[RP] Les prêtresses de la mer

La vie le long du Cinabr et dans le désert de Caledonyth.
A ce jour, la capitale de la région est Gypsis mais Aârgoni, Eolis, Koryndon et Caledonyth ne désespèrent pas.
faresc
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Re: [RP] Les prêtresses de la mer

Message non lu par faresc »

(Pendant ce temps)

Dame Faresc se retrouva enfin seule. Elle reprit le grimoire et commença sa lecture.

« Ce livre est adressée à Dame Faresc car elle seule pourra en faire bon usage. » Elle aperçut alors en renvoi en bas de page et il était écrit avec un autre style d'écriture et plus rescemment « je ne savais alors qu'il s'agissait de toi Faresc et j'étais loin de savoir que j'allais m'attacher à toi » une signature Tharkûn.

Comme pour toute affaire de magie elle pensa qu'elle ne comprenait pas la chronologie des événements entre l'écriture de ce grimoire, sa présence en Kiponie et aujourd'hui mais elle préféra ne pas chercher de réponse, elle viendrait à un moment ou un autre.

Elle continua donc sa lecture.

« Il s'agit ici d'instruire Lundi à la fonction de « prêtresse » pour le sanctuaire qu'elle a nommé « la mer ». Il y aura quatre savoirs : la terre, l'eau, la forêt et les gens de noble cause.


La terre:
la terre de ton labeur tu feras, par le fruit, l'orge, le chanvre et le blé aux semailles ou aux récoltes.


Cela était clair il fallait que Lundi travaille aux champs au moins quatre fois.

Elle poursuivit sa lecture.
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Re: [RP] Les prêtresses de la mer

Message non lu par Lundi »

Lundi regarde la ligne d'horizon. Elle veut aller la-bas, elle doit y aller.
Elle entend CLK et elle essaye de se contenir un petit peu.
Elle sait que CLK aime l'ordre, l'anticipation et les choses qui s'exécutent comme prévu. Elle n'est jamais monté sur un de ces navires mais elle se doute que tout doit être à sa place.
Elle se rappelle son étonnement lorsqu'il l'avait fait entrer dans le bureau de la rédaction du Korryndois. Elle pensait qu'un tel ordre n'était possible que dans les musées! et encore les très vieux. Tout était rangé à la virgule près. Elle n'osait pas bouger une oreille.

Et là, elle souhaite vraiment monter sur son navire pour voir cet étrange phénomène. Elle doit retrouver son calme et le convaincre.


CLK, je pense juste à ton lougre. Il nous faut éviter de l'abîmer. Les conditions météorologiques sont favorables. Voilà pourquoi je me hâtais.

Elle respire tranquillement puis ajoute

De plus il faut que je te parle de ma dernière invention. Je pense t'avoir envoyer un pigeon sur ce sujet. J'essaye de fédérer un groupe autour de la méditation, il se nomme "La mer". Nous aurons surement le temps d'en discuter pendant le voyage.

Elle sourit et guette les traits du visage de CLK.

Tu n'as qu'à me dire la place que tu veux que j'occupe à bord, et tu peux compter sur moi, j'écouterais le capitaine!

Lundi espère avoir convaincu CLK sur ces bonnes intentions, elle ne peut s'empêcher de jeter des coups d'œil sur le fond du canal.
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Re: [RP] Les prêtresses de la mer

Message non lu par CLK »

CLK regarde Lundi un long moment, sans parler.

Elle ne me dit pas tout. Elle est plantée là à danser d'un pied sur l'autre comme si sa vie dépendait de ce voyage... Elle est impétueuse, ça n'est pas nouveau mais pourquoi diantre cette anomalie maritime la passionne-t-elle soudainement tant que ça ? Il y a plus que de la simple curiosité. Les conditions météo sont le dernier de ses soucis. Et mon lougre aussi, ce qui est plus étonnant de sa part...

Oui Lundi, en effet tu m'a déjà parlé de la Mer. C'est une jolie idée. Cela a un rapport avec ces courants fantasques ? Tu n'as pas fait de bévue avec des forces que tu ne contrôles pas au moins ?

Tout en parlant, CLK franchit la passerelle et prend pied sur le pont du Délivrance. Tout est impeccable : chaque cordage est à sa place et le pont lavé de frais plus propre que la table à manger du manoir Aymerich. CLK tend la main à Lundi pour l'aider à grimper.

Miss Lundi, bienvenue à bord du Delivrance. Veuillez considérer ce bateau comme quasi le vôtre ! Au moins ici tu ne cueilleras pas de fleurs rares !

Il se tourne vers un très jeune homme, un échalas maigre comme un carrelet, qui pousse avec conviction un balais devant lui.

Drupil ? Pose ce balais et file chercher Mangrove, veux tu bien.

