui peut sembler hautain, mais dans lequel notre éducation nous permet à tous de se reconnaitre.


Voilà chère juge, si ce plaidoyer n'a pas achever de vous convaincre, je vous autorise à convoquer ma liste de témoins : Attention, y a du lourd !

Kamieux tendis alors une feuille à la juge qui la consulta et découvrit ces noms :
Kate : Intendante à l'économie
Lena : Intendante aux Affaires Sociales & Porte Parole du Gouvernement.
Fouyo : Intendant aux Arts et à la Culture
Laufa : Gardienne de la place publique.



Lundi
Merci pour votre intervention Sieur Kamieux.
Sieur Koala souhaitez vous répondre?



Koala
Koala se lève pour rejoindre le devant du pupitre où il se laisse poser contre celui-ci.

<<L'histoire des dictionnaires, on connaît le truc maintenant... Dictionnaire et justice ce n'est pas la même chose, sinon, on se demanderait pourquoi on a un code instantélicien qui prend soin lui même de définir ce qu'il regroupe sous "diffamation" en terme juridique et pas linguistique, c'est l'article 249 à lire et à relire. Je sais que le tribunal peut parfois ressembler à une salle de classe, mais nous ne sommes pas au cours de français de monsieur Kamieux...

Bien, moi, je ne vais pas expliciter 150 ans, c'est d'une évidence tout ça. Anandita, dit clairement "si un juge avait une suggestion ou une critique concernant les juges ou la justice, si vous trouveriez correct qu'il aille l'écrire dans un article sans en avoir parlé au préalable ni à vous ni au Grand Juge." Inutile de jouer sur les mots, c'est clair, elle parle d'une critique en utilisant une comparaison sur la justice qui reste néanmoins un parallèle avec moi, elle tente de baratiner un peu son auditoire, mais elle veut faire entendre un mensonge. Elle enfonce le clou : "Si quelqu'un a à se plaindre, quel est son objectif ? Critiquer ou faire avancer ?
Tout le monde peut se plaindre, mais d'abord auprès des personnes concernées. " Son intervention est un tout et je vous convie votre honneur à lire l'intervention en entier et là on comprend bien qu'Anandita tente de faire comprendre que j'ai critiqué le gouvernement.

Or a aucun moment l'article ne comporte une critique contre le gouvernement. C'est clair, il suffit de lire l'article, j'ai donné la copie précédemment.

La diffamation est d'autant plus caractérisée qu'il y a une véritable volonté de nuire à ma réputation, sinon, elle se serait passer de faire tout son petit discours, sur ses valeurs dont elle oublie au passage de s'appliquer à elle même : "C'est une question de respect, de courtoisie et de solidarité, en tous cas, c'est ma vision du respect, de la courtoisie et de la solidarité dans une équipe, partagée je le crois, par la plupart des membres du gouvernement." Il n'y a pas 36 interprétations, c'est bien dit contre moi, il n'y a pas de doute. C'est juste à la suite de la comparaison, ce n'est pas déconnecté. Il y en a assez des pirouettes d'avocats... Je le redis, le découpage de Kamieux est abracadabrantesque, car l'intervention dans son ensemble veut faire clairement comprendre que j'ai critiqué le gouvernement. C'est grave de mentir pour tenter de me nuire, ça ma déjà couter une place au gouvernement. Et on voudrait me repasser une seconde fois dessus ?

Quant aux témoins, je ne vois pas ce qu'ils viennent faire ici ??? En quoi, ils sont concernés ? trois d'entre eux sont sous l'autorité d'anandita en plus ? C'est une blague ? On veut me faire rire ?

Et bien je ne rigole pas, lorsque je vois, la numéro deux du territoire de Kiponie se comporter ainsi, en exigeant mon renvoi auprès de Memen sur la base d'un MENSONGE !!!!!

Il s'agit d'un comportement immonde, dont j'ai le regret de voir qu'il est cautionné. >>


Koala
<<Et en plus je disposes encore du pigeon de Memen où il m'annonce clairement qu'Anandita trouve que j'ai critiqué Kate et le gouvernement... Pourquoi donc est-il exclu de la liste des témoins ??? >>


Lundi
Messieurs, restons calme.
J'ai bien écouté vos arguments. Je vais maintenant prendre le temps de délibérer. Je tiens à préciser que rien n'est cautionner par cette cour, puisque le jugement n'a pas encore été rendu. Je lève la séance et je vous retrouve ici le kipomois prochain pour rendre mon verdict.



