Le Territoire de Kiponie

Fouyo se demandait quel fou il pourait prendre !!!

alibabo avait déjà repéré son parcours : il s'agirait des bureaux des médecins. Il avait aussi trouvé une superbe tunique pour son fou (celle marquée "attention fou pas dangereux") et une écharpe en lichen qui allait bien avec.

Il ne lui restait plus qu'à choisir son fou ; il en vit un qui lui paraissait bien sympathique mais il (ou plutôt elle) avait l'air un peu trop atteint pour une telle course : c'était une ange rose de la tête aux pointes de ses ailes.

Mais pourquoi se débattait-elle ? Elle n'avait pas l'air de vouloir participer ! C'est bien ce qu'il craignait, elle est trop folle !

Emerine venait pour la première fois à l'asile de Lapiaz. Elle vit de nombreux fous qui se promenaient
un peut partout.


Elle choisit celui qu'on appelait Bouffetout, pourquoi Bouffetout parce qu'il mangeait
tout le temps et tout ce qui lui tombait sous la main. Il avait mis une tunique où on pouvait lire "Liberez la
cervoise et il se balladait avec "une louche".

Elle le prit par la main et Bouffetout l'emmena visiter "la cuisine et la salle des repas

Dès que je suis entrée j'ai vu un fou tout souriant je lui ai proposé une course dans le jardin de l'asile , avec un entonnoir et une jolie tunique où l'on pouvait lire : << la folie à Lapiaz c'est génial>>
Et il a accepté avec enthousiasme de participer à cette course.

A peine arrivé à la grande grille de l'asile, un petit attroupement vint à ma rencontre lorsque je sonnai.

- Bonjour la Compagnie.
Je viens de Pyrrit, conduisez moi à votre chef je vous prie.

Un fou s'avança, derrière le lourd portail et me dit à travers les barreaux :

- Bonjour l'ami. Bienvenue sur terre. Tu as fait bon voyage ?

Et très sérieusement, il poursuivit :

- Pas trop de météorites en ce moment sur les voies lactées galactiques ?
C'est que les vaches sont fécondes et les gardiens planétaires n'ont pas toujours le temps de les traire...

- C'est cela oui... Bien sûr, bien sûr.
Et votre patron, il est là ?

- Non mais il va arriver d'une kiposeconde à l'autre...
Avec le foin que tu as fait, il n'a pas pu loupé la cloche. Et aucun risque qu'il confonde avec une cloche à fromage.
Tu sais à quoi il reconnait celle de la grille de l'entrée ?

Et avant que je réponde, il reprend :

- C'est à son timbre particulier, qui la distingue des autres timbrées...
Ah au fait, c'est comment ton petit nom toi dis ?

- Socrates, et toi ?

- Moi, c'est Anticonstitutionnellementesquement Capitolatracté de la Ciboulocratosphèriquenjouée.
Mais tu peux m'appeler Rebel comme tout le monde. C'est un brin plus complexe, mais l'ensemble de mes éminents confrères semblent préférer les complications...

- Va pour rebel donc.

Et tandis que je réfléchissais sur la suite des évènements, attendant toujours un responsable local, je le questionnai :

- Hum, Bebel... Dis-moi...
Ça te dirai une petite promenade dans les jardins aujourd'hui ?
J'aime beaucoup ta tunique et je suis sûr que beaucoup ici aimeraient la voir de leurs propres yeux.

- Rebel, pas Bebel... Mais...

Il se gratta les cheveux, méditant un instant.

- Tiens, oui, Bebel, ça me va finalement.
Appelez-moi Bebel, dit-il en se retournant vers ses amis restés un peu en retrait.

Puis "mon Bebel" se tourna vers moi et dit d'un ton convaincu :

- D'accord pour la promenade dans les jardins de l'asile avec ma tunique "touche pas mon asile".
Mais avec ce froid, je garde mon écharpe en lichen autour du cou. Je ne voudrais pas attraper une otite ou un ulcère du foie.

Et me faisant de multiples clins d'oeil, il affirma :

- On va leur montrer ce que c'est que la classe !

Seisei arrivait devant l'asile de Lapiaz, il espérait ne pas avoir loupé le départ de la course.
La grille était entrouverte, ce que Seisei trouvait étrange pour un asile, mais comme il n'avait croisé personne en arrivant, il se dit que le dernier participant arrivé avait dû oublier de refermer mais qu'aucun des fous ne s'en était encore aperçu.

En tout cas, jusqu'à maintenant car au moment de franchir la grille, un homme se jeta sur lui et essaya de se frayer un chemin jusqu'en dehors, mais Seisei eu le temps de l'attraper au vol et lui fit rapidement faire demi-tour avant de fermer derrière lui.

Il suivit l'homme et vit sur sa tunique l'inscription "libérez la cervoise" et dans une de ces mains, une louche. Seisei avait quand même eu le temps de constater lors de sa tentative d'évasion, que le jeune homme était plein de fougue et qu'il serait certainement un bon partenaire pour la course. Et puis il avait l'air tellement déçu par sa tentative d'évasion loupé, que le fait de le distraire lui redonnerait peut-être le sourire.

Seisei lui demanda et il accepta volontier. Les deux hommes se rendirent donc dans les bureaux des médecins pour débuter la course.

Arrivant sur les lieux en scandant le nom d'un petit ami, espérant le retrouver ...

Mini-fou ? ... Mini-fou ?!!! ...

Et le voilà qui accourt tout joyeux !

Il portera la tunique au slogan : * "touche pas mon asile"

Je prendrai un entonnoir pour scander le slogan dedans.

Et nous irons le crier partout dans les bureaux des médecins réparateurs de têtes !

alibabo était confus, il avait pris la directrice pour une pensionnaire... Il alla cacher sa honte dans les couloirs du sous-sol. Là il rencontra un homme qui accepta d'en faire le tour avec lui. Il portait un entonnoir et un tee-shirt marqué "touche pas mon asile". Pas de doute, celui-ci était vraiment un fou.