Le jeune mousse au visage rieur file avec vivacité vers la dunette arrière et reviens presque aussitôt avec un homme massif. Les deux compères sont aussi dissemblable que possible. Le nouveau venu est aussi noir de cheveux que son compagnon est rouquin. Son visage est éteint, ses yeux inexpressifs et se déplace avec lenteur.

Le bateau est-il prêt ?

Hochement de tête affirmatif de l'armoire à glace.

Alors nous allons appareiller. En tout cas, Miss Lundi, ici présente et moi même allons appareiller. Mes fidèles compagnons, nous retournons au large de l'anse du Havre Calme... Nous devons comprendre ce qui s'est passé pour alerter les marins du SAM.

Un éclair d'inquiétude vient ternir les tâches de rousseur du mousse. Le timonier reste impassible.

Après ce qui s'est passé le kipo-mois dernier, je ne veux pas vous obliger à y retourner. Je comprendrai très bien que vous restiez à terre. Il va sans dire qu'à notre retour, si vous n'avez pas trouvé d'engagement ailleurs, vous pourriez alors reprendre du service sur le Délivrance sans aucun problème. Je ne pourrai hélas pas vous régler les jours passer à terre. C'est à vous de décider. Mais ne tergiversez pas trop : notre temps est compté.

Mangrove renifle bruyamment et hausse les épaules. Il se dirige vers CLK, lui sert la main, ou plus exactement la lui broie, puis lâche :

J'ai une famille !

Il ramasse un sac puis quitte le navire sans se retourner. Le voyant partir, CLK lance :

Embrasses Lilou et Norhan pour moi, Mangrove
!


Quand CLK se tourne vers Drupil, des larmes perlent au borde des yeux du jeune garçon.


Il vient de perdre plus qu'un collègue. Reverra-t-il un jour celui qui l'a aimé comme un père de substitution ?

Cornelius, mon travail ici me plait.


Le jeune homme se détourne, puis revient vers son patron...

Mangrove et vous vous m'avez montré la voie de la batellerie...


Il ramasse son sac, puis le lâche...


Je... J'aurai...

A bout de mots, il se jette en larme dans les bras de CLK. La gorge nouée, CLK ramasse le sac du jeune mousse, le gardant toujours serré contre lui et l'accompagne doucement vers la coupée.



Merci Drupil. Merci pour tout : le Delivrance n'a jamais été aussi beau depuis que c'est toi qui t'en occupe. Je comprends que tu ne veuilles pas venir. Je le comprends plus que tu ne peux l'imaginer ! Tu auras toujours ta place ici à notre retour.
Enfin, si nous revenons un jour

CLK regrettait de ne pas avoir pris le temps de prendre des dispositions testamentaires en faveur de son équipage. Il s'en voulait de les laisser ainsi à terre sans ressources.

Et bien voilà... As-tu ton diplôme de capitaine, Lundi ?

Lundi, Faresc... Voilà que vous me faites perdre mon précieux équipage !
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Re: [RP] Les prêtresses de la mer

Message non lu par Lundi »

Lundi observait les deux hommes quittant le navire.

Oui, CLK, j'ai bien mon diplôme de capitaine, mais c'est ton lougre, donc je ferrais ce que tu me diras!dit elle avec le plus de conviction possible.

Lundi ne voulait pas évoquer encore devant CLK la certitude qu'elle avait à propos des flots.
Elle savaient que les coïncidences étaient rares en Kiponie.
Il fallait qu'ils partent maintenant. Cependant un doute persistait. Faresc ne devrait elle pas être ici?
Ce serait peut être plus sure de l'avoir avec eux.
Sa connivence avec Tharkûn faciliterait les choses en cas de danger.

Lundi se mit à scruter le port au cas où sa marraine serait par là.
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Re: [RP] Les prêtresses de la mer

Message non lu par CLK »

Malgré la tension - ou peut-être à cause de cela - CLK ne peut s'empêcher de rire à gorge déployée.

Tu feras ce que je te dirais ! La bonne blague, ça serait une grande première !

CLK donne alors les consignes pour la manœuvre d'appareillage. Après avoir préparé la voilure, il se rend vers l'avant du voilier pour libérer les aussières des cabestans. Pendant ce temps, Lundi part sur la dunette pour balancer la barre de gouvernail. A quai, les lamaneurs libèrent les premières amarres. CLK les attrape et roule soigneusement les cordages les uns à côté des autres.

Lundi, peux-tu aller retirer la coupée ? Après tu réceptionnera les dernières aussières, s'il te plait. Tu remettra les toulines dans ce coffre !


Pendant que sa compagne s'exécute, presque à regret, CLK rejoint la barre. Grâce à la science des marins du port, le bateau pointe maintenant vers le chenal. CLK coince la barre et court jusqu'au grand-mât pour libérer la voile principale. Lundi fait de même avec l'artimon. Une fois déployée, la voile montre fièrement le blason de Koryndon. Lundi lance un dernier regard au quai, espérant toujours voir arriver Faresc.