Lundi
Bon ce jugement est un des plus difficiles que j’ai à rendre. Non pas parce que le plaignant et l’accusé sont deux célébrités du territoire, mais plutôt parce que je comprends tour à tour les agissements des deux protagonistes.
Koala est journaliste avant tout. Il a l’habitude de prendre sa plume dès qu’un sujet se présente. Aussi je n’ai pas été surprise de lire son article, émettant de nouvelles idées sur le rôle et la place du gouvernement, bien que celui-ci fasse partit du gouvernement. A mon sens les deux faits ne sont pas incohérents dans le fond.
Lorsque j’ai lu l’avis d’Anandita, je n’ai pas été surprise non plus. Elle doit gérer une équipe. Pour cela il est nécessaire de partager avec tous ses membres des objectifs et des valeurs communes. Elle a exposé les siennes. Elle a expliqué pourquoi l’article lui semblait comme un manque de respect de la part du membre de gouvernement Koala. Cependant, j’ai toujours du mal à comprendre qu’on utilise les mêmes armes que celles qui vous ont offensées. Mais là n’est pas le débat.
Le vrai problème est de savoir si la réponse d’Anandita est une diffamation ? Si elle met en jeu la réputation de Koala.
Ce que je retiens c’est que Sieur Koala semble le penser.
Je pense que le gouverneure Anandita et Sieur Koala ne se connaissaient pas assez, et ce sont découverts en travaillant ensemble.
La gouverneure a pu agir en conséquence, en modifiant son équipe, c’est parfaitement dans son droit.
Ce qui est problématique, et que je considère important c’est cette atteinte que Koala exprime ici.
« de fait, cette affirmation ruine la valeur de ma signature contractuelle (et peut dissuader de futurs "employeurs" à signer avec moi" , se basant sur aucun fait avéré, mais un mensonge, ce qui je crois porte gravement préjudice à ma réputation. »
En fait ce que vous reproche Koala, c’est d’avoir révélé publiquement, et sans lui en avoir parlé ce que vous pensiez de lui. Il considère donc que certaines opinions ne doivent pas être publiques…
Et la, la situation, à mes yeux, devient cocasse puisque Koala vous reproche sur la forme ce que vous lui reprochez également ; à savoir qu’il serait plus approprié de discuter entre vous de vos avis avant de les exposer publiquement (dans la presse ou sur la place publique).
En conclusion il semble que vous ayez quand même des valeurs communes…
Je m’arrêterais donc sur cet article du code « Art. 250 - Toute expression outrageante, terme de mépris ou invective qui ne referme l’imputation d’aucun fait, est une injure. » .
Hors ici, le gouverneure énonce bien un fait. Donc je choisis de ne pas amender le gouverneure, et de ne pas retenir le terme de diffamation ou injure.
Cependant, je souhaiterai que Sieur Koala soit réintégré dans le gouvernement, afin que vous réfléchissiez ensemble à une solution de fin de contrat correcte pour les membres du gouvernement qui souhaitent partir, ou avec lesquels vous ne souhaitez plus travailler.
Je vous demande de trouver une solution dans le fond et dans la forme pour cette fin d’engagement commun qui correspondent aux deux parties.
Je compte sur votre esprit civique pour respecter tous les deux l’énoncé de ce jugement.




kamieux
Kamieux se réjouis à l'annonce du verdict et décida illico d'envoyer un pigeon à sa commanditaire pour connaitre son opinion concernant le sort gouvernemental de Koala....



kamieux
Le sieur Koala souhaite-t-il réintégrer le gouvernement?


Lundi
C'est à lui de décider? S'il le souhaite, je vous demande de lui ouvrir les portes.
Si ce n'est pas le cas, l'affaire est close.
Sieur Koala, merci d'annoncer votre choix ici.



Koala
<<Je n'ai pas fait un procès pour réintégrer le gouvernement, mais qu'il soit reconnu qu'il y a eu mensonge d'Anandita, ce qui reste, malgré votre jugement, une évidence. >>


Lundi
Si vous ne souhaitez pas le réintégrer, je ne vous y forcerez pas.
Je respecte votre choix.
Le procès est clos, je ferme la salle.
" On ne juge sainement du présent qu'en l'opposant au passé. " Citation de Samuel Johnson - 1759.
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