Les voiles claques un instant dans le vent avant que les deux marins ne les bordent solidement. Le Délivrance prend son essor, laissant derrière lui les bruits du port. Un petit bateau vient accoster le gros lougre. C'est le pilote du port qui va guider l'embarcation jusqu'à la pleine mer. Mouettes et goelands accompagnent un instant le solide bateau puis s'en détourne, préférant les barques de pêche. Au moment de doubler le fanal qui marque la fin du chenal, une corne de brume retenti. L'équipe du port salue le départ du lougre. Lundi et CLK font un dernier signe de la main à la civilisation. Le pilote va bientôt se séparer d'eux... Après, il sera trop tard, ils seront seuls et pourront mettre le cap plein sud...
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Re: [RP] Les prêtresses de la mer

Message non lu par Lundi »

Lundi écoutait attentivement chaque ordre et essayait de l'exécuter le plus rapidement possible et correctement.
Toutes ces manœuvres l'empêchaient de penser à ce qu'ils allaient trouver et c'était mieux ainsi.
Elle s'était déjà amusée des forces de la nature et savait ce que ça pouvait lui couter.
Elle ne savait pas encore si elle aurait le choix, si elle pourrait repartir, mais maintenant qu'ils se trouvaient sur le chemin, elle ne pouvait plus douter.
Depuis quelques jours, une sensation nouvelle la guidait. Comme un formidable lien qui la conduisait vers quelque chose.
Lundi était en partie de race féline et n'appréciait guère l'eau depuis toujours.
Mais quelque chose était en train de changer, quelque chose qu'elle ne pouvait pas nommer.
Elle regardait CLK et espérait juste une chose, qu'elle ne l'ait pas mis en danger pour rien.
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Re: [RP] Les prêtresses de la mer

Message non lu par faresc »

Faresc commençait à regretter d'avoir envoyer Lundi et CLK dans ce tourbillon marin. Elle avait poursuivi sa lecture et elle n'était pas au bout de ses peines si elle voulait former Lundi pour qu'elle puisse officier en tant que prêtresse. Elle se demandait d'ailleurs si cette dernière était réellement intéressé par la tâche.

Quoiqu'il en soit les instructions étaient des plus claires.
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Re: [RP] Les prêtresses de la mer

Message non lu par Lundi »

Lundi et CLK sont donc désormais seul en mer, faisant cap vers le sud.

La jeune femme dont l’impatience légendaire est le pire des défauts, demande en criant pour être sure d’être entendu :


- Dans combien de temps, crois tu que nous arriverons à la position que tu as relevée ? »

CLK regarde au loin.
Lundi reprend :


-Tu sais que tu peux me le dire si tu ne sais pas !
Elle marmonne pour elle-même : - il n’y a pas de honte à ne pas savoir ! ah, les hommes…

Lundi remarque dans le bleu de l’océan des vagues donc l’écume est plus visible et plus haute que les autres.
Le lougre semble s’éloigner de cette direction.


-CLK, s’il te plait, regarde à tribord.

Lundi observe CLK, il a beau corriger sans cesse la trajectoire, l'étrave du bateau s’éloigne.
Lundi va rejoindre CLK à la barre et lui dit :


L'empannage est une manœuvre délicate mais tu sais l’effectuer n’est-ce pas ?
Nous serons surement soumis au roulis qui entrainera un changement de cap temporaire de quelques degrés, mais si tu surveilles la grand-voile au lieu du cap, tu peux facilement l'empêcher de dériver et ainsi contrer les courants ?
Nous pouvons commencer il n’y a rien dans la trajectoire de la bôme, ni de l'écoute, ni du hale-bas !
Je peux gréer une retenue sur la bôme pour la retenir vers l'avant, l'autre bout de la retenue sera fixé assez loin vers l'avant à un taquet du pont !
Qu’en penses-tu ?


Lundi avait beaucoup de mal à parler. Ses cheveux venaient sans cesse se coller contre sa bouche. Elle sentait bien que le vent s'était levé anormalement, le ciel s'assombrissait, tous ses sens lui indiquaient l'approche d'un terrain de jeu dangereux.
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Re: [RP] Les prêtresses de la mer

Message non lu par CLK »

CLK écoute Lundi tout en jetant des regards inquiets vers le ciel. Ils avaient quitté le port sous un beau ciel bleu illuminé par un soleil encore peu chaud mais bien présent. Le vent était tellement faible qu’ils avaient du établir toute la voilure pour avancer à une allure convenable.

Enfin, pas assez convenable pour Lundi, on dirait…

Insensiblement, le vent avait forci. Le bateau filait maintenant à vive allure. Avec le sifflement du vent dans le gréement, CLK dut forcer la voix pour répondre à Lundi.


Dis donc, tu ne veux pas m’apprendre à faire mes lacets non plus ? Je pense avoir passé le même diplôme que toi au SAM, alors oui, je sais virer lof pour lof ! Mais il n’a pas du t’échapper que le vent est solidement établi et la mer bien formée… Nous ne sommes que deux pour tout faire. Si on loupe une étape d’un quart de seconde, on va se mettre au baquet ! Et il est hors de question de gréer une retenue sur la bôme : je ne veux pas risquer de démâter !


CLK est arc-bouté sur la barre, un œil sur le compas, l’autre sur le ciel. Une lutte s’engage entre le marin et la nature. Le bateau ne dérive plus, mais pour combien de temps ? Une petite pluie fine commence à tomber, dessinant des centaines de ronds concentriques cassés par les vagues.

Si je cède maintenant, on va se faire drosser par ce foutu courant sur les écueils… Plus le choix, il faut passer ce grain.


Les jointures des doigts de CLK sont blanches. Les paumes de ses mains le brulent. Il regarde Lundi en silence, comme s’il la jaugeait. Un hochement de tête, une moue, puis d’une voix étranglée, il dit :


On ne retient pas la bôme ! Enlève tout ce qui risque de se trouver sur son passage… Et gare à ta petite tête féline !

Lundi n’attendait qu’un mot pour passer enfin à l’action. De son pas prompt et agile, elle parcourt le pont du bateau sans presque souffrir du roulis, elle déblaie le passage de bôme et attache tout ce qui risque de valser dans la manœuvre. Puis sans attendre, elle passe l’écoute de grand voile dans un taquet coinceur et tire dessus de toutes ses forces.
CLK, d’une main précise amène le bateau vent arrière, attendant que Lundi soit prête.

C’est là que je regrette de ne pas avoir Mangrove avec moi !

Le bateau hésite, proche du lof… Lundi fixe l’écoute et se tourne vers CLK en montrant le hale-bas du doigt. CLK grimace, fait oui de la tête et affermi sa position sur la barre. Lundi manœuvre le hale-bas. La pluie a redoublé d’intensité. Ses cheveux sont colées à ses yeux et elle tâtonne. Elle sent le bateau embarquer à tribord.

C’est trop tôt !


Mais rien ne se passe.

Elle continue à faire ses réglages à toute allure, sentant que le barreur ne tiendra plus longtemps. Le bateau embarque à nouveau à tribord… Puis elle entend :


Choque tout ! On empanne ! Choque tout bon sang, on va chavirer !

Le bateau fait une redoutable embardé. Lundi bondit sur tribord. Trop tard. Elle sent la bôme passer au dessus d’elle…

Chooooooque touuuuut !

Le bateau se soulève dangereusement et Lundi glisse sur le pont détrempé, emportée par son élan. Le mât craque, le vent siffle. Lundi envoie un grand coup de pied dans le taquet à quelques centimètres devant elle. La grand voile libérée change afin de bord et le bateau retombe lourdement.

On est passé !


Mais la joie de CLK est de courte durée.

On est passé… mais dans quoi ?

La situation est catastrophique. Le Délivrance semble avoir plongé au cœur de la pire tempête de Kiponie. Des creux hauts comme le mât ballottent le bateau qui file droit devant. La pluie martèle le pont du navire à grand fracas et des éclairs zèbrent en continue un ciel noir comme une âme damnée.
Lundi ne s’est toujours pas relevée.

Et je fais quoi moi maintenant ?

CLK regarde la barre puis Lundi… Levant la tête, il hurle à plein poumons :

Je – Fais – Quoiiiii ?


D’un geste rageur il pousse la barre, mettant le bateau face au vent. Calant la barre, il se précipite sur l’écoute de grand voile qu’il borde au maximum. Le bateau stoppe enfin sa course folle. Il s’élève et s’abat au gré des vagues, perdu. CLK s’agenouille…


Lundi, ça va ?
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Re: [RP] Les prêtresses de la mer

Message non lu par faresc »

Faresc commençait à trouver le temps long. Elle ne vivait plus depuis quelques temps et il fallait qu'elle sache. Qu'elle sache où les deux jeunes étaient partis et si tout allait bien.

Elle décida donc de faire ce qu'elle s'était promise de ne pas faire elle appella "Tharkûn! Tharkûn!", juste avant de s'endormir. A ça grande surprise elle se retrouva dans la maison arbre mais c'était Altariel qui était là. Un peu de déception passa dans le regard de Faresc et Altariel l'avait bien vu. Faresc se sentait confuse.

-Pardonnes moi Altariel je suis inquiète. Lundi et CLK sont partis en mer et ils tardent à revenir. Je me sens responsable c'est pour cette histoire de grimoire...


Altariel l'arrêta d'un geste.

-Je ne comprends pas tout ce que tu me dis mais Tharkûn m'a demandé de te porter ce message: "ils vont bien mais sont dans la tourmente".

Faresc sentit la colère monter en elle et dit: "alors, là je suis rassurée à n'en pas douter"!

Et elle se réveilla. Tout de suite elle eut une pensée pour Altariel et se dit qu'elle n'avait pas été très courtoise.
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Re: [RP] Les prêtresses de la mer

Message non lu par Lundi »

Lundi se redresse difficilement. Elle passe sa main sur l’arrière de sa tête et sent un liquide chaud à la basse de son crâne. Elle regarde CLK. Elle ne voit pas trouble et sent les mouvements de montée et de descente du bateau. Elle passe ses mains sur sa tunique détrempée afin de les essuyer.

-Tu n’avais pas mentionné de tempête dans ta première expédition CLK, c’était pour me faire une surprise, affirme-t'elle cyniquement. Elle reprend sa respiration. Tout va bien, nous sommes en vie, dit elle en essayant de sourire à son ami.

Elle regarde les voiles et comprend que CLK a manœuvré pour stopper le bateau.

-Mais qu’as-tu fait ?Allez capitaine, en avant, emmène-nous au cœur de ce mystère !

C’est à ce moment là, qu’une vague déferle sur le pont et les gifle de plein fouet ! Tonnerre.
Lundi s’accroche. Lorsqu’elle ouvre les yeux, elle voit la terre, puis le bateau remonte et c’est le noir du ciel comme seul horizon.


-CLK, hurle t'elle, derrière nous, il y a la terre.

CLK regarde, accroché au lougre. Mais le bateau bouge dans tous les sens, l’eau salée les balaye sans interruption.
Lundi est certaine d’avoir vu comme un rocher et de la terre sortant des flots pendant l’éclair.
Le vent fait tant de bruit sur ce bateau, le tonnerre qui va et vient.


-CLK, il faut agir maintenant. Je sais que tu aimes les prévisions avant l’action, mais là je peux juste te promettre que si tu ne bouges pas ce lougre, je saute à l’eau pour aller voir ce qui se passe derrière nous, crie elle en espérant le faire réagir avec de l'ironie.

La pluie lui fouette le visage maintenant. Le bateau semble craquer de toute part quand Lundi comprend qu’il commence à trop bouger. Le bateau se met, seul, à prendre de la vitesse, comme emporté par un tourbillon.

Aide-moi à affaisser les voiles CLK, il faut laisser le courant agir sans le vent ! CLK, je n’ai pas le temps de te faire une commande en trois exemplaires ! Lâche-t-elle plus angoissée qu'elle ne voulait le montrer.

Le lougre est alors comme emporté par cet étrange courant.
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Re: [RP] Les prêtresses de la mer

Message non lu par CLK »

CLK est rassuré de voir Lundi sur ses pieds.

Elle commence à devenir un rien agaçante.

Il jette un œil par dessus bord mais ne vit qu'un mur d'eau.


Si je ne t'ai pas parlé de la tempête c'est que je ne me suis pas approché autant ! Si j'avais su, je n 'aurai pas risqué mon bateau pour tes chimères puériles ! Reviens sur le Territoire un peu ! Et puis je sais faire un point. Il n'y a pas un seul morceau de terre ici.


La vague suivante passe sous le ventre du lougre, le soulevant haut dans le ciel, sous les éclairs. CLK écarquille les yeux, bouche bée.

Par les trois poils du postérieur du troll kermesite ! C'est impossible, il n'y a pas de terres ici !

CLK reste crispé au bastingage, regardant la bande de terre qui approche dangereusement. Pendant que Lundi s'agite et déblatère, il se sent incapable de faire le moindre mouvement.

Lundi ! Arrête c'est impossible.

Agacée, Lundi affale seule les voiles, luttant contre roulis et tangage.

C'est impossible mais c'est là ! Alors fais quelque chose au lieu de nier la réalité.

Un sourd craquement se fait entendre. L'étrave du bateau vient de racler dans le sable... Le Délivrance est en danger. Cela suffit à tirer CLK de sa torpeur hébétée. Il bondit devant Lundi et manipule écoutes et drisses avec la célérité que seule la peur peut donner à un humain. Trop tard. Le lougre est brutalement stoppé dans sa course. CLK et Lundi sont propulsés en avant. Emmêles dans les haussières, ils sentent le bateau basculer sur tribord. Et puis, tout aussi vite, la chute cesse et le bateau se cale dans un effroyable bruit de bois brisé.
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Re: [RP] Les prêtresses de la mer

Message non lu par Lundi »

Lundi se redresse en se dépêtrant des cordes qui l’entourent. Elle regarde CLK qui est conscient et dans le même état qu’elle.
Le bateau est échoué sur son flanc droit.
Lundi est triste pour CLK.
Elle sait combien il est attaché à ses biens matériels, surtout son lougre.
Elle se rappelle l’avoir entendu juré pendant le naufrage. Elle se dit qu’elle l’a vraiment poussé à bout et se demande quoi faire pour s’excuser de tout cela.
Rentrer en vie sur le territoire paraitrait une bonne première idée…

Avec l’écoute qu’elle tient fermement dans ses mains, Lundi a l’intention de descendre vers la terre qu’ils viennent de rencontrer.
La pluie a totalement cessé. Les nuages se dispersent rapidement.


CLK, je vais voir ce qu’il y a en bas !

Lundi ne lui laisse pas le temps de répondre et se retrouve rapidement sur des rochers.
Elle bondit prudemment sur chacun d’eux pour arriver à une plage de sables blancs. Elle s’immobilise.

L’îlot continue de sortir des flots. Elle regarde cette terre qui monte vers le ciel.

Après un long moment d’observation, tout redevient calme.
La mer reprend ses vagues habituelles et des mouettes passent au-dessus des rochers.

Une voie intérieure appelle Lundi. Elle croit que c’est son instinct de félin qui la pousse à rejoindre la terre, mais elle comprend rapidement que c’est plus important que cela.
Elle passe la main sur l’arrière de son crâne et se dit que le coup a peut être été plus important…

L’îlot n’est pas très grand. On distingue bien la mer tout autour, mais c’est au centre de celui-ci qu’il y a ces incroyables murs qui se dressent.

Lundi n’en croit pas ses yeux et court dans cette direction.

Cet espace séparé du monde l’appelle.

Des colonnes, des murs, des escaliers, des bassins d’eau avec des statues… Un gigantesque temple a été construit ici, entouré d’un parc immense. Des endroits ont été abîmés, lui rappelant quelques ruines qu’elle a vues en Kiponie, mais dans son ensemble tout est encore très beau.

Il y a des gravures et des symboles sur chaque pierre taillée. Elle reconnait Poséidon, plusieurs formes de coquillages.

Elle se balade à travers ce temple à ciel ouvert, et n’en revient pas de se trouver dans un endroit si paradisiaque. Elle ressent une paix profonde qu’elle n’a jamais ressentie ailleurs. Elle s’assoit sur un banc sculpté, ferme les yeux, respire profondément.

Le ciel est de plus en plus bleu. Comme si l’Ilot attendait simplement des visiteurs pour arrêter cette tempête.

Au milieu de ces pierres blanches, posé sur une table en marbre, elle aperçoit une grande cape.
Elle s’approche et touche pour la première fois le tissu le plus noble qu’elle n’a jamais vue. La grande étoffe bleu marine est magnifique comme si elle venait d’être créée à l’instant.
Lundi ne peut s’empêcher de la mettre sur son dos, et de positionner la capuche sur sa tête.

A ce moment précis, elle sait.

Ses vingt deux kipoans en Kiponie défilent devant elle avec un éclairage nouveau. Elle comprend chacun de ses faux pas, chacune de ses rencontres. Les bons jours comme les mauvais semblent former une chaine d’événements logiques pour qu’elle arrive jusqu’ici.
Elle se doit dorénavant de se consacrer à la mer comme elle l’avait pressentie, comme Dame Faresc le savait. Elle se doit d’apprendre tout ce que ces voix marines voudront bien lui enseigner. Elle le sait c’est ainsi. Cette pensée la soulage.


Dans un long moment de recueillement et de méditation, elle remercie l’IS de l’avoir menée jusqu’ici.

Une colombe se pose à coté d’elle. Elle l’attrape et voit un message entre ses pattes. Elle le lit avant de le repositionner. Maintenant elle sait qui l’a écrit et ce genre d’événement ne lui semblera plus jamais étrange.

La colombe part vers son destinataire avec ce mot :


« Dame Faresc, nous sommes arrivés à destination. Il faut que tu nous rejoignes là où tout commence. Celui qui croit en toi te guidera. L. »
" On ne juge sainement du présent qu'en l'opposant au passé. " Citation de Samuel Johnson - 1759.
faresc
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Re: [RP] Les prêtresses de la mer

Message non lu par faresc »

Dame Faresc avait abandonné sa lecture. Non pas que cela ne l'intéressait plus, mais tout simplement parce qu'elle était arrivée à une série de pages blanches.

La première et unique partie était consacrée à l'initiation de Lundi et ça s'arrêtait là. « La seconde partie » comme il était écrit au centre d'une nouvelle page était suivie de pages vierges.

N'y comprenant rien et étant préoccupée par l'agitation sur la place publique suite à la nomination de Gypsis « capitale province Nord », elle s'était, ces derniers temps, consacrée à défendre sa cité car on lui revendiquait le titre de noblesse accordé par l'IS en personne plutôt que de comprendre quelque chose à ce grimoire qui s'arrêtait net.

Un soir, après avoir débattu avec les sieurs Zenkan de Caledonyth et Memen d'Eolis, elle était rentrée épuisée et en s'asseyant dans son fauteuil favori, son regard tomba sur le grimoire. Elle ressentit une impression bizarre. Le grimoire devenait plus « voyant », elle ne voyait que lui. S'agissant sans aucun doute d'affaire de magie, elle comprit qu'il fallait qu'elle le regarde à nouveau.

Elle avait l'impression de connaître le rite d'initiation sur le bout des doigts mais qu'à cela ne tienne, elle allait de nouveau relire toutes ces pages.

Elle se réinstalla confortablement dans son fauteuil après s'être levée pour attraper le grimoire, le posa sur les genoux et à sa grande surprise il s'ouvrit tout seul à la page : « Seconde partie ».
Faresc sans être réellement étonnée que le livre s'ouvre seul, fut très surprise que cela soit à cette page puisqu'après il n'y avait plus rien.

Elle regarda pendant un long moment les mots « seconde partie » et se sentit « poussée » à tourner la page. Page blanche. Immaculée. Elle soupira et allait refermer le grimoire quand elle distingua soudain un mot, puis deux puis trois. Elle frissonna. C'était incroyable là où elle posait les yeux les mots apparaissaient. Elle eut un mouvement de recul, puis la curiosité l'emportant elle commença à lire.

Au fur et à mesure l'histoire s'écrivait. Elle commençait juste au moment où Lundi et CLK sortaient de chez elle, il y a maintenant de nombreux kipomois. Elle découvrit donc le récit du voyage des deux amis. Ils s'étaient tout d'abord dirigés vers la taverne où ils rencontrèrent le vieux marins un peu fou.....

Au fur et à mesure de sa lecture Dame Faresc avait la sensation d'entrer dans le grimoire. Les murs de sa demeure disparaissaient pour faire place au lougre de CLK ; elle était avec eux. Elle passait par toutes les émotions l'amusement au début en les voyant se chamailler et très vite l'angoisse, la peur. Elle était ballottée, mouillée par les vagues qui passaient par dessus du bastingage. Elle ressentit le coup sur la tête lorsque Lundi glissa. Elle serrait l'écoute avec Lundi. Elle porta la main à la tête sentant un liquide chaud couler.

Elle voulait fermer le grimoire pour courir au secours de Lundi mais elle ne le pouvait pas. Elle se trouvait hors du temps, hors de l'espace comme en suspension entre la vie et un autre monde qu'elle ne pouvait nommer.

Pour finir, soulagée elle se retrouva sur une magnifique plage où une jeune fille encapuchonnée se tenait debout. C'était Lundi et à la fois ce n'était pas Lundi. Faresc était en nage, elle tremblait. Son esprit était dans une grande confusion. Elle aperçut soudain l'oiseau blanc et le message qu'il devait lui délivrait :
« Dame Faresc, nous sommes arrivés à destination. Il faut que tu nous rejoignes là où tout commence. Celui qui croit en toi te guidera. L. »

Le récit s'arrêtait net. Dame Faresc reprit conscience. Peu à peu les murs de sa demeure réapparaissaient, la cheminée et ses objets familiers également. Quand elle entendit un petit bruit de bec sur sa fenêtre. L'oiseau blanc que Lundi appelait « colombe » était là avec son message qu'elle n'eut point besoin de lire.

Faresc était affolée. Elle arpentait son château de long en large. Elle passait par toutes les émotions et elle était au paroxysme de l'angoisse. Que faire ? Comment faire? Comment accéder à cette place ? Où es-tu chère filleule?

Dame Faresc s'effondra et se mit à pleurer. Pourquoi moi? Que dois-je savoir, qui ne m'apparaît pas? Elle pleurait depuis un moment lorsqu'elle attendit: « Ne pleure pas soeur le chemin est au fond de ton coeur ».

Aussitôt elle fût apaisée. C'était la voix d'Altariel. Elle chuchota : « Tu es là? » Hélas non, Faresc commençait à regretter l' époque où Altariel était dissimulée en elle.* Pourtant elle lui avait bien soufflé ces mots. Elle savait qu'un lien les unissait à jamais,

Elle retrouva son calme en pensant au pays de la forêt des Elfes.


Après quelques instants de rêverie, Dame Faresc revêtit son habit de voyage, n'étant pas de nature pessimiste, et se dirigea vers le port, pour grimper dans son lougre « le Galileo ».




*voir RP la magicienne.
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Re: [RP] Les prêtresses de la mer

Message non lu par faresc »

Dame Faresc ne doutait pas un seul instant qu'elle allait pouvoir rejoindre Lundi. Toutefois elle se demandait bien ce qu'était devenu CLK car à la fin du récit elle n'avait vu que Lundi.

Elle avait prit soin de prendre le grimoire dans un sac de toile, qu'elle fabriquait avec de vieilles voiles. Elle commença par relire soigneusement le début du voyage des deux jeunes gens et fit cap dans la même direction.

La nuit était belle. La lune miroitait sur l'eau, au calme plat. La température était douce, une belle nuit pour naviguée même si ce n'était pas très prudent de prendre la mer de nuit. Le début du voyage fut plaisant. Elle put réfléchir tranquillement aux événements des derniers jours. La mer comme, elle ne le dirait jamais assez, la calmait.

Une brume se leva soudain, sans prévenir. Elle s'épaississait très vite. Tout devint opaque en un rien de temps. Faresc commença à sentir son coeur battre plus fort. Elle ne voyait presque plus l'avant du lougre. Le bateau coupait la brume comme un couteau qui s'enfonce dans la chair d'un fruit. Il glissait sur l'eau. La peur commençait à saisir Faresc car elle sentait que ce phénomène de brume n'était pas naturel. Soudain le froid l'assaillit. Elle hésitait à descendre chercher son manteau de peaux qu'elle avait rendues imperméable justement pour les voyages en lougre. La pluie se mit à tomber violemment et aussi brusquement que la brume s'était levée. Il fallait qu'elle se couvre si elle ne voulait pas prendre un coup de froid.

Elle descendit donc chercher son manteau. Elle voulait faire vite. Au moment où elle commençait à remonter l'escalier le bateau fit une première embardée. Elle se retint à la rampe solidement. Soudain quant elle ouvrit la porte, elle aperçut une énorme vague qui se dressait devant la proue du bateau, se rendit compte qu'il y avait quelqu'un debout au gouvernail, et que le lougre commençait à escalader la vague il n'y avait pas d'autre mot.

Faresc cria: "qui êtes vous!" toujours en haut de l'escalier se tenant à la rampe.

L'homme se retourna elle reconnut Elrod, mais à cet instant précis un éclair gigantesque s'abattit juste à babord et Faresc partit à la renverse et dévalla les escaliers. La porte claqua. Elle glissa toutes les marches sur le dos et vint se cogner la tête sur le fond de la cabine. Elle était sonnée. Impossible de se redresser.

Si, elle avait bien vu, Elrod viendrait à son secours, inutile de lutter elle pouvait sombrer dans le sommeil qui l'appelait.

Dehors les éléments se déchaînait comme dans le récit qu'elle avait lu dans le grimoire. Le lougre était dirigé par une main de marin à n'en pas douter, sinon il serait déjà en mille morceaux.

Dame Faresc tenta de se lever; impossible. Une douleur vive vrilla tout le long de son bras. Avait-elle le bras cassé? Pourquoi était-elle partie seule? Quelle bêtise!

Elle ne pouvait rien faire qu'attendre. Dormir. Non pas dormir dans un moment pareil! Dormir, rejoindre Tharkûn? Pourquoi Elrod était-il là? Elle avait la tête en feu. Les bruits de la tempête était assourdissants. Qu'allait-elle devenir seule au fond de sa cabine?

Des heures passèrent et Faresc délirait au rythme de la tempête. Les visages se superposaient l'un à la suite de l'autre. Tharkûn son aimé, Altariel sa soeur, Elrod , Lundi, CLK et tous les gens pour qui elle avait de l'affection. Elle leur parlait, mais ce qu'elle disait n'avait aucun sens. La folie?!

Le bruit. Bruit de l'eau qui déferle sur le pont. Bruit des éclairs qui claquaient dans le ciel. Bruit des voiles et des cordages tendus près à se rompre. Bruit de la lampe tempête accrochée près du gouvernail cognant contre un mas et qui risquait de tomber, voire de mettre le feu au bateau. Bruit des planches qui résistaient aux assauts répétés des vagues. Tout ce vacarme. Faresc n'y tenait plus elle se boucha les oreilles en y plaquant ses deux mains. Son bras ne la faisait plus souffrir. Elle se roula en boule comme un chat et attendit, attendit encore et encore que tout cela se termine. Elle se mit à prier.

Chaque mot de prière avait comme le pouvoir d'arrêter un des éléments déchaînés. L'orage se tut, le vent se tut, le bateau ne grinça plus. Il était de nouveau sur une mer calme.

Quand le silence se fit, Faresc arrêta de respirer, pour vérifier sa présence. Elle se leva sans plaie, sans bosse comme si tout cela n'était pas réel. Elle monta l'escalier et ouvrit la porte. C'était l'aube. Il faisait un temps magnifique. Elrod avait disparu et elle n'en fut pas surprise. Avait-il seulement était là?

Elle accosta sans problème. Elle avança sur l'îlot pas très grand on aperçoit l'eau tout autour. Presqu'au centre une sorte de temple à colonnes, des escaliers menant à des bassins d'eau entourés de statues. Derrière elle aperçoit un parc. Au pied de l'une des colonnes, la jeune fille encapuchonnée qu'elle avait vue en lisant le grimoire, était assise tête baissée. Dame Faresc s'avance sans réelle crainte et demande:

-C'est toi Lundi?